AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion


Le Deal du moment :
Soldes d’été 2024 : trouvez les ...
Voir le deal


Partagez
 
Des loups et des hommes.
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Zayev
Des loups et des hommes. Empty

HABITUÉ
Zayev

Perso
Description: Membre de la famille Asulf, connue pour être l'une des meilleure confrerie d'exorcistes, Zayev est récemment devenu ce qu'il chassait. Condamné à rester bloqué sous cette forme bestiale, il s'est mis en quête d'un remède à sa condition.
Localisation : Monts Immaculés
Messages : 114
Date d'inscription : 07/10/2012



Sam 10 Nov - 13:24
Prologue du rp de Zay' (Suite de ma fiche de présentation. Si vous ne l'avez pas lu, direction ===> Ici ! )

Les terres du Nord. Demeure des neiges éternelles et foyer des grandes épopées mythologiques. Son climat rude n'est pas insurmontable pour qui sait préparer son voyage. Les villes, véritables oasis dans ce désert de glace, constituent un point de passage incontournable pour le voyageur novice. En revanche, pour le solitaire averti, il est tout à fait concevable, bien que déconseillé, de passer quelques nuitées à l’extérieur des remparts fortifiés des cités lumineuses.

C'est un de ceux là qui passa l'entrée d'un petit village nordique baptisé Brume. Un homme, visiblement, emmitouflé dans un long vêtement noir et encapuchonné. On devinait un mercenaire à l'équipement qu'il arborait. Ou un chasseur de prime. Un grand fourreau en cuir noir plaqué dans son dos soutenait une lame dont le pommeau et la garde étincelaient. Tenant un parchemin dans la main, il semblait connaître sa destination, ce qui le distinguait de la plupart des voyageurs perdus qui arrivaient ici. Passant la porte de l'auberge « Au corbeau rieur » tout en époussetant la neige fraîchement tombée sur ses vêtements, il se dirigea vers le comptoir, où le tavernier essuyait les traces du passage des derniers poivrots.




- Je cherche un certain Tolgan. L'avis de recherche qu'il a laissé en ville m’intéresse.

Le gérant lui indiqua la table au fond, sans prononcer mots, où un étrange homme regardait fixement son verre, la tête baissé. S'asseyant en face de cette pauvre âme, le chasseur débuta la conversation en posant l'avis sur la table.

- J’accepte de régler votre problème. En revanche, je vais avoir besoin de plus de détails... On m'a informé que vous veniez d'un camp de pilleurs à quelques heures d'ici. Que s'est-il passé ?
Relevant la tête lentement, l'alcoolique dévisageait l'homme qui se tenait en face de lui. Jeune, robuste, imperturbable. Pas le genre de gars à échouer. Le pochard buva une gorgée de spiritueux et débuta son histoire...

- On est tombé dessus il y a environ trois semaines. Ça faisait un boucan pas possible dans la forêt, impossible de pas se rendre compte que quelque chose rodait dans les bois. Frald a réussi à l'avoir en lui plantant une flèche empoissonnée dans l'dos. En plein dans l'épaule ! Il s'est effondré sur le coup. Faut dire aussi que ce peureux d'elfe avait enduit sa flèche avec une dose pour éléphant ! Bref, quand on s'est rapproché, on à pu enfin voir ce que c'était. Une sorte de mélange raté entre un loup et un homme...

- Un lycanthrope.

- Ouais, c'est ça, comme dans les vieilles histoires. Sauf qu'ici, on était en plein jour. Enfin.... Toujours est-il qu'on a décidé de ramener ce trophée de chasse au campement. Histoire d'avoir quelque chose à raconter. Il était aux anges, le chef, quand on lui a apprit la nouvelle. Lui qui en connaissait un rayon sur ces bestioles là, il rêvait d'en mettre la main dessus. On a suivi ses conseils et on a attaché l'animal dans une grosse cage plantée dans le sol, en le rattachant à un barreau avec un collier. Honmund, notre forgeron, avait rajouté des pics en argent à l’intérieur du collier, au cas où... Lorsqu'il s'est réveillé, deux jours plus tard, le maître lui a ordonné de devenir son chien de garde.
Il l'a assez mal pris au début, puisqu'il n’arrêtait pas de gueuler des insanités. Mais dès qu'il ....

- Attendez, vous voulez dire qu'il parle ? Vous oseriez me faire gober ça ? répliqua l'homme en noir.

- Ça nous a fait bizarre aussi sur le coup. Un loup qui parle, ça court pas les rues. Mais arrêtez d'me couper la parole toute les trente secondes ! ...Enfin... C'te corniaud était quand même allergique à l'argent. Comme les vrais quoi. L'épée qu'il trimbalait quand on l'a récupérer en était faite. Faut être sacrément atteint pour se balader avec un des seuls trucs qui peut vous tuer ! Ha ha ha !

Tandis que le bandit s'esclaffait de sa remarque en se resservant un verre, le mercenaire dégaina sa lame et la posa sur la table.

- Une lame comme celle-là, demanda-t-il.

Le maraudeur s'arrêta net, ressentant une impression de déjà-vu.

- J'ai eu la chance de porter l'épée jusqu'au camp, pendant que les deux autres traînaient le molosse endormi. Du peu de temps où je l'ai portée, j'ai pu l'admirer. Un travail de maître. Même pommeau, même garde, le même genre de motifs gravés sur le plat que la votre. On jurerait des sœurs.

Alors que l'homme rengaina l'arme, Tolgan s'avança, afin de parler plus discrètement. Les effluves d'alcools divers qui accompagnaient chaque mots du pochard se firent plus fortes, manquant de rendre le chasseur nauséeux.

- Dites, d’où viennent ces deux lames ? Vous pourriez m'en dégoter une ?

- C'est un trophée signifiant le passage à l'âge adulte dans notre famille. Lorsque l'un des nôtres meurt, ou manque de respect à notre confrérie, son épée est récupérée par nos soins. Aucun lame n'est laissée dans la nature, expliqua calmement l'homme. Aucune, sauf celle de votre histoire, mais je suis là pour ça. Continuez je vous pris.

- Bien,bien, répondit le brigand, visiblement déçu. Bref, notre nouveau chien de garde n'était pas très utile, puisqu'on ne pouvait pas le relâcher. Le chef avait décidé d'en faire le nouveau bourreau, et de tuer l'ancien, qui avait fait une bourde. Pour ça, il avait prévu de faire jeûner la bête pendant deux jours, et de jeter le bourreau dans la cage le troisième. Le pauvre. J'en ai encore la nausée...

-Et quand s'est-il libéré ?

- Il y a neufs jours. Au moment de la pleine lune. On pensait que ça ne lui ferait rien, vu qu'il n'était déjà plus humain.... s'il l'a été un jour. Dès que les nuages laissèrent passer les premiers rayons jusqu'à sa cage, il s'est jeté sur les barreaux de toutes ses forces, à plusieurs reprises. Tout le camp était réveillé quand il parvint à traverser la cage. Il était toujours rattaché par le collier, et commençait à tirer sur la chaîne relié au barreau de la cage pour se libérer. Je peux vous jurer que le barreau en fer pliait un peu plus à chaque coup ! Personne n'osait s'approcher... Le chef gueulait des ordres à tout va et s'apprêtait à l'affronter, avec son épée en argent. Il chargea en levant la lame, prêt à tuer ce truc mais reçu le barreau tordu dans les cotes. Un hurlement suivit, puis le sang commença à couler. Engar a été le premier à se lancer contre lui. Il s'est fait plaqué au sol et éventré sous nos yeux. Puis, en un instant, il est revenu vers le chef qui se relevait, le souffle toujours coupé. Hroldar s'était posté sur son chemin, mais s'est fait projeté une dizaine de mètres plus loin. Il a attrapé le chef par le crâne, ses griffes lacérant son cuir chevelu, et lui a déchiré la moitié du cou d'une simple morsure...

Un lourd silence s'installa dans la taverne. Les tables voisines lançaient de petits coups d’œils et s'échangeait des commentaires à voix basse sur le conteur malchanceux. Ce dernier tenait son verre avec poigne, et quelques larmes ruisselèrent sur ses joues pour se jeter dans le liquide alcoolisé. Puis, il reprit d'une voix tremblante :

- Certains - dont moi - ont commencés à s'enfuir à ce moment là. D'autres ont préférés mourir dans le peu d'honneur qu'ils leurs restaient. Entendre les cris d'agonie et de terreur de ses proches, c'est certainement la chose la plus insupportable qui soit, croyez moi !

A ces mots, le chasseur se releva, récupéra l'avis de recherche et marcha d'un pas déterminé vers la sortie. Sans se retourner, il rassura le malfrat sanglotant.

- Je pars dès maintenant à la recherche de cette chose, quelle qu'elle soit, ainsi qu'à l'épée qu'elle transporte. Il en va de l'honneur de toute la famille Asulf.

A l'extérieur, il rajusta son col, puis, serrant le parchemin, se mit en route.



Zayev, mon frère... J'arrive.

Signature

 

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1