Nom : Aucun.
Prénom : Laïko.
Âge : Il cache son âge sous sa capuche, mais se situe vers la trentaine. Probablement.
Sexe : Homme.
Race : Humain.
Groupe : Errant.
Croyances : Il dispose de ses propres croyances mais les garde pour lui sans pour autant dénigrer les autres.

Vous conter mon histoire ? Elle n’est pas des plus passionnantes, croyez-moi. Ne vous attendez pas à quelque chose d’héroïque, ou d’un récit macabre digne d’une histoire d’épouvante. Si c’est ce à quoi vous vous attendiez, vous perdez votre temps.

- Ma vie aurait pu commencer dans un lieu chaleureux et familial, ou dans l’horreur et la haine. Mais il n’en est rien. Pour tout dire, je n’ai jamais connu mes parents. Rejeton trouvé dans la rue et envoyé à l’orphelinat de Rockford, mon existence n’avait pas commencé de la meilleure façon possible, c’est certain. Je devais avoir... un an... ou deux, lorsque qu’un garde me conduisit au pensionnat. Enfin, c’est ce que la directrice me raconta lorsque j’eus l’âge de comprendre ou j’étais. Sarnel... Je me souviens encore du nom de cette vieille mégère, tiens ! Aussi douce qu’une plume lorsque des gens venaient pour adopter l’un d’entre nous, mais pire qu’un de ces démons des terres de l’Orath le reste du temps. Ses cheveux cendrés et son teint hivernal lui donnait un air de sorcière, qui lui allait très bien. Peut-être trop.
Ouais, beaucoup trop, maintenant que j’y repense. Cette vipère n’avait pas vu d’un très bon œil l’arrivée de l’enfant aux cheveux immaculés et aux pupilles grisâtres que j’étais. Elle ne supportait pas ma présence et me chargeais à longueur de temps de corvées à l’extérieur de l’orphelinat, qu’elle ne quittait jamais. Mes journées consistaient à ramener de l’argent par n’importe quel travail. Pendant que la plupart aidaient les paysans ou mendiaient, je m’étais fait petit à petit une réputation de coursier au sein de la ville. Entre les personnes qui refusaient de payer et les maigres compensations des autres, j’arrivais difficilement à remplir les quotas que Sarnel nous demandait. Après un énième passage à tabac réalisé par les mains expertes d’un de ses gorilles suite à une bagarre enfantine, je décidai de m’enfuir pendant ma douzième année. Laissant derrière moi mes nombreux frères et sœurs, c’est lorsque je franchis une dernière fois les portes du pensionnat que j’écrivis une nouvelle page de ma vie.

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Sans cette mégère pour prendre la moindre pièce que je gagnais, je vivais avec le même confort de vie qu’avant. Ce qui se traduisait par deux repas de piètre qualité par jour ainsi qu’un tas de paille comme matelas. J’avais du trouver refuge dans la grange d’un bonhomme qui ne se doutait pas d’abriter un jeune adulte. Je vivais de mes courses, qui finissaient par devenir de plus en plus rentable. Le bouche à oreille certainement... Se faufiler facilement dans la foule sans avoir à s’arrêter et demander moins que la plupart des autres coursiers y jouait aussi. Au fur et à mesure, j’usais de nouveaux chemins, escaladant certains obstacles, jusqu’à passer par certains toits en guise de raccourci. A force de persévérance et d’économies, je parvins enfin à me payer une chambre, en cohabitation avec un vieil homme. Il s’appelait Gadjil Nadorion. Original, érudit à ses heures, pochard invétéré, et par un grand miracle, mage d’Osirique. Un marché fut vite trouvé : je m’occupais de trouver de quoi nous nourrir chaque jour, et lui m’enseignait la maitrise de la télékinésie. L’entrainement était principalement mental. Consistant en de grandes séances de méditations, je ne passais que rarement à la pratique. Mon maître privilégiait davantage l’élévation de ma spiritualité, comme il aimait l’appeler. De prendre l’objet comme un tout dans un premier temps puis de le considérer comme un simple réceptacle de magie. Il ne nécessitait plus que d’y insérer une dose de magie, ce que le vieux mage appelait « Transfert ». Dès lors que le transfert était établi, le télékinésiste pouvait déterminer à n’importe quel instant et avec une précision extrême ou se situait l’objet envouté par rapport à lui. Et ce, même lorsque le réceptacle passait en dehors du champ de vision. Enfin... Il m’a fallu huit années d’entrainement pour parvenir à effectuer un Transfert correct. Je ne rentrerais pas dans des explications farfelues, mais sachez que beaucoup de choses rentrent en compte. Je ne saurais moi-même me qualifier de spécialiste. Tout au plus un amateur, capable d’insuffler sa magie dans des objets légers en quelques secondes. Gadjil aurait pu m’apprendre bien plus.
Bien plus...


Dès lors, le visage du compteur se durcit. L’auditoire attendait, silencieusement, impatiemment, qu’il reprenne son histoire. Ce fut après quelques secondes interminables qu’un vieil homme se décida à changer de sujet.


- Et ces lames, cher ami ? Dites-nous donc d’où les tenez-vous. Par mes nombreuses années à vagabonder de ville en ville, jamais je n’ai vu pareils armes. Seraient-elles de provenance elfique, ou naine ?


Un fin sourire vint rassurer le public alors que l’homme qui faisait dos au foyer de la taverne détacha des fixations et posa lentement lesdites lames à ses pieds.


- Vos années de voyages ne vous trompent qu’à moitié, vénérable marcheur. Les lames sont effectivement d’une légèreté digne des métaux des terres d’Hypérion et la chaîne en cobalt provient bien quant à elle d’une citée naine. En ce qui concerne les fourreaux en ébène, leur style sombre trahit l'art du village Moridor, situé dans les terres de l’Orath. Les pommeaux enfin, sont originaires de l’Albera. Pour finir, elles ont été assemblées à Rockford, par l’un des plus talentueux forgerons du Nedora. Elles appartenaient à mon maître, tout comme cette tunique. Il a passé une grande partie de sa vie à créer cet équipement, dans un seul but. Son rêve était de développer les combinaisons de différentes techniques avec l’Osirique. Et pour cela, il avait mis au point un style de combat unique nécessitant l’utilisation de cette magie. Au cours de l'entraînement, il lui apparut de plus en plus nettement que j'étais celui qui devrait perpétuer son œuvre. Et, comme si cela eut raison de lui, il disparut peu de temps après m'avoir confié son rêve et ses biens.


C’est alors qu’il se leva, replaçant ses épées dans son dos, avant de se diriger posément vers les grandes portes de l’auberge. Il ouvrit la porte, laissant une douce brise nocturne rafraichir l’intérieur de l’établissement pendant que l’assemblée l’observait, interdit. Ce n’est qu’au moment où il posa un pied dehors qu’il osa mettre un terme à son histoire.


- Il voulait voir cette magie délaissée refleurir dans le Naldor, et je compte bien semer mes actes aux quatre coins du monde pour l’y aider.


Puis la porte se referma.

Sous sa capuche se tient un homme au visage à mi-chemin entre l’elfe et l’humain. Ses traits, subtil mélange entre finesse elfique et faciès nordique, ne permettent d’émettre un choix définitif quant à son ethnie. C’est seulement lorsqu’il ose montrer son visage que le doute s’envole. Malgré de longs cheveux d’une blancheur presqu’inhumaine, ses oreilles rondes trahissent sa race, tout comme sa peau, bien moins pâles que celle des oreilles longues. Un petit sourire charmeur s’esquisse de temps à autre, puis s’efface lorsque le moment d’être sérieux se fait sentir. Ses yeux d’un gris clair transcendant fuient tantôt du regard, comme ils peuvent rester fixés sur ce qui l’intéresse.

Du haut de son mètre quatre-vingt et de ses 80 kilos, il se situe dans la moyenne et s’évite ainsi d’être facilement repérable dans la foule. Sa musculature n’es pas à proprement parler impressionnante, mais son style de vie sain lui permet d’avoir un corps typé athlétique suffisant pour tenir tête à quelqu’un de plus vigoureux que lui. Aucune cicatrice ne parcourt sa peau claire, ni d’autre marques d’origine physique ou magique.

Enfin, il y a peu de chance que vous ne puissiez voir de lui autre chose que sa tenue. Rouge foncé, tirant sur le noir parfois, cette tunique légère dotée d’une grande capuche lui sert d’armure, tout comme de manteau. Renforcé par des morceaux d’aciers à divers endroit, elle n’en reste pas moins légère et très ajustée, permettant ainsi une mobilité optimale pour son porteur. Sous ce manteau, Laïko porte des vêtements à peine plus civils. Des bottes dont la partie avant ont été renforcées, un pantalon sombre d’armure dont les plaques d’acier ont été retirées, une ceinture pour y accrocher divers effets personnels et un plastron en étoffes équivalent à une armure en cuir.

Laïko est polyvalent. De souriant et joviale, il peut devenir impassible et morne. Autant bienveillant que malveillant, il s’adaptera souvent à la personne qui lui fait face. Evidemment, il ne passe pas d’un état à l’autre en quelques secondes, sauf si la situation devient critique. Ce n’est pas le genre à être constamment à l’affut du moindre bruit ou mouvement, comme certains chasseurs. Cependant, ne croyez pas pour autant qu’il ne sera pas capable de répliquer. Doté de très bons réflexes, qui soit-dit en passant lui ont sauvé la vie maintes fois, Laïko sait réagir quand le moment s’en fait sentir, préférant la vitesse et l’esquive à la force brute. Mais qu’est-il au juste ?

Il serait effectivement ardu de le caser dans un des trois archétypes majeurs. Voleur ? Bien qu’il aime prendre de la hauteur pour mieux observer les alentours et réfléchisse souvent à un plan viable avant un affrontement, il est bien piètre chapardeur et pas le plus silencieux. A noter également qu’il dispose d’une dague et qu’il cache très (trop ?) souvent sa gueule d’ange comme un roublard. On peut dire qu’il ressemble à un voleur, et qu’il en copie quelques mimiques, mais sans plus. Guerrier alors ? Plus ou moins. Ses deux lames et son style de combat particulier pèsent bien en faveur du maitre d'armes mais l'absence d’une armure digne d’un combattant et le manque d’intérêt qu’il trouve à se battre ne correspondent pas, hélas. Troisième chance, le mage ? Oui et non. Couci-couça. Il a bien le même gout vestimentaire assez contesté que les érudits de la magie (Un vêtement long, léger et avec une couleur assez criarde tant qu’à faire), mais ce n’est pas l’habit qui fait le moine, n’est-ce pas ? Laïko n’a pas passé moult années sur les bancs d’écoles à étudier alchimie, sort et autres incantations, certes, mais il dispose néanmoins d’un don innée pour un type de magie. C’est donc une sorte de touche-à-tout, capable d’être le pilier central d’une équipe, mais qui ne pourra remplacer totalement chaque membre.

Laïko est un acrobate dans l’âme disposant d’un équilibre hors du commun. Puisque suffisamment léger et en bonne forme physique, il excelle dans le déplacement rapide. Fin bretteur, il manie ses lames avec un style inconnu. Les personnes ayant vu l’homme à l’œuvre ne pourraient décrire la façon dont ses lames dansent avec lui. Cela s’explique en partie par sa connaissance de l’Osirique. Lorsqu’il attaque, Laïko peut lâcher l’une de ses épées et se servir de la chaîne qui les relie pour s’en servir tel un fouet tranchant. L’utilisation de l’Osirique lui permet de contrôler plus efficacement le mouvement qu’il donne à ses lames donnant l’illusion qu’elles tournent autour de lui, comme possédées et douées de conscience.

Une tunique noire et rouge comportant quelques plaques d’acier sur les avant-bras et les épaules, afin de disposer d’une moindre protection. Une petite dague cachée sous sa tunique, à la taille. Deux épées courtes à lames droites, sans garde, reliées entre-elles par une grande chaîne au niveau du pommeau. Le tout est soutenu par deux fourreaux noirs accrochés dans son dos. Ces lames atypiques de très bonne facture attisent la curiosité et la convoitise des nombreux êtres croisant son chemin.