Nom : Nimaë
Prénom : Sindar
Surnom : L'étranger
Âge : 1146 ans
Sexe : Masculin
Race : Elfe
Groupe : Neutres
Métier : Mercenaire

Croyances :

Du temps passé parmi les sien, soit une grande partie de sa vie, Sindar s'est longtemps dévoué corps et âme à suivre la divinité d'Irmo et à respecter toutes les autres entités de la nature liées aux elfes, dans une harmonie presque parfaite. En effet, à cette époque, ses croyances ne se limitaient pas qu'à l'idée d'une divinité mystique, mais d'une proximité étonnante avec les différentes forces de ce monde. Seulement, depuis sa déchéance, ces habitudes-là se sont peu à peu estompées, même si à son insu, les plus nobles des esprits divins parviennent à observer la détresse de cet elfe digne des Hiérophante victime d'une infâme malédiction. De plus en plus désintéressé et méprisant, sa nouvelle vision des choses semble regrouper toutes les divinités en un mécanisme unique, sans renier leurs existences, pouvant influencer sa destinée d'une façon ou d'une autre, mais indépendamment de lui. Souvent les évoques-t-il tous soit pour les rendre responsables de sa situation, soit pour un désir entravé de mille et une complications ...

Description physique :

Un seul regard, une seule démonstration et surgit à la surface la majesté des grands seigneurs de l'ouest, d'une grâce et d'une beauté capable de brûler le cœur de par son incapacité à la définir via de simples mots. Ses cheveux semblent tombés des cieux dans la nuit silencieuse, en de fins filins décrochés de la lune, comme si l'astre argenté l'avait lui-même enchanté tel les objets fabriqués par les célèbres forgerons elfes. En cela, l'on croirait discerner son reflet une fois plongé dans l'obscurité, où ses yeux habituellement d'un jaune virant vers le safran s'emplissent d'une lueur azurée, aussi froide que la glace. Impossible de ne pas percevoir à travers ses traits toute l'expérience et la sagesse de plusieurs vies humaines jointes l'une à l'autre, d'un âge que nul ne réussirait à déterminer à moins de posséder des connaissances à son sujet. Sa stature se révèle imposante, avec à l'intérieur de ses pupilles une détermination et un sérieux saisissant, donnant à l'ensemble les qualités indissociables à la noblesse de son peuple, plus précisément à la partie guerrière de celle-ci. Un détail considérable, puisqu'à l'origine de sa constitution ...

Un maître d'arme. Plus que l'hériter d'un savoir ancestrale sur la magie de l'enchantement, Sindar se définit comme un expert dans l'art de tuer à l'aide de divers outils de combat, en respect du style enseigné à tout soldat de sa patrie. De là en découle sa silhouette taillée sur mesure, presque bâti au creux des mains d'une divinité. Sa musculature fait preuve d'un mélange minutieux entre la puissance et l'agilité, ne s'encombrant pas d'une corpulence démesurée et grossière dans le seul but d'impressionner. Juste de quoi être dessiné par sa tenue avec élégance, sans laisser supposer l'efficacité meurtrière de ses membres une fois sur le champ de bataille. Des mouvements fluides, précis et contrôlés afin de ne pas dépenser d'efforts inutiles, affublés d'une acrobatie impressionnante surtout à l'utilisation de sa lance, avec la subtilité d'une technique ayant traversé plusieurs siècles. L'on croirait souvent assister à une valse avec le vent, tant la fermeté de ses coups ne laisse percevoir d'hésitation face à un domaine indissociable de son existence. La prestance d'un érudit ... Plus encore, celle d'un capitaine de bataille, que l'on devrait normalement couvrir d'une armure légère et dorée à l'effigie de son peuple. Cela a déjà été le cas par le passé ... Plus maintenant.

Pourtant, cette apparence de magnificence cache une dualité étonnante entre deux forces condensées en une seule entité, à l'instar de la lumière et de l'obscurité. Il est l'incarnation d'un paradoxe invraisemblable, l'exception aux légendes des terres occidentales à cause de plusieurs caractéristiques troublantes, d'une justification absente sauf en son âme. Si sa beauté jaillit inconsciemment de ses gestes, y sommeil une malédiction étrange dont le premier signe visible se résume à ce voile sombre ternissant l'éclat initial de sa peau, celle que devrait normalement présenter un elfe, surtout de sa lignée. Une maladie ? Un sort ? Nul ne saurait expliquer. Pourtant elle persiste, immuable, lui accordant ainsi un air plus barbare, moins fréquentable ... Sans compter cette aura glaciale pesant autour de lui, d'une familiarité dérangeante avec ... La mort. Une sensation la plupart du temps déroutante, puisque son hostilité demeure mystérieuse, à savoir s'il s'agit de sa propre destinée ou de ses intentions envers les autres. Mais avant tout, ce sont davantage ses cicatrices longeant de part et d'autre son corps qui intriguent en premier lieu, l'une des plus imposantes se trouvant sur le visage, d'une ligne épaisse passant par son oeil gauche ... Preuve d'une férocité extrême, d'une grande combativité peu conforme à leur discrétion naturelle, préférant normalement éviter les conflits inutiles ...

Nimaë Sindar, un chasseur mercenaire dont la tenue se montre représentative de sa nouvelle fonction, aux allures sombres et sanguinaires qui refrène toute initiative dénuée de bonnes raisons de l'approcher. Elle se compose essentiellement de pièces souples et résistantes, issues d'un cuir puisé directement depuis le pelage d'un trophée de chasse. À l'inverse de ses - anciens - confrères, notre enchanteur se tourne vers des teintes obscures, avec de part et d'autres des supports d'équipements et d'armements clairement exposés au public afin de ne pas masquer ses ambitions. Sangles métalliques, ceinture aux divers outillages, insignes de titres obtenus après certains exploits ... Tout un attirail fourmillant de détails destinés à frapper immédiatement au regard. L'un des uniques elfes vagabond de ce monde ...

Description mentale :

Conformément à l'éducation stricte et complète prodiguée aux plus hautes lignées, Sindar regroupe en lui tous les joyaux de ses origines, des plus fascinantes histoires d'à travers les âges aux secrets d'importances capitales, fermement protégés par ses compères d'antan. Règles de bien séances, attitude d'un noble Hiérophante en devenir, sagesse des elfes envers les autres races ; Une multitude de principes voués à le hisser au sommet de la perfection induite dit-on de la divinité ayant porté sa préférence et son amour envers ces êtres honorables, pères de nombreuses créatures juvéniles en ce monde. Mais la valeur de notre descendant des Eldars s'estime à un plus haut rang de par des facultés plutôt rares même parmi eux, capable de maîtriser les arcanes de l'enchantement d'objet via la magie elfique, afin d'y insuffler leur essence, les rendant uniques. Un statut précieux, puisque cette pratique descend de temps si reculés que les connaissances y étant liées ne peuvent être inculquées à tous de par une complexité mystérieuse. Cela confère indirectement des traits très développés dans l'ingéniosité, la compréhension de la nature et des mécanismes de la vie, pour au final la transposer selon sa volonté en une autre matière. Aussi doit-on acquérir la compréhension des langues les plus anciennes, textes et parchemins à l'aide de son propre génie.

De sa jeunesse passée sous la tutelle des anciens, l'apprenti débutant s'est peu à peu transformé en un érudit renfermant un savoir inestimable au fil des siècles, s'engageant même dans des chefs-d’œuvre personnels. En effet, malgré cette spécialisation, forgé des plus grands trésors du continent de l'ouest, l'héritier porte en son coeur une affection particulière pour les arts de la guerre, notamment en la maîtrise des armes blanches employées face aux adversaires potentiels. Certes, cela est enseigné à tous les soldats des Maisons dans le but de se défendre contre les menaces hostiles, cependant trouver un de ces membres y portant un intérêt spécifique s'avère bien plus anormale. Certains de ses aînés pensent que cet engouement provient de ses multiples excursions vers les rivages des territoires des hommes, du temps de sa présence au sein des forêts ancestrales ... Au fond de son âme, la volonté et la détermination éclipsent sans concession la sagesse, peu importes leurs orientations, au point que plusieurs de ses idées ont été contraires aux préceptes elfiques ... En chassant parfois des notions de pitié, d'éthique ou de respect vis-à-vis de la nécessité.

Depuis sa déchéance aux yeux de son peuple, ces petites étincelles de divagations ce sont amplement accentués via une emprise maléfique due à l'expérience d'un enchantement contre nature ... Se répercutant aussi sur sa quête et son nouveau mode de vie. Débarrassé de ses considérations contraignantes par rapport aux autres races, voir à l'existence même, Sindar se moque éperdument des notions de pitiés, de responsabilités ou encore d'attachements, se vouant exclusivement à ses objectifs sans pour autant renier ses origines. La vérité de la nature sur les terres des hommes et des démons n'en forment que des sources l'ayant poussé dans cette attitude sauvage, puisqu'en de rares occasions, certaines espèces des âges précédents réussissent à percevoir au fond de son cœur la présence de cet elfe majestueux en détresse d'une malédiction insondable ... Celle-ci semble totalement ancrée au sein de sa personnalité, n'essayant pas de prendre le dessus - tâche à laquelle son intensité ne suffirait pas - mais de l'infecter très lentement. D'où cette nuance subtile que peu parviennent à saisir, se méprenant à confondre l'authenticité de ses pulsions bestiales.

Mercenaire profitant de l'esprit aiguisé d'un Hiérophante de l'ouest tout en y alliant la cruauté d'un barbare, il sera peu enclin à discutailler de tout et de rien pour le simple plaisir de l'échange, sauf si cela se montre vital à ses objectifs. De toute manière, le contact se réserve aux courageux outre passant l'impression malsaine se dégageant de ses traits, à espérer que la nature de l'audace ne soit pas futile. Même si généralement ses contrats sont menés à bout avec efficacité, inutile d'attendre de lui un supplément à la justice de la veuve et de l'orphelin, sachant que son rôle actuel l'aide essentiellement dans la traque d'une espèce bien spécifique ... D'ailleurs, en cette cause, il n'hésite pas à se plonger au sein des marchés noirs polluant les bas-fonds des différentes villes afin de récolter tout élément serviable. De ce fait, son sens du commerce frauduleux s'associe à la sagesse acquise de sa vie antérieure, ôtant toutes idées aux crapules de le provoquer sur ce terrain. Un touche à tout en somme, selon ses intérêts ... L'on dit même que ses désirs commencent à ressembler à ceux des hommes ...

Capacités :

Là où beaucoup explorent de multiples domaines de la magie, Sindar se dévoue exclusivement à l'art de l'enchantement au détriment des autres, mais de ce fait en détient une maîtrise exceptionnelle, où sa grande volonté suffit à dompter et exploiter ses créations dans leurs entièretés en termes de techniques ou de puissance. D'ailleurs, l'essentielle de ses aptitudes surnaturelles proviennent des effets liés à la source des pouvoirs insufflés à l'intérieur de ses armes et non directement d'une nature innée en lui. L'emploi d'ingrédients conventionnelles durant ses fabrications ne représente plus vraiment de difficultés, et désireux d'aller toujours plus loin, il s'est même lancé à impliquer des entités vivantes à l'intérieur de ses recettes, une pratique évidemment interdite par ses confrères ... Le prix à payer pour s'approprier des capacités uniques, avec aussi certaines conséquences trop méconnues encore. Ses récentes quêtes semblent s'orienter vers ce principe fou d'obtenir un savoir allant au-delà de la morale ...

Outre cela, notre elfe se verse totalement dans le combat direct à l'aide d'armes divers, ses préférés étant la lance et l'épée. Son style profite de la grâce et de l'élégance de sa race, à un niveau bien supérieur aux simples soldats des Maisons et Royaumes, mélange d'habiles acrobaties et de touches précises, meurtrières. Travail de plusieurs siècles d'entraînements et applications sur le terrain, il suffit d'assister à l'une de ses joutes pour s'apercevoir de l'expertise de son corps tel un outil secondant le tranchant de ses lames. Et ce ne sont pas de banales proportions démesurés qui l'arrêtent dans ses élans ... Le décors lui sert d'extension afin de se mesurer aux créatures les plus imposantes, une habitude issue de sa récente conversion en mercenaire. Maintenant, son arsenal ne se limite pas à la proximité, pouvant aussi manier l'arc, ou toute autre dérivée s’exprimant à distance. En plus de mille années, l'on a le temps d'explorer beaucoup de styles différents.

Pour finir, dernier point parmi ses atouts, l'enchanteur profite d'une expérience s'étalant sur plus d'un millénaire, dont les deux derniers siècles ont été consacrés au parcours et à la survie sur le territoire des hommes. Tout comme ses compères, ses pas s'avèrent très légers, voir inaudibles, sa vue perçante, capable de surveiller l'horizon bien plus loin qu'un homme ne saurait le faire, et surtout son endurance surpasse de loin les banales maraudeurs pour un coût moindre en nourriture et repos. De plus, ses connaissances sur la nature sauvage lui accordent l'avantage de s'adapter en conséquence, que ce soit dans l'optique d'une survie ou d'une traque de plusieurs jours. C'est en cela que Sindar ne gâche pas sa sagesse elfique ni ne la rejette, puisque le bestiaire composant les menaces du monde se montrent elles bien riches ... D'où l'utilité de savoir les comprendre, voir parfois de communiquer subtilement.

Équipement :

Faënur

Spoiler:

Sous sa forme initiale, Faënur s'apparente à une sorte de dague mi long, dont la poignée minutieusement recourbée est recouverte de bandelettes de cuirs et plus en hauteur d'inscriptions runiques comportant la bénédiction accordée à cette arme lors de sa création. Spécialement conçue par les mains de Sindar et pour son usage personnel, sa lame aborde des proportions étonnantes à considérer l'utilisation à cette distance de combat, puisque plutôt courte et large par rapport à une dague classique. Malgré tout, elle accorde une aisance surprenante une fois dans le feu de l'action grâce à sa légèreté et la qualité de son tranchant, assénant des entailles à la précision chirurgicale. De plus, le symbole gravé en finesses de part et d'autre de l'acier vise à consolider sa résistance, la rendant capable de trancher les lames de piètres fabrications où déjà usée par le temps. Mais techniquement, l'exploit réalisé dans cette fabrication réside dans sa seconde forme qui dévoile sa véritable nature, après que de sous la partie décorative la poignée se soit allongée au point d'atteindre les mesures d'une lance, en même temps que l'acier s'étirant pour gagner en finesse. Un processus assez rapide, qui assure une versatilité complète lors d'une confrontation de proximité, sans marquer de temps mort.

Pièce maîtresse de l'équipement du mercenaire, elle a pourtant changé au court du temps et a adopté une toute autre dimension après un rituel d'enchantement peu orthodoxe ... En effet, doté anciennement des teintes dorées resplendissantes affiliées aux possessions elfiques, aujourd'hui ses traits se voient envahis de la noirceur d'une force ténébreuse ... L'essence du nécromancien sacrifié dont la magie et la noirceur imprègnent cette arme tout en lui conférant des pouvoirs fabuleux, pour certains à découvrir. Lorsque, d'un mouvement ferme, la manche de la lance s'écrase sur le sol, à la prononciation d'un ordre depuis les lèvres de son manieur, s'étend alors tout autour un violent souffle glaciale emplie d'obscurité. Celui-ci fait apparaître un bref instant le terrible mage noir face aux âmes des êtres maléfiques environnant, leur imposant une soumission subite. Les faibles ne s'opposent rarement à cet appel et chez les plus aguerris, cela transmet une identité malsaine suffisante à calmer les ardeurs ou pulsions décérébrées, afin de les rallier ou de les éloigner sans effusions inutiles ... Sauf entêtement. À contrario, cela évoque l’effroi et la peur chez les âmes bienveillantes, assez pour les déstabiliser un moment, les plus hésitants et fragiles fuyant d’un élan incontrôlable sous la frayeur …

Cependant, une telle arme implique des contraintes à la mesure de ses facultés, à commencer par l'obligation de l'employer avec précaution, au risque d'être découvert en possession des arts interdits à travers quasiment toutes les terres, la nécromancie. Cela limite aussi le rythme d'entrainement que peut entretenir Sindar avec Faënur, d'où le fait de n'en détenir encore qu'un pouvoir. Malheureusement, ces impacts-là demeurent assez légères ... Par rapport à l'emprise induite de la lance envers son porteur. Trop faible pour lutter et prendre le dessus sur la volonté de l'elfe, cette force maléfique se contente d'infecter très lentement la personnalité en faisant remonter à la surface des vices ou désirs enfouis au plus profond de son cœur, celles justement que la sagesse elfique s'emploie à confiner en permanence. La barrière les séparant de l'homme, pire encore, des démons. Un maléfice très difficile à percevoir, davantage pour la victime ...

Silmë

Spoiler:

D'après les chants portant le récit de Halbor l'étincelant, Hiérophante de prestige parmi le peuple elfique, émane la légende de Silmë, offrande de grâce envoyée des puissances célestes pour un être destiné à éclipser l'obscurité de son unique sagesse. Que lors de sa fabrication, sous l'illumination ardente de la journée la plus longue de l'année, à côté même du berceau de providence, l'astre solaire ai émis un scintillement jamais observé d'à travers les âges, d'une intensité immergeant les deux compagnons d'acier et de chair. Si bien que l'essence de cette divinité de braise a été à jamais confinée au sein de sa lame par l'habilité des plus prestigieux enchanteurs de l'ouest, affublé du devoir de guider tout au long de son existence le nourrisson balbutiant en ce monde. Fléau de l'infamie, éternelle purificatrice, rédemptrice du chaos ; L'on ne tarit pas d'éloge sur ses exploits en énumérant ses multiples appellations issues chacune d'un fait d'arme entre les mains de son possesseur initial, ou bien de ses héritiers. Ce joyau, une des gloires de la race elfique, est transmis de génération en génération à une lignée d'enchanteurs capables d'employer au mieux la bénédiction planant sur la moindre parcelle de l'arme. Le dernier détenteur en chef se trouve en la personne de Sindar, en récompense de la preuve de son talent, après avoir façonné un pendentif très spéciale pour la dame de son peuple. Depuis, elle l'accompagne dans sa quête, malgré sa déchéance ...

Forgée sur le modèle des sabres à une main utilisés par les soldats de l'ouest, elle se révèle cependant plus robuste et imposante, à l'aide notamment de sa largeur retravaillée pour un déploiement accru de force contre une certaine perte de légèreté, qui ne se remarque qu'à un niveau d'expertise confirmé chez le manieur. Au niveau de la décoration, l'on peut y distinguer la minutie des forgerons enchanteurs avec pour commencer une poignée couverte de racines en liaison à mère nature, qui en symbole de son omniprésence empiète même sur l'acier de la lame. Celle-ci est parcourue d'une ligne verticale de symboles provenant d'une ancienne langue employée sur les terres elfiques, en hommage à l'enfant du soleil et des prochaines générations à venir, avec la destinée à suivre pour honorer ce cadeau inestimable. Quant à ses capacités ... Elles sont à l'origine mêmes de sa vénérable réputation, conçue évidemment dans la philosophie de la bienveillance. Lorsque, brandit vers le ciel avec une incantation invoquant l'illumination de l'astre solaire, surgit de l'acier une lumière aussi éblouissante que celle du soleil, d'un blanc aussi pur que la beauté des elfes. S'étendant sur les environs d'une intensité étonnante, ces rayons submergent les coeurs nobles d'une chaleur apaisante, afin d'y chasser la peur et l'hésitation tout en repoussant les créatures des ténèbres ... On dit même que cela peut percer les tours subtiles du malin libérant de l'emprise de certains maléfices.

Enfin, dernière de ses particularités, l'essence de la divinité de brasier alimente le cœur du sabre, au point de donner à son acier une chaleur brulante, particulièrement dangereuse envers les cuirasses de bêtes sauvages, attribuée à la base pour lutter contre les immondices de l'obscurité ... Encore imprégné de la bienveillance de ses anciens maîtres, Silmë parvient toujours à discerner chez Sindar sa partie elfique issue de la noblesse, et continue à la servir malgré la malédiction siégeant au fond de son esprit. Malheureusement, l'arme n'étant qu'au service du sabreur, ne possède pas la faculté d'endiguer le mal de Faënur ...

Autres

Malgré l'avantage indéniable que de détenir ces deux merveilles enchantées des arcanes ancestrales, leur utilisation se montre d'autant plus contraignante qu'elle implique des responsabilités conséquentes. Du moins, pour un mercenaire habitué à arpenter la terre des hommes sans grandes compagnies, passant de milieux sauvages en milieux sauvages à travers ses nombreuses excursions. De telles conditions exigent des outils allant au-delà de la simple fonction de mort, plus orientés vers la survie. En cela, sa tenue comporte d'épais ceintures d'un cuir marron entourant certains endroits stratégiques de son corps et capables d'accueillir du matériel à l'aide de sangles sans le gêner dans ses déplacements. Le plus grand se situe au niveau de son torse, ayant de la place pour deux fourreaux sur le dos, l'une occupée déjà par son sabre et l'autre variant selon la nécessité. Par exemple, si l'un de ses contrats ou périples engage un éloignement trop important de la civilisation, Sindar emportera avec lui un arc basique - peu utilisé en combat d'expertise, sauf diversion - et son carquois afin de s'assurer une chasse aisée. Ou bien, si la menace à défaire se définit comme spécifique, alors la seconde arme embarquée sera adaptée en fonction ... Ses connaissances en recèle, troque et appréciation des armes lui assurent cette versatilité presque vitale à une personne orientée vers ce métier.

Le reste de son équipement se dévoue davantage à la pratique, composé majoritairement de fabrications elfiques réputées pour leurs propriétés, puisque lui-même est un érudit au savoir millénaire dans ce domaine. D'une part, un petit couteau voué aux tâches secondaires, entre dépecer et travailler la chair, logé sur la partie extérieure de sa cuisse histoire d'accorder une accessibilité rapide. Puis viennent un sac de tissu - pour les longues expéditions - pouvant stocker des réserves de plusieurs jours en nourriture, une corde bien légère et solide typique de l'art elfique, dont en profite aussi sa cape grise permettant de se fondre dans n'importe quel décor une fois accroupi ou allongé sur le sol. Tout un arsenal de petits détails cruciaux dans sa quête ardue à chasser une espèce rarissime ... Généralement, l'ensemble de ses besoins momentanés sont comblés selon la situation et sa bourse, parfois même imposé au client trop gourmand de réussite. Jamais l'on le verra trimer d'un manque d'outillage ... Cela représente une grande partie de sa spécialité et de son statut, là où d'autres se consacrent purement à la magie.

Note : Au départ, je comptais faire l'histoire avec un mélange de rp/récit, mais j'ai changé à cause du temps que cela nécessitait ... Je reviendrais peut-être plus tard, durant mes rps, via des annexes sur certains passages de l'histoire.


Conformément à la tradition des membres de sa lignée, après des siècles d'études et d'éducations sur le rôle d'un Hiérophante en plus de l'art des enchantements, Nimaë Sindar se devait d'entreprendre un projet personnel d'offrande envers la Dame des Elfes, d'un objet enchanté digne de sa stature. Une preuve de ses talents, qui allait en cas de réussite hisser son nom dans les chants et légendes, puis de surcroit le rendre apte à prendre la succession de son père quand le moment sera venu. Plusieurs années de recherches et d'expéditions furent nécessaires à assembler tous les ingrédients indiqués pour la conception particulière d'un pendentif jamais vu encore à ce jour, enfermant en son sein l'essence d'une aurore boréale. Le dernier de leur voyage dura un peu plus de trois mois, engageant irrémédiablement pertes et complications, cependant la flotte de navires revint vers le port d'Eroed d'à travers les mers avec sur leurs voiles les signes de la gloire et de l'honneur. Le jeune Initié détenait maintenant l'opportunité de mener à bout sa quête, avec l'accueil enthousiaste de son père, l’Hiérophante Valdarno, accompagné d'une partie de ses troupes ornées d'armures cérémonielles. Le point culminant d'un changement crucial, ne portant en elle que joie et bonheur.

Cependant, le sage targué d'une certaine vieillesse non dessinée sur ses traits marqua un petit instant d'appréhension face à un sujet délicat, dont ses paroles ne purent s'empêcher de l'exprimer à sa descendance. Qu'outre l'influence des artefacts enchantés en ce monde, de la convoitise suscitée chez les créatures ténébreuses, résidait un danger plus subtil encore, que même la noblesse de leur race ne saurait contourner sans un travail permanent sur soi. Chercher la cause de la beauté jusqu'à un point où en l'absence de tout discernement, les moyens employés à l'utilisation d'essences dépasseraient le cadre des limites imposées par les contes interdits ... Un vice auquel il ne fallait pas céder, aux conséquences bien trop méconnues. Ces textes, dont tout pratiquant connaissait l'existence et le contenue ne devaient pas être exposés par la voix ni par l'écrit, simplement médités constamment, ce droit étant réservé à de rares érudit aux sommets des institutions elfiques. À l'évidence, ces principes semblaient assez raisonnables, et n'attisaient pas encore de curiosité au fond de l'Initié prometteur ... Pourtant, la crainte demeurait toujours à l'intérieur du paternel, en un tressaillement invisible ...

Une fois de retour dans les forêts de Liore, les étapes s'enchaînèrent bout à bout, n'accordant pas la moindre seconde de repos au forgeron émérite, entre rituels, préparations et conditionnements pour le jour de la remise ... Heureusement s'était-il préservé une bonne part d'énergie tout au long de l'excursion sur les terres des hommes, de façon à encaisser tous ces efforts sans broncher. Après tout, il s'agissait aussi du devoir d'un chef de se définir comme plus résistant que ses compagnons de route. Passèrent encore des semaines de durs labeurs, où la légende du joyau de la Dame commençait déjà à surgir du brasier des ateliers de l'ouest, à la finesse des mains la travaillant avec une minutie inimaginable. Lorsque la dernière des pierres précieuses se vit incrustée dans son socle, l'on la souleva alors à la lumière du soleil. Un rayon se fendit en son centre, ressortant de part et d'autres en des couleurs surnaturelles dont la magie subjuguant ôtait tout mot aux lèvres. Début des festivités. La nouvelle passa de Maisons en Maisons, les récits se transposèrent déjà en des chants magnifiques, pendant que l'on préparait la cérémonie finale, où des jeunes pousses allait émerger un illustre Hiérophante de haute lignée.

Elle se tenait là, au milieu d'un cercle d'arbres presque animés, autour desquelles valsaient les feuilles décrochées par la brise fraîche parcourant ces bois ... Celle qui même parmi son peuple possédait une beauté si harmonieuse qu'à l'admirer l'on ressentirait la même impuissance éprouvée par l'homme face à leur race. Si bien sûr l'on s'y osait sous ces capes elfiques masquant les visages de leurs capuches argentées, au risque de commettre une offense personnelle insensée. Là, au milieu du sentier principal aboutissant sur le cercle, un groupe d'individus se dirigeait dans cette direction, avec l'un d'entre eux portant sur ses bras tendus un plateau d'argent, sur lequel figurait le fameux pendentif. Plusieurs pas avant d'atteindre complètement sa position, Sindar se détacha alors du groupe, posant un genou au sol, la tête abaissée en guise de respect. De ses lèvres surgirent les politesses adéquates à son interlocutrice, se terrant enfin dans le silence. Ici se décida l'avenir du jeune Initié ... Dans la grâce du soleil, le pendentif alla délicatement se déposer autour du cou de la Dame, sur quoi ses paupières aux couleurs de la lune s'apaisèrent un instant, obligeant la forêt à suivre son silence ... Où chacun vibrait d'un suspense insoutenable.

La prêtresse inspira longuement au contact de cette merveille, établissant ainsi une harmonie parfaite entre elle et la nature, avant d'arborer un sourire éclatant sur son visage, spectatrice d'une scène que le ciel présentait en de rares exceptions. La magie d'une aurore boréale ... Avec le don d'embaumer le cœur, de pousser le corps à gagner une vivacité insoupçonnée, capable en certains cas d'apaiser des maux surnaturelles ... D'une voix à la limite souffle, elle lui demanda de se relever, appréciation fortement la qualité et le talent apporté sur cette création, puis accorda finalement sa bénédiction d'un discours concis, à désigner le futur héritier des Nimaë comme digne de cette place. L'annonce s'établit de partout, l'on prépara les visites de courtoisies, cadeaux et félicitations en tous genres ; Mais le plus important s'avéra être celui de son père. Fier de l'accomplissement d'un tel exploit, et comme le firent ses propres ancêtres, le Hiérophante se résolue enfin à remettre en main propre la lame de Halbor l'étincelant à sa progéniture, afin que celui-ci puisse en porter les gloires et les exploits en de plus grandes aventures, pour son règne futur sur cette Maison. Ainsi, Silmë se retrouva aux côtés de l'enchanteur ...



Âgé maintenant d'environ neuf siècles, Nimaë Sindar s'apprêtait peu à peu à prendre la relève de son père sur le trône, l'heure de ce changement approchant davantage chaque jour. Malheureusement, celui-ci tardait à arriver de par un phénomène inquiétant apparu depuis une certaine période sur des villages proches des côtes elfiques. Au début, les soldats de la garde ne courraient qu'après des rumeurs, des cas de visions isolés de créatures maléfiques, de morts ressuscitant, sans jamais en trouver trace ni magique ni physique. Laissé sur le compte d'une perturbation de nature inconnue, les rapports et récits s'estompèrent sur plusieurs mois, mais reprirent de plus belle par la suite, jusqu'à ce que les signes d'une présence hostile sur les terres de l'ouest soient confirmés ... Mais un détail semblait particulièrement intriguant. De quelle façon cette force pouvait masquer son emprunte, au point d'échapper aux plus émérites des magiciens de ce peuple ? Cela ne présageait rien de bon. D'ailleurs, l'Initié revenait lui-même d'une patrouille aux environs d'une forêt où l'on estimait la source de cette obscurité ... Et l'expression sur son visage paraissait bien terne. Le pas déterminé, l'alerte dans son intervention, le commandant des troupes invoqua immédiatement le conseil ...

Le discours prononcé fit preuve d'une certaine audace à entretenir un ton plutôt autoritaire, résolu et inquiet face à la menace présagée, tandis que tout un chacun essayait de considérer la situation avec sagesse. Il dut même tenter une intervention brutale, bercé par le caractère combatif de sa lignée, afin de mettre en évidence sa volonté s'employer la solution radicale, chasser au plus vite cette infection avant que son infamie n'aille se rependre davantage parmi les innocents. Ainsi, frappé de cette conviction emplie de raison, l'on assembla les bataillons nécessaires précédés des éclaireurs habiles au sommet des arbres, lesquelles s'engouffrèrent rapidement à l'intérieur de la forêt, où une voile de noirceur recouvrait déjà la lumière perçant les feuillages verts ... Une ambiance très étrange. Telle la vie qui s'évanouirait peu à peu en de mauvaises mains, démunie de sa capacité à s'épanouir de son propre chef. Fleurs fanées, racines aux teintes exécrables, chant des animaux délaissés à un silence morbide ... D'où venait ce souffle glaçant la chair et les os ?

Des profondeurs de cet abysse s'épaississant le long du sentier, se dessinaient peu à peu des lueurs rouges à la place de ce qu'aurait une entité pour œil, d'immondes hérésies à la chair puant la moisissure de cadavres à ne jamais profaner de la sorte. Au point d'insérer dans le cœur des soldats le doute sur la vision d'horreur à venir, ce qui les poussa contre toute attente à s'immobiliser d'une hésitation palpable. Des connaissances, de la famille, des amis, des frères ... Seuls le Hiérophante, l'héritier et une poignée des commandants préservaient en eux le courage nécessaire pour affronter le mal avec hardiesse. Mais, d'un geste assuré, Sindar retira Silmë de son fourreau, la brandit alors vers le ciel afin de l'exposer à tous sous le regard confient de son paternel, puis s'exprima d'une voix galvanisante. Tel un astre naissant dans le vide du cosmos, la lame émit soudainement une lumière perçante, dont l'intensité suffisait à défaire les dessins effroyables de la magie noire les entourant. L'espoir, l'honneur du devoir revint les imbiber de son essence, sur quoi l'on entendit des cris stridents émaner de part et d'autre de la forêt ... Les voici, cadavres et abominations indéfinissables se ruant vers eux.

Les flèches sifflèrent, l'acier des sabres pénétra méthodiquement la peau fragile de ces morts peu résistants, les lances ressortirent à l'opposé des crânes méconnaissables d'ancêtres bafoués ... La bataille dura ainsi, sur une victoire s'annonçant plutôt simple au final ... Si jamais ces squelettes ne s'étaient pas éveillés de nouveau, toujours sous l'emprise d'âmes maudites insensibles à la douleur. De la nécromancie. Connaissant ces domaines grâce à ses confrontations précédentes, le Hiérophante ordonna de suite à son armée de lancer une percé à l'aide des archers embusqués, le but étant de défaire la source même de ce fléau. L'adepte de la magie interdite tirant toutes les ficelles ... D'un cri sévère, Sindar engagea avec les soldats convoqués à former un cortège de défense autour de son paternel, rangeant son sabre enchanté pour dégainer Faënur sous sa forme de lance. Portée plus grande, rapidité accrue. De toute sa détermination, il fendit les obstacles devant lui, enchaînant acrobaties et gestes vifs, tout en caressant le sol de ses pas inaudibles ... Cependant, toute cette fierté illusoire gagnait en son cœur une faiblesse subtile, devenant orgueil en considération de sa race face à un intrus venu entacher son peuple. Au-delà de la protection, il désirait maintenant nuire personnellement à cette force ...

Au bout du chemin, à la stupéfaction des meneurs, aucune forme consistante ne se dressa devant eux ... L'absence pure et dure, malgré une forte source de corruption tout proche ... Chacun scruta les environ d'un regard inquiet, en alerte, jusqu'au moment où Valdarno avança davantage, s'exclamant d'une interpellation terrible. Ce maudit nécromancien se cachait vainement face à la vue exceptionnelle des elfes. Sortirent alors des méandres du bois le mage encagoulé accompagné de deux démons plus grands que les autres, avec de nombreuses difformités étendues sur le corps ... Ils devaient bien surplomber de deux têtes le jeune Initié. De quoi diviser toutes les troupes en deux et les occuper durant l'affrontement entre l’aîné des Nimaë et le chef adverse. À cette situation succéda d'intenses échanges, entrelacées de plusieurs hommes emportés par les coups sauvages des sbires impressionnants ... Malheureusement, sur le front principal, le Hiérophante semblait perdre l'avantage face à une puissance qui à son grand étonnement dépassait les simples capacités d'un tyran solitaire ayant débarqué ici à l'improviste. D'où une estime sous-évaluée. Surpris de ce renversement soudain, Sindar signala à tous ses compagnons de tout faire pour venir en aide à son père : Le Hiérophante ne devait pas tomber. Dans cette mélasse de grincements métalliques, profitant d’un dernier élan de fureur et d'acrobatie, sa lance combla une ouverture accordée par la créature géante afin de fondre directement sur la cible derrière, l'atteignant à l'épaule.

L'offensive désespérée, guidée par les rouages du destin, s'avéra fructueuse et renversa par la même occasion le cours de la bataille. Blessé, puis privé de son art banni de ce monde, le nécromancien ne put rien entreprendre d'autre que de demeurer à la merci de ses détracteurs. Malgré les réclamations de l'enchanteur, désireux de mettre un terme sur place à l'existence de cet homme, la sagesse du Hiérophante en décida autrement, ressentant un besoin de le maintenir encore parmi ce monde. En prison. Sa venue dans leur Maison cachait selon ses pensées bien des malices à découvrir avant de lui donner sa sentence ... Au moins, non content de cette clémence envers un tel profanateur, l'Initié essaya de convaincre par tous les moyens le conseil de le laisser s'occuper de l'interrogatoire, en exposant comme argument ses fortes qualités en termes de volonté, d'une mentalité à l'épreuve des esprits imprégnés de vices ... Ce qui était le cas, de par la fougue de sa jeunesse. Cependant, à l'insu de tous, au contact de sa lance elfique avec la chair du magicien noir, se propageait lentement un maléfice insondable affectant la personnalité même de notre forgeron. Acte prémédité ? Rien de moins sûr ...

Conformément à son engagement, Sindar s'installa alors à une certaine distance des barreaux enfermant le captif, dont la constitution empêchait toute utilisation de magie néfaste vers l'extérieur. Tous deux immobiles, en des positions de méditations, entamèrent une joute mentale et verbale perdurant sur des jours entiers, à tendre minutieusement les pièges nécessaires afin de récolter des informations, voir des révélations non maîtrisées par des lèvres trop hâtives ... Puis, traînant habillement la lutte pour que le maléfice gagne en emprise sur l'héritier des Nimaë, le nécromancien finit par entamer une phase finale de provocation, en proposant un pacte des plus étonnants … Servir de sacrifice dans le but d'un enchantement interdit. Assumant maintenant son sort, ses paroles empoisonnées s'attelèrent à éveiller des désirs enfouis. Celle par exemple d'aller encore plus loin dans la magnificence de cet art ancestrale, au-delà de tous les efforts pour l'ignorer. La discussion toucha de nombreux points sensibles, avec étrangement une connaissance trop importante du serviteur des ténèbres sur ces terres de l'ouest ... Juste assez pour toucher la fierté - ou plutôt l'orgueil - de sa cible. Celui-ci se leva soudainement et lui transperça alors le cœur d'un regard terrible, mené par une pulsion encore jamais libérée de cette façon jusqu'ici ; Et perdant brièvement sa lucidité, utilisa sa magie en combinaison des facultés du profanateur afin d'enfermer son essence dans l'arme.

Note : L'enchantement via une essence issue d'une entité vivante n'enferme pas son âme, ses souvenirs ou ses connaissances dans l'arme. Seulement une partie de son identité pouvant retranscrire dans l'arme certaines de ses caractéristiques (notamment, un pouvoir représentatif de sa personne), plus fortes que des essences naturelles, autant dans le bon sens que le mauvais (Ce sera plus difficile à dompter, et capable d'influencer bien plus son possesseur ...).

En soi, le processus effectué contenait certaines anomalies peu habituelles, ou en tout cas différents des rituels classiques, mais ne parvint pas à titiller la curiosité du sabreur émérite ; La sensation d'avoir franchi un stade seulement rêvé jusque-là et la nouvelle puissance à sa disposition l'obnubilant complètement. La raison d'interdictions de telles pratiques devenait de moins en moins significative à ses yeux ... Au final, pourquoi, si son esprit suffisait à dompter ses créations ? Malheureusement, son peuple ne risquait pas d'apprécier cette vision naissante, quand bien même en apporterait-il une preuve concrète avec Faënur. Pour l'instant, ses instincts lui conseillaient de fuir. Surement à cause de la fraîcheur du sort lancé, à son point culminant d'influence. Il sortit alors de la salle et ordonna fermement de n'autoriser personne d'autre à entrer à l'intérieur, sous prétexte de sa pause quotidienne. Qu'à cela nul ne put le contredire ou le soupçonner, pas à cet instant. De cette avance, Sindar atteignit les rivages du célèbre port, rangé sous sa cape elfique tel un rôdeur, et embarqua sur un navire marchand à destination des terres du milieu. Évidemment, l'on ne tarderait pas à remarquer son absence ...

La rencontre eut lieu au moment où l'héritier s'apprêtait à s'engouffrer dans des territoires sauvages, dangereuses à pratiquer avec trop de compagnie. Pourtant, l'obstacle non négligeable ne fut pas la source de la survie de l'enchanteur ; Le Hiérophante Valdarno arrivait à percer l'infamie rongeant peu à peu sa descendance, avec des signes avant-coureurs, à l'instar de sa peau ternie lors du voyage en mer. De ce fait, la consigne imposait de capturer son fils en vie du moins par la suite, puisque sa réaction actuelle ne pouvait que le mener à se battre jusqu'à la mort. La magie elfique saurait le guérir assurément ... Les idées fusèrent dans le vent, emportées par des interrogations furieuses, suppliantes en même temps, et de l'autre part méprisantes, lassées, indifférentes. En ce jour, l'héritier des Nimaë empruntait des chemins obscurs, le vouant à la déchéance ...



Des années passèrent suite à la séparation avec le peuple elfique, à devoir survivre en solitaire et arpenter de fond en comble les royaumes des hommes afin d'effacer ou d'atténuer les conséquences de sa désertion, puis de reconstruire une identité de couverture. Il mena aussi deux quêtes en parallèles, du moins, l'une plutôt théorique et l'autre dans un brouillard total d'indices ... Lui aussi en était conscient, le nécromancien n'avait pas fait sa proposition sans détenir des objectifs ou plans dans cette affaire. Ses recherches étalées sur deux siècles le menèrent directement au berceau même des frontières du sud, impossibles à franchir sans une aide valable. En solitaire, même avec les prouesses de sa lance, seule la fin l'y attendrait. Aussi avait-il adopté une nouvelle fonction, celui de mercenaire. Cela dans le but d'attirer toutes les aventures susceptibles d'apporter l'objet de sa traque, d'un bestiaire exploré davantage chaque jour : Retrouver un dragon. Le défi semblait relever de la folie ... Tant sur la chance d'en apercevoir un, tant de tenir debout en face et attiser son intérêt. Ses raisons et prévisions quant à cette dernière quête demeurent au fin fond de son esprit (ce sera développé au fil des rps), jamais évoquées à autrui, ne serait-ce que par ironie ...

Aujourd'hui, sujet à de nombreux changements tant physiques que psychologiques, Nimaë Sindar continu d'évoluer au centre de Naldor, tiraillé entre deux destins opposés. D'une part, les elfes continus à le traquer afin de le ramener chez eux pour le défaire du mal imprégnant son arme ; D'une autre, les territoires des démons l'appellent à y pénétrer par tous les moyens, afin d'en faire un partisan des ténèbres. À la croisée de deux chemins ...

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