Il naquit d’une mère commerçante et d’un père forgeron vivant il y a bien des années au village de Merak. Ce Havre de paix était du pain béni, car avant l’arrivée de l’enfant, Daeron fils de Ringil, et lia fille de Jorgio, se trouvaient à Akkaron, la ville aux vampires. Simple artisan et commerçant, le couple comprit que leur avenir ne pourrait pas se faire comme il le consentait à cause de ses démons, régnant en maître sur la ville. Dès les premiers signes de grossesse, Julia décida de partir plus au nord, là où un horizon ensoleillé se dessinait. Allant de village en village, elle s’installa à Merak, un petit bourg fort sympathique ayant une élégance tapageuse. Daeron Du Martor, avait des ancêtres de sang noble, pourtant au fil des générations passées, la noblesse du sang se dilua, ainsi Daeron simple forgeron dans l'âme n'avait plus de contact avec son clan. Depuis son grand-père, les ponts étaient coupés entre le clan et la famille changèrent autant de ville que de nom. Daeron allait repartir du début, comme ses parents l'avaient fait, cette pensée aurait dû l'effrayer, mais il partit de Serkheim peu après sa bien aimé, et la rejoint à Merak suite à de nombreuses périéties. Etant complètement exclu du reste de Nedora, à Merak, Daeron ne vivait plus de la forge d’arme, mais plutôt de quelques services qu’il rendait aux paysans, ou aux autres artisans. Il passait le plus clair de son temps à réparer des roues, faires des moules, ou forger des ustensiles quelconques. Julia cloué au lit, par la grossesse ne recommença pas son ancienne activité d’herboriste. Leur nouvelle vie avait prit forme en quelque mois, mais fut bouleversée par l’arrivée d’Aeglos. Sa mère le chérissait plus qu’au monde, et son père jouait avec lui dès qu’il en avait le temps. Pendant sa tendre enfance, Aeglos fut comblé de bonheur et manquait de rien, il possédait tout ce dont il avait envie.

Le temps s’écoula, et les événements permirent à Aeglos de profiter de son enfance en toute sérénité. Pourtant la fatalité s’approchait et se cachait, attendant une opportunité pour frapper, et semer le trouble à Merak. Alors que la vie continuait, l’hiver arriva à grand pas, et insouciant les villageois n’avaient pas remarquées que les récoltes avaient été plus mauvaise que les années précédentes. Cette erreur marqua le village par de nombreux malades dont la mère d’Aeglos, qui attendait un nouvel enfant. Elle mourut de sa maladie en début de printemps alors que l’espoir renaissait. Cette triste nouvelle, corrompu l’esprit de Daeron, qui allait à la taverne tous les soirs, puis pendant de plus en plus souvent pour oublier le glorieux passé. Aeglos ne sut pas tout de suite ce qui était arrivé à son frère, mais à son jeune âge il porta peu d’attention à ces événements. Voyant son père comme un héros, il ne comprenait pas pourquoi son comportement était aussi indigne en rentrant à la maison, jadis il rentrait en criant de joie, maintenant il lançait des injures à son fils et le cherchait uniquement pour le violenter. Son père avait changé, Aeglos dû faire de même et révisa ses impressions sur son père, qui passa du statut de héros au statut de monstre horriblement méchant. Ses habitudes changèrent, et Aeglos changea les siennes, il devint plus attentifs aux bruits, moins gentils, et ne faisait confiance qu’en lui-même. Cependant au fond de lui une parcelle d’amour restait, ne pouvant pas oublier ses joyeux souvenirs d’enfance. Il se referma sur lui-même et vécu aux côtés de son père dans l’austérité la plus totale durant de pénibles années.

Aeglos grandit et son père, malgré ses troubles comportementaux, transmit à son fils son savoir faire dans l’art de forger ou reforger un objet. Petit à petit, Aeglos devint passionné par son travail et tentait à chaque fois de faire mieux que celle d’avant. De fil en aiguille, l’apprenti devint maître et remplaça de plus en plus son père qui se faisait vieux et malade. A ses seize ans alors qu’Aeglos devint un homme, son père mourut ni d’une maladie ni de vieillesse, mais d’un sommeil tellement profond que la mort était un sort enviable. L’homme de science du village déclara qu’après avoir bu une forte dose d’alcool, il arrivait que des gens dorment pour ne pas se réveiller le lendemain. Cette explication déplut à Aeglos qui se renferma encore plus sur lui-même, et réduit ses relations jusqu’à ne même plus parler à ses clients les plus fidèle. Vite montrer du doigt par les autres villageois, Aeglos se retrouva comme un paria portant sur lui les insignes de la peste. On disait de lui et de sa famille qu’ils étaient maudits, et qu’il commerçait avec les gobelins pour arrondir ses revenues. Voyant que Merak n’était pas un endroit favorable pour lui, Aeglos quitta sa ville natale pour aller à Riftwood, là où il pourrait faire valoir ses talents de forgerons hors-pairs. Un convoi de marchand venant de l’est, aller justement à destination, il en profita pour rejoindre la troupe et paya de son sou pour avoir une escorte lors de son voyage. Il n’avait pas beaucoup entendu parler de Riftwood, mais savait que l’emploi se faisait rare. Cependant il savait aussi que le métier de forgeron était une perle dans un océan, alors il sauta sur l’occasion et partit pour Riftwood entouré de commerçant peu scrupuleux en affaire.