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De tempêtes et de rapaces
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Pellinor d'Autice
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Pellinor d'Autice

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Description: Pellinor est haut de taille. Du haut de ses 1m87, il sait se montrer comme quelqu'un d'imposant dès le premier coup d'oeil. Menton légèrement balafré, yeux bleus nobles et humbles, sourire narquois, légère pilosité... Il avait tout pour plaire, s'il n'avait pas été forcé à l'exil. À cause de celui-ci, ses traits se firent plus durs, son nez fut cassé (une bosse est bien visible), mais aussi, il oublia ce qu'était "sourire". Ainsi, son visage s'est figé dans une extrême morosité. Il porte des cheveux bruns mi-longs.
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Dim 23 Déc - 17:25
Il fit un vif bond en arrière, un vulgaire réflexe l'eut certainement sauvé la vie. Le chevalier se protégea tant bien que mal le visage du sable qui volait dans les environs. Une main avait soudainement jailli du sable, manquant d’agripper la cheville du preux et projetant du sable partout dans la zone. Cela ne pouvait être un vulgaire ennemi, s'il arrivait à faire cela. Ainsi, Pellinor d'Autice leva son bouclier devant lui, prêt à parer la moindre attaque du monstre.

Une deuxième main jaillit alors du sable, puis les deux mains s'appuyèrent contre le sable brûlant afin d'extirper entièrement le corps. Le chevalier errant se permit de jeter un coup d'oeil par dessus son bouclier, mais il le regretta bien assez tôt. La vision de ce monstre était effroyable. Son corps entièrement dévêtu était incroyablement calcinée, et même le plus courageux des roturiers aurait pris ses jambes à son cou, à sa vue. Mais l'Errant était loin d'être un simple roturier.

Les combats étaient devenus l'un des principaux passes-temps du chevalier, après qu'il eut été forcé à l'exil. Il y avait au moins une chose qui ne l'avait pas lassé, et c'était bien de braver les dangers.

Soudainement, le monstre se précipita vers lui, brandissant une épée effroyablement aiguisée. De quoi trancher en un coup un arbre... Le cadavre ambulant abaissa son arme, qui rebondit sur l'écu du chevalier. Ce dernier ne perdit pas de temps pour riposter. Un coup de pied suffit à désarçonner son adversaire. Il enchaîna avec un puissant coup d'estoc, qui eut finalement raison de son ennemi.


"Je m'attendais à mieux de la part d'un Larmoyant de l'Hérésie..."

Et, comme si ces mots avaient été maudits par Dame Fortune, des dizaines de mains jaillirent du sable, projetant des torrents de sables. Lâchant un juron, l'Errant commença à courir aussi vite qu'il le pouvait. Il n'avait aucune chance de s'en sortir face à une dizaine de Larmoyants.

Il trébucha alors sur une pierre et roula jusqu'en bas d'une pente ensablée. Sa tête cogna une roche, et il perdit alors connaissance.

***

Pellinor d'Autice perçut enfin la lumière et reprit enfin connaissance. Une terrible tempête avait du avoir lieu pendant qu'il était assommé, vu sa cape couverte de sable. Il se leva difficilement et se toucha le derrière du crâne. Du sang sur sa main droite. La chute avait été douloureuse, heureusement qu'il eut réussi à y survivre... Un terrible mal de tête le tiraillait.

Mais il cessa de se lamenter lorsqu'il entendit un bruit. Tirant sa lame de son fourreau, il se mit en position de défense.

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Dim 23 Déc - 19:44
Tout n'était plus qu'un mirage à mes yeux, je voletais faiblement dans le ciel et ce depuis des heures maintenant. Je ne voyais poindre à l'horizon aucune autre chose que ce paysage morne et désertique. La mort pesait dans l'air, cet air chaud et fétide, celui du sable souillé par la misère de ses habitants. Je rasais de plus en plus le sol, et je vins m'écraser dans le sable brulant. J'articulai quelques mots et je voyais se dessiner au-dessus de moi une ombre...

Lorsque je repris consciente, j'avais auprès de moi une gourde d'eau, une pleine, pas comme la mienne, complètement vide. Je me redressai et j'assimilai son contenu, au loin, j'entendais un claquement sourd, non, pas un claquement, un choc de deux surfaces métallisées. Je n'avais pas la force de bouger, et je ne l'aurais certainement pas avant une bonne heure, en fouillant dans mon sac, je pouvais recueillir quelques denrées que j’engloutissais aussi vite.

Et je commençais à divaguer sur ma présence en ces lieux, par petits fragments d'images, je sombrai dans une torpeur éveillée. Une ville, durant la nuit, je courais camouflée sous ma cape, pourquoi est-ce que je courais ? Je sentais mon cœur battre à en transpercer ma poitrine, du sang coulait sur mes mains, celui d'un inconnu ? Je tombais le long d'un mur et en passant ma main sur mon bras gauche, je sentais une entaille peu profonde. J'étais blessée...

Je me mettais à trembler dans le sable pendant que le vent emplissait mon esprit. Puis je replongeai, c'était il y a un mois, j'avais été piégée par des hommes... Des personnes intéressées ? Je m'étais fais enfermée, pourquoi, pourquoi ! Et tout en me transportant dans des songes malsains, j’accomplissais les mouvements que je visualisai. C'est en me levant et en ouvrant mes ailes que je compris que j'avais un problème.

Le vent me propulsa, j'étais au milieu du sable en mouvement, la prise de cette condition climatique sur mes ailes était trop grande. Je tournoyai et j’atterris lourdement, percutant un premier objet, comme... Un cadavre, et je me mis à rouler. Je refermais péniblement mes ailes blanches et je butais définitivement contre un corps. Celui-ci arrêta ma route, et durant plus d'une vingtaine de minutes, je restai figée.

Au bout d'une heure

Je m'étais relevée et je m'activais à trouver le chemin pour partir de cet endroit. J'aurais voulu laisser cet inconnu aux prises du désert et m'en aller sans me retourner, mais ma nature m'en empêchait. Je me penchai vers cet homme, s'en était un n'est-ce pas ? Il était si grand, bien plus que moi, il mesurait au moins une tête de plus. Il portait des habits étranges aussi, puis je le vu cligner des yeux.

Je bondissais en arrière jusqu'à trébucher et je reculais, pourquoi ? Parce qu'il me paraissait inquiétant. Il se redressa et j'essayais de faire le moins de bruit possible jusqu'à ce qu'il parte sans me voir, mais je faisais trop de bruit quand même. Il dégaina son épée et je tendais mes mains face à lui.

« Je ne vous ai rien fait ! Laissez-moi tranquille ! Je ne faisais que passer je suis tombée sur vous par erreur. Je vais m'en aller. Fichez-moi la paix !»

Je finissais ma phrase en criant, emportée par un accès de colère, pourquoi me menaçait-il ! J'avais commencé par trembler devant lui et maintenant, je rêvais de le voir s'effondrer, mais c'est moi, en me relevant, qui fini par m'effondrer. Je me recroquevillais en pleurant et je ne semblais plus contrôler mon corps. Prise d'un instinct de conservation, j'attrapais ma dague que je tendais en l'air. Comme pour me protéger avec ce mouvement totalement vint.

Prise de tremblement, je fermais les yeux. J'articulai quelques mots et je voyais se dessiner au-dessus de moi l'ombre de la peur...

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Pellinor d'Autice

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Lun 24 Déc - 18:19
Cette créature se rapprochait de la fusion entre un humain et un quelconque rapace. Pellinor n'avait aucun doute. Il faisait face à un Agorias. Il connaissait cette race pour en avoir lui-même croisé quelques représentants. Mais il n'avait pas de rapports d'amitié avec ceux-ci, loin de là.

Le chevalier était tenté de continuer sa route en laissant cette Agorias dans le désert, mais le spectacle tristement pathétique qu'il voyait se dérouler sous ses yeux l'en empêcha. La créature recula et trébucha en arrière. Elle agita ses mains devant elle, implorant grâce. Mais qu'avait donc fait l'Errant pour l'apeurer ainsi ?


« Je ne vous ai rien fait ! Laissez-moi tranquille ! Je ne faisais que passer je suis tombée sur vous par erreur. Je vais m'en aller. Fichez-moi la paix !»

Ses derniers mots furent lancés dans un excès de colère. La femme Agorias tenta de se relever, avant de s'effondrer par terre. Elle n'avait visiblement pas la force de pouvoir se défendre... Se recroquevillant en deux, elle agitait faiblement sa dague devant elle.

C'en était trop pour Pellinor d'Autice. Il ne pouvait supporter cela encore plus longtemps. Il rengaina son arme dans son fourreau et commença à détacher sa ceinture où son épée était ceinte, avant de la lancer quelques mètres plus loin. L'errant lâcha également son écu par terre et leva les bras en l'air, comme pour montrer à l'Agorias qu'elle n'avait rien à craindre.


"Vous n'avez rien à craindre avec moi, je ne suis qu'un malheureux chevalier."

Il avait pris un ton rassurant en énonçant ces mots. Désormais, il espérait que la créature le laisse lui approcher. Calmement, Pellinor fit un pas. Puis un autre. Et encore un, jusqu'à atteindre l'Agorias. Il s'abaissa et prit la dague de la femme, risquant de s'écorcher les mains, et il la posa sur le sol.

"Je ne vous veux aucun mal. Relevez-vous, à présent, si vous en avez la force, nous devons nous mettre à l'abri. La tempête n'est pas complètement finie..."

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Mar 25 Déc - 0:03
Lentement, incontestablement, je commençais une descente funeste dans un monde qui m'était de plus en plus familier. Les méandres de l'inconscience m'ouvraient leurs portes et au creux de ma main, je sentais ma seule arme s'enfuir. Pourtant, je n'osais pas la rattraper, elle pouvait fuir aussi loin qu'elle voulait, car ma vie m'échappait peu à peu. Mon audition semblait réagir avec un cran de retard, où alors mon cerveau était-il trop épuisé pour que je comprenne ce que l'on m'annonçait, je cru comprendre le mot "chevalier". D'un effort qui me paru surhumain, j’entrouvrais les yeux pour apercevoir l'ombre de l'inconnu qui se dessinait devant la lumière du soleil.

Lourdement, j'entendais les pulsations de mon cœur se répercuter dans mes oreilles et je portai mes mains à celles-ci pour les couvrir. Je songeai à une grotesque illusion, que je me trouvai à nouveau dans un rêve qui annonçait cette fois-ci la fin de mon existence. Mais à travers mon assourdissement, je détaillai à nouveau la voix de l'homme. Son ton doux m’extirpa de mes aliénations et j'écoutais ces mots réconfortants, sa requête que je me relève.

Une tempête, oui, c'est vrai, c'est elle qui m'avait emportée au loin. Celle qui m'avait projeté sur le chevalier et me disait-il qu'elle n'était pas fini ? Pourtant je ne sentais pas le vent se plaquer contre moi, ni le sable me bruler les yeux. Alors pourquoi me disait-il ça ? Cependant, il n'aurait aucun intérêt à me mentir. Je m'accrochais à ses épaules, dans un mauvais réflexe, j'avais fais ressortir mes griffes qui durent se planter dans se chair. Je me confondu en excuses incohérentes, lorsque finalement, je poussai sur mes serres pour me redresser.

Mes chaussures me brulaient les jambes et mon seconde paire de serre me gênait terriblement, pourtant, je décidais d'en faire abstraction. À présent, je me relevai totalement pour me trouver debout, le monde me tournait et j'inspirai avec difficulté. Depuis quand n'avais-je pas passé une vraie nuit sans me réveiller en hurlant un désespéré :

« Alyas... »

C'était là le premier mouvement vif de la journée que je me surprenais à faire, je venais aplatir ma main pour recouvrir ma bouche comme si ce seul mot pouvait détruire tout ce qui se trouvait à cet endroit, en cet instant. Je me tournai vers l'inconnu, du moins, la position où il se trouvait quelques secondes plus tôt et je m'adressai à lui d'une voix qui se voulait assurée.

« Par où voulez-vous que l'on aille, monsieur ? Excusez moi, je ne connais pas votre nom ? »

J'usai de politesse, peut-être même au vide, car à vrai dire je ne voyais pas grand chose, mes yeux complètement embrumés par les larmes. Je ne pensai plus vraiment, je voulais juste partir de cet endroit et me volatiliser dans la nature. Qui plus es, ce "chevalier" finirait par se demander ce qu'une Harpie fait dans le désert et il trouverait certainement ça suspect. Après tout, pour faire une livraison ou je ne sais trop ce que mes congénères font, il y a des moyens autres que cette route. Je l'avais juste arpenté pour éviter la population.

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Mer 26 Déc - 19:36
L'Agorias semblait s'être calmée. Après avoir entrouvert les yeux, elle essaya de se relever en agrippant aux épaules de l'Errant. Mais une douleur fugace le fit grimacer. La créature sortit ses griffes, qui vinrent se planter dans la chair de l'homme à la cape rouge. Pendant une seconde, il crut que la "jeune" femme Agorias l'avait berné et l'avait ainsi attiré dans un piège, mais il chassa vite cette pensée de son esprit lorsqu'il la vit se confondre en excuses.

"Faîtes attention, je vous prie..."

S'il n'était pas chevalier, il aurait certainement substituer ce "je vous prie" avec un "nom de dieu". Car après la chute que le chevalier venait d'essuyer, il n'avait certainement pas besoin qu'on lui plante des griffes dans ses épaules. De plus, il ne désirait froisser la dame, qui semblait être en mal psychologiquement. Messire Pellinor devait faire le plus attention possible. Des cas comme ça, il en connaissait...

Il tourna la tête vers le ciel. Le soleil lui tapait douloureusement la peau. Même après deux mois à errer dans le désert, il ne s'y était accoutumé. Mais, malgré ce soleil des plus embêtants, il savait qu'une tempête arriverait d'ici peu de temps. L'Errant avait appris a adopté certaines des connaissances des nomades qui vivaient dans le désert afin d'essuyer au mieux les tempêtes. La nature était des plus impitoyables, dans le désert.

"Alyas..."

Hurla soudainement l'Agorias, qui se plaqua une main contre la bouche. Désormais, le chevalier la dévisageait étrangement, comme intrigué par ce comportement. Comme si de rien n'était, l'harpie se tourna vers lui.

"Par où voulez-vous que l'on aille, monsieur ? Excusez moi, je ne connais pas votre nom ?"

"Pellinor d'Autice". Cela faisait bien longtemps que l'occasion de prononcer son propre nom ne s'était pas présentée au chevalier. Il se souvenait du temps où il se présentait à qui le voulait bien, arborant fièrement son nom. Ce temps était à présent révolu.

"... Pellinor. Pellinor d'Autice."

L'Errant tourna alors sa tête vers le sud, d'où venait le plus souvent les tempêtes. Il savait que la prochaine balayera le sable dans moins d'une heure. Il fallait donc faire vite pour trouver un abri convenable.

"Vous me direz votre nom plus tard, pour l'instant, nous devons nous dépêcher de rejoindre les Pierres Écarlates, au nord. À moins que vous vouliez mourir dans une tempête de sable..."

Il tendit ensuite sa main à l'harpie.

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Jeu 27 Déc - 13:39
Je n'eus pas à attendre un long moment pour percevoir une réponse venant du chevalier. Maintenant, je connaissais son identité et pour me conforter dans l'idée qu'il n'était pas entrain de me piéger, je lui administrais un léger sourire. Je le vus tourner la tête en direction du sud, comme s'il cherchait à trouver quelque chose. Ou alors, prévoyait-il la tempête qu'il avait annoncé un peu plus tôt ? Je ne savais trop quoi penser, et je me contentais d'observer tout son être en ébullition. Ce n'est qu'après que j'obtins la réponse de mes suppositions, Pellinor cherchait bien à éviter le vent violent qui allait s'abattre.

Il m’insuffla un bref vent de frayeur en m’annonçant qu'il faudrait se dépêcher, car mon état ne semblait pas vouloir m'aider à bouger. Cependant, je taisais mes craintes et j'écoutais la direction qu'il intimait. Il faudrait donc que je me rende aux Pierres Écarlates. Cela se trouvait un peu plus au Nord selon ses dires, et pour tout guide, je n'avais que lui, n'ayant jamais appris la géographie de Naldor auparavant. Depuis le début de ma course, je me contentai juste de suivre mon instinct et les quelques choses que l'on me disait.

C'est à ces pensées qu'une suite d'idées s'enchainèrent, où allait-il en me croisant ici, n'était-il pas un chevalier alors que faisait-il au milieu de ce désert immense, de cette sècheresse intense et de ces vents mortels ? Je me sentis interrompu par un mouvement dans mon champ de vision. Avais-je divaguée pendant quelques secondes ou bien un long moment, je n'en savais rien. Je me contentais alors de prendre la main que Pellinor me tendait et de m'y rattacher. Ce geste si éternel évoquant une accroche, quelque chose tirant vers la réalité et empêchant de sombrer. Du moins, pour ma personne.

Je savais au moins par où était le Nord et je prenais les devant, il n'y avait aucune raison pour que ce chevalier meurt avec moi en le ralentissant. Pour cela, tant qu'il me resterait un brin de force, je me pousserai à avancer et ce, même si je devais finir par m'écrouler. Ma vue vacillait entre la netteté et le brouillard, et je ne pouvais rien y faire. Mes muscles tremblaient de façon hystérique, et je ne pouvais rien y faire. Mes ailes me faisaient souffrir le martyre, et je ne pouvais rien y faire. Cela faisait tant de chose que je ne pouvais contrôler, que je cru bon d'afficher un rictus faussement apaisé.

Une durée indéterminée de temps c'était écoulée. Le soleil trônait dans le ciel et déversait ses rayons acérés sur ma peau cristalline. Peut-être marchait-on depuis quelques minutes, ou bien depuis des heures, je ne situais plus rien, le paysage défilant devant mes yeux comme une mer grondant la tempête. Je ne pouvais me rattacher qu'à ce Pellinor qui ne semblait pas vaciller autant que moi sous cette chaleur. J'aurai pu m'effondrer et me laisser mourir, mais je préférai à cette instant n'afficher qu'une parole inutile.

« Moi c'est Ëvanâel Agorias, mais appelez moi Evana si vous préférez. »


Je n'arrivais plus à avancer, ou bien je ne me réveillerai pas car la tempête m'aura engloutie ou bien le chevalier trouverait une solution, mais je sombrais en m'écroulant sur le sol, sentant le vent commencer à monter. Je cessai de résister à mon évanouissement et je sombrai finalement.

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Pellinor d'Autice
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Pellinor d'Autice

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Mar 1 Jan - 10:29
De longues années d'errance dans cet immense désert avaient permit au chevalier de faire face à bon nombre de situations délicates. Tempêtes, sables mouvants, invasion de Larmoyants de l'Hérésie... Ainsi, Pellinor d'Autice savait garder son calme face à ce soleil des plus menaçants. Il essayait de se montrer le plus confiant possible, ne serait-ce que pour la rassurer quelque peu. Car, en effet, la femme semblait au bord de l'évanouissement, et elle s'efforçait d'avancer, même jusqu'à en dépasser le chevalier.

Plus ils avançaient, plus le soleil devenait gênant. La soif commençait à se faire ressentir pour l'Errant. Mais il gardait les dernière gouttes d'eau de sa gourde pour plus tard, quand cela serait réellement nécessaire. Il serait plus que bête de gaspiller ces gouttes maintenant, encore plus avec la tempête qui arrivait... Pellinor d'Autice faisait de son mieux pour ne pas succomber à la tentation, car même s'il était habitué à ce désert, il n'était pas habitué à avoir une gourde presque vide.

Un soudain coup de vent fit lever la cape du chevalier à son visage. Maugréant quelques mots, il continua la route, sans faire de commentaires sur ce qui venait d'arriver, pour ne pas alerter l'Agorias qui marchait devant lui. Ce coup de vent signifiait que la tempête de sable n'allait pas tarder à arriver. Mais les Pierres Écarlates n'étaient pas encore visibles à l'horizon...


"Moi c'est Ëvanâel Agorias, mais appelez moi Evana si vous préférez."

Pellinor se contenta d'hocher la tête aux paroles de la femme. En ce moment, il s'en fichait de connaître son nom, surtout que la situation actuelle n'était pas aux paroles inutiles. Ce qui l'importait pour l'instant, c'était de trouver les Pierres Écarlates. Là-bas, peut-être, ils pourraient prendre le thé, mais pas ici, dans le désert. Pensées peu chevaleresque, sûrement...

Enfin, ce qu'il redoutait arriva. La femme tomba par terre, inconsciente. Le soleil avait du être insupportable pour elle, en plus de la traversée dans le désert. Elle s'était forcée à avancer, depuis tout ce temps, ce qui était plus qu'admirable. Mais la situation devenait encore plus délicate. Il ne doutait pas que la femme était légère, mais la porter jusqu'aux Pierres Écarlates le ralentirait suffisamment pour prendre la tempête de plein fouet. Il pensa à Gringalet, son cheval, qui s'était malheureusement égaré dans le désert, pour disparaître à jamais.

Il priait pour qu'un miracle se produise. Et il se produisit. Mais c'était loin d'être le genre de miracles auxquels le chevalier s'était attendu à voir...

Une main dénuée de chair surgit du sable, puis une deuxième, une troisième, et une quatrième. Le Chevalier Errant dégaina son épée et s'empressa vers l'une des mains des Larmoyants, avant que sa course ne soit arrêtée par une autre main qui agrippait sa jambe. Il essaya de se débattre et arracha la main du Larmoyant, cependant toujours accrochée à sa jambe. Avec son épée, il réussit à se débarrasser de la main.

Mais les trois autres Larmoyants avaient largement eu le temps d'émerger du sable et le quatrième n'allait pas tarder à le faire... Il recula vers l'Agorias, toujours évanouie. Il devait la protéger contre ces monstres. L'un des Larmoyants se précipita vers l'Errant, lame brandie. Pellinor n'attendit pas qu'il donne le premier coup et il le transperça. La créature s'écroula sur le seul. Il en restait encore trois.

Un autre se précipita vers le Chevalier Errant, qui se cacha son son bouclier. Le coup du Larmoyant rebondit sur son bouclier. Pellinor d'Autice ne perdit pas de temps et répliqua en tranchant la tête du monstre. Il en restait encore deux.

Cette fois-ci, ce fut l'Errant qui courut vers le Larmoyant de l'Hérésie. Hors de question de perdre encore plus de temps. Il para un coup et donna un lourd coup de bouclier sur la tête du monstre, qui voltigea dans les airs, séparée du corps.

Le chevalier soupira. Il rengaina sa lame dans son fourreau. Il avait vaincu ces Larmoyants. Enfin, c'est ce qu'il croyait...

Une douleur fulgurante parcourut son épaule. L'Errant s'écroula sur ses genoux, après que la lame se retira de son épaule. Il n'en restait plus qu'un seul... Le monstre l'avait attaqué par derrière... Comme un lâche.

De rage, Pellinor puisa dans ses dernières forces pour se lever et pour administrer un coup de poing qui eut raison de la créature.

Il s'écroula ensuite pour de bon, au bord de l'évanouissement. Était-ce ainsi qu'il allait mourir ? Pris en traître par un Larmoyant et enseveli sous des tonnes de sables par la future tempête de sable. Il ne voulait croire que c'était la fin. Mais il n'avait plus de forces pour faire quoique ce soit. Il allait se laisser mourir là, avec l'Agorias. "Oh, Evana, pardonnes-moi..." dit-il dans sa tête. Car, il avait failli à son devoir. En plus de se laisser lâchement mourir, il entraînait la femme avec lui. Car il n'avait pas réussi à la mener aux Pierres Écarlates.

Un hennissement. Soudain, un hennissement. Puis le Chevalier Errant sentit une langue passer sur sa joue. Pellinor soupira.


"Pitié, Gringalet, arrête..."

Enfin, il se rendit compte. Il roula sur le sable pour se retourner et vit l'horrible gueule de son cheval. Un miracle. Tout cela n'était qu'un miracle ! Le chevalier ricana. Il n'avait jamais été aussi heureux de retrouver ce cheval qui l'avait tant énerver par le passé ! Empli d'espoir, peut-être pour la première fois depuis bien longtemps, il se releva. Il se dirigea vers la femme encore inconsciente et la porta dans ses bras pour la déposer sur la selle du cheval.

Il mit l'un de ses pieds dans l'un des étriers du cheval, puis se mit en place. Il fit ensuite avancer Gringalet.

Quinze minutes plus tard, ils étaient arrivés devant les Pierres Écarlates.

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Mar 1 Jan - 16:42
La soif me tiraillait, mes membres m'arrachaient des respirations plaintives et mes yeux refusaient de s'ouvrir. Je ressentais ces choses, cela signifiait que je n'avais pas encore fait mes adieux à ces terres. Mais alors, que ce passait-il, là à mes côtés, était-ce un évanouissement qui m'avait entrainé longtemps ou juste quelques secondes. J'étais en mouvement, appuyée sur une surface lisse et douce, comme le pelage d'un cheval. Seulement, pouvait-il y avoir de tels bêtes dans cet endroit ? Rien n'était moins sur, et je m'imaginais encore perdue dans des songes.

Toujours inerte, le mouvement de marche semblait s'être arrêté. Dans un espoir de force, je quittais ma végétation, et je poussai sur mes bras. Ce ne fut pas une sage décision et à la seconde où je commençais à glisser, je n'opposais aucune résistance. Mon corps comme mon esprit parcouru une chute qui choqua tout mon être, répercutant la douleur dans mes muscles, mes os, mes pensées. Mon souffle m'avait quitté et je cherchais à le reprendre du mieux que je pouvais. Je me faisais pensé à ces animaux, traqués, brisés et achevés sans qu'ils s'en rendent compte.

Ma respiration saccadée se stabilisa à bouffée d'air chaud et mes paupières se décollaient, mes pupilles se rétractant pour stopper cet apport de lumière trop intense. Je tournai la tête, dans un effort m'arrachant une énième plainte. Devant mes yeux se dessinait la silhouette d'un homme et d'un cheval, je n'avais donc pas rêvé. Je passai mes mains sur le sol, ce n'étais pas du sable, mais une roche. Mon poignet me faisait souffrir et je camouflais un rictus de souffrance.

Ma main épargnée m'aida à me redresser un bref instant, puis mon dos se fracassa à nouveau contre le sol. Je cherchais la gourde que m'avait donné l'ombre que j'avais croisé, cette personne qui avait rallongée ma vie. Celle-ci ne contenait plus la moindre goutte. Je cherchais ma salive pour pouvoir émettre des paroles à l'intention du chevalier, mais je ne pus le faire. Désemparée, à nouveau, je me tournais sur mon ventre, roulant sur mon poignet douloureux, cherchant ensuite à me pousser de ma main valide. Je parvins à me pousser vers l'arrière, rabattant mon torse de façon à me tenir en partie assise.

J'en oubliais même jusqu'à la présence de Pellinor. Ma récente conscience commençait à nouveau à s'enfuir, chassant mes forces. J'entraperçus du sang déjà sec sur mes vêtements, je tentais d'apercevoir l'homme. Cela ne pouvait venir que de lui, aucune plaie ne se trouvait sur moi, je le savais, c'était une certitude. Je réussi à émettre de faibles mots, m'inquiétant de l'état de l'errant. « Vous.. Blessez.. » Je vins à nouveau m'effondrer, recroquevillée.

N'oublies pas, quand tu grandiras, tu devras rester cachée. Évites les endroits trop peuplés. *Je ne t'ai pas écouté.* Mais fuis aussi les lieux trop vastes, ceux où tu pourrais te perdre. *Je ne pensais pas...* Tu ne devras compter sur personne, tu risquerais d'être abusée. *Je compte sur les autres, je suis désolée.* N'oublies pas que jamais l'on ne sera accepté, nous sommes tels des bêtes jalousées. *Une bête égarée.*

Alyas, que fais-tu là, il y avait ma mère et maintenant toi ? Je ne l'ai jamais écoutée, elle avait raison, sans tout cela je n'aurais pas risqué ma vie. Suis-je si bête, pourquoi ai-je décidé de ne pas te suivre.

Je ne vous ai rien fait ! Laissez-moi tranquille ! Je ne faisais que passer je suis tombée sur vous par erreur. Je vais m'en aller. Fichez-moi la paix ! Alyas... Par où voulez-vous que l'on aille, monsieur ? Excusez moi, je ne connais pas votre nom ? Moi c'est Ëvanâel Agorias, mais appelez moi Evana si vous préférez. Vous... Blessez...

Je soufflais hors de mon être ces pensées, il faisait froid, le ciel éclairait moins à mes yeux. Dans ma vue se dessinait les étoiles, où suis-je ?

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Pellinor d'Autice
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Apprenti
Pellinor d'Autice

Perso
Description: Pellinor est haut de taille. Du haut de ses 1m87, il sait se montrer comme quelqu'un d'imposant dès le premier coup d'oeil. Menton légèrement balafré, yeux bleus nobles et humbles, sourire narquois, légère pilosité... Il avait tout pour plaire, s'il n'avait pas été forcé à l'exil. À cause de celui-ci, ses traits se firent plus durs, son nez fut cassé (une bosse est bien visible), mais aussi, il oublia ce qu'était "sourire". Ainsi, son visage s'est figé dans une extrême morosité. Il porte des cheveux bruns mi-longs.
Localisation : Près d'une chope d'hydromel !
Messages : 29
Date d'inscription : 16/12/2012



Dim 6 Jan - 12:08
[Désolé pour le retard !]

Deux pics, hauts comme des géants, se refermant sur eux-même, offrant ainsi une cachette idéale contre les tempêtes du Noara. Ils y étaient enfin arrivés. Les Pierres Écarlates... Sans son destrier, Pellinor d'Autice n'aurait pu les atteindre à temps, avec l'Agorias. Pour le chevalier, ce n'était autre qu'un signe. Son destin n'était pas d'errer dans ce désert jusqu'à la fin de sa vie, entre la vie et la mort. Le destin l'avait sauvé aujourd'hui. Et le lendemain, ce destin le portera quelque part, loin de cet enfer qu'était le désert.

L'Errant sentit soudainement Ëvanâel s'agiter, puis la vit tomber par terre. Il descendit de la selle et s'agenouilla auprès de la femme, pour vérifier son état. Cela faisait déjà plus d'une trentaine de minutes qu'elle était inconsciente. Il vit les paupières de l'Agorias se décoller et entendit que sa respiration devenait stable.

« C'est cela, restez tranquille... », dit le chevalier du ton le plus apaisant que possible.

Après de nombreux efforts, elle réussit à lever son dos et à se mettre dans une position plus ou moins assise. Enfin, elle tourna les yeux vers l'Errant et parvint à émettre quelques mots.

« Vous... Blessez... »

En effet, Pellinor avait du faire face à quelques Larmoyants de l'Hérésie auparavant. Lâchement attaqué par derrière, il n'en était pas sorti indemne de cet affrontement. Il avait puisé dans ses dernières forces pour se diriger vers les Pierres Écarlates, sans se préoccuper néanmoins de sa blessure. Durant le trajet, il avait perdu beaucoup de sang. Il ne pouvait s'occuper de sa blessure tant que la tempête menaçait encore.

L'Agorias s'effondra une nouvelle fois. L'Errant tourna son regard vers l'horizon, où le vent semblait se déchaîner. Dans une heure, peut-être, il n'y aura plus aucun danger... Mais pendant ce temps, il lui fallait se reposer. Les Pierres Écarlates les tenaient à l'écart de tout vent trop violent.

Le Chevalier Errant posa sa tête sur la roche et ferma les yeux.

***

Messire d'Autice les rouvrit quelques temps après. Le soleil avait complètement disparu, laissant place à la lune. Le vent ne sifflait plus. Tout était terminé. « Enfin... », soupira le chevalier. Ce dernier se dirigea vers son cheval, réveillé lui aussi, et ouvrit l'une des sacoches qu'il portait, à côté de la lance accrochée à une autre sacoche. Il en sortit quelques bouts de bois, deux morceaux de silex et une touffe d'herbe. Il posa le bois par terre et mit la touffe d'herbe par dessus, avant de commencer à frapper les deux silex ensemble. Quelques minutes plus tard, de la fumée s'élevait déjà entre les Pierres Écarlates. Les nuits du désert étaient froides et il fallait bien se réchauffer.

Le chevalier leva ses mains au dessus du feu, afin de se réchauffer. Il tournait quelques fois la tête vers Ëvanâel. Enfin, il la vit ouvrir les yeux, peu à peu.

« Vous vous réveillez, enfin. »

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Dim 13 Jan - 12:16
C'était bien des étoiles qui se dessinaient devant mes yeux. Leur luminosité était comme une douce mélodie créée en quelques instants, juste pour être admirée et finalement reniée au fond de la mémoire. Jamais je n'aurais plus voulu bouger comme attirée par la valse qu'elles accomplissaient, cependant, Pellinor m'adressa des paroles. Le "enfin" qu'il situait dans sa phrase me ramenait à la réalité et je comprenais que j'avais été absente bien longtemps.

Dans un soupçon de force revenue, je tournai la tête vers le chevalier. Ma vision n'était plus troublée et mes sens m'indiquaient ce que je leur demandais, mais pourtant ma constitution était toujours aussi faible. Perdues aux milieux de quelques frissons, je ne tentai pas de me rapprocher de la source de chaleur, préférant ne pas m'épuiser. Ma pensée vagabonda quelques minutes durant, puis j'adressai un remerciement au chevalier, confirmant cet état éveillé dans lequel je me trouvais. C'était une chose certainement stupide, mais cela me rassurait moi-même de m'entendre le souffler.

Quand je me fus exprimée, une centaine de questions me virent en tête, j'articulais dans le vide à la recherche de celle qui serait le plus approprié à poser à cet instant. Pourquoi est-il là, un chevalier ? Pour quelle raison m'a-t-il aidé ? Depuis quand dormais-je ? Avais-t-il de quoi se restaurer ? Je voulais m'abandonner à ma curiosité mais je ne sélectionnai que peu de questions, préférant dévisager ce qui me dérangeait le plus.

« Monsieur Pellinor, excusez mon impolitesse. Mais que viens donc faire un chevalier dans une terre si hostile que celle-ci, à moins que cela soit pour une quelconque quête, qui me semblerait par conséquent bien périlleuse ? »


Je toussai quelque peu en cherchant de reprendre mon souffle qui m'avait été enlevé en déblatérant une phrase si longue et enjolivée. Puis j'attendais dans le silence des lieux une réponse. Enfin, ce silence pour moi ne l'était pas tant que ça, car le vent parfois doux et d'autres fois fort caressait les étendues de sables et les canyons provoquant ainsi des lamentations sourde et durable poussée par la nature.

Au loin, semblait se dessiner parmi le sable une forme rougeoyante, comme une lumière, du feu allumé par un être, n'étais-ce là qu'un mirage ou bien quelqu'un se trouvait si près de nous. Je lançais un regard alarmé au chevalier, ne connaissant point ces lieux peut-être hostiles, dans l'espoir de paroles réconfortantes. Parfois la lumière devenait presque éteinte et d'autres fi, elle semblait se consumer avec une grande force.

« Qu'est ce que c'est ? Vous voyez la même chose que moi ? »


La thèse des hallucinations n'était pas à écart, à cause du soleil qui avait trop fort tapé, cependant, je préférais croire que ce n'était nullement ça. Bien que paradoxalement, je l’espérais fortement, pour ne pas tomber face à un danger inévitable.

[Edit : Clos suite à une inactivité]

Je repartis alors, après cette nuit vers les terres de Nedora.

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