AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion


Le Deal du moment : -36%
Kit Mémoire PC Corsair Vengeance RGB PRO ...
Voir le deal
47.90 €


Partagez
 
Méprise fâcheuse, passer par la case prison
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Daelenna Mâ Mehera
Méprise fâcheuse, passer par la case prison Empty

DEBUTANT
Daelenna Mâ Mehera

Perso
Description: En apparence, Daelenna est un petit bout de femme, frêle, aux formes discrètes, yeux dorés et cheveux noirs. Elle se fait passer pour humaine pourtant elle méprise les autres races que la sienne - meênorienne - et n'hésite pas à se servir d'eux. Manipulatrice et bonne comédienne, tromper les autres pour en tirer un bénéfice est son jeu préféré. Elle est aussi une grande enchanteresse, qui voyage en marchande, vendant ses babioles magiques.
Messages : 13
Date d'inscription : 14/02/2013



Sam 23 Fév - 0:32
Elle n’avait rien fait, c’était parfaitement rageant. Se retrouver là, mains nouées, reliée d’une corde à l’un de ces mercenaires monté à cheval, à trébucher dans les caillasses du chemin, était tout à fait humiliant en plus d’être désagréable pour le corps. Où l’emmenait-on ? Elle n’en savait rien. Et mieux valait ne pas demander... Elle faisait profil bas, faussement résignée au sort qu’on lui réservait.

Comment agir autrement ? Engager le combat face à ces dizaines d’humains ? Oh, jamais Dealenna n’avouerait en avoir eu peur, même de ces deux colosses en armure intégrale – Ordre des Justes, tsss – tout imposants qu’ils étaient. Seulement elle ne devait être que la jeune marchande dont elle jouait le rôle. Elle ne pouvait envisager une quelconque attaque de front. Qu’elle ait ou non le dessus ne changeait rien, car il y avait le risque d’un témoin en fuite, d’une rumeur lancée. Se faire remarquer, elle et son pouvoir bien trop grand, était le pire qui puisse lui arriver. Alors elle s’était rendue, les avait laisser prendre son cheval, son or et ses marchandises, et elle les suivait maintenant docilement, ses seules robe mauve et bottes de cuir sur elle.

Au moins ils n’en avaient pas après sa vie. S’ils avaient cherché à la tuer, là elle aurait combattu, sans rien plus retenir de sa force. Sa vie passait avant sa couverture, pour une personne aussi orgueilleuse qu’elle c’était une évidence. Mais ils la voulaient vivante – et en laisse apparemment. Ah, comme il était frustrant de devoir se terrer dans l’ombre ! Tout en marchant Daelenna ressassait en esprit toutes les tortures qu’elle voulait leur infliger. Montrer à ces mercenaires de pacotille ce qu’était une arcaniste de plus de deux siècles !

Si son frère avait été là, les choses auraient été différemment… Lui n’aurait sans doute pas eu la retenue de Daelenna, impulsif comme il était. Mais à deux ils pouvaient couvrir les arrières l’un de l’autre et repérer, prendre en chasse et éliminer les fugitifs plus simplement. Cependant Aslaen avait accepté un contrat comme protecteur d’un convoi, sur une autre route, il ne viendrait pas au secours de sœur.

Elle ne pouvait compter que sur elle. Et sa patience à toute épreuve. Elle attendait que la troupe s’arrête déjà, ainsi que la faveur de la nuit. Elle attendait que l’attention de ses geôliers baisse, que la plupart des hommes aille dormir. Elle attendait l’opportunité simplement, fustigeant de temps à autre du regard ce cavalier qui donnait des à-coups sur la corde.

Elle aurait bien aimé savoir qui était cette bande de reîtres, pourquoi ils l’avaient saisie et surtout que faisaient ces membres de l’ordre de Justes parmi eux. A moins qu’il ne s’agisse d’une sorte de déguisement pour les deux gaillards, un moyen d’impressionner le peuple et de légitimer leurs actions sans qu’aucune question ne soit posée. Qu’importait au final, qu’ils soient bons ou mauvais, ils étaient ses ennemis à présent. Oh, ce qu’il était dommage qu’elle ne puisse se permettre de les assassiner. Peut-être l’occasion se présenterai dans sa fuite… Ou un jour plus lointain, sur une autre route, dans un autre royaume. Elle détaillait leurs armures pour ne jamais les oublier.

Le premier, celui qui parlait, étincelait d’ors aussi vifs qu’épais. Des liserés d’argent dessinaient sur ses gants et ses jambières de fins serpents, tandis que son plastron était marqué de la lune de son ordre. Son heaume était une tête reptilienne, finement gravée, dont la gueule entrouverte servait de fente au regard du guerrier. Il était flanqué de deux longues lames, presqu’aussi grandes que Daelenna elle-même. L’autre, parfaitement silencieux, portait une armure au métal sombre, presque noir, beaucoup plus sobre en ornements cependant des piques métalliques surélevaient ses épaules, dotaient de griffes ses avant bras et couvraient son casque en deux rangées des yeux à l’arrière du crâne. Sur son bouclier on retrouvait la lune cerclée et à sa main droite une lance.

Peut-être enchantées, ces armes et armures, pensait Daelenna. Et déjà elle désirait ces objets, souhaitant révéler leurs secrets et leurs pouvoirs.

La nuit tombait quand on quitta la route pour un sentier qui grimpait le long d’une colline. Derrière celle-ci le crépuscule révéla un campement d’un quinzaine de tentes en toiles et peaux, éclairé par un brasier central autour duquel les hommes se regroupaient. En contrebas les chevaux étaient attachés au bord d’une source qui rendait la terre boueuse. Et de l’autre côté du camp, où l’on conduisit Daelenna, une cage avait était faite d’un chariot métallique. On y jeta la meênorienne et ferma à double-tour. Après cela deux gardes seulement restaient, postés à quelques mètres de leur prison.

Daelenna s’assit contre les barreaux et soupira.

Signature

Timley Gold
Méprise fâcheuse, passer par la case prison Empty

ADMIN
Timley Gold

Perso
Description: "Regardes, c'est le magicien au regard d'or" interpella-t-elle à sa copine "Qu'il est beau, j'en croquerais bien un morceau au blondinet" répliqua l'autre "Et tu te crois assez fourni, parait qu'il a fait toutes les demoiselles du royaume et plus encore" "Peut être, mais justement, une fois qu'on s'est gavé de vins, on est toujours content de revenir à de l'eau pur" "Et tu te crois pur peut être ma pauvre, tu auras plus de chances de te faire son griffon que..." "tais toi, il vient par là !"
Messages : 244
Date d'inscription : 02/11/2012



Sam 23 Fév - 10:52
« On en a marre de tes histoires de fleurs et de gentes dames séduites. Racontes nous plutôt une histoire dur, une histoire de sang et de bravoure ! Il a bien du avoir des trucs sanglants le magicien d'Or ! » Le silence se fit sous la complainte, tous ils étaient d'accord, le conteur le savait, et pendant que les rouages de son esprit tournaient déjà à vive allure, il décida de chauffer la salle.

« Des histoires de sang ? Des histoires qui apeurent et qui font saigner son héros. C'est cela que vous désirez ? » Questionna-t-il d'une voix forte. L'assemblée lui affirma par des hurlements.

« Et bien dans ce cas, j'ai pile l'histoire qu'il vous faut. Et pour une fois, cela ne commencera pas par l'homme dorée.
Tout commença sur une des nombreuses routes des plaines du Nédora et une traînée de poussières à l'horizon. Tandis qu'une femme à l'apparence ordinaire voyageait parmi un cortège de marchants et de voyageurs, qui étaient tout au plus une dizaine. Des hurlements déchirèrent le bruit quotidien et monotone de chariots se cabossant sur une route caillouteuse. Dans la surprise, il n'y eu pas de fuites, juste une torpeur, celle qui prennent les honnêtes hommes n'ayant que trop rarement connu les bandits de grands chemins. Une attente s'installa au cœur du convoi, celle de l'incertitude, d'un début de peur et d'espoir. Peut être des soldats en manœuvre se dirent certains, ou bien une course-poursuite entre la justice et le larcin répliquèrent d'autres. Même le voyageur prudent est parfois pris de folie. Sauf qu'une femme parmi le groupe finit par comprendre. Rapide à la détente, elle tenta de prévenir, d'activer l'immobilité et de prévenir de la stupide. Mais déjà il était trop tard pour le convoi lourdement chargé et la cinquantaine de brigands fondèrent sur eux avec la lestée d'hommes chevronnés. Les armes tintèrent, les chevaux hennirent et un silence de mort gouverna les lieux. Rockford n'avait beau être qu'à quelque journées de marche, sans patrouilleur dans le secteur, seul les dieux seraient témoins du carnage, s'il y avait. Et c'est tremblant que les marchants les virent venir. D'abord des sabots puis un souffle, laissant place au couinement d'armures et enfin, ils arrivèrent, les deux cavaliers. Comme un murmure venu du lointain, le mot Ordre résonna quelque part dans l'assemblée. Deux ils étaient, l'un barricadé de fer noir comme la pierre brûlée, l'autre d'or et d'argent. Avez-vous déjà vu ces monstres en action ou même de passage ? Avez-vous entendu parlé de ce qu'ils étaient capable lors d'une chasse ? Moi j'en connais des histoires sur eux, toutes plus effrayante les une que les autres, presque invraisemblable. Pourtant lorsqu'alors après avoir tant entendu parlé d'eux, on les voit pour la première fois, une seule pensée nous traverse. Tout est vrai, et pire encore. Le premier avec son armure noire, ses piques et griffes acérées sur ses épaules et avant-bras, son heaume tout aussi sombre fendu en deux rangées verticales coté face et cachant ses yeux pour les retrouver peint à l'arrière, lui donnait un aspect inhumain, obscur et impalpable. Tandis que l'autre éclatant dans de la ferraille plaquée or éparpillées uniquement par des serpents d'argents remontant jusqu'à un casque de reptile, lui rendait quelque aspects de dieux, cruel et dangereux derrière le semblant de raffinement. Nulle peau dévoilée ou presque, car celui en noir laissait apparaître quelque lambeaux de visage boursouflés, brûlés et meurtris. Il abattit son regard sans yeux quelque instant sur le groupe avant de pointer du doigt une femme. Aucun son, nul ordre. Pourtant les pillards se jetèrent sur elle, la frappant un instant pour la forme avant de l'attacher et l'emmener. Les autres ne dirent rien, les autres ne bougèrent pas, priant seulement pour ne pas être le prochain. Il n'y en eu pas d'autres. Le heaume de serpent se contenta de jeter un « En route ». Et la place fut désertée.

Inutile d'ouvrir ta gueule, Robert, c'est loin d'être terminé, ceci n'est que le prélude. Et la suite risque fort de t'intéresser car suite à une longue route, ils s'arrêtèrent enfin pour camper, après avoir traîner des heures durant la captive, ils la jetèrent dans une cage de fer.

« Comme c'est généreux de votre part, messieurs, une nouvelle compagne de cellule, j'avoue avoir été légèrement lassé de la dernière. » tenta de faire de l'esprit une voix faible, presque mourante. Une des brutes s'approcha « Ta gueule, ou j'te jure que j'te fais bouffer ma chaussure la prochaine fois » répliqua-t-il avant de donner un coup de pied entre les barreaux et dans les côtes de l'homme soudain beaucoup moins hilare.

Il émit un léger gémissement avant de s'effondrer un peu plus loin dans la cage. A voir sa tête, il avait déjà dû être rossé plus d'une fois. Des croûtes s'étaient formées sur des plaies encore sanguinolentes et c'est à peine si on reconnaissait la couleur de ses cheveux, d'or à l'origine. Il resta un moment à même le sol, jusqu'à que le dernier éclat de rire s'éteigne et que le garde de faction s'éloigna l'air de rien pour mieux regarder ses compagnons jouer aux dés. Alors il rouvrit ses yeux d'ors plus rapidement que l'éclair et se redressa, s'installant le plus confortablement possible au vu de sa situation. Il détailla tout aussi brièvement sa compagne d'infortune, avant de lui faire un joli sourire. Ou du moins une tentative de sourire gâchée par les meurtrissures de ses lèvres et ses gencives en sang. Se rendant compte, au visage de la femme, qu'il avait encore plus mauvaise mine qu'il ne le pensait, il referma la bouche et approcha ses mains de son nez pour essuyer d'un revers, presque comme un réflexe, sa bouille.

« Moi, c'est Timley et je crois que toi et moi, nous avons intérêt à communiquer le plus ouvertement possible. Donc déjà, comment t'appelles-tu ? Et ensuite, es-tu fatiguée ? »

Signature

Daelenna Mâ Mehera
Méprise fâcheuse, passer par la case prison Empty

DEBUTANT
Daelenna Mâ Mehera

Perso
Description: En apparence, Daelenna est un petit bout de femme, frêle, aux formes discrètes, yeux dorés et cheveux noirs. Elle se fait passer pour humaine pourtant elle méprise les autres races que la sienne - meênorienne - et n'hésite pas à se servir d'eux. Manipulatrice et bonne comédienne, tromper les autres pour en tirer un bénéfice est son jeu préféré. Elle est aussi une grande enchanteresse, qui voyage en marchande, vendant ses babioles magiques.
Messages : 13
Date d'inscription : 14/02/2013



Sam 23 Fév - 15:50
Daelenna leva les yeux vers l’autre prisonnier qui venait de faire une remarque sur la compagnie qu’on lui offrait. Cet humour lui sembla déplacé et le fait qu’il y ait eu une autre prisonnière avant n’était pas un bon signe quant à l’avenir qui leur serait réservé. Ces mots lâchés tel un affront n’amusèrent pas les gardes et l’un d’entre eux vint brailler quelque menace au prisonnier. D’un coup de pied entre les barreaux il plia sa victime en deux, la couchant sur le sol dans une relative soumission.

Titiller les prisonniers n’était drôle qu’un instant, le garde s’en alla vers ses compagnons, une partie de dés pour nouvelle distraction. Le prisonnier bavard se redressa et la meênorienne l’observa avec curiosité. C’était un bel homme, bien qu’il soit là dans un sal état, ses yeux brillaient d’or et il esquissa un sourire amicale à l’encontre de Daelenna. Elle répondit d’un demi-sourire, n’étant pas sure d’être d'une si bonne humeur, toute plaisante que puisse être la compagnie incarnée par ce personnage.

Il se présenta sous le nom de Timley et ces syllabes réveillèrent quelque chose chez la meênorienne. Elle ne l’avait jamais croisé non, mais elle avait entendu ce nom quelque part… Il n’était pas temps de se creuser la cervelle à la recherche de souvenirs potentiels : il venait de lui poser deux questions. Dans une petite grimace et sourcils levés elle répondit :

- Ah oui très important ça de savoir mon nom et si je suis fatiguée. Beaucoup plus que comment sortir de là où pourquoi on se retrouve derrière les barreaux. Vous avez une idée de pourquoi ils vous ont enfermé ? Moi non. Et de ce qu’ils comptent faire de nous ? Parce que là aussi, mystère. Bien plus angoissant que de pas savoir quels sont nos noms respectifs vous trouvez pas ?

Elle avait eu un ton quelque peu agressif, elle s’en rendait compte. C’était pourtant bien inutile de s’en prendre au seul être qui semblait de son côté. Elle se leva, soupira et posa un regard appaisé sur lui avant de poursuivre :

- Excusez-moi, je crois que je suis fatiguée oui… Toute la journée à marcher et marcher, maintenant je suis là et ça sent le roussit... Enfin, c’est pas comme si c’était votre faute, n’est-ce pas ? Mon nom est Daelenna. Je dirais bien enchantée, mais dans ces circonstances, je ne suis enchantée de rien.

Le personnage qu’elle fixait à présent ne payait certes pas de mine cependant Daelenna avait noté la certaine décontraction qu’il avait. Cela pouvait ressembler à de l’inconscience s’il était assez stupide pour ne pas avoir peur de ce qui allait arriver, mais cela pouvait aussi être le reflet de l’espoir, de la confiance qu’il avait en lui. Pensait-il pouvoir s’échapper ? C’était lui prêter des dons que la meênorienne aurait bien aimé être la seule à avoir, seulement s’il était capable de se tirer de là, ce serait tout bénéfice pour elle que de le suivre dans son évasion. Il avait parlé d’intérêt qu’ils auraient à échanger d’ailleurs, peut-être comptait-il sur elle pour se jouer des gardes. Elle l’approcha, ce qui ne constituait qu’un pas vers lui dans l’étroite prison où ils étaient enfermés, et chuchota :

- Vous pensez pouvoir vous faire la belle ?

Signature

Timley Gold
Méprise fâcheuse, passer par la case prison Empty

ADMIN
Timley Gold

Perso
Description: "Regardes, c'est le magicien au regard d'or" interpella-t-elle à sa copine "Qu'il est beau, j'en croquerais bien un morceau au blondinet" répliqua l'autre "Et tu te crois assez fourni, parait qu'il a fait toutes les demoiselles du royaume et plus encore" "Peut être, mais justement, une fois qu'on s'est gavé de vins, on est toujours content de revenir à de l'eau pur" "Et tu te crois pur peut être ma pauvre, tu auras plus de chances de te faire son griffon que..." "tais toi, il vient par là !"
Messages : 244
Date d'inscription : 02/11/2012



Dim 24 Fév - 18:31
« C'est encore pareil. Sauf que tu as peint le décors avec un peu plus de sang. Sans rire quoi, une femme, sûrement mignonne comme un brin de soleil au première lueur du printemps qui rencontre le beau magicien. Il fait un sourire, ils forniquent bien et fort juste après la délivrance de la belle. On t'a demandé du.. »

« Robert,
Je te jure que si tu m'interrompe encore une fois pour dire des conneries plus grosses que toi, je te fais bouffer ton verre, la table et son plancher. C'est clair ? Alors on va la refaire. Je n'ai que deux règles, jamais un mot pendant mes histoires et les questions après. Rob, tu le veux vraiment ce plancher ? Non ? Bien. Donc reprenons. Contrairement à ce que pourraient penser certains, une histoire pareil, on en entend pas à tout les coins rues. Pour l'avoir entendu et apprise celle-ci, j'ai payé, et plus que vous ne pouvez l'imaginer. Car voyez-vous le petit brin de femme qui se trouvait à l'intérieur de cette cage était loin d'être un tendre agneau. L'Ordre ne s'attaque pas à des brebis, ils ne chassent que les loups, y a plus de sport. Tim le savait, il n'était pas complètement idiot, le tout était de savoir si elle serait mieux morte que vivante. Un jugement dur, un jugement sans retour qu'il devrait se livrer en toute conscience. Quelque heures plus tôt, et il n'aurait pas eu à choisir. Seulement il avait eu l'idiotie et la curiosité d'attendre un nuit de plus. Il la jugea donc l'air de rien. Déjà, elle n'avait pas tenté de lutter pour sa vie. Elle était donc peut être une simple magicienne sans talent, ou bien elle fut prise au dépourvu. Mais dans tout les cas, elle ne pouvait pas être si dangereuse que ça, sinon, elle aurait forcément été hostile. Tant de pensées, tant de tortures. L'homme aux yeux d'or ne savait plus ou donner de la tête. Alors calmement, il lui posa ses premières questions, d'un air innocent.

« Ah oui très important ça de savoir mon nom et si je suis fatiguée. Beaucoup plus que comment sortir de là où pourquoi on se retrouve derrière les barreaux. Vous avez une idée de pourquoi ils vous ont enfermé ? Moi non. Et de ce qu’ils comptent faire de nous ? Parce que là aussi, mystère. Bien plus angoissant que de pas savoir quels sont nos noms respectifs vous trouvez pas ? » l'agressa-t-elle immédiatement, c'est qu'elle avait du caractère la demoiselle. Ce qui déclencha une légère hilarité chez le magicien d'or. « Effectivement, j'ai une petite idée. Et vous aussi, si vous êtes pas totalement dénouée d'esprit. Tu vois l'homme en armure noir qui t'a désigné du doigt, ne me mens pas, et bien c'est un membre de l'Ordre du Juste capable de détecter les forts pouvoirs magiques et plus encore. Une variante de la magie de l'Ür en somme. Et ces mec là.. » Il fit une grimace avant d'ajouter « Ils n'aiment les mages qu'allongés et morts, ce qui risque d'arriver sous peu » Il n'ajouta rien d'autres, ignorant la dernière question et laissant le silence planait.


Soudain, il s'écroula de nouveau comme une larve, juste avant le passage d'un garde revenant d'un appel de la nature. Il s'arrêta un instant devant la cage, fit un sourire pervers à la sorcière avant de cracher et de marmonner un truc très salace sur ce qu'il ferait de son cadavre dans pas très longtemps. Et oui messieurs, l'Ordre n'a jamais été reconnu comme des enfants de cœur, et c'est bien souvent les pires ordures qui les suivent : appâter par l'or et leurs pulsions. Pour l'Ordre, ils ne sont que de la chair à canon, une diversion avant qu'ils ne frappent. Mais ils sembleraient qu'ils payent bien la viande, qu'elle soit pourrie ou non. Quand il se fut suffisamment éloigné, l'homme doré se releva vite fait bien fait et adressa un signe à sa compagne pour lui dire que la conversation pouvait poursuivre. Entre temps la menace d'une mort imminente semblait avoir calmée ses nerfs. Et c'est sur un ton beaucoup plus calme qu'elle se présenta finalement.


« Excusez-moi, je crois que je suis fatiguée oui… Toute la journée à marcher et marcher, maintenant je suis là et ça sent le roussit... Enfin, c’est pas comme si c’était votre faute, n’est-ce pas ? Mon nom est Daelenna. Je dirais bien enchantée, mais dans ces circonstances, je ne suis enchantée de rien. » Ce qui provoqua un éclat de rire, un de trop qui tordit en deux l'homme aux yeux d'or « Comme je vous comprend » ajouta-t-il avant qu'enfin cette dernière n'entame dans le vif du sujet « Vous pensez pouvoir vous faire la belle ? »

Tim n'avait pas eu le temps de la jaugée, et il resta un bon moment à réfléchir à sa question. Ce qui pouvait bien se passer dans sa tête, seule les dieux auraient pu le dire. Comme je vous l'ai déjà dit, ce type a une tête bien remplie et même s'il semble parfois impétueux voir imprévisible, tout ses actes graves sont toujours réfléchis. C'est pourquoi, il se contenta d'hausser les épaules.

« C'est pas si simple. La cage interdit toutes possibilités d'user de nos talents. C'est d'ailleurs pour cela que je t'ai demandé si tu te sentais fatigué. Moi, je suis dans cette cage depuis trois jours déjà, et je me sens chaque heures plus lourd. » Il marqua un temps avant de reprendre avec un large sourire « Toutefois, par chance, il existe une ou deux magies qui ne sont pas touchées par l'enchantement, tu ferais mieux de faire un inventaire »

Aussi simplement que si ses liens n'avaient jamais existé, ils s'effondrèrent comme poussière dans le vent. Et ça voyez-vous, c'est de la très haute magie, les anciens nomment ça la magie de la lumière et des illusions. Depuis combien de temps déjà, il s'était débarrassé de ses liens pour en forger de nouveau à la volonté seul de son esprit, c'était une bonne question. D'après celui qui me conta l'histoire, il s'en était débarrassé au début de la matinée au moment où le plus gros de la troupe était parti en chasse. Ça lui avait pris du temps, et au moment, où il aurait du partir, ils étaient revenu. Maintenir une telle magie est épuisant. Mais la force du désespoir dévoile parfois des ressources cachées. Il s'approcha d'elle, et au moment où il allait lui défaire ses liens, il s'arrêta net comme un limier flairant la piste. Il lâcha un juron avant de fermer les yeux. En un murmure ses liens réapparurent et il retourna à sa place. Quelque instant plus tard, ils étaiten là. L'un en noir, l'autre en or. La tête de serpent s'approcha calmement et s'arrêta à une foulée de la cage. Il détailla un moment la jeune femme avant de se tourner vers son compagnon, ce dernier hocha la tête. Alors une voix enraillé sorti du heaume.


« De quelle espèce es-tu toi ? » Prononça-t-il. Il toucha la cage et cette dernière se mit à rougir. C'est alors que la douleur attaqua, vif et féroce comme une bête affamée. Elle fit hurler les deux prisonniers. « Réponds ! ».

Pas de menaces ou d'insulte, nullement besoin lorsqu'on possède le réel pouvoir. Facile quand on est du bon coté des barreaux. Et surtout endoctriné jusqu'au cou, mais avec un savoir-faire très efficace et approuvé par de nombreuses missions. C'est cela qui avait empêché Timley Gold jusqu'à maintenant de leur échappé, c'est ça qui avait réussi à capturer l'un des plus grand homme de notre temps, et peut être même de notre âge, s'il a une fin un jour.

Signature

Daelenna Mâ Mehera
Méprise fâcheuse, passer par la case prison Empty

DEBUTANT
Daelenna Mâ Mehera

Perso
Description: En apparence, Daelenna est un petit bout de femme, frêle, aux formes discrètes, yeux dorés et cheveux noirs. Elle se fait passer pour humaine pourtant elle méprise les autres races que la sienne - meênorienne - et n'hésite pas à se servir d'eux. Manipulatrice et bonne comédienne, tromper les autres pour en tirer un bénéfice est son jeu préféré. Elle est aussi une grande enchanteresse, qui voyage en marchande, vendant ses babioles magiques.
Messages : 13
Date d'inscription : 14/02/2013



Lun 25 Fév - 15:01
- Effectivement, j'ai une petite idée. Et vous aussi, si vous êtes pas totalement dénuée d'esprit. Tu vois l'homme en armure noire qui t'a désigné du doigt, ne me mens pas, et bien c'est un membre de l'Ordre du Juste capable de détecter les forts pouvoirs magiques et plus encore. Une variante de la magie de l'Ür en somme. Et ces mecs là... Ils n'aiment les mages qu'allongés et morts, ce qui risque d'arriver sous peu.

Elle sourit, amusée de noter la confusion de Timley, « vous », « tu », l’aurait-elle déstabilisé si facilement ? Elle s’en tiendrait au vouvoiement pour sa part, par confort, habitude et pour le respect qu’il reflétait envers un homme plus âgé, du moins c’est ce qu’elle avait intérêt à faire croire.

Bien sur que Daelenna n’était pas dénuée d’esprit, qu’elle connaissait la raison d’être de l’Ordre des Justes et qu’elle savait sa capture liée à sa nature magicienne. Il n’empêchait qu’elle restait très étonnée qu’on s’en soit pris à elle. Elle n’abusait pas de la magie, contrairement à tant de flambeurs pour qui toute occasion était bonne à étaler ses connaissances et pouvoirs. La plupart du temps, elle ne s’en servait que pour l’enchantement de ses babioles et elle les vendait comme si elles avaient été enchantées par d’autres – elle n’était que marchande. Le reste de ce qu’elle pratiquait n’était qu'entrainement, recherche, exploration. Rien qui ne fasse de mal à personne et probablement rien qui ne puisse être su. Si les gaillards en armure agissaient sur ordre nominatif d’un seigneur, Daelenna aurait donné cher pour savoir qui et quelle raison le poussait à la viser elle.

Ne restait que son « aura », détectable par des mages spécialisés et sans doute remarquable. Mais enfin était-ce un crime d’avoir cette puissance ? N’était-il pas arbitraire et fasciste de l’arrêter pour son seul potentiel néfaste ? Ce monde était ainsi fait pourtant, l’ordre des justes était le premier à être injuste. Cela ne donnait guère envie de se ranger du bon côté, puisqu’il était tout aussi pourrit qu’elle pouvait l’être en son fort intérieur.

Lorsqu’elle eut demandé si Timley pensait pouvoir s’échapper, contente de lui avoir soulevé un rire franc, celui-ci mit plusieurs secondes à répondre. Il la jugeait à n’en pas douter et c’était là preuve de son intelligence. Elle n’avait pas menti dans les quelques mots prononcés, ne sachant que trop bien comment les mensonges résonnaient faux aux oreilles de ceux qui écoutaient vraiment. Elle s’en félicita car il finit par répondre :

- C'est pas si simple. La cage interdit toutes possibilités d'user de nos talents. C'est d'ailleurs pour cela que je t'ai demandé si tu te sentais fatiguée. Moi, je suis dans cette cage depuis trois jours déjà, et je me sens chaque heure plus lourd. Toutefois, par chance, il existe une ou deux magies qui ne sont pas touchées par l'enchantement, tu ferais mieux de faire un inventaire.

Ainsi donc la cage était enchantée, rien de surprenant, et plus ils passeraient de temps enfermés plus leurs forces diminueraient. Il y avait pourtant de bonnes nouvelles dans ces mots : « nos talents » déjà, qui sous-entendait leur alliance et que Timley avait de bonnes compétences en magie – quoique sa seule capture suffise à déterminer ce dernier fait. « trois jours » ensuite, indiquant que la bande de malfrats n’allait pas procéder à leur exécution directe et qu’on pouvait tenir dans cette cage malgré son emprise sur la force des occupants. Et enfin l’espoir, il y avait moyen de se sortir de là, certaines magies étaient toujours efficaces.

Elle pensait à l'enchantement même, car c'était son domaine de prédilection. Tout objet enchanté lui "parlait", elle le comprenait, et ce qui avait été fait pouvait être défait par une force supérieure. Cela l'userait forcément, c'était un pari risqué et elle perdrait la cohérence de son personnage si elle parvenait à désenchanter leur prison. C'était pourtant sa première idée, pour le peu de temps qu'elle avait eut à y réfléchir.

Daelenna vit son compagnon perdre les liens qui nouaient ses mains, pouf, d’un coup de vent. Illusion, pensa-t-elle. Voilà déjà une magie qui était toujours efficace même à l’intérieur. Il vint plus près d’elle et s’apprêta à la libérer, mais il se ravisa au dernier moment. Les bruits de pas puis silhouettes approchant expliquèrent ce changement d’avis : les justiciers en armure arrivaient. Timley redonna forme à l’illusion de ses liens et s’en retourna s’asseoir mine de rien.

- De quelle espèce es-tu toi ?

Le serpent doré saisit l’un des barreaux et le frisson qui courut le long de l’échine de Daelenna n’eut pas le temps d’atteindre sa nuque : la prison rougit, révélant sa puissance, et la douleur pénétra les prisonniers.

Mâchoire serrée, muscles tendus, Daelenna endurait, souffrant de chaque parcelle de son être, et des larmes naissaient au coin de ses yeux. La douleur faisait des ravages, pourtant la meênorienne eut une seconde pour penser à la chance qu’elle avait d’avoir encore ses liens intacts. Car dans une convulsion souffreteuse, le réflexe d’écarter les bras, ou simplement tordre un poignet, risquait de révéler l’illusion qu’elle ne pouvait rendre suffisamment tangible pour résister.

- Aaaah, pourquoi moi ? Arrêtez ! J’ai rien fait de mal, j’ai rien fait, aaaaarg !!...

La douleur redoublait, voilà un interrogatoire qui ne faisait pas dans la finesse. Quoiqu’elle réponde on ne la croirait pas et elle se demandait même si ce n’était pas plus par sadisme que par nécessité qu’on lui posait la question.

- Alors ? Quelle espèce, socière ?

Vision troublée, Daelenna se tordait sur le sol, râlant et gémissant, autant dire incapable de prononcer deux mots correctement. Le reptile du comprendre car il fit taire une part du pouvoir de la cage, laissant un peu de répit à sa victime pour qu’elle puisse répondre. Souffle court, elle put articuler :

- Hu-humaine…

Elle devina que les sourcils sous ce casque intégral se fronçaient, elle vit la main sur les barreaux se resserrer quelque peu.

- Et elfe… Du sang elfe… un peu… La douleur s’atténuait, elle respirait mieux. Qu’est-ce que ça peut faire ? quel rapport ? J’ai rien à faire ic-aaAAAaah !

Était-elle punie pour son mensonge, son attitude ou par simple plaisir ? En tout cas cette fois elle fut parfaitement sonnée par la décharge magique et c’est allongée au sol, immobile hormis les spasmes qui la secouaient, qu’elle attendit que cela passe, muette.

Signature

Timley Gold
Méprise fâcheuse, passer par la case prison Empty

ADMIN
Timley Gold

Perso
Description: "Regardes, c'est le magicien au regard d'or" interpella-t-elle à sa copine "Qu'il est beau, j'en croquerais bien un morceau au blondinet" répliqua l'autre "Et tu te crois assez fourni, parait qu'il a fait toutes les demoiselles du royaume et plus encore" "Peut être, mais justement, une fois qu'on s'est gavé de vins, on est toujours content de revenir à de l'eau pur" "Et tu te crois pur peut être ma pauvre, tu auras plus de chances de te faire son griffon que..." "tais toi, il vient par là !"
Messages : 244
Date d'inscription : 02/11/2012



Mar 5 Mar - 19:02
Vous ne le savez peut être pas mais dans la vie, y a toutes sortes de gens. Des gens pas commodes, d'autres vicelards, certains sympathiques voir même gentils, des ordinaires par-ci, des extraordinaires par-là. Et tout ça, on le retrouve sur le même plancher, le notre, celui du Naldor. On peut dire ce qu'on veut, mais c'est ça la réalité, une perpétuelle coexistante aussi pacifique que pourrait l'être un chien rencontrant un chat dans son jardin. C'est pas toujours beau à voir, mais généralement, c'est toujours pour les même raisons que les gens se battent. Et puis ils le font dans la colère ou la passion, certains sont plus doués que d'autres pour constamment se retrouver dans cette situation. Y en a même qui en sont accro ou qui en ont fait leur métier. Enfin, il y a les machines. Des sortes de pierres vivantes qui furent créées pour ça. Quand on les voit apparaître, on croit que c'est comme vous et moi en un peu mieux formé. Normalement, on sait pas, on ne connaît pas, c'est trop anormal à nos yeux. Pourtant, ils sont aussi différents de vous que la joie et le désespoir. Ce sont des êtres qui furent conditionnés à ne plus rien faire d'autres que tuer, des flèches lancées avec une seule mission, celle d'atteindre et abattre leurs cibles. Ils ne pensent pas comme nous, ils raisonnent pas et ils sont redoutablement efficace. Le commun les a nommé chasseur de dernier recours, eux, préfèrent l’appellation d'Auror. Oh bien sûr, ce ne sont pas les seul, loin de là, mais dans cette histoire, il y aura bien assez de deux êtres de cette trempe. Ils ne dévoilent jamais de noms, c'est pourquoi, je vais les nommer à nouveau. Suivez et écoutez, l'un est le serpent, l'autre est le sombre. Ils auront parfois un nom quelque peu différent, mais ne vous inquiétez pas, je suis certain que vous les restituerez facilement.

Ils arrivèrent donc sur les lieux, dans un fracas d'armures. Ils ne dirent mots et commencèrent la torture. Simple démonstration, petite mise en garde. Première règle de la torturer : inculquer la possibilité de douleur. La deuxième est de poser une question. Pas deux, juste une. La réponse est parfois connue, parfois non. Parfois même dénuée d'utilité. Mais elle permet d'arriver à la troisième règle : donner un peu d'espoir. Pas beaucoup, juste un peu, le poil qui ne porte pas au désespoir, qui donne une toute petite illusion qu'on peut s'en sortir. Car l'esprit a quelque chose de très curieux en lui, il tente par tout les moyens de se sauvegarder. Et le secret pour un bon bourreau n'est pas de savoir proprement exécuter, mais de savoir jusqu'où aller pour faire croire que la victime peut encore s'en sortir même après temps de souffrance. Car lorsqu'elle se sent définitivement condamnée, il n'est plus l'heure de poser des questions. Or donc, il commença par la souffrance avant de faire preuve de miséricorde calculé. Une réponse, mais insuffisante. Évidemment, le tortionnaire n'est pas le seul à jouer, la victime aussi tente de voir si elle ne peut pas mentir. Le barreau redevint plus rouge qu'il ne l'était précédemment.

« Et elfe… Du sang elfe… un peu… Qu’est-ce que ça peut faire ? quel rapport ? J’ai rien à faire ic-aaAAAaah ! » Avait-elle soufflé.

Tout en augmentant la douleur, il se tourna vers le Sombre. Ce dernier répondit non de la tête. Et le Serpent se mit à rire. Ce n'était pas celui d'un quelconque amusement ou d'un plaisir sadique, simplement le son froid et métallique de l'indifférence. Il jeta un coup d’œil au mage blond inconscient par la même occasion avant de se tourner de nouveau vers la sorcière.

« Mensonge. » Et sans crier gare, à la vitesse de l'éclair il passa les mains à travers les barreaux qui s'étaient écartés comme par magie sous ses imposants gantelets. Ses doigts de métallique se refermèrent sur la fragile petite gorge de la poupée brune. Calmement mais en serrant au plus fort, il la colla aux barres enchantées. « Mais ne t'en fais pas, nous repasserons dans une heure puis une autre et quand tu seras las de souffrir, tu parleras. »

Il la repoussa violemment de l'autre côté de la cage. Arma une petite arbalète et tira dans la jambe de la magicienne. La cage redevint terne, mais la fléchette, elle, se mit à rougir propageant douleur et souffrance dans tout le membre contaminé. C'était un instrument de torture très spécial, le genre fait pour les pratiquants de magie. Il s'alimente par le pouvoir de sa victime, se connecte à la volonté du blessé et s'intensifie à chaque essai pour l'extraire. Une merveille pour un partisan de la mort, une véritable horreur pour toute autre personne. Le serpent ricana de nouveau, et s'en alla à la faveur de la brume nocturne.

Et le magicien doré dans tout ça me direz-vous ? C'est son histoire ou c'est pas la sienne ? Oui effectivement, c'est la sienne tout autant que celle de la brune. Vous souhaitiez autre chose que mes salades habituelles, alors je vous sers un autre met, particulier, mais tout aussi savoureux. Le Tim, il était pas très en forme voyez-vous. Il avait, mais cela est loin d'être prouvé ou certain, tenté une expérience que beaucoup de mages connaissent depuis longtemps lorsqu'on pratique l'ür. Certains autres intellectuels l'utilisent aussi pour d'autres usages, mais l'important, c'est de savoir qu'il faut une maîtrise extrême sur son esprit. Ce dernier, en avait une, mais il était dans un tel état de faiblesse, que c'est à peine s'il parvint au résultat compté. D'abord et la première des choses que vous devez comprendre. C'est qu'il savait ce qui allait arriver, il l'avait lui même subit. Par conséquent, il savait parfaitement quelle règle adopter. Sa précédente compagne d'infortune n'avait pas été si prompte et n'avait jamais feint l'inconscience ou la faiblesse, elle avait donc payé très chèrement pour cela. Toutefois, lorsqu'elle ne fut plus, les deux Aurors prirent un effort soudain étonnant à le réveiller, et aussi fort que peut être un coma, il y a des moyens des plus monstrueux pour vous en sortir. De plus, faire semblant était exclus. C'est pourquoi, il jonglait maintenant depuis 3 jours avec des parties de son esprit pour tenter vaille que vaille de survivre. Seulement, il avait atteint ses limites depuis quelque heures maintenant et il prenait tout le répit possible pour se reposer. C'est pour cela qui fendait sans cesse l'inconscience, d'abord pour camoufler ses faux liens, et ensuite pour reprendre des forces. Mais la douleur, c'est quelque chose d'horrible, ça zappe les forces, même les plus vives et ça ne fait pas de cadeaux. A leur arrivée, il divisa son esprit en trois. Une tâche ardue, une tâche des plus complexe pour ceux qui ne s'en serait pas douté. Il enferma dans sa première conscience la volonté du sort et rien d'autre. Dans la seconde, la dominante, il provoqua son inconscience. Et enfin la dernière fut pour un œil vague tout au-dessus, architecte et destructeur de son œuvre. Elle devait le réveiller une fois les Aurors partis. Sauf que la dernière se brisa en chemin, et c'est d'un profond sommeil, l'esprit coupé en deux qui gisait maintenant dans cette cage de fer. Bien sûr, il ne faudrait pas grand chose pour le réveiller, mais encore fallai-il connaître la méthode, en avoir le désir et ne pas être trop occupé, comme l'était justement sa compagne d'une galère.

Signature

Daelenna Mâ Mehera
Méprise fâcheuse, passer par la case prison Empty

DEBUTANT
Daelenna Mâ Mehera

Perso
Description: En apparence, Daelenna est un petit bout de femme, frêle, aux formes discrètes, yeux dorés et cheveux noirs. Elle se fait passer pour humaine pourtant elle méprise les autres races que la sienne - meênorienne - et n'hésite pas à se servir d'eux. Manipulatrice et bonne comédienne, tromper les autres pour en tirer un bénéfice est son jeu préféré. Elle est aussi une grande enchanteresse, qui voyage en marchande, vendant ses babioles magiques.
Messages : 13
Date d'inscription : 14/02/2013



Mer 6 Mar - 23:58
- Mensonge. Catégorique, froid, dénué de tout sentiment. Daelenna, visage contre terre à l’instant où ce mot avait été laché, ne s’efforçait que d'être amorphe. Elle sentit une poigne se refermer sur sa gorge, son dos claquer contre les barreaux, mais elle savait qu’elle ne serait pas tuée par son bourreau. Pas maintenant, ni de cette façon en tout cas. Sinon pourquoi se seraient-ils donné la peine de la capturer ? Ils voulaient autre chose, quelque chose de plus que l’or ou que le plaisir d’ôter une vie. Des informations ? des aveux ? Mais ne t'en fais pas, nous repasserons dans une heure puis une autre et quand tu seras las de souffrir, tu parleras.

Non, il ne pouvait s’agir uniquement d’une question de race. « Tu parleras » ouvrait à bien plus. Ils n’auraient rien, du moins Daelenna comptait là-dessus.

Elle ne comptait pas en revanche sur le carreau qu’une arbalète ficha dans sa jambe. La douleur infligée par la petite prison s’était estompée, mais quand le métal entra dans sa cuisse la meênorienne grimaça de douleur à nouveau. Après le passage à tabac qu’elle avait essuyé, elle était déjà bien amochée, mais on atteignait là le sublime de la souffrance. Cruel… Elle sourit, regardant les aurors disparaître.

*Bon, au moins je peux compter sur une petite heure tranquille*

Même s’ils revenaient plus tôt, elle serait prête à rejouer à ce petit jeu. Ces séances de tortures à venir redoublaient tout de même sa motivation à sortir de là au plus vite. Daelenna se hissa contre les barreaux, y appuyant son dos, jusqu’à être assise. Sa cuisse faisait atrocement mal et il lui fallait s’en occuper en premier lieu. Un coup d’œil à son compagnon de cellule : il avait l’air totalement sonné. L’air seulement, il pouvait très bien feindre ce qu’elle avait feint. Qu’importait ; elle ragea d’avoir les mains nouées et concentra son esprit sur des runes osiriques. Saisir le métal en esprit, l’attirer vers l’ouverture de la plaie... L’homme avec elle avait bien dit que leur prison les privaient de magie, seulement pas toutes, il fallait essayer. La douleur s’intensifia vivement, plus que de raison. Daelenna fit cesser son sort, les sourcils froncés, puis reproduit son effet le plus faiblement possible…

*Aaah les salauds ! Evidemment !*

Adieu la magie ! Le carreau était échanté, imprégné d’un sort des plus puissants dont la force était extraite des volontés alentours, ici pour être transformée en brûlure lancinante. Vicieux, particulièrement efficace contre les mages. Elle ne pouvait dire si elle aurait réussi sans cela, elle n’avait senti que la douleur, elle n’en savait pas plus et elle avait mal. Ces gaillards faisaient de l’excellent travail… Rien qu’elle ne puisse faire elle-même bien sur, elle avait une fois de plus un sourire sur les lèvres. Il retomba : elle se retrouvait condamnée à cette souffrance incessante qui interdisait tout usage de magie plus avant.

Daelenna tourna à nouveau le regard vers l’autre détenu. Il ne bougeait toujours pas, malgré la disparition des bourreaux et les instants passés, ses paupières restaient closes. En vérité elle se souciait assez peu du sort de cet homme, elle lui en voulait sur le coup parce qu’il n’avait pas été comme elle rossé par le serpent et n’avait pas la cuisse transpercée. Mais il avait proposé son aide naturellement, il était confiant et certainement pas sans ressource. Puis ils avaient cet intérêt commun : sortir d’ici. De sa jambe valide, elle lui mit un petit coup de pied dans les cotes. Rien. Elle frappa deux nouveaux coups, plus fort, serrant les dents quand le carreau remuait dans l’entaille.

- Ohé ! Elle entendit la respiration de son compagnon de fortune et le vit remuer un peu. Faut qu’on sorte de là. Un coup d’œil à leurs gardiens, deux reîtres attablés plus loin, ils ne les regardaient même pas, et elle poursuivit. Je sais pas vous, mais je vais avoir du mal à supporter ça longtemps. Trois jours là-dedans ? De quoi devenir dingue… Vous êtes pas dingue au moins, Timley ?

Elle avait dardé ses pupilles sur lui qui reprenait ses esprits, prenant une seconde pour l’observer de nouveau. Cheveux blonds couvert de crasse, mine affreuse et yeux d’or fatigués… Timley. Un éclair traversa son esprit. Cheveux blonds et yeux d’or, l’homme doré, héro du peuple, Timley Gold ! Timley, se pourrait-il… Daelenna ne demanda pas, c’était la dernière des urgences. Rien n’était sur, ce type pouvait ne pas être l’homme doré, cela pouvait n’être qu’un coïncidence, ou simplement sa mère lui avait donné le nom du héro d’or.

- J’ai besoin d’aide, si vous pouvez, ce carreau dans ma jambe, c’est sacrément handicapant, ça fait vraiment mal… Si vous pouviez me l’enlever, je ferais tout pour nous aider à sortir de là. Cela sonnait bien un peu confiant. Heureusement qu’elle y avait mit les notes vibrantes de l’espoir. Pour l’inventaire je compte l’illusion, à cause de vos liens, et l’enchantement – elle balaya leurs barreaux du regard – à l’évidence. Après j’en sais rien… Et je peux rien essayer avec ça.

Elle fit la moue en bloquant sur le carreau qui traversait les étoffes jusqu’à sa chaire. Elle était sincère dans ces mots, seulement elle se sentait en grand désavantage, plus faible que lui, son secret égratigné. A la place de Timley, elle aurait put s’abandonner. Mais s’il était bien cette bonne âme que les bardes chantaient, il ne la laisserait pas derrière, n’est-ce pas ? Et puis, elle pouvait réellement l’aider : briser, interrompre, atténuer certains des enchantements dans lequels ils baignaient pour commencer.

Signature

Méprise fâcheuse, passer par la case prison Empty

Contenu sponsorisé




Signature

 

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Tout devait se passer comme ça...
» La prison d'Edar.
» [Aperçu & Descriptif] Les cellules de la Prison
» [Aperçu & Descriptif] Grande prison d'Edar