Le Forgeron est familier du fracas et du feu. Les étincelles, le métal fondu et les cris de l’acier que l’on plie sont ses compagnons favoris. Généralement bien bâti, il est essentiel au bon fonctionnement de la société médiévale. On le trouve souvent inféodé à un seigneur, et plus rarement dans des bandes organisées, soit de hors-la-loi soit de mercenaires. En effet, lorsque les choses se gâtent, il ne fait pas bon de se trouver sur son chemin… Son salaire dépend beaucoup de la qualité de ses productions, armes, armures et autres outils de guerre ou de labeur.


Seul, entouré d’animaux sauvages, avec pour unique moyen de défense, un arc et un couteau. Parfois, une petite épée vient parfaire le tout. Voila l’environnement de travail du chasseur. Constamment en territoire hostile, il traque les bêtes pour leurs peaux, chair et autres ressources. Fournisseur de matières premières, il ne s’éloigne guère des cités pour revendre ses denrées périssables aux marchands et sa récolte aux tanneurs et autres fabricants.


Ils vivent et meurent par le combat, et ont toujours refusé de se soumettre à cette crainte qui étreint les autres créatures vivantes. Ils sont les insectes innombrables qui se brûlent à la flamme de la gloire immortelle, les cendres que le vent disperse après ce grand incendie qu’est la guerre. Les guerriers. Costauds de nature, ils sont grands connaisseurs de la chose militaire. Souvent très polyvalents, ils peuvent manier aussi bien les armes d’hast que celles de poing. Il arrive également qu’ils s’y connaissent en pyromancie, ils deviennent alors véritablement ravageurs et rivalisent avec les nobles chevaliers.


Les chevaliers. Un célèbre troubadour de jadis évoquant cette caste prestigieuse avait chanté :

Ils erraient dans la nuit ainsi que des lumières
Ils passaient effrayants, muets, masqués de fer
Ô les noirs chevaucheurs ! Ô les marcheurs sans trêve !

Concrétisant ainsi l’image populaire de ces hommes au destin si particulier. Souvent, ces soldats vêtus d’acier sont issus de la noblesse, mais il arrive parfois que des roturiers se hissent à ce rang à la force du poignet. Ils sont entraînés pour être l’incarnation du serviteur dévoué du royaume. Rares sont ceux qui leur tiennent tête en combat singulier, et la plupart d’entre eux ont de bonnes bases concernant les arts magiques, souvent grâce à la fortune de leur famille. Ils constituent le fleuron de la machine de guerre humaine.


D’aucuns ne reviennent jamais du grand horizon. Les causes sont multiples. Mutineries, pirates, créatures mystérieuses apparentées aux démons…Et pourtant, les marins ne découragent pas. Ils ont vécu leur vie sur un ponton, avec le roulis et la rumeur marine. Ils la craignent bien sûr cette mer, mais l’aiment un peu également. Ils sont de braves gaillards et d’impressionnants grimpeurs, voire acrobates. Lorsqu’il faut en venir aux mains, ils ne sont pas non plus manchots et peuvent compter sur les sorciers mercenaires engagés(principalement des experts des vents) dans les grands ports commerciaux tels celui de Rébellion.


Les méthodes sont différentes, mais le résultat est le même. La mort d’une ou de plusieurs cibles. L’assassinat est probablement aussi vieux que le monde et les problèmes qu’il engendre, mais ne cesse d’évoluer grâce aux différents procédés de ses adeptes. Lame, flèche, poison, sort. Tout est viable, tant que le destinataire ne s’en relève pas. Bien que risqué, il n’est généralement pas difficile de trouver un tueur. Les rumeurs vont vite dans ce monde, et les meilleurs assassins ont des oreilles partout.


Le mercenariat est un des métiers les plus diversifiés. Consistant généralement à réaliser une tache dangereuse contre de l’argent, il est un des nombreux (et meilleurs) moyens de gagner sa croûte en échange de sa force. De la protection d’une caravane marchande jusqu’à l’attaque de celle-ci, en passant par le vol et le meurtre amateur, le service en question est discuté à l’avance entre le mercenaire et un intermédiaire, ou bien directement par l’employeur.
Naturellement, ce type de profession instable est régulé via un système d’annonces, décrivant la nature du travail en question, l’employeur, et bien sur, la récompense associée.


Les plus grands d'entre eux sont les érudits de Grimford (hommes et elfes mêlés) et les cruels Obliques. Les mages entretiennent un rapport particulier au Naldor, puisque de par leur éducation ils sont à même de ressentir intimement différents flux, telluriques et autres. On trouve des apprentis un peu partout dans Nedora ainsi que de nombreux pyromanciens mercenaires. Les maîtres sont beaucoup plus rares, on en rencontre quelques uns dans diverses grandes cités. Ils dispensent leurs services aux grands seigneurs afin de subsister.


Généralement robustes, les bûcherons gagnent leur pain grâce à leurs haches et leurs scies. Ils ont développé un vrai savoir-faire autour de l’exploitation des forêts, et ne se contentent pas de détruire. Après qu’une zone ait été ratiboisée, ils veillent à fournir à la nature ce qu’il faut pour se rebâtir et par là même assurent l’avenir de leur profession. Pas particulièrement pauvre, le bûcheron moyen doit néanmoins se battre avec les charpentiers et autres commerçants pour obtenir des bénéfices raisonnables.


Se terrant dans les recoins sombres des grandes villes, le voleur se nourrit et prospère sur le dos des autres. Le danger d’être attrapé et lynché constitue son quotidien. Il survit grâce à diverses combines et surtout son talent. Un voleur sans talent est un voleur mort. Certains ont recours à des charmes ou divers sorts pour augmenter leurs chances de se fondre dans l’ombre, mais la plupart préfèrent se fier à leur talent.


Professeur souvent réputé, le maître d’armes enseigne généralement aux fils issus de bonne famille le maniement de l’arme blanche. Il peut s’être spécialisé dans les armes d’hast ou de distance, mais tout bon maître d’arme enseigne avant tout l’art noble de l’épée. Grassement payés pour leurs services, ces individus n’ont généralement à se plaindre que de leurs élèves…


Vagabonds de longues dates les marchands sont des personnages qui vivent pour le commerce : souvent expérimentés en tant que voyageurs, ils sont de partout et vendent différents types de produits, des armes, nourritures, artefacts, cartes, armures ou objets de toutes sortes. Il existe aussi certains marchands nommés « les marchands noirs », ceux-ci sont rares et vendent des choses interdites comme des sorts de nécromancie ou objets de magie noire... Méfiez-vous, ces personnes-là ont souvent des idées tordues derrière l'esprit.


Hors-la-loi, ces personnages pillent, tuent et répandent le malheur là où ils mettent les pieds. Ils sont partout et nulle part. Sauvages, charmeurs, impitoyables, on ne perd pas toujours à les rencontrer au détour d'un chemin forestier. On dit qu'il existe des fraternités qui les rassembleraient, au fin fond des bois et des ruines. On dit aussi que qui la découvre doit au choix mourir ou prêter un serment mortel à la fraternité.


Parcourant les routes, écumant les tavernes et dérobant le cœur des damoiselles, les bardes sont de bien beaux parleurs. Experts dans le maniement des mots, de la grammaire et des sonorités, ils aiment à ravir les oreilles de leur entourage par leur chant tantôt charmeur tantôt nostalgique. Ils connaissent les vieilles légendes et les chants qui les accompagnent. De par leur bouche les amants maudits revivent leurs tourments, le sang coule à nouveau et tous les matins du monde nous réapparaissent transfigurés par l'écrin des âges traversés.