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La vision du passé.
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Viladra Memphis
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CONQUÉRANT
Viladra Memphis

Perso
Description: – Aussi, vois ce souris fin et voluptueux Où la Fatuité promène son extase ; Ce long regard sournois, langoureux et moqueur ; Ce visage mignard, tout encadré de gaze, Dont chaque trait nous dit avec un air vainqueur :
Localisation : Dans l'ombre de la lune.
Messages : 286
Date d'inscription : 18/12/2012



Mer 9 Jan - 18:26




Ivre du savoir...

"Quand viendra le matin livide,
Tu trouveras ma place vide,
Où jusqu'au soir il fera froid.

Comme d'autres par la tendresse,
Sur ta vie et sur ta jeunesse,
Moi, je veux régner par l'effroi."


La vision du passé.  132960430919mSanstitre

Il s’était passé beaucoup de choses, ces derniers-temps… Moi qui me plaignais de m’ennuyer, j’avais eu beaucoup à faire. L’un des vicaires à mon service, gérant d’une partie des banques sur lesquelles j’avais mains mise, s’était fait retrouver tuer et à moitié dévoré non loin de la frontière entre Serkheim et le monde extérieur. Je n’ai aucune considération pour les gens qui me servent, n’accordant qu’une infime importance aux rares, très rares personnes qui arrivent à éveiller mon attention… De toute évidence, il ne faisait pas partie ceux-là mais l’idée même qu’on tue des personnes sous ma responsabilité n’était pas pour me plaire. Nous étions donc partie en traque de nos fauteurs de trouble, découvrant des vampires nouveau-nés… Il ne me fut pas difficile de m’attirer leur loyauté en échange d’un toit et de nourriture pour laquelle ils ne se battraient pas. Quand à ceux qui refusèrent… Leur réincarnation m’offrit malgré eux la même loyauté que leurs anciens camarades. Comme quoi, il y a toujours une solution là où on croit que l’échec nous attend… Et j’avais horreur de perdre. La patience, le mensonge, une vertu et un péché qui pouvaient donner le pouvoir à une personne n’en ayant aucun à prédisposition…
Si aujourd’hui était une journée spéciale, ce n’était pas parce que je m’étais laissée aller à la nécromancie mais plutôt car peu de temps avant, un nouvel arrivant avait établi domicile dans l’une des nombreuses chambres de mon manoir… Un vicaire, voyez-vous, qui s’élevait néanmoins bien au-dessus des autres de son rang et qui semblait tout disposé à suivre un enseignement intensif, m’apportant ses services qui deviendraient vite efficaces avec un peu d’entrainement… Bien que je n’étais pas assez stupide pour le mettre dans le mec sac que tous ceux qui se prosternaient à mes pieds et qui mourraient pour moi sous une simple injection traversant mes lèvres, je savais tout de même reconnaître lesquels me seraient utiles en faisant fi de leurs défauts… Comme une tendance accentuée à l’indépendance.

« Comme si tu avais déjà offert ta loyauté…
Evidemment…
Pardon ? A qui ?
… mais elle ne dure jamais bien longtemps.
Ne confonds pas loyauté et hypocrisie, Viladra… »

Depuis mon altercation avec Ahiyyad Al-Fahd, je l’avais laissé retrouver seul le chemin de ma demeure et étais partie pour d’autres histoires de courtes durées. Quand j’étais revenue, les servants qui m’assistaient m’avaient annoncé son arrivée et son installation récente. Ne l’ayant pas fait appeler depuis, j’avais contacté Astérion pour lui faire part de mes derniers actes. Puissant allié, l’un des rares avec qui je me montrais sérieuse sans chercher à le surpasser, il n’avait jamais été en conflit ouvert avec Vlad mais nous étions les deux seuls à entretenir les tensions bien que je me mettais plus en avant que lui, sa fonction de maître des armées l’empêchant de trop se prononcer. Proche de Gwindonn, un des trois prieurs, son influence était grande et son soutien précieux… Il avait donc de bien meilleurs réseaux d’information que moi et m’annonça qu’il enverrait quelques un des membres de la garde noire non loin de mon domaine afin que la protection soit discrètement renforcé. Il était hors de question de lancer les hostilités de face… Et comme mon allié m’apprit que Vlad avait appris la trahison de son vicaire, il était hors de question de le laisser se faire bêtement tuer. C’était une source d’investissement et un nocturne particulièrement intéressant qui plus est… Il était rare que l’on me tienne tête comme il l’avait fait sans perdre la tête. Ca changeait des airs mièvres et soumis…

La nuit était tombée sur Serkheim, mais comme le ciel était toujours sombre, ça ne faisant pas grande différence… D’obscurité nous passions simplement au noir profond. Notre monde, notre royaume… Si je n’aimais presque personne, car j’éprouvais toujours un semblant d’affection pour Astérion qui pourrait presque s’apparenter à des rapports amicaux, je vénérais la nuit. Il était peut-être temps de prendre les choses en main…
Etendue sur mon lit, le regard traversant la grande porte fenêtre en ogive qui s’ouvrait sur un balcon, je me redressai tranquillement et entrepris de m’habiller. C’était l’heure des nocturnes…
Attrapant mes deux lames que j’accrochai à mon bassin, je fis alors appeler deux servants et demanda à l’un d’entre eux d’aller chercher Ahiyyad et de le mener à la salle d’entrainement. Il était temps de commencer les choses sérieuses…
Attendant qu’il quitte la pièce, je me tournai vers le deuxième qui détourna le regard, la nervosité suintant des pores de sa peau. Esquissant un sourire sarcastique, je ne le torturai pas plus longtemps par mon silence et lui donnai ses directives.

Tu vas informer le seigneur Astérion que je le remercie grandement pour son… soutien. Dis-lui que ce qui l’attend se trouve dans la banque principale d’Akkaron, il saura laquelle et comprendra de quoi je parle… Va-t’en, maintenant.

Le regardant se hâter de quitter ma chambre, je me tournai vers le grand miroir et fixai mon visage d’albâtre. J’étais belle, je le savais… Et pourtant, bon nombre de nocturnes ne pouvaient s’empêcher de baisser les yeux à mon passage. Je déclenchais l’antipathie et la crainte où que j’aille parmi les yeux. Sur les vingt fomoires, trois d’entre eux soutenaient le seigneur Vlad, fidèle à Crios… Et je savais qu’une partie de leur allégeance venait de la méfiance qu’ils portaient à mon égard. Heureusement, Astérion avait lui aussi réussi à se faire des contacts utiles, me permettant de bénéficier de son influence indirectement ; quant aux autres… Je ne m’en rappelais même plus. Mais les pièces étaient en place sur mon échiquier, il était temps de commencer la partie… Et elle promettait d’être savoureuse…

Quand nous nous revîmes, plusieurs jours étaient passés mais il n’avait pas changé. Plus propre, peut-être, son caractère discret était toujours le même ainsi que son ironie à peine marquée mais bien présente. Mais je n’étais pas venue pour l’analyser, j’avais déjà eu l’occasion de le faire avant…
Lui annonçant alors les différents critères attendus pour le contrôle de l’umbromancie, à savoir une concentration extrême, une aisance dans sa maniabilité et une énergie contrôlée, nous commençâmes immédiatement les exercices… Ainsi, je l’attaquai, avec peu de violence au-début, avec pour consigne de ne pas riposter. Bloqué, il devait donc se servir soit de ses esquives, soit de notre magie sombre pour s’en sortir… Et quand j’augmentai la cadence, allant parfois jusqu’à le blesser bien que de façon insignifiante, les premiers signes de progrès firent leur apparition. Infimes, évidemment… On n’apprenait pas ce savoir en quelques jours ni même en quelques mois voire quelques années… Mais il s’avèrerait être un élève scrupuleux et je ne doutais pas qu’il y parvienne un jour, ce qui n’était pas donné à la majorité des nocturnes…

« Quand on voit ce que tu en fais, il aurait mieux valu que tu restes vicaire…
Vois où j’en suis, Kale’. Comment est-il possible de comparer mon passer… à mon futur. »

Le voyant esquiver une dernière attaque d’umbromancie, je fis disparaître les dernières volutes de fumée noire et le laissai reprendre son souffle. Posant une main sur ma hanche, je parcourus la large salle voutée illuminée faiblement par les torches placées à intervalle régulier le long des murs de pierre. Il m’avait transformé dans un endroit semblable, si je me souvenais bien… Ca remontait à si longtemps, mais je me rappelais de la sensation comme si je venais de la vivre. Etrange… Et lui, sinon ?
Mon regard se posant sur Ahiyyad qui s’était redressé et qui m’attendais, ses capacités me montraient qu’il n’était pas un ancien. Néanmoins, cela devait tout de même faire quelques décennies qu’il était ainsi… Marquant un mince sourire derrière l’ombre de mes cheveux, je réduisis la distance entre nous jusqu’à ce que nous ne fumes plus qu’à deux mètres l’un de l’autre, et pris la parole.

Dis-moi, Ahiyyad… lui dis-je alors d’un ton doucereux. Le seigneur des cendres vint à moi il y a deux-cent ans de cela, comme à bon nombre de nocturnes. Est-ce lui aussi qui te transforma ? De vieilles légendes circulent… certaines que tu connais, d’autres qui ne te sont pas accessibles au vu de ton rang mais… Malgré ce que l’on peut croire, la connaissance est un domaine qui me tient à cœur.

Il était rare qu’un nocturne parle de la période de sa transformation ou même de son passé. Le temps étant passé depuis, plus personne ne pouvait faire le lien entre la femme que j’étais jadis et celle que je suis devenue… Et je n’en parlais pas non plus. Néanmoins, il était toujours intéressant de connaître les circonstances de la transition d’état d’homme à vampire…





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Ahiyyad Al-Fahd
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Ahiyyad Al-Fahd

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Description: Ahiyyad est un ex-esclave et un ancien de la Garde Noire. Il porte les vêtements communs à la gent Vampiresque lorsqu'il se trouve à Serkheim mais préfère se grimer en noble lors de ses excursions en terre étrangère. Il se bat à mains nues lorsqu'il souhaite s'amuser, mais à aussi recours à l'Umbromancie, une discipline propre aux vampires. Depuis sa naissance, il est à la recherche de son créateur, l'énigmatique Japet.
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Mer 9 Jan - 20:57
Au sein du gigantesque Manoir, Ahiyyad avait fini par se tailler une place. Les servants n'avaient pas osé lui signifier leur mépris du fait de son entrée récente au service de cette damnée fomoire, mais les Vicaires eux ne s'en étaient pas privés. Il avait dû briser quelques doigts pour faire comprendre qu'il avait l'intention de rester. Memphis n'était peut-être pas la maîtresse idéale mais elle lui avait promis ce que personne ne s'était jamais risqué à lui promettre.
La force.
Et cela suffirait pour s'attacher ses services...Pour un temps indéfini. Par la suite il avait cherché a en savoir plus sur elle en questionnant les servants. Ce qu'il avait appris l'avait conforté dans l'idée qu'il avait de son nouveau maître. Impulsive, lunatique. Manipulatrice et cruelle, une Fomoire qui semblait difficilement contrôlable. Faire partie de ses séides ne lui apporterait pas que des avantages. Mais quel choix avait-il ? Puis elle ne lui était pas antipathique. Une tentative de meurtre est une chose dont on se remet bien aisément si l'on ouvre devant vous la perspective du pouvoir.

Mais surtout elle avait tenu promesse. Elle l'avait fait mander aujourd'hui, dans une salle d'entraînement, que ses occupants s'étaient empressés d'évacuer.
Elle lui fit face, dangereuse comme toujours, et narquoise. Elle commença par lui enseigner la théorie approfondie. Les différents concepts qui émaillaient cette discipline. Nuit. Manipulation. Matérialisation. Puis sans plus de cérémonie, elle l'attaqua usant des ombres comme de fouets, forçant le vampire a user de tout son art pour esquiver et échapper a des attaques qui venaient de plusieurs côtés simultanément. S'il souffrit ce fut lus lors de ses tentatives de donner de la consistance a ses propres ombres. Au bout d'un moment, des estafilades étaient apparues sur son torse et son visage. Il était essoufflé, elle le remarqua et lui accorda une pause. Il s'étira alors en grimaçant, tout son corps était douloureux et l'effort mental fourni était harassant. Il avait bien cru réussir a un instant, mais l'ombre fine de Memphis l'avait contredit en traversant la sienne et en manquant l'éborgner.

De sa démarche féline, Memphis se rapprocha de lui et lui adressa ces mots étranges:

"Dis-moi, Ahiyyad… Le seigneur des cendres vint à moi il y a deux-cent ans de cela, comme à bon nombre de nocturnes. Est-ce lui aussi qui te transforma ? De vieilles légendes circulent… certaines que tu connais, d’autres qui ne te sont pas accessibles au vu de ton rang mais… Malgré ce que l’on peut croire, la connaissance est un domaine qui me tient à cœur."

Au même titre que le meurtre sans doute ?

Sa question le laissa quelque peu interdit. Il y répondit de mauvaise grâce, en prenant son temps. Il était lié par son serment d'allégeance.

"Mon Nom est Japet, petit homme. Souviens-t'en lorsqu'ils viendront te demander qui t'as fait."

Il secoua la tête comme pour chasser cette voix sépulcrale qui lui revenait en mémoire. Puis il lui raconta.

-Cela fait cinquante années maintenant. Cela s'est passé au Noara, dans une cité aujourd'hui disparue. Vous aimez les légendes peut-être ? L'une d'entre elles a pris corps pour me damner ce jour-là. Ce qu'il a fait, je préfère le laisser dans l'ombre. Son nom est Japet. Et il m'a fait basculer.

Les flammes, partout et les cris. SES cris.

Il jeta un regard inquisiteur à la Fomoire. Il sentait que s'il ne lui disait pas tout ce qu'il savait, elle l'apprendrait d'une manière ou d'une autre.

- Vous avez peut-être entendu parler de lui. Un conte pour enfants circule encore de nos jours à son sujet. Japet. Le frère de Crios. L'ennemi mortel des prieurs. Après des siècles d'on ne sait trop quoi, il a reparu.


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Viladra Memphis

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Lun 14 Jan - 1:19




Réminiscence..

"Quand viendra le matin livide,
Tu trouveras ma place vide,
Où jusqu'au soir il fera froid.

Comme d'autres par la tendresse,
Sur ta vie et sur ta jeunesse,
Moi, je veux régner par l'effroi."


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Quand je lui eus posé la question, je sentis sa réticence à me répondre. Evidemment, il n’avait pas le choix… Notre contrat était clair : son absolue dévotion en échange de l’accessibilité à un pouvoir irrésistible. Alors je vis diverses émotions traverser son visage, comme la haine, la colère, la tristesse aussi… Un sentiment que je n’avais pas ressenti depuis de nombreuses années maintenant que j’y pensais. Je n’étais plus comme avant, la déception que je ressentais désormais était tout autre… Comme la frustration, le désir inachevé ou bien cette impression de manque lorsque l’ennui me gagnait. Mais la tristesse, celle qui fit couler mes dernières larmes il y a cent-quatre-vingt ans de cela, je commençais déjà à l’oublier. Pourtant… c’était grâce à elles que j’en étais ici, aujourd’hui… La vie se montrait bien ironique, parfois ; mais c’était sa cruauté qui nous rendait plus puissants.
Le voyant secouer légèrement la tête, je reconnus un geste que j’effectuai parfois, quand je voulais me débarrasser de cette seconde voix qui venait envahir mon esprit. Essayait-il de repousser des bribes de son passé ? Intéressant…
Souriant légèrement bien qu’il ne le vit pas, il se mit enfin à parler bien que le ton de sa voix me signifiait bien qu’il ne le faisait pas de gaieté de cœur…
M’annonçant que sa transformation datait d’une cinquantaine d’années, je fus surprise de le savoir si jeune. Pour un homme, il serait certainement quelqu’un entrant dans la phase âgée, mais pour nous, êtres immortels, je voyais là un nocturne tout juste récent… Déjà que je me considérais moi-même comme étant encore très jeune, cette situation était décidemment plus amusante que je ne le croyais.

« D’ailleurs, demain tu vas fêter tes deux cent-deux ans…
Vraiment ? Que le temps passe vite…
Et tu n’as pas pris une ride, réjouis-toi… ! »

Me demandant si j’aimais les légendes, j’étais particulièrement férue de ce genre d’histoires. Et puisque mon rang me permettait d’avoir accès à des histoires oubliées inaccessibles à la plupart des êtres de notre pays, j’accordai un peu plus d’attention à ses paroles. Ainsi, c’était Japet qui l’avait transformé… Ce nom évoquait quelque chose en moi que je n’arrivais pas à saisir. Où avais-je bien pu entendre ce nom… Il me faisant étrangement penser au seigneur Crios. Pourquoi donc ? Etrange lien que celui-ci…
Il reprit la parole, alors que mon regard s’était perdu dans le vide. Ainsi, Japet était le frère de Crios, mon intuition ne m’avait pas trompé… Et le principal ennemi des prieurs, de surcroit. Voilà qui se montrait intéressant… Pour mes futurs objectifs. J’avais toujours pensé que seul le seigneur des cendres avait le pouvoir de transformer un humain en nocturne. Il faut croire que mes connaissances étaient loin d’être complètes…

... Après des siècles d’on ne sait trop quoi, il a reparu.

« Voilà une bonne nouvelle pour toi, Vil…
Manipuler le frère d’un prieur est autrement plus compliqué que diriger des vicaires ou même des fomoires…
Tu n’as pas eu trop de mal à te mettre Astérion dans la poche.
Nous ne parlons pas du même niveau… Je pense même que le seigneur Gwydon serait une proie facile, à côté.
Dilemme… »

Et pourtant, s’il y avait quelqu’un que je voulais voir périr, il s’agissait bien de Crios. C’était parti d’une vieille histoire… Lui, qui dirigea le fomoire qui ordonna à l’un de ses vicaires de le tuer, lui, qui m'était si cher autrefois. Aujourd’hui, évoquer cette histoire ne me laissait qu’un gout amer dans la bouche… J’avais délaissé la souffrance et la rancœur pour faire place à la froide vengeance. Et je la travaillais depuis si longtemps… Tellement de temps que je finissais par me demander si tout cela ne se transformait pas en simple jeu, pour moi. Il ne fallait pas que je me perde… Ou malgré mes capacités, je ne vaudrais pas mieux qu’un simple nocturne sauvage.
Levant lentement une main à mon visage, je fixai cette paume d’un blanc de neige, ses doigts fins aux ongles effilés et nacrés, cette main qui tua nombre de vie… Cette main qui jadis en sauvait et qui se tendit vers lui lors de son dernier souffle. Je n’étais plus capable d’aimer, je le savais. Je n’étais plus capable de haïr non plus… Je perdais peu à peu toutes ces émotions, me forçant à me lancer dans des aventures belliqueuses pour retrouver un semblant d’adrénaline. Le seigneur Astérion m’avait mis en garde… Il n’était pas bon de perdre pied…
Alors que l’excitation et la jubilation me tiraillaient lors de mes premiers instants de nocturne, quand le désir de puissance me permit d’exprimer ma rage et mon cynisme, je commençais désormais à ressentir une grande lassitude en moi. Comme si j’avais été jusqu’au bout d’un long voyage sans savoir où se trouver la suite de mon chemin…

Quelle déception… Lâchais-je dans un murmure.

La vie éternelle, tous ces pouvoirs issus de la nuit… Qu’étaient-ils au final si ce n’était des jouets inutiles.
Me tournant vers Ahiyyad, mon regard carmin se posa sur lui et je le fixai quelques secondes sans rien dire. Il avait vécu un évènement douloureux, c’était évident… L’on ne devenait pas nocturne sous un coup de tête… Encore moins en se faisant mordre par l’un d’eux, comme le stipulaient quelques stupides légendes humaines. Aborder ce sujet était tabou, chez les vampires… Je me demandais ce qui l’avait poussé dans ses retranchements au point d’amorcer sa transformation. Bien souvent, les raisons étaient semblables… Bien qu’elles étaient uniques pour chacun.
Esquissant un sourire glacial, je repris la parole.

Vois, Ahiyyad, où je me trouve désormais… Dis-je alors en effectuant un large revers de la main, comme pour montrer le chemin parcouru. Vois ce qui m’appartient désormais, les pouvoirs qui sont miens et ceux que j’atteindrai bientôt… Sais-tu à quoi tout cela est dû… ?

Et je lâchai un éclat de rire avant de me détourner de lui, marchant quelques pas au hasard dans la pièce. Oui, que tout cela était puéril…

C’est grâce à l’amour, Ahiyyad… Repris-je, tournant alors mon visage vers lui. L’amour… Ce sentiment si méprisable, au fond, n’est-ce pas… ? Et oui, Viladra Memphis, haute et distinguée fomoire, tomba amoureuse… Quelle stupidité. Certains nocturnes ressassent encore et encore le passé, attisant leur haine et leur vengeance qu’ils n’atteindront jamais… Et au final, ils se perdent et ne se retrouvent jamais.

Me détournant à nouveau, je lâchai un nouveau ricanement sarcastique qui se perdit dans l’immensité de la pièce. J’avais fait mon deuil… Et pourtant, je portais aujourd’hui le nom de celui qui, par sa mort, me réincarna dans le corps d’un enfant de la nuit. Viladra Arash’in, Viladra Memphis… Tout cela n’était plus que des mots. Se souvenir était inutile, il fallait désormais agir… Et anticiper.
Quelques secondes de silence s’installèrent à nouveau sans que je n’y prenne garde. Puis enfin, je revins tranquillement sur mes pas et m’approchai de lui, levant mon visage jusqu’à ce que je le sente se tendre, l’envie de reculer et de s’éloigner de moi devant le tirailler comme la fois où nous nous étions affrontés. Là, mes lèvres à quelques centimètres de son oreille, je laissai couler mes paroles d’un ton de velours liquide.

Il est des souvenirs que l’on doit laisser à sa place… murmurais-je alors, et qui ne devront pas interférer dans ce qui adviendra de ton existence, Ahiyyad… Quel que soit ce qui t’a été apporté, ou bien… Arraché.

M’éloignant enfin, le libérant d’une présence que je savais oppressante, je tournai la tête au moment où la porte s’ouvrit sur deux jeunes humains qui s’avancèrent vers nous. Jetant un œil par la fenêtre, je vis que la lune était désormais bien haute. Le temps était passé plus vite que prévu…
L’un des arrivants s’approchant de moi, il pencha docilement la tête sur le côté et j’effleurai la peau de son cou de mon index, lui causant un frisson irrépressible. Il était étonnant de voir des humains qui commençaient à prendre du plaisir à se faire absorber le sang… Les amants, comme on les nommait. Ils portaient bien leur nom. Trompés par notre froide apparence, ils voyaient en nous des créatures magiques au charme mystérieux. Ils étaient si loin de la vérité…
Entrouvrant mes lèvres, Je plongeai alors mes dents effilées dans sa chair, le sentant pousser un infime soupir d’extase au fur et à mesure que je me renforçais. J’avais demandé un autre humain pour Ahiyyad, je ne savais pas s’il le consommerait ou non, mais peu m’importait tant qu’il était capable d’exécuter mes tâches…
Quand j’eus terminé, j’essuyai délicatement la goutte écarlate qui perlait le coin de mes lèvres et tendis le mouchoir taché à l’humain qui s’inclina et s’éloigna non sans m’avoir adressé un dernier regard plein d’espoir. Pauvre petite chose…
Reportant mon attention sur Ahiyyad qui n’avait pas répliqué jusque-là, je lui fis comprendre par mon silence qu’il était temps qu’il s’exprime, désormais…

Hrpg : sorry, j’avoue ne pas avoir su quoi mettre… je te laisse poursuivre sur Japet, Lao etc… je ne sais pas comment tu comptes procéder.





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Ahiyyad Al-Fahd

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Description: Ahiyyad est un ex-esclave et un ancien de la Garde Noire. Il porte les vêtements communs à la gent Vampiresque lorsqu'il se trouve à Serkheim mais préfère se grimer en noble lors de ses excursions en terre étrangère. Il se bat à mains nues lorsqu'il souhaite s'amuser, mais à aussi recours à l'Umbromancie, une discipline propre aux vampires. Depuis sa naissance, il est à la recherche de son créateur, l'énigmatique Japet.
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Mar 15 Jan - 15:48
A l'instant précis où il lui délivra ses informations, il sut qu'il avait agi ainsi qu'il le fallait. Révéler l'existence de la seule faiblesse actuelle des Prieurs à une Fomoire à la loyauté floue ? Crios l'aurait tué s'il l'avait su. Fort heureusement l'oriental était le dernier des soucis du Prieur à l'heure actuelle et il le savait fort bien.
Et à présent que Memphis était dans la confidence concernant Japet, les choses commenceraient peut-être à bouger. Il avait entendu parler de troubles aux frontières. Des Vampires, Vicaires et Servants confondus auraient disparu sans raison particulière. Les rumeurs allaient bon train. Ces cas étaient encore assez isolés et sporadiques pour que l'affaire passe à peu près inaperçue. Un lycan solitaire disaient les plus pessimistes. Simple désertion avançaient les autres. Mais l'oriental lui pensait en savoir un peu plus.
Japet avait commencé à bouger.

Tout comme lui, Memphis semblait perdue dans ses réflexions.

"Quelle déception..." souffla t-elle tout bas. uis elle se tourna vers lui et le considéra de nouveau.

"Vois, Ahiyyad, où je me trouve désormais…fit-elle amère. Vois ce qui m’appartient désormais, les pouvoirs qui sont miens et ceux que j’atteindrai bientôt… Sais-tu à quoi tout cela est dû… ?"

Le meurtre ? La torture ? Ou bien la corruption ? Sans doute les trois.

"C’est grâce à l’amour, Ahiyyad… déclara t-elle en le dévisageant étrangement. L’amour… Ce sentiment si méprisable, au fond, n’est-ce pas… ? Eh oui, Viladra Memphis, haute et distinguée fomoire, tomba amoureuse… Quelle stupidité. Certains nocturnes ressassent encore et encore le passé, attisant leur haine et leur vengeance qu’ils n’atteindront jamais… Et au final, ils se perdent et ne se retrouvent jamais."

Pourquoi tes mots éveillent-ils tant d'échos en moi, Memphis ?

Il ne le montra pas mais il fut troublé par ses paroles. L'amour...A sa seule mention un visage juvénile environné de lumière lui revint en mémoire. Il se souvint du jour où elle lui avait offert à boire, du jour où il... L'oriental se fit violence pour endiguer le flot de ses souvenirs. Il savait bien où ils menaient. Les cris et le feu.

Elle s'avança vers lui lentement, comme avec précaution et se hissa jusqu'à son oreille comme pour y répandre son poison :

"Il est des souvenirs que l’on doit laisser à sa place et qui ne devront pas interférer dans ce qui adviendra de ton existence, Ahiyyad… Quel que soit ce qui t’a été apporté, ou bien… Arraché."

Il resta comme figé. Comment...Que venait-elle de dire ? Pris de court il la dévisagea sans parvenir à déterminer si elle jouait ou non. Elle s'éloigna à nouveau de lui et il recommença à respirer. Il avait le sentiment de l'avoir nettement sous-estimée. A quel point l'avait-elle compris à partir des quelques informations livrées ?

Les portes s'ouvrirent et deux humains entrèrent timidement dans la pièce. L'un se dirigea docilement vers la fomoire, l'autre, une jeune femme s'approcha du vicaire hésitant. Une attention de son maître, surement. L'oriental lut dans ses yeux une espèce d'adoration mêlée de crainte. Il déglutit avec difficulté, voyant les veines de l'amante palpiter. Après avoir dépensé autant d'énergie, il avait grand faim. Sans oser jeter un regard à Memphis qui se nourrissait déjà, il se pencha et prît son dû. Lorsqu'il la relâcha, elle pâlit considérablement et tituba avant de quitter la pièce, soutenue par le vampire. Il la regarda partir pensivement. Puis il se retourna vers Viladra, les mots qu'elle avait lâché résonnant encore en lui. Il sentit l'impatience de la Fomoire et se décida à répliquer.

-Je saurai me souvenir de vos paroles, ma Dame, énonça t-il en s'inclinant légèrement. Son visage ne laissait rien transparaître mais au fond de lui il sentait naître (bien malgré lui) un début d'estime envers cette énigmatique fomoire. Il pressentait confusément qu'il pourrait lui faire confiance...Peut-être pas dans l'immédiat mais cela viendrait.

Alors qu'il s'apprêtait à prendre congé, il entendit soudain des bruits de course. Les portes se rouvrirent sous l'impulsion d'un Servant essoufflé, qui s'agenouilla à la vue de la Fomoire, sans prêter attention au Vicaire.

-Ma dame, déclara t-il après avoir repris son souffle, le Sombrelame a trahi !

Ahiyyad tiqua. Le sombrelame ? Le vicaire qu'il avait lui-même envoyé aux trousses d'Al-Jabâr ?

-Il a tué ses compagnons et s'est enfoncé au cœur du pays des hommes. Cela serait resté un évènement mineur ma Dame, si un certain nom n'avait pas été associé à cette trahison. L'on dit que c'est Crios en personne qui aurait ordonné la capture du sombrelame... Le rebelle est suivi à son insu par certains de nos espions infiltrés au Nedora et les Prieurs ordonnent aux Fomoires de tout mettre en œuvre pour le prendre mort ou vif, le sujet étant réputé pour sa...malignité.

L'oriental échangea un regard avec la Fomoire. Crios aurait ordonné directement la capture du sieur Yrar ? Quelle raison pouvait-il y avoir à cela ? Les Prieurs passaient toujours par le conseil pour donner leurs directives. Pas cette fois. Le Funèbre voulait ce sombrelame à un point tel qu'il semblait prêt à lancer Serkheim tout entier à ses trousses. Pourquoi donc ?


Ahiyyad sentit ses muscles se tendre tandis qu'il murmurait la seule réponse possible:

-Japet.





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Viladra Memphis
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Mer 16 Jan - 23:21




Réaction.

"Quand viendra le matin livide,
Tu trouveras ma place vide,
Où jusqu'au soir il fera froid.

Comme d'autres par la tendresse,
Sur ta vie et sur ta jeunesse,
Moi, je veux régner par l'effroi."


La vision du passé.  132960430919mSanstitre

Ahiyyad saisit rapidement le sérieux de la situation. Il était vrai que d’apparence, l’on avait tendance à croire que j’étais sans cesse dans le jeu, en marge de la réalité… Mais ce n’était pas en se berçant d’illusions que l’on devenait fomoire, me croire aussi instable que je le semblais était une grave erreur que bon nombre de mes ennemis avaient appris à leurs dépens… Mais d’un autre côté, cette partie de mon caractère que je mettais parfois bien malgré moi en avant, me donnait comme une protection souvent bien plus solide que l’acier… Porter un masque était bien plus excitant que revêtir une armure. Un art du mensonge et de la tromperie dans lequel excellait bon nombre de femmes… Et je m’étais fait le devoir d’en devenir maître.
Lorsqu’il me répondit avec sobriété mais d’une voix dénuée de toute ironie, pour une fois, j’hochai simplement la tête et lui fis signe qu’il pouvait disposer. Je me sentais d’ailleurs très lasse, moi aussi… Evoquer le passé n’était jamais une bonne chose… Ces sales images qui ressurgissaient, qu’elles pourrissent loin de moi, une fois pour toute.
Légèrement exaspérée, je tournai les talons pour m’en aller lorsque la porte de la salle s’ouvrit, un battant heurtant durement le mur. Posant un regard froid sur celui qui avait osé ébrécher les gravures (bah quoi ? haha) par un geste inconscient, je reconnus un servant qui avait pour habitude de jouer le rôle de messager. Courant dans ma direction, il s’arrêta brusquement et posa un genou à terre avant de délivrer un flot de parole, le regard baissé mais sa poitrine se soulevant à grands coups.

« Le sombrelame a trahi…
Qui est-ce, déjà ?
Souviens-toi, un larbin de Crios, quelque chose dans le genre. »

M’annonçant qu’il avait tué bon nombre de ses camarades, j’esquissai un fin sourire. En voilà un qui n’avait pas froid aux yeux… D’un niveau de vicaire, il se mettait les fomoires et les prieurs à dos. Il avait mal choisi sa façon de trahir… Il fallait toujours connaître le moment exact où l’on pouvait donner le coup. Ni trop tôt, ni trop tard.
Le servant poursuivant son récital précipité, il m’informa que le seigneur Crios avait ordonné à tous les fomoires de le poursuivre et de le ramener mort ou vif. Retenant une grimace contrarié, je savais que ce prieur se délectait à l’avance de savoir que je serai obligée d’obéir aux ordres. Mort ou vif, avait-il dit… Mais puisque le sujet était réputé pour sa malignité, je ne risquais pas d’être punie pour… un échec.
Tournant mon regard vers Ahiyyad, il me fixa avec insistance pour me signaler que cette histoire n’était pas banale. Effectivement, depuis quand le seigneur Cios prenait des initiatives sans s’en référer aux deux autres membres… ? Ce fugitif semblait avoir quelque chose qu’il ne voulait pas voir s’ébruiter… Des informations, puisque sa mort mettait fin à ses problèmes. Il y avait d’ailleurs fort à parier que Crios tente de se débarrasser ensuite de celui qui le tuera afin d’éviter un éventuel transfert d’informations… Mais comme nous n’avions jamais été en très bons termes, de toute façon, ça ne changerait pas grand-chose pour moi.

Japet.

Reportant mon attention sur le vicaire aux longs cheveux bruns, je clignai des yeux, simple geste pour montrer que le message était passé. Bien, puisque cette histoire commençait à devenir beaucoup plus intéressante… Il était inutile d’envoyer des vicaires à sa poursuite, je m’en chargerai toute seule. Je ? Non… Nous nous en chargerons très bien.
Me tournant vers le messager qui avait repris son souffle, je le fis se relever et lui donnai mes ordres.

Informez les seigneurs fomoires que Viladra Memphis se chargera de cette affaire… Signalez au seigneur Astérion qu’une… vérification me sera de grande utilité. Ainsi qu’une couverture… discrète. Faites préparer Krysal’id et un deuxième khag de mon élevage personnel, je veux partir le plus rapidement possible.

J’avais acquis une réputation d’être très présente sur le terrain contrairement à bon nombre de fomoires qui préféraient envoyer leurs hommes. Mon efficacité avait été prouvée depuis longtemps, on savait que j’avais fait de la traque mon terrain de prédilection… J’étais convaincue que personne ne contesterait mon choix, cela leur préserverait des unités et du temps tout en respectant les ordres du seigneur Crios… Et puisque ce dernier avait décidé de faire cavalier seul, je préférais qu’Astérion aille se renseigner auprès du seigneur Gwydonn. Crios… à agir dans la fébrilité et au grand jour, tu risques de te faire couper l’herbe sous le pied… Et je serais ravie d’être la faucheuse.
Me tournant à nouveau vers Ahiyyad qui attendait, je jetai un œil à la grande horloge murale et remarquai qu’il était déjà minuit. L’heure des nocturnes, à croire que tous les signes indiquaient qu’il était temps de s’activer.

Ahiyyad, dis-je enfin après quelques secondes de réflexion. Va donc te changer et te préparer pour une escapade de longue durée… Nous avons du travail. Sois prêt dans une heure.

« Tu n’es peut-être pas obligée de te hâter autant…
Crios est bien capable d’avoir envoyé un assassin personnel.
Ça veut dire qu’on devra tuer l’assassin et le traqué ?
Ho mais non, si tout se passe bien, nous n’aurons même pas à faire couler le sang… »

Un vicaire qui se met tous les fomoires à dos et qui devient la cible numéro une d’un prieur… Lâchais-je, sarcastique. Voilà un bel imbécile… Ou quelqu’un de très sûr de soi. Ou bien un imbécile sur de soi… Dans un cas comme dans l’autre, c’est difficile à croire mais je serai peut-être sa seule chance de s’en sortir vivant…

Adressant un dernier regard à Ahiyyad, il comprit parfaitement où je voulais en venir et je le laissai quitter la salle. Restée seule avec le servant, il attendait docilement que je lui permette de se retirer.
Lui faisant signe, il hésita et se tourna à nouveau vers moi.

Dois-je vous faire préparer une escorte, ma Dame …?

Il était vrai qu’en général, j’amenais toujours Faros et quelques vicaires et servants avec moi. Ainsi, lorsque je me déplaçais, c’était carrément un convoi qui quittait le manoir pour effectuer les missions… Ou bien j’y allais seule et dans ce cas, personne ne savait où je me rendais. Sauf que cette fois-ci…

Faites venir Faros, dites-lui de se tenir prêt, lui aussi. Répondis-je enfin.

Et dois-je faire appel à d’au…

Non.

Ne terminant pas sa phrase, il referma sa bouche et s’inclina une dernière fois avant de s’en aller. Le regardant partir, j’attendis qu’il ait quitté la pièce avant de me diriger vers la sortie opposée. Non. Faros, Ahiyyad et moi… Petit comité, grande discrétion… Efficacité parfaite. J’allais devoir me montrer vigilante, j’en connaissais un qui ne sera pas ravi de voir débarquer une nouvelle tête. Il serait dommage de la leur couper, d’ailleurs.
Trois personnes… Je ne voulais pas d’escorte. Cette histoire, je m’en chargerai personnellement





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