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Le meilleur sort, c'est la ruse |PV Lao|
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Adana Brigart
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Adana Brigart

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Description: Décrivez votre personnage en quelques lignes.
Messages : 23
Date d'inscription : 05/01/2013



Lun 7 Jan - 20:14


Le meilleur sort, c'est la ruse |PV|










Et un,

Et deux,

Et trois,

Je mets un pied sur le bord de la fenêtre de ma chambre ; je m’apprêtais à sauter. Si j’essaye le sort que je viens d’apprendre, peut être que je ne m’écraserai pas, peut être que j’atterrirais saine et sauf, et que je pourrais échapper ! Dans quatre jours seulement, la plus mauvaise chose de mon existence arrivera ! Mieux vaut essayer de voler ou mourir écrasé… Ecrasée ? A cette idée, j’ai chaviré légèrement. Ce n’est pas la mort que je me suis imaginée. La mort que je me suis imaginée, c’est une mort aventureuse dans une forêt ; Libre sous un ciel étoilé !

Je me lamente sincèrement sur mon sort ! Ma mène a nommé ça ‘un cadeau’, ‘la surprise de mes dix-neuf ans’. Il y’a quelques jours, elle est venue à ma chambre, s’est installé sur mon lit et me racontait avec délicatesse comment elle et mon père s’étaient mariés. Vu que l’histoire parlait de mon père, j’écoutais attentivement. Si seulement j’avais su qu’elle me préparait une déclaration, je n’aurai pas écouté, je n’aurai pas prêté attention ! « -Ma fille, ton père et moi avons une surprise à t’annoncer ! Le septième jour de ton dix-neuvième printemps sera le jour de tes … »



F I A N C A I L L E !!



Aïeuh ! - Du coup, on était venu à Rockford, invités par la famille de mon fiancé-


Fiançailles, Un mot qui donne la nausée, qui me fait porter la plus mauvaise et répugnée de mes expressions. C’est une surprise à mourir écrasé, comme une vermine ! N’a-t-on pas déjà écrasé ma volonté ? Eh bien soit ! J’ai tout à regretter si je finis morte, je n’ai rien vécu, je n’ai rien vu. Et si je me mariais, mon sort sera figé, scellé à tout jamais ! Et le pire, il faudra que je devienne comme ma mère !. Respirant bruyamment, je sors de mes pensées en agitant ma tête, faisant face à la situation qui se présentait. Mes deux pieds sur le bord de la fenêtre, une corde bien tenace en main, et le vent qui souffle tellement, me rendant jalouse de mes cheveux rouges qui jouissaient mieux que moi, de leur liberté !

Et un,

Et deux,

Et trois,

La porte de ma chambre qui faisait face à la fenêtre s’ouvrit, ma mère me regardait les yeux écarquillés. Je ne pouvais m’empêcher de lui sourire à merveille. Lui lançant un clin d’œil charmant, j’oubliais que là, c’était ma première tentative de vol ! Je remuais une main pour la saluer, puis levant un pied, je laissais mon poids m’engloutir dans le vide derrière moi. Je tombais, je l’entendais toujours crier mon nom pétrifiée de ma bêtise. Elle ne voulait pas se retrouver sans personne à fiancer les quatre jours venant. Mais assez à penser à ma mère. Je fermais mes yeux, murmurant l’incantation,

Tam sanctum, tam grata ; Ego tuum invocabimus magicae
Aera qui mergit me ; Fac me terra in pace

J’ouvris mes yeux, et rien n’arriva. Paniquée, je me débâtais des pieds essayant de tenir la corde et d’éviter d’être écrasée. Mais mon orgueil prit le dessus, réussir un charme, c’est avant tout croire en ce charme ! Lâchant la corde, je murmurai l’incantation de nouveau. Et lorsque seule la magie peut me sauver, la magie fonctionne ! Bercée comme une enfant, j’atterris jusqu’au sol, sur pieds. Mon cœur battait à tout rompre alors que je souriais ! Ma mère me rejoignit en courant toute jaunie, elle était pétrifiée comme jamais elle ne l’a été. Mon geste était déplacé, je le savais ! Rire alors que je sautais comme une folle d’un balcon, ça ne se fait pas ! Mais ce qu’elle a fait non plus n’est pas acceptable !

« -Adana, là, tu dépasses les limites de la raison ! C’est sortir que tu veux ? SORTIR ? » Malmenait-elle, avec sa voix toute brisée.

Je ramène mes mains derrière mon coup, levant mon visage sans réponse. Elle savait déjà ce que je voulais, et mon expression froide répondait.

« -Ouvrez lui la porte, je ne veux plus la voir ! Qu’elle aille jouer ailleurs ! » Ordonnait-elle au personnel à bout de ses nerfs, ils s’appliquaient en courant. Les grandes portes de ma maison furent ouvertes, et je dansais presque en sortant. Faire du chantage, c’est ça ! Soit y aller jusqu’au bout, soit ne pas commencer ! Et j’avais gagné la partie !



--- --- --- --- --- --- --- ---



Apres quelques ruelles et passages, j’entendais des bruits de pas derrière moi ; Mais lorsque je me retournais : personne. Doutant légèrement de la possibilité, je me mis à courir, et les pas me suivirent. Finalement, elle ne lâche jamais prise ! Ma mère ! Me mordant la lèvre inférieure, je me retourne toute agacée. Toujours personne. Tapant mon pied droit à la terre toute irritée, je croise mes bras. Attendant qu’ils sortent. Personne ne sortit.

« - Je sais que vous me suivez et qu’elle vous a dit de ne pas vous montrer ! Mais si vous voulez que je ne m’enfuie pas… » Criai-je.

Personne ne sorti. Je fis alors appel à mes tours les plus fabuleux, commentant mes paroles des mouvements de mon corps, je continuais…

« - D’accord alors, quelle était cette incantation déjà ? … Ah !! Je souri, largement, puis je continuais Tam sanctum, tam grata … »

L’un des gardes se dévoila. Tout le monde savait que je faisais de la magie, et ils ne voulaient pas se retrouver avec la petite Adana disparue ! Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que je ne connaissais aucun sort qui pouvait faire disparaitre ou transporté. Le tour, c’était de les faire croire ce qui n’était pas vrai ! Et puis, c’était plus facile d’échapper à des gens que je voyais! Je ricanais légèrement, sans exagérer, puis je continuais ma ballade de liberté.

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Lao Yrar
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Lao Yrar

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Description: Lao, le vampire connu sous le nom de Sombrelame, et vu comme le renégat de Serkheim. Il est devenu l'un des vampires les plus recherché par Serkheim pour avoir rencontré Japet: le danger public n°1. Même s'il ne vous tue pas, sachez qu'il aura toujours une idée derrière la tête vous concernant, et qu'il finira par vous utiliser. Il ne jure que par le chaos et cherche à répandre celui-ci. D'ailleurs, en l'approchant, vous pouvez sentir qu'il n'est pas un homme... Non, son âme est beaucoup plus noire que cela... Il est un très bon épéiste et la façon dont il utilise l'umbromancie puise sa force dans la peur des gens.
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Mar 8 Jan - 0:14
Dans la forêt dense où les rayons du soleil ne parvenaient pas à flitrer à travers le feuillage, un vampire venait de plonger après s'être dévêtit pour ses ablutions. Il reste là un bon moment, profitant de la soirée, au calme. Il ne pensait à rien, fermait juste les yeux, était calme. Lorsqu'il mettait la tête dans l'eau, le doux bruit de la vie qui s'agitait en courants descendant vers la mer le relaxait.

Lorsqu'il émergea enfin de son havre de paix, Lao s'assit sur l'herbe et s'allongea de nouveau, sentant la fraîcheur du crépuscule descendit dans toutes les parties de son corps, et il eût vite fait de se rhabiller, dans ce silence qui n'était interrompu que par le gazouillement des oiseaux, des branches craquées sous le poids des petits mammifères qui gambadaient, à la recherche d'une proie, ou simplement venu se désaltérer. Il prit alors ses habits qui étaient désormais presque secs.

Une bonne idée de les avoir rincé avant de s'être baigné, pensa Lao.

Lorsqu'il arriva dans la grotte qui lui servait d'abri depuis quelques jours, Lao prit la parole, alors qu'il était bel et bien seul, tout en se rhabillant:

"Cela fait parfois du bien de se laver. Heureusement que ta bourse était un minimum rempli, autrement, cela n'aurait pas été commode pour moi, tu sais. Malheureusement, me contenter de sang d'animaux, après ton propre sang, ça n'est pas vraiment du meilleur goût, tu en conviendra."

Il fit signe au rocher, en spécifiant qu'il était temps de partir. Derrière ce rocher dépassait quelques poils de bête. Non, des cheveux blonds. Le cadavre d'un elfe, assis contre la paroi de la caverne, le visage figé dans une expression horrifiée regardait dans la fine fente ouverte sur l’extérieur et laissée par l'énorme rocher placé devant lui le vampire qui s'en allait d'un pas tranquille. Personne ne le trouverait, personne ne l'enterrerai jamais.

Lao ne pouvait pas retourner à Riftwood, beaucoup trop de dangers l'y attendaient. Il ne pouvait pas rester dans un petit village où chacun connaissait son voisin. Il tenta donc sa chance vers Rockford, une ville aussi peuplée qu'une fourmilière l'était. Et qui pourrait le reconnaître dans la masse? Personne, justement.

Cela prit exactement deux jours au nocturne pour arriver à destination. Etant donné qu'il ne pouvait voyager que de nuit, cela le ralentissait forcément, heureusement que le mois de Neolith comptait les jours les plus courts. Lao n'osait pas imaginer le temps perdu si l'on était en Almon. Quelle horreur. Sur la route, il dût d'ailleurs vendre l'arc de l'elfe laissé dans la grotte, cela lui avait permit de traverser un grand bout de route dans une carriole.

Arrivé à Rockford, le nocturne attendit évidemment le crépuscule pour aller voir les murs où les affiches étaient affichées. En passant à côté d'un bordel, il lut rapidement les affiches ventant les mérites de telle ou telle prostituée, ce qui le fit sourire. Les hommes et leur libido insatiable... Il regretta presque de ne pas être une femme pour pouvoir jouer de ses charmes afin de voler quelques besaces. Mais il se ravisa en pensant que son épée avait bien assez de charme pour s'en occuper. Aaah... Quelle fidèle épée.

Alors qu'il inspectait les affiches, il entendit une femme pester sur d'autres individus, pester de manière... Très... Bourgeoise. Lao pouvait le reconnaître assez aisément. Les familles riches et leur petit air d'enfants gâtés qui crient pour un oui ou pour un non, c'était assez drôle à voir, mais très vite lassant. Il s'approcha alors de la scène discrètement, avant de découvrir avec surprise une femme aux cheveux et yeux de braise.

Une vampire? Se pourrait-il que ce soit une fomoire? Si c'est ça je suis foutu! Douta Lao en se découvrant complètement. Il maudit alors son inadvertance.

"Hey! Ne t'approches pas d'Adana toi! Hurla un garde.
-Quel piètre garde! S'esclaffa Lao. Non seulement, ta voix tremble, mais en une phrase, tu me dis déjà le nom de celle que tu gardes, es-tu aussi sot que tu le laisse paraître?"

Le regard du garde en disait long: ces gens ne venaient pas de Serkheim. L'homme visiblement agacé par les piques de Lao se jeta contre ce dernier, et se fit contrer son coup sans aucune difficulté. Lao le considéra un instant en pensant à voix haute.

"Effectivement, tu es aussi sot que tu le laisses paraître"

Les autres gardes sortirent alors, tremblant comme jamais. Leur peur était palpable, Lao se sentait entourée par elle et cela ne pouvait que renforcer ses pouvoirs. Il adorait cette sensation grisante. Alors il tripla de taille. Ses dents devinrent métal et grincèrent, produisant un son affreux. Sa bouche entrouverte laissait s'échapper des flammes venues d'un enfer encore plus terrifiant que ce que l'on en racontait, et les gardes eurent vite fait de déguerpir. Concrètement, Lao n'avait pas bougé d'un poil. Il avait juste manipulé la peur de ses individus à tel point que ceux-ci furent épris d'une hallucination collective. Un jeu d'enfant. Il s'approcha alors de la femme:

"Qui es-tu, dit-il en la plaquant contre le mur. Tu n'es certainement pas une vampire, et pourtant tu en as tout l'air... Il observa sa peau délicate, et sentit son cou. Elle était définitivement une humaine. Alors il lâcha son emprise sur elle, mais la tint quand même de dos, de sorte à la maîtriser et l'emmena dans la taverne la plus proche où il déposa sa bourse auprès du tavernier. Ne posez pas de questions, et ne nous dérangez pas. Vous recevrez le double si vous tenez parole, mentit Lao. Bon, au moins, je pourrais toujours exiger une rançon en échange de ta liberté. Mais que faisais-tu diable dehors à une heure pareille? S'intéressa le vampire."

Les yeux flamboyants de Lao essayaient de percer l'âme de la jeune demoiselle, d'ailleurs très séduisante, qui lui faisait face.

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Adana Brigart
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Adana Brigart

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Mar 8 Jan - 22:32
A peine me suis-je retournée faire face au chemin dressé devant moi, l’un de mes gardes commença à crier. Un homme vêtu de noir érigea devant moi, j’aurai du le regarder suffisamment, mais derrière moi, l’imbécile venait de parler idioties, Ne t’approche pas de… QUI ?? Mais quels gardes ! Je me retourne les voir sortir un à un de leur cachette car, apparemment, je ‘courais un danger’. Enragée, j’avançais de quelques pas vers eux. Des trouillards ! Voilà ce que ma mère trouvait pour me garder, des hommes d’honneurs de force et de virilité !

« - Adana ? !! Commentai-je, ADANA ! Appuyais-je, Mieux vaut lui dire qui je suis ! » M’énervai-je.

Ils ne me regardaient pas, ne s’inquiétant point de mes injures. Ce qui m’irrita bien plus. Croisant les bras je m’apprêtais à parler lorsque l’homme derrière moi parla. Il l’insulta, eh oui, il avait raison de le faire ! Bien que dans pareille situation il fallait que je me tienne du coté de mes gardes, mais quels froussards ils faisaient ! Bien fait monsieur, bien dit ! Et vois-tu, cher inconnu, l’imbécile vient de te dévoiler mon prénom ! Et j’en connais peu qui ont mon prénom. Personne d’une grande famille en tout cas. A cette idée, mon visage blêmi. Me connaissait-il ? Le garde s’aventura voulant attaquer. Il n’avait pas reçu d’ordres de ma part, pourquoi attaquait-il ? Je le suivi du regard jusqu’à ce qu’il se fasse écraser par l’homme. Et où sont vos années d’entraînement ? Je me tiens la tête, commençant à avoir une migraine. Mais une idée hallucinante me percuta, s’ils étaient si occupés par l’homme… n’était-ce pas là ma chance de m’enfuir ?. Aussitôt pensé, aussitôt appliqué, je commençais à me rendre vers la ruelle à droite ; Une chance, une échappatoire !

Derrière moi, les sons des pas des gardes qui fuyaient. Je froncis les sourcils m’arrêtant net. Il fallait qu’ils me suivent, bordel ! Ce n’est pas amusant de décamper quand je ne suis pas traquée ! Je retourne ma tête et je reçois une gifle : la question la plus hasardeuse que je pouvais entendre ! Qui étais-je ? Une conclusion : Cet homme n’était pas d’ici ! La démone aux cheveux rouges est connue par tous, du moins, par la majorité des citoyens de la ville. Il touchait là à mon honneur, à ma réputation, là. Je m’apprêtais à lui crier dessus lorsqu’il me plaqua contre le mur, sa remarque me fit sourire. Une vampire, voilà une chose que je n’avais lue que dans les livres ! Si je n’étais pas une de ces créatures buveuses de sang humain ? Ces créatures aux yeux rouges, à la peau pâle et aux crocs apparents ? Heh, impo… attendez, clignant maintes fois des yeux, les ouvrant largement.

Yeux… check

Peau… Check

Crocs…

Je n’osais pas regarder ! Je n’oserai pas dire à un lion d’ouvrir sa bouche pour m’assurer s’il était bien féroce ! Mais je n’oserai pas non plus penser que les livres que j’ai lues étaient tous un mensonge ! Chavirant légèrement au début, cette pensée que peut être, je n’étais que la nourriture de cette créature me dérangea. Mais juste après, je raisonnais ; Me rendant compte de la situation : J’étais devant un VAMPIRE ! Je sourie, rapproche mon visage du sien l’observer de plus prêt… IL était la première créature non humaine que je rencontrai ! Une luisance étrange apparue dans mes yeux, comme une chercheuse qui tombait en fin sur ce qu’elle cherchait… Bien que là, c’était lui qui m’avait trouvé !

Il me traina derrière lui, me faisant rentrer dans la première taverne sur le chemin ! Et dire que j’essayais de fuir mes gardes pour venir ici ! J’étais aux songes. Je mettais en fin mes pieds dans une taverne sans qu’elle ne soit remplie de gardes. Ceci dit, je n’y suis rentré qu’une ou deux fois de ma vie, et avec au moins trois gardes qui m’imposaient de ne commander que de « l’eau » ! Le suivant de plein gré, je chantonnais même. Lorsqu’il donna la bourse au tavernier, ne demandant que la paix ; J’ai sursauté. Il me malmena jusqu’une table au fond me parlant de rançon. Il me demanda ce que je faisais dehors à une heure pareille. Je n’avais pas de compte à lui rendre, mais puisqu’il demandait…

« J’exerçais ma liberté » répondis-je sans trop penser.

Levant ma main, je cherchais un garçon ou un qui que ce soit pour me servir. Personne ne venait. D’ailleurs, beaucoup de regards s’installaient sur moi. L’annonce de mes fiançailles était diffusée, on savait qui j’étais partout où j’allais : La fille Brigart aux cheveux rouges. La magicienne. Baissant ma main, toute déçue. Je soupire, boudant presque puisque l’attention qu’on m’accordait n’était point celle que je voulais. Des murmures, des paroles, des dires allaient partout dans la taverne. Et un homme sortit m’adressant ce regard intéressé. Il allait dire à ma maison que j’étais ici, il allait être récompensé ! Mettant mes mains sur mes joues, et mes coudes sur la table renonçant à toutes les bonnes instructions de ma mère, j’observais mon kidnappeur.

« -Tu m’as ramené ici pour parler ? » Articulai-je désintéressée. « Je ne peux pas parler, j’ai trop soif ! » Me lamentai-je.

Je regardais les autres tables où, des verres de bière trainaient. Je me rendais pleinement compte de la situation. Une autre petite noble à ma situation se serait mise à pleurer ou je ne sais quoi ! Un homme très vampirique d’allure venait de mettre la main sur moi… Dieu seul savait ce qu’il allait faire de moi, mais je ne m’inquiétais que peu. Ainsi était ma décision. Je m’étais jurée que si je sortais du palais paternel, je ne me plaindrai pas, j’assumerai au contraire ce qui m’arrivera ! Et c’est justement ce que je faisais. Prisonnière de mon état, l’un de mes rêves fut de boire une bière sans que personne ne me le reproche. Pas même les regards de ces gens. Faisons quelque chose à propos de ces regards d’abord, il fallait que je passe inaperçue.

Je murmurai alors Tam sanctum, tam grata ; Ego tuum invocabimus magicae ; De mendacio color evanescit ; Puis je claque des doigts. Petit à petit, et sans changement brusque, la couleur de mes cheveux changea devenant noire ; J’eu l’impression idiote de fondre dans la foule ainsi, avec mes allures normales et mes cheveux encre. Mais c’était partiellement vrai puisque les présents se rendaient compte que mes cheveux avaient l’allure d’être rouge, mais qu’ils ne l’étaient pas. Et donc, je n’étais plus le petit démon rouge des Brigart.

« -Une rançon pour ma liberté veut dire bien me traiter ! Mais si je ne reçois même pas à boire… »

Faisant un signe négatif de la tête, je finis par fixer ses yeux désolée. Lui expliquant du simple geste que c’était perdu d’avance. Ses yeux étaient d’un rouge intense et vivant. Je cru au ‘peut-être’ mensonge. Je cru mes yeux, c’était un vampire… ou peut être un homme aux yeux infiniment rouges et à la peau extrêmement blanche, comme moi j’étais une humaine aux cheveux extraordinairement pourpres ! J’aurais employé mes chantages en lui disant qu’il ne connaissait même pas ma famille, et que si je ne voyais pas mes désirs réalisés, je ne lui dévoilerai pas mon nom de famille. Mais au cas où il avait raté l’annonce des mes fiançailles avec mon croquie dessus, il lui suffirait de s’adresser au BarMan juste à coté pour avoir mes renseignements ! A cause de l’idiotie de mon protecteur, il connaissait mon prénom !

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Lao Yrar
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Lao Yrar

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Description: Lao, le vampire connu sous le nom de Sombrelame, et vu comme le renégat de Serkheim. Il est devenu l'un des vampires les plus recherché par Serkheim pour avoir rencontré Japet: le danger public n°1. Même s'il ne vous tue pas, sachez qu'il aura toujours une idée derrière la tête vous concernant, et qu'il finira par vous utiliser. Il ne jure que par le chaos et cherche à répandre celui-ci. D'ailleurs, en l'approchant, vous pouvez sentir qu'il n'est pas un homme... Non, son âme est beaucoup plus noire que cela... Il est un très bon épéiste et la façon dont il utilise l'umbromancie puise sa force dans la peur des gens.
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Mer 9 Jan - 20:25
Au dehors, l'orage craqua, Lao et son "invitée" ne le savaient pas encore, mais il n'était porteur que de mauvais présage. A l’intérieur, sous la chaleur diffusée par l'âtre de la cheminée dont le bois crépitait, Lao fixait Adana, impassible, figé.

"Une rançon pour ma liberté veut dire bien me traiter ! Mais si je ne reçois même pas à boire…"

Était-elle complètement folle? Elle devait probablement avoir perdu l'esprit de s'adresser ainsi à un vampire, mais peut-être n'avait-elle pas compris... Alors, comme pour lui lancer un avertissement, pour lui faire comprendre la nature du monstre qui l'avait kidnappé, Lao marqua un long silence. Un silence gênant. Puis contre toute attente, il s'esclaffa haut et fort, ouvrant la bouche plus que nécessaire, faisant découvrir ses dents à la belle. Puis il parvint à dire entre deux hoquets de rire:

"Désolé, damoiselle! Je ne pensais pas vous offenser à ce point. Il lui sourit de la façon la plus sincère imaginable. Je m'excuse de ne pas avoir pensé à vous désaltérer avant même de vous poser ces questions! C'est que... J'ai été surpris. Finit-il dans un air désolé."

Il se calma alors et la fixa de nouveau, l'air semblait s'être apaisé et le nocturne croisa ses bras. Puis contre toute attente, sauta sur Adana, la prit par le col et la ramena sur la table, la pauvre ainsi allongée sur le ventre, devait se trouver dans une situation bien inconfortable. Alors Lao la rapprocha doucement de son visage, et vint coller le sien si près que leur nez respectif auraient pu se toucher, toutefois il évita tout contact physique. Il remarqua qu'elle sentait agréablement bon, un parfum qui aurait tôt fait de séduire n'importe quel homme, mais comment pouvait-elle séduire un vampire? Une question qui était pour le moment loin d'être résolu.

"Oups, je crois vous avoir menti, s'amusa-t-il, sentant le souffle de son interlocutrice, un souffle qui restait incroyablement doux malgré la surprise. Remerciez vos dieux d'avoir de la poitrine et de pouvoir enfanter, car si ça n'était pas le cas, mes pieds baigneraient déjà dans votre sang. Vous ne semblez réellement pas comprendre que votre vie... Exposa-t-il en levant sa main, et en empoignant le vide, votre vie est entre mes mains.

Sur ce, il relâcha doucement Adana et marqua une nouvelle pause en regardant toute la salle. Il se leva après lui avoir laissé reprendre ses esprits et finit par dire:

"Venez, allons dans une autre taverne. Celle-ci est trop dangereuse désormais. Et ne dites pas un seul mot qui pourrai me déplaire en route, autrement, je jure sur ma vie que je vous fait enfermer dans un bordel, et vous ne reverrez le jour qu'une fois les 500 clients dépassés."

Alors qu'ils s'apprêtaient à sortir, Lao s'arrêta et jaugea l'intensité de la pluie qui s'abattait sur Rockford. Il enleva alors sa cape, et la tendit à Adana.

"Prenez ça, vous êtes déjà un poids alors si en plus la maladie s'abat sur votre petite personne... Expliqua-t-il sur un ton faussement préoccupé, voilà qui m'embêterait d'autant plus."

Les gouttes commencèrent à tomber sur l'armure noire du vampire, et leur petit plic et ploc rendait Lao moins dangereux qu'il n'y paraissait, mais après la petite discussion dans la taverne, au moins son otage était prévenue.

Tout en repassant devant le bordel croisé plus tôt dans la soirée, Lao reprit:

"Dépêchons nous, avant que l'envie ne devienne trop forte. Sachez que votre argent n'est qu'un... Avantage. Je n'aurai aucun scrupule à votre égard, et j'espère pour vous que vous ne recommencerez pas à être aussi insolente. Si c'est votre liberté vous exerciez, alors considérez que je viens de vous en priver."

Les cheveux noirs d'encre de Lao se fondaient parfaitement dans la nuit noire, dominée par les nombreux nuages qui obscurcissaient même le halo des lampes dispersées dans les rues. Rockford était bien sinistre ce soir. Les rues pavées se succédèrent et le froid se fit de plus en plus sentir, même pour Lao qui avait l'habitude de vivre dans des situations plus que précaires. Le nocturne n'aimait pas l'hiver. Alors qu'ils apercevaient une nouvelle taverne, Lao prit Adana par l'épaule et tout en ouvrant la porte, fit mine de rire et d'être joyeux, donnant l'impression qu'ils étaient un couple. Drôle de couple.

Alors il invita la jeune femme à s'asseoir, alla chercher avec le peu d'argent qui restaient au fond de ses poches une choppe de lait chaud et une choppe de bière. L'aubergiste lui fit un sourire entendu et alors qu'il essuyait d'autres choppes, lui dit ces quelques informations on ne peut plus bienvenues:

"C'est y pas la p'tite Adana Brigart, votre dame?
-Adana Brigart?
Répéta Lao, qui est-ce donc?
-Savez pas? Oh vous, vous êtes pas du coin dis donc! Une petite bourgeoise, un vrai démon, c'te bout d'femme! Parait qu'elle va bientôt se marier. J'espère que le dot en vaut la peine, autrement, je plains le malheureux! Et vot' dame là, elle y ressemble tout craché.
-Voilà qui est amusant, et non, vous aurez certainement remarqué à notre teint que nous venons du nord, par delà Riftwood, là ou le soleil chauffe assez pour faire pousser les plantes, mais pas assez pour vous bronzer la peau,
mentit-il en mimant la sympathie."

Il prit alors les deux choppes et alla les apporter à Adana.

"Faites votre choix. Et cessez donc de me mentir. Que diable préparez-vous à l'orée de votre mariage, damoiselle Adana Brigart?

Lao sourit alors, ne cachant pas le sentiment de victoire qui le fit frissonner. Il la tenait enfin.

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Adana Brigart
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Adana Brigart

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Jeu 10 Jan - 0:02
A peine avais-je fini de parler, à peine l’avais-je regardé. Il éclata de rire, levant mon sourcil droit, je m’incline sur le dos de la chaise ne le lâchant pas du regard. Dents… check ! Je faillis sourire à sa première réplique, j’étais certes une vraie petite naïve, mais pas à ce point bête ! Au contraire ! Mais je n’irais pas expliquer comment j’agis ni comment je pense, je faillis sourire, point. Rencontrer un vampire la nuit de mes fiançailles… pouvais-je demander mieux ? Il continua son excuse, et je lui répondis du plus simple et innocent sourire que je pouvais offrir. A moins qu’il soit un vrai gentleman, ce qu’il n’était pas ; il n’allait pas répondre de la sorte à mes paroles… Donc j’attendais une quiconque réaction, intriguée, jouée à l’idée seule que cette nuit n’était pas comme toutes les autres ! Et que demandais-je de plus autre que du changement. Il se calma, me regarda… Sérieusement, s’il s’excusait vraiment il serait déjà devant le tavernier entrain de commander… avant de finir ma pensée, il se releva. Et je jurerai à tous que sa vitesse me surpris ! Je le perdis presque de sous les yeux, il me plaqua contre la table puis approcha son visage lentement du mien. Intérieurement, je souriais, mais j’évitais de sourire réellement. Gardant le visage le plus neutre que je pouvais. Je l’écoutais alors m’expliquer la situation, son souffle était si prêt, ses paroles si raisonnantes et mon cœur sauta d’un battement. La situation certes était alarmante, je gardais tout de même mon calme… quelque part, on trouve généralement en nous même un lieu sur et sécurisé, ce lieu pour moi, c’est ma croyance démesurée en moi-même ; ou peut être mon insouciance pour moi-même ! Je n’allais pas agir, je préférai ne rien faire, car autre qu’énerver les gens, je sais comment ne pas me laisser m’irriter! Il agita sa main devant moi me disant que ma vie, ma vie y était. Et là, il avait touché à la seule chose qu’il ne devait pas ; Même un rat qui désire sa liberté mordrait pour ça. Je lève alors mon visage le regarder droit dans les yeux, expression neutre. Ma décision fut d’attendre et de prendre le temps de penser.

Il observa la taverne, surement les regards des gens… mes cheveux noirs passaient inaperçus, mais cette fois avec son geste, beaucoup plus nous regardaient. Il se releva alors et me présenta des conditions… me jeter dans un bordel, moi ! Bon Dieu, il pensait être un Dieu… Mais aller dans un bordel, c’est chose que mes parents ne me permettraient jamais ! J’eu la bonne idée que peut être, ce serait une bonne idée d’y aller, pas pour me prostituer mais pour voir et découvrir ces gens du bas monde. Ceci dit, je le suivais, pensant toujours à comment j’allais agir. A la porte de la taverne, je jetais un regard au tavernier, lui m’avait reconnu pour sur ; Les paroles du vampire m’interloquaient. J’étais un ‘poids’ et je ne devais pas ‘tomber malade’, ça sonnait tout à fait faut ! J’aurai pu répondre, je jubilais d‘envie de lui répondre ; Mais je ne dis rien, un regard vers ses yeux, un regard agacé mais mêlé à une légère supériorité. J’avançais alors vers lui, il me tendait sa cape noire si gentiment. Je ne fis que passer, lui adressant un léger sourire à l’entrechoquement. Je sortis sous la pluie, et mes cheveux noirs furent mouillés aussitôt. J’attendais sa sortie.

C’est en le suivant le long du chemin obscur que je pus vraiment penser. Qu’allais-je faire ? Comment m’en sortir ? Certes, j’ai toujours rêvé de faire la rencontre d’un vampire… mais je n’ai jamais pensé au « Après ». Et non, je ne regretterai jamais de ne pas y avoir pensé, justement, la plus belle chose dans la vie entière, c’est l’imprévu. Donc, je ne calculais pas trop ce que je faisais. Les maths et les équations exactes, ce n’est pas magique ! Je récapitulais quand même la situation : j’étais là, guidée par un vampire sous une pluie si intense et si rafraichissante. Mes parents ne tarderaient pas à payer n’importe quel prix pour me retrouver. Ma mère rajouterai même quelques cadeaux puisque quatre jours de là : mon mariage. Qu’est-ce que j’avais en ma possession ? Une rapière que je ne sais pas utiliser et ma magie. Qu’est-ce qu’il avait ? Une épée, ses forces de vampire que je ne connaissais toujours pas… et ses crocs. A l’idée, je tressaillis. J’arrivais à la dernière et la plus importante question, qu’est ce que chacun de nous voulait. Lui, c’est certainement mon argent, bien qu’il veuille le nier. Et moi, que voulais-je ? Je m’arrêtais sur cette question comme on s’arrête devant un gouffre sans fin. Mes pensées furent vides, je ne pouvais répondre. Je soupirais. C’est toujours la plus difficile question, celle de comprendre ce qu’on veut intérieurement. Me frottant la tête les yeux fermés, j’essayais de trouver dans le labyrinthe de mon esprit la solution.

Sa main vint se poser sur mon épaule, il me réveilla et me sortit de ma réflexion. Me rappelant qu’il m’avait sous ses mains, me rappelant que je n’étais pas libre. Il venait de me priver de ma liberté ? Mais que savait-il au juste ? Ma liberté, mes plus grandes ambitions que vous direz folles sont d’être dans pareilles situations et pareil dilemmes. On était loin de se comprendre mais là n’était pas le problème. Sortir d’une telle situation tout en ayant quelque chose en retour, penser aux intérêts de chacun, répondre au besoin de chacun, sortir tous deux gagnants.

Jouant si bien la comédie, il me fit rentrer dans la première taverne qui s’offrait devant nous. Il m’invita même à m’installer. Je ne renonçais pas à mon expression neutre. Il parti vers le tavernier, partagea une discussion avec lui, puis revint avec deux verres et les posa sur table. Du lait, et de la bière. Je levais mon regard vers lui, il me demanda ce que je préparais, moi, Adana Brigart, à l’orée de mon mariage. Finalement, il me fit sourire, et je souriais de plus belle. Je commençais légèrement de prendre froids, toute mouillée –Aillant refusé sa cape-, mon orgueil me faisait payer ! Je regardais les deux verres, l’un chaud alors que j’étais tellement froide, et l’autre… l’autre que j’avais demandé si répétitivement. J’eu une question, le fixant de yeux grands ouverts,

« Une réponse pour une autre ! Commençais-je Je me prépare presque à tomber malade,et remarque… Je ne doutais pas que tu allais trouver mon nom, tu y as mis un peu plus de temps que j’ai imaginé, sachant que je te l’aurai dit si tu avais demandé, Finis-je avec un léger petit clin d’œil. A mon tour maintenant, vous autres vampires, vous ne buvez pas de lait ni de bière ! Et donc, puis-je avoir les deux ? »

Je savais que la tournure du dialogue n’allait pas lui plaire. C’était très provoquant, je le savais ! Et non, je ne sous-estimais pas ses capacités. Au contraire, c’est parce qu’il fallait que j’agisse avec précaution que je prenais aussi mon temps. J’attendais d’ailleurs qu’il m’autorise de prendre les deux boissons. Gamine enfantine… Si plus tard, je racontais ça à ma mère, elle me tuerait pour mon audace. Sérieusement, pour elle, mieux vaut se plier que courir un risque. Mon père par contre rira énormément de tout ça ; Je lui ressemblais tellement. Frottant mes mains essayant de les réchauffer, je ne pensais pas utiliser de magie ici, je ne voulais pas attirer encore plus d’attention. D’ailleurs, les patrouilleurs allaient arriver prochainement. La dernière fois, quand je m’étais échappée, ça leur avait prit quelques quart d’heure pour me retrouver. Mais avec le temps qu’il faisait…

« Peut être que tu ne me croiras pas, mais rencontrer un vampire fut l’un de mes rêves depuis que j’étais toute enfant… » Marmonnais-je en soufflant dans mes deux petites mains glacées.

Mon père, certes rira de la situation, mais il dira que j’avais bien fait ! Que pareilles affaires et pareils gestes faisaient de nous des gens plus forts et plus responsables, que lorsqu’on est vraiment bloqué, c’est là qu’on découvre vraiment ce qu’on désire. Qu’est ce que je désirai depuis mon enfance ? Sortir de l’aile paternelle et découvrir le monde. Devenir la meilleure personne que je pouvais et revenir honorer le nom de mon père. Mais avec tout ce qui s’annonçait… allais-je me faire lié à un homme, allais-je donner naissance à ses enfants et rester prisonnière ? Pas question, hors de question ! Une révolte intérieure me hanta amplement. Je pensais à des centaines de choses par seconde, ayant presque mal à la tête, un vertige léger me prit. Je ferme mes yeux, fronce les sourcils, puis en les rouvrant, je vis le vampire.

Là, toutes mes idées s’éclaircirent. Je me relève m’approcher de lui, de son oreille, je me baisse sure de ma décision. Je dépose deux pièces d’argent sur ses genoux.

« Discutons de tout ça, plus sérieusement ! Mais en privé. Je suppose que ces deux pièces peuvent nous trouver ici même une chambre où les patrouilles de ma famille ne viendront pas nous déranger ! Je pense qu’on pourrait tous deux gagner de cette affaire, bien plus que tu n’imagines.»

Je retourne bien discrètement vers ma place, lui souriant comme si je lui avais chuchoté des mots d’amour. Les regards des gens ne fixent pas deux amoureux qui discutent, ou du moins, les évite. Chavirant, je touche mon nez, puis me frotte les mains encore une fois. Je jouais à sa comédie, il voulait qu’on passe pour un couple, eh bah, qu’il répondre à mes appels, qu’il remarque que j’avais froids, qu’il aille demander une chambre qui, plus chaude, pourra garder les secrets qu’on discutera pour nous, et pour nous seuls.

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Lao Yrar
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Description: Lao, le vampire connu sous le nom de Sombrelame, et vu comme le renégat de Serkheim. Il est devenu l'un des vampires les plus recherché par Serkheim pour avoir rencontré Japet: le danger public n°1. Même s'il ne vous tue pas, sachez qu'il aura toujours une idée derrière la tête vous concernant, et qu'il finira par vous utiliser. Il ne jure que par le chaos et cherche à répandre celui-ci. D'ailleurs, en l'approchant, vous pouvez sentir qu'il n'est pas un homme... Non, son âme est beaucoup plus noire que cela... Il est un très bon épéiste et la façon dont il utilise l'umbromancie puise sa force dans la peur des gens.
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Ven 11 Jan - 13:57
"Une réponse pour une autre !"

Elle recommençait. Cette Adana n'était visiblement pas le moins du monde effrayée par le vampire. Il la regarda intensément. Non pas qu'elle lui plaisait, Lao ne savait plus quel était ce sentiment. Il n'était plus que vengeance, rage, amertume. Les chaudes sensations comme l'amour ou l'envie de l'autre ne le touchaient plus vraiment. Oh bien sûr, il avait eu le droit à quelques femmes de joie lors de missions réussites, certains vampire n'étant pas aussi atteints que lui, ils aimaient toujours les plaisirs de la chair. Du moins plus que Lao, qui, même s'il ne pouvait pas ne rien ressentir en présence d'une femme nue, réussissait à se contrôler beaucoup mieux qu'un homme banal.

Mais... Cette bourgeoise était différente, malgré toutes ses mimiques dues à son éducation, elle possédait quelque chose de différent. Elle dégageait une belle aura malgré ses airs de peste. Et son odeur... Il ne savait pas si c'était son sang qu'il pouvait flairer, ou simplement son parfum qui l'enivrait. Il croisa les bras en s'enfonçant sur sa chaise, et croisa les jambes. Il lui souriait malicieusement.

"Je me prépare presque à tomber malade,et remarque… Je ne doutais pas que tu allais trouver mon nom, tu y as mis un peu plus de temps que j’ai imaginé, sachant que je te l’aurai dit si tu avais demandé.
-Sa majesté n'avait qu'à accepter les offres qu'on lui fait...
Murmura-t-il pendant qu'elle continuait, en l'ignorant malgré la certitude qu'il avait qu'elle l'ai entendu.
-A mon tour maintenant, vous autres vampires, vous ne buvez pas de lait ni de bière ! Et donc, puis-je avoir les deux ?"

D'un geste de la main, il balaya la question d'un air entendu:

"Si un vampire ne boit pas de boisson de ce genre, alors pourquoi aurai-je prit la peine d'en ramener deux? La taquina-t-il. Et.. Vous me tutoyez? Il ne me semblait pourtant pas que j'étais proche de vous... Finit-il sur le même ton.

Une nouvelle fois, elle l'ignora de son abondante arrogance.

"Peut être que tu ne me croiras pas, mais rencontrer un vampire fut l’un de mes rêves depuis que j’étais toute enfant..."

Bien vu, il est difficile de croire qu'une personne veuille rencontrer un vampire, vu toutes les accusations dont ils faisaient l'objet, sans parler des préjugés. Que ce soit guerre, maladie, corruption, les vampires, que ce soit vrai ou pas, étaient toujours mêlés aux pires histoires de l'humanité. Autant être le plus cruel des démons. Au moins, personne ne viendrait vous prendre la vie. Mais elle tira Lao de ses pensées en reprenant:

"Discutons de tout ça, plus sérieusement ! Mais en privé. Je suppose que ces deux pièces peuvent nous trouver ici même une chambre où les patrouilles de ma famille ne viendront pas nous déranger ! Je pense qu'on pourrait tous deux gagner de cette affaire, bien plus que tu n’imagines."

Son ton avait changé, elle n'était plus la petite capricieuse, elle se voulait attirante, désirable, et elle l'était. De son sourire se dégageait une sensualité envoûtante. Il se leva, guidé par cette femme. Les femmes, beaucoup plus dangereuses que n'importe quel ennemi au combat, car d'une imprévisibilité incroyable. Que devait-il faire? Alors il réfléchit, sans se rendre compte qu'ils étaient déjà arrivés dans la chambre. Il allait être poursuivi par Serkheim.

Cette femme, elle était la clé! Bien sûr, c'était risqué, mais il était de toute façon bien mal embarqué. Il devait faire en sorte de s'approcher d'elle. Le pacte liant Serkheim à la royauté humaine étant très fragile, il ne faudrait surtout pas qu'on retrouve la fille de la famille Brigart blessée par des vampire, ou pire: morte. Voilà qui envenimerait les choses dans les relations entre les deux races... Quelle belle occasion de répandre le chaos dans le tout Nédora. Cette idée plaisait beaucoup au Nocturne. Lao enleva son armure, laissant découvrir les habits rouges qu'il portait en dessous. De sa condition à Serkheim, il pouvait se permettre d'acheter des habits plus chers que de simple chemises, pantalons et bottes. Après tout, il était à deux doigts de devenir Grand Vicaire. Tss, à présent, à quoi lui servait cette distinction?

Bref, pour le moment, il y avait Adana. Le vampire prit les poignets de la belle humaine, et la plaqua sans brusquerie sur le mur. Il approcha son nez du cou de la belle, sans aucune pudeur. son parfum... Il était définitivement envoûtant, Lao ne s'en lassait pas. Il remonta doucement dans le bas de sa mâchoire, et glissa à son oreille. Il se serra un peu plus à l'humaine, colla sa poitrine contre la sienne, effleura de ses lèvres sa joue, lâcha ses poignets et posa ses mains sur sa taille puis se décolla doucement de son visage avant de la regarder avec insistance.

"J'ai eu à peu près 10 secondes pour te mordre... Lui souffla-t-il. Et tu serais devenue une vampire! Finit-il en riant, avant de reprendre son sérieux. Non, être vampire, ça ne marche pas comme ça, c'est plus... Profond. Bon!"

Il prit un air plus détaché, tout en souriant à celle qui lui faisait face, et s'assit sur le lit vétuste:

"Qu'attends une femme de ton rang d'une personne telle que moi?"

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Adana Brigart
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Ven 11 Jan - 16:13
Badum, Badum…

Badum, Badum…

Je me retrouvais incapable de bouger, incapable d’agir. Coincée contre le mur et contre ses lèvres qui effleuraient ma peau. Mon cœur battait à tout rompre, et sa poitrine contre la mienne, j’eu peur qu’il le ressente… Je n’arrivai pas à garder mon calme, c’était une première fois. Personne, jamais de mon existence, n’était aussi prêt. Personne n’osait me toucher ; Mes cheveux revenus rouges étaient d’une froideur glaciale, et ma peau de même ; Mais je savais que je ne chavirai pas à cause du froid. Cet homme, ce vampire paralysait jusqu’à mes pensées. Je respirai lourdement, regardant devant moi, perdue dans mes sensations, puis dans ses yeux lorsque nos lèvres se touchèrent. Il lâcha certes mes poignets, mais mes mains restaient figées là où il les avait laissées, je faillis même verser le verre de lait chaud que j’avais pris à mon départ; Il les posa sur ma taille, puis éloigna son visage et me regarda. Perçant de ses yeux rouges les miens. Mais quel regard puissant. Il parla, et ce qui me passait peser énormément n’était en fait que dix secondes. Je sourie agacée… Dix secondes et il arrivait à m’immobiliser, esprit et corps.

Devenir vampire… Oh, non, je préfère avancer à petits pas ! Ce changement aurait été un énorme ; D’ailleurs, ce que j’allais proposer était aussi un énorme changement. Il s’en alla prendre place sur le lit, me demandant ce que j’attendais de lui. Tenant fermement mon bras droit, je solidifiais mon emprise, et je fermais les yeux. Respirant amplement, au bout de trois souffles, je réussis à regagner mon calme. Et je fus enfin capable de penser correctement, ou comme je pensais normalement. Juste là, ces sensations, ces sentiments, ces impressions… C’était une première fois. Souriant un sourire béat, j’avance vers le lit tout en marmonnant un "Mon sang devrait être terriblement bon, puisque tu te ventes de ne pas m'avoir mordu!"

Je dépose le verre sur la table à coté, et je pris la couverture vieillie mais propre la poser sur mes épaules. Ne pensant même pas à chercher, dans les centaines de sorts que je connaissais, une incantation qui puisse sécher mes vêtements et mes cheveux. Laissant tomber mes botes, je m’installe au centre du lit, les pieds croisés. Puis croisant mes bras aussi, la couverture me cachait entièrement ; Sauf ma petite tête toute rouge. Répondre à sa question… Je sourie, le regardant…

« - Une question pour un autre ! Commençais-je, tirant légèrement la langue.

Après tout, il s’était pris au jeu lui aussi. Prenant la situation plus légèrement, il riait plus et avait l’air de s’amuser. Mieux vaut passer pareilles situations ainsi que d’y aller tout sérieux ; Le sérieux ne marche presque jamais avec moi. Je récupère le verre, et du m’étirer pour enfin l’attraper. Puis jouant avec, essayant de chauffer mes mains, je continuais,

« - J’aimerai pouvoir établir un arrangement, qui puisse t’offrir ce que tu veux, et me garantir ce que moi aussi je désire ! Pour expliquer encore plus, il me faudra poser ma question. Je pris une gorgée du lait, et je me rendis d’ailleurs compte qu’il s’était refroidit. Je pris le risque de le poser, juste là, au centre du lit sans me soucier s’il allait être versé, puis je continuais. Je ne suis pas sûre par quelle question il faudrait que je commence, d’ailleurs !

Gonflant mes joues, je lève un sourcil, le regardant toujours. La première chose que je voulais savoir, c’est qui il est. Parler à quelqu’un dont on ne connait pas le prénom c’est pas beau, je soupire… Mais pouvais-je me permettre de tourner autour du pot encore longtemps ? Là, c’est mes pensées lorsque je raisonnais ! Connaitre le prénom d’un interlocuteur, c’est intéressant ! Mais connaitre le prénom d’un vampire, c’est un rêve ! Allais-je juste passer à coté ? Pas question. Ça allait prendre autant de temps que ça allait prendre, mais mes impulsions étaient bien plus fortes que l’envie de rester sérieuse. D’ailleurs, il s’y mettait aussi, et puisqu’il était intrigué par l’offrant, peut être qu’il patientera avant de me… Mordre ? à cette pensée précise, je détourne le regard pour ne pas regarder ses lèvres. Puis, relevant la couverture cacher mes cheveux aussi, je commence à parler.

« - Tous ceux qui me parlent se présentent d’abord, et toi, tu as déjà découvert qui je suis, mais j’avoue que ça me fait bizarre de parler à un ho… vampire sans connaitre au moins son prénom. Commençais-je, Déjà, parler à un vampire…

Je riais de merveille, levant la couverture pour cacher mon sourire. J’étais bêtement heureuse, déjà, profiter de ce qu’on a, des instants que la vie nous offre, des réponses aux prières qu’on a souvent faites. Un vampire, parler à un vampire ! La meilleure chose que j’ai faite de ma vie était d’essayer de sauter de la fenêtre de ma chambre ! D’ailleurs, je me rendais compte que je n’avais même pas posé ma question, assez de badinage. Certes, je n’arrivais pas à dissimuler mon sourire, puisqu’excitée par la situation… Mais je le cachais des draps. Le vampire ne pouvait voir que quelques mèches de mes cheveux, et mes yeux qui le fixaient à présent.

« -Donc, ma question : Combien veux-tu ?

Je maudis ma voix, avec sa légère pointe d’amusement. Mais souvent, ma supériorité et timbre bourgeois cachent plus que je ne pense. Moi-même, je pensais toujours au plan, je ne l’avais pas tout élaboré ! Mais pendant que j’y pensais, la virilité de quelqu’un m’avait perturbée. Je soupire, boudant intérieurement, le maudissant silencieusement. J’aurais pu compléter ce plan, j’aurais pu penser à tout jusqu’aux moindre détails, mais il m’avait tellement bouleversé. Rassemblant les quelques dépris d’idées qui me restaient, récapitulant la situation. Ce que je voulais, c’est fuir ma maison sans pour autant être bannie. Disparaitre sans déshonorer ma famille. Mettre une fin à cette histoire de fiançailles, et en même temps, embrasser sérieusement la liberté que je désirais. Et ma clef, ma seule était ce vampire. Je devais rester concentrée ! Déjà, la première fois, il m’avait eu au dépourvu, chose qui ne m’était jamais arrivée. Mais là, je n’allais plus me laisser prendre, ou du moins, pas autant que cette fois. L’heure était à présent au sérieux. Puisque maintenant, enfin, je commençais à planifier pour ma propre liberté.

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Dim 13 Jan - 23:32
Tandis qu'il écoutait Adana, Lao s'était approché de la fenêtre dont les rideaux en lambeaux permettaient à la lumière de filtrer mais ne permettaient aux personnes extérieures à la pièce que de voir des silhouettes. Aussi, il se colla aux murs et entrouvrit légèrement de l'index le rideau. La chambre était située au premier étage, lui permettant d'avoir une vue sur plusieurs rues. Au moins si le danger arrivait par là, ils le verraient.

"Mon sang devrait être terriblement bon, puisque tu te ventes de ne pas m'avoir mordu!"
-Ou alors, il n'est pas de très bonne qualité... La taquina-t-il, pensif."

Alors Adana lui demanda son nom. D'abord surpris, Lao se tourna vers elle. L'humaine était mignonne, ainsi emmitouflée. Il allait ouvrir la bouche afin de lui répondre mais se ravisa et bien qu'ouverte, aucun son n'en sortit. Et si elle savait son nom, que lui arriverait-il? Elle aurait forcément des problèmes. Il ne fallait pas qu'elle sache. Pourtant, il lui était nécessaire de se rapprocher d'elle, et pour cela... Il fallait donner son nom.

"Lao Yrar. Répondit-il, grave. Mais évite de le répéter trop souvent. Ce nom ne peut t'apporter que des ennuis."

Il alla chercher son armure et l'enfila de nouveau. Son plastron noir d'encre ne l'avait encore jamais trahi. Pas une lame n'avait réussi à atteindre un point vital de son anatomie. Suivirent ses ses gantelets: savant mélange de cuir et d'obsidienne assurant solidité et en même temps l'assurance de ne pas être entravé dans ses mouvements, de même pour ses cuissards. Il se retourna et regarda la petite humaine, si fragile dans sa couverture, si petite dans ce lit.

"Donc, ma question : Combien veux-tu ?"

Combien voulait-il? Bonne question... Seulement, c'était soit l'argent, soit sa sécurité. Il prit un instant pour réfléchir et s'adossa au mur en croisant les bras. Ne devrait-il pas plutôt demander comment elle pouvait le faire disparaître en échange de ce qu'elle avait à lui demander? Non, c'était impossible, de toute façon, Serkheim enverrait bientôt des Grands Vicaires, voire des Fomoires pour le retrouver, des adversaires contre qui il ne pourrait luter que par la ruse. Objectivement, il pouvait lui apporter bien plus qu'elle ne le pouvait, mis à part l'argent. Soudain, il eut un déclic, mais n'y fit rien paraître.

"Eh bien... Je ne veux plus de ton argent, tout compte fait. Je veux que tu m'accompagnes pendant quelques temps, tu pourrai m'être utile, petite. Si parler à un vampire est ton rêve, alors je te propose de voyager avec ledit vampire. Annonça-t-il d'un ton très calme, presque comme si ce qu'il venait de dire était tout à fait normal."

Ainsi, il garderait avec lui la fille des Brigart. Peut-être que cela allait lui permettre de se sortir de la mauvaise passe dans laquelle il était. Il avait trouvé un moyen, si infime soit-il, de pression contre les vampires. S'ils se montraient trop imprudents, la fille Brigart allait y passer.

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Mer 16 Jan - 20:23
Je refusais de jouer au jeu et de me laisser intimidée. Déjà, il avait si facilement retourné les tables et je me retrouvais jouée par ses paroles et ses gestes. Donc je respirais. Ma question allait lui demander quelques réflexions et ça me donnait le temps de réfléchir aussi, de retrouver mon calme. De faire disparaître ces sourires furtifs qui me prenaient. Je n’étais pas une enfant pour m’affoler autant, je n’étais pas une gamine. A la demeure, ma mère aurait surement pété une crise de nerfs. Je l’imaginais entrain de tenter toutes les possibilités pour me retrouver. Elle allait contacter mon père, toujours à Riftwood, mon oncle… Employer tous les moyens possibles. Peut-être ira-t-elle jusqu’à culpabiliser mon fiancé. Mais certes, ils ne devaient pas tous s’y mettre avec cette histoire de fiançailles, je ne fais pas l’âge d’une enfant, mais j’en suis une ! Patientée de découvertes, d’expériences… Je n’ai jusque là presque rien vécu ! Je ne savais pas que cette histoire de kidnappage n’était pas loin d’être terminée.

Il parla, il me dit qu’il ne voulait pas d’argent. Ceci me désorienta, je l’écoutais avec toute l’attention que je pouvais lui adresser. Pas de mon argent ? Une réplique, et j’avais presque peur que toute cette histoire prenne un mauvais détour. Il voulait que je l’accompagne. Il me proposa de voyager avec lui ! Non, je ne rêvais pas, je tremblais de froids, j’étais consciente, présente ; Plus consciente que je ne l’avais jamais été. Me touchant premièrement le front, massant ma tête. Je retire le drap de mes cheveux d’un long mouvement sensuel, je baisse ma main vers mes épaules les masser. Fermant mes yeux, réfléchissant. Ça ne dura que quelques secondes, au plus cinq secondes. Je rouvre mes yeux, et le regarde calmée. Lorsque les réponses ne se trouvent pas dans nos pensées, elles se trouvent dans les questions qu’on pose. Me déplaçant jusqu’au bord du lit, toujours enroulée dans l’étoffe,

« -En quoi pourrais-je t’être utile ? Demandais-je, directement. Je ne comprends pas en quoi une insolite petite fière bourgeoise humaine pourrait TE servir ?

Posant ma question, je me relève le rejoindre au près de la fenêtre. Et là, j’avoue que les idées les plus déconcertantes me visitaient. Allait-il envisager la possibilité de me ramener en bordel ? Avait-il été séduit par moi ou par ma personne ? J’en ai beaucoup lues, des histoires de coup de foudre et d’amour au premier regard. Je le fixe du coin des yeux, puis détourne le regard vers la fenêtre. Je ne pensais pas. Etait-ce alors mon sang ? Était-il aussi bon qu’il voulait… tenant ma tête à deux mains, je désordonne ma chevelure pourpre, levant un sourcil, je respire longuement, puis je le fixe… décision prise ? Non ! Solution trouvée ? NON ! C’est juste que, je ne suis pas du genre de gens qui envisage le danger avant qu’il n’arrive ! Je ne suis pas ma mère ; moi, je mets pied sur le ravin sans penser, je saute sans penser, et je pense durant la chute, et je ne tombe jamais. Le goût du risque, l’envie d’aller à fond, d’ignorer les règlements … Souriant délicatement, je m’accote sur la fenêtre pour lui faire face, ou faire face à son regard.

« - Je ne vais pas faire mon intelligente, Je n'ai pas trop le choix n'est-ce pas! D'ailleurs, je ne refuse jamais d’invitation ! Commençais-je, je croise mes bras puis je reprends Mais tout vient avec des conditions ! Genre, une histoire gagnant- gagnant est toujours plus intéressante !

Je lui fais un clin d’œil. Je n’attendais pas qu’il réponde, je ne voulais pas qu’il pense démesurément à l’affaire sinon… Je tends ma main vers sons bras touchant d’un doigt son muscle.

« - Tu es fort, donc tu es parfaitement capable de mon kidnapper de nouveau !


Souriant de merveille, je lève un sourcil puis je croise mes bras de nouveau. Je ne pouvais expliquer encore plus s’il ne me répondait pas sur cette partie d’abord.

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Ven 18 Jan - 0:00
La réponse de Lao sembla troubler la demoiselle. Son plan fonctionnait à merveille. Il était maintenant sûr que ce n'était pas une quelconque ruse de la part des autres vampires pour le coincer, lui envoyer un de ces fameux "amants"... Ces humains qui se fascinaient à tel point pour les vampires qu'ils se laissaient mordre au cours de rituels plus qu'étranges. Le Sombrelame n'appréciait que très moyennement cette façon de se nourrir. Si les vampires voulaient garder leur réputation de chasseur, alors il fallait se nourrir comme tel, et non pas devenir comme ces ducs d'hommes, toujours assis sur leurs fauteuil à beugler tel ou tel ordre sans savoir ce que c'est d'être confronté à la peur. Bref, Adana n'était pas un appât.

"En quoi pourrais-je t’être utile? Demanda-t-elle après son petit manège de séduction qui amusait le vampire. Je ne comprends pas en quoi une insolite petite fière bourgeoise humaine pourrait TE servir?

Lao ne répondit pas de suite, la laissant se déplacer, reprendre ses esprits, regarder la fenêtre. Ça, pour être insolite, elle l'était... Dos à lui, les trois lunes reflétaient sa chevelure qui était redevenue pourpre. La magie ne faisait plus effet, et elle aurait vraiment pu être une nocturne, avec ce physique. Cette idée plaisait à Lao. Il se demanda alors quelle sorte de vampire aurait-elle pu être. Mais elle le sortit de sa torpeur en se retournant et en reprenant la parole:

"Je ne vais pas faire mon intelligente, Je n'ai pas trop le choix n'est-ce pas! D'ailleurs, je ne refuse jamais d’invitation! Mais tout vient avec des conditions! Genre, une histoire gagnant- gagnant est toujours plus intéressante! Elle appuya ses paroles en venant effleurer le bras du nocturne qui afficha un sourire amusé. Tu es fort, donc tu es parfaitement capable de me kidnapper de nouveau!
-Je suis peut-être fort, mais pas stupide. Renier à ton nom te vaudrai de perdre tous tes privilèges. Cela dit, je veux bien faire passer cela pour un kidnapping une nouvelle fois, si tu m'y aides. Tu as probablement vu la personne qui est sortie de la première taverne dans laquelle on était. Même si nous avons changé de taverne, ils vont finir par nous retrouver. Il fit une pause, réfléchissant à ce qui pourrait le sortir de la misère. Puis il leva l'index, satisfait de lui-même. Et comme je te l'ai dit, mon nom est... En quelque sorte... Maudit, même parmi mes congénères, mais pour cela, je ne t'en dirai pas plus.



Et comme pour confirmer ses dires, il vit dans la rue trois hommes en armure se diriger vers la taverne dans laquelle ils se trouvaient. Il ferma le rideau, geste qui devrait attirer leur attention, puis retourna à Adana, et lui prit les deux bras en se rapprochant près d'elle, et en lui murmurant d'une voix pressée:

"Tu dois m'appeler Ahiyyad, appelles moi Ahiyyad et cela nous fera gagner du temps."

La porte s'ouvrit alors dans un fracas, défoncée par le soleret de l'armure d'un des soldats. Deux s'engouffrèrent alors, arme dégainée. L'un portait une masse d'arme, ce qui étonna Lao, ce devait être une milice privée, car il n'y a pas pire arme en matière d'agilité, et pour un duel, elle était très inappropriée, à moins qu'il ne soit un maître en la matière ce qui était le cas de très peu de mercenaires. L'autre avait une épée à deux mains. Meilleur choix. Enfin le dernier s'engouffra dans la petite pièce. Il était vêtue d'une armure rutilante, faite d'acier et d'autres minerais servant plus d'ornement, elle était rutilante et une armure neuve indique toujours un piètre duelliste. Cependant, il était équipé d'une épée à une main et d'un bouclier. Un choix très équilibré autant dans l'attaque que la défense... Très bon choix, pensa Lao. Aussi il se méfia un peu plus de cet individu qui enleva alors son casque, laissant découvrir une tignasse blonde, et des yeux noirs. Plutôt beau garçon, en fin de compte:

"Messer... Il eut une hésitation, vampire? Je crois bien que vous détenez là quelqu'un qui m'est cher. Rendez la moi sans faire d'histoire, je vous prie. Nous ne voudrions pas en venir à la violence, n'est-ce pas?"

Lao mit un temps à comprendre que l'être cher était en fait Adana, il était donc son futur fiancé! Quel bravoure de venir défier un vampire. Mais il était malheureusement trop jeune pour pouvoir se mesurer au Nocturne.

"Hmmm.. Et si nous sortions de cette petite pièce? Demanda aimablement Lao dans une surprise générale. Je passe par la fenêtre, et vous par la porte, et nous nous retrouvons en bas! Et n'essayez pas de me fausser compagnie, de toute façon j'entendrai si vous essayez de trouer le mur pour partir dans une autre rue! Finit-il en s'esclaffant avant de sauter en brisant la vitre pour se réceptionner en faisant une roulade tant bien que mal."

Les quatre autres personnes sortirent peu après. Alors Lao mit sa main sur le pommeau de son épée. Puis le vampire reprit la parole d'un air condescendant:

"Et si nous arrangions ça autour d'un duel?"

Cet air provocant était visiblement destiné au fiancé d'Adana, qui sourit également:

"Je suis peut-être plus jeune qu'un vampire, mais pas moins intelligent, mon ami. Et si nous faisions plutôt danser nos lames à trois contre un? Voilà qui ne devrait plus vous satisfaire!
-Oh mais bien sûr que si! Répliqua Lao, la renommée ne sera que plus grande!"

D'abord surpris, l'épéiste, un peu trop sûr de lui, se ravisa:

"Très bien, prépare ta lame alors, pauvre damné, tu sera connu pour être passé à trépas sous la lame d'Armand le noble."

Lao porta la main à son coeur, mima le fait qu'il était touché par cette insulte avant de rire et de dégainer. Alors ses trois adversaires se mirent en rond: un en face, un à droite et l'autre à gauche. D'un rapide coup d'oeil, Armand désigna à celui qui portait la masse d'arme de porter le premier assaut. Lao se demanda comment il allait procéder. Attaquer leur chef pour les désarçonner et les terrifier à tel point qu'ils se suicident? Ou alors simplement les avoir un par un? Il regarda Adana et décida de lui épargner le plus de sang possible. Il allait être vif, précis, et ne commettrai aucune faute. Le premier assaillant vint alors en faisant tournoyer son immense arme et tenta de toucher Lao à la tête, mais celui-ci esquiva en se baissant et balaya les jambes de son adversaire avec son propre pied. Ainsi déséquilibré, l'homme laissait une énorme ouverture mais Lao ne put en profiter car assailli par l'autre et son épée à deux mains. Il fit une roulade sur le côté et se releva en donnant un coup ascendant que l'épéiste évita de justesse, laissant une énorme marque du passage de la lame du Nocturne. Maintenant, la surprise était créée, il fallait en faire une peur.

Lao fit tournoyer son épée de manière verticale et claqua des doigts de la main gauche, alors l'air devint légèrement plus sombre et il souffla "dansons!" à l'adresse de ses adversaires. Il donna un premier coup d'estoc que l'autre para, et Armand voulu lui donner un coup horizontal que Lao évita en se pliant en deux, et lui décrocha un uppercut, déformant le casque d'Armand qui se vit obligé de le retirer. Il donna un coup de pied dans le ventre de l'épéiste avant d'éviter de nouveau le coup circulaire de la masse d'arme porté dans son dos. Il se retourna alors et donna un grand coup du côté plat de son épée avant de mettre un coup de tête (celui-ci ne portait pas de masque), recula d'un pas et ré avança en donnant un coup précis dans la gorge qui se mit à éclabousser de sang l'armure du vampire. Lao se retourna alors et dit, assoiffé de sang, à l'épéiste: "ton tour est venu, pauvre homme.". Il le rua de coup, que l'homme avait de plus en plus de mal à éviter ou à parer. Lao fut bientôt si rapide qu'il dût mettre sa main gauche derrière son dos, afin de porter des coups d'estoc encore plus rapides. Armand, quelque peu apeuré, voulu l'assaillir par derrière, mais recula aussitôt, trompé par l'umbromancie du Nocturne. Alors Lao donna le coup fatal à l'épéiste.
Il se tourna alors vers Armand et celui-ci, prenant en compte qu'il était regardé par sa douce, redoubla d'efforts afin de vaincre le vampire qui lui faisait face, d'autant plus que celui-ci respirait plus fort, s’essoufflait. Malgré cela, Lao parvint une fois de plus à prendre le dessus et mit Armand à genoux avant de pointer le bout de Sombrelame (son épée) aux abords de la gorge du chevalier.

Alors Adana se jeta sur Armand et supplia:

"Laissez le vivre! Je vous en conjure, sieur Ahiyyad, prenez moi, mais laissez le vivre! Je préfère encore être kidnappée que de le voir mourir." Elle fit un clin d'oeil à Lao, que son futur fiancé ne put voir, et Lao ne pouvait être que bluffé par cette justesse dans la comédie que lui servait l'humaine. Alors il bégaya sans le vouloir:

"Eh bien... Je... Je pense que la transaction est honnête. Une vie pour une femme. Il s'agenouilla pour se mettre au niveau d'Armand. Revenez quand vous serez plus fort. Alors peut-être parviendrez-vous à sauver votre belle."

Il feinta de prendre Adana de force par le bras, et lui glissa l'ordre de crier un peu, pour faire encore plus vrai. Puis ils s'enfuirent. Mais au détour d'une rue, Lao eut une faiblesse, trop d'umbromancie, et le duel avec Armand qui était bon duelliste, il devait être bleui sur tout le corps. Ses adversaires n'étaient pas aussi manchots qu'il l'eut cru. Il regarda alors le ciel, et une deuxième mauvaise nouvelle s'annonça.

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Adana Brigart
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Adana Brigart

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Sam 19 Jan - 16:10
Je ricanais à l’instant même où il avait admit être fort ! Finalement, on souffrait tous deux de narcissisme ; Et je trouvais ça amusant. D’une autre part, il comprit, et avec quelques mots seulement ce que je voulais exactement. Chose qui me plu sans vraiment me surprendre, il devait être au moins de cette intelligence sinon, je me lamenterai de dire, plus tard, et de raconter qu’il fut mon kidnappeur. Personne ne voudrait être kidnappé par un faible ignorant ! Et avec mon arrogance, il fallait qu’il soit le meilleur, ou qu’il devienne le meilleur. Il rajouta encore une fois que son nom était… maudit parmi les siens. Je lève légèrement mon sourcil, puisque à vrai dire, un nom maudit voulait insinuer qu’il avait fait ou avait été accusé par un délit. Et l’ayant rencontré il n’y a que cette nuit là, je ne saurai dire lequel il était. Et ça m’était égal, je penserai à tout ça au moment venue. Son regard, fixé sur moi se mit à fixer la fenêtre et a peine m’étais-je retournée, il ferma les rideaux. Souriant malicieusement, je me rendis compte que notre petite pièce de théâtre allait commencer. Et ça me plaisait énormément. Je le demandais d’ailleurs qui avait été envoyé, et je m’impatientais de voir comment les choses allaient se développer.

Il me secoua, m’ordonnant de l’appeler Ahiyyad. Je ne me retardais pas sur la raison de son geste, la porte de la chambre fut défoncée aussitôt. Et toute mon attention fut prêtée aux nouveaux venus. Il me lâcha, et s’installa devant moi. Armand entra après l’entrée des deux mercenaires. Il m’adressa un regard soucieux et très inquiet, ce qui me fit chavirer. Je ne m’attarderai pas sur les explications, mais je l’avais à peine rencontré il y’a trois jours, et déjà, déjà, il me prenait pour une personne chère. C’est une chose que je n’arrivais point à croire. J’étais même presque dégoutée de tout son attachement. Chacun raisonne à sa manière, et moi, je pense que mon histoire avec lui n’a pas de raison d’être, et que ses sentiments étaient… déplacés. Soupirant pourtant, je me fiais au jeu et à la comédie. Montrant un visage inquiet et soucieux, j’avance d’un pas puis je m’arrête comme interdite par Lao. Ils partageaient un dialogue, Lao les invita à la rue et sauta par la fenêtre. Puis pétrifiée et tremblante, je m’écroulais à terre. Armand s’approcha, me tient des bras tendis que mes yeux larmoyants le regardaient ;

« -Je veux rentrer… Je veux rentrer… répétais-je d’une voix entrecoupée. Il me serra fort, me murmurant Nous rentrons bientôt… Je vais juste prendre soin du vampire en bas, et on rentrera !

Il tenta de se redresser, agrippant son bras, je me relève aussi. Il m’adressa un sourire confident puis s’en alla. Je me retourne vers la fenêtre, posant ma main sur le bord. Ce matin, lorsque j’avais sauté de la fenêtre je pensais chercher ma liberté. Ici encore, c’est ma liberté qui m’attendait en bas. Ce combat, cette petite comédie, tout m’approchait au rêve de mon existence. C’est ici d’ailleurs que j’allais laisser mes derniers regrets. Mes parents allaient me manquer ; Les répliques réconfortantes de mon père, ses idéaux, sa force et son audace ; Les cris successifs de ma mère et son obsession maladive ; Mes deux frères, mes deux complices et confidents ; Puis finalement, mon oncle, cet homme qui m’a toujours encouragé à faire ce pas, à vivre et à devenir une vraie Brigart. C’est ce que j’allais faire. Lâchant la fenêtre, je descendis les rejoindre, laissant derrière moi les souvenirs éphémères.

N’importe quel homme de ma famille aurait donné au combat qui se produisait devant moi une toute autre analyse, mais je ne pouvais voir que d’un point de vue amateur. Lao faisait d’abord face à trois hommes, tous bien entraînés ; D’ailleurs, Armand n’était pas facile. J’observais alors Lao pivoter, parer et donner des coups. Il était effectivement fort et assez capable de gérer la situation. D’ailleurs, je crus une chose : Il s’y mettait à fond. Peut être était-ce son orgueil de vampire combattant, mais peut être aussi était-ce qu’il voulait vraiment m’avoir. J’assistais à l’ombre et appréciais le courage de mon fiancé. On ne se bat pas autant pour une femme qui n’est pas encore la notre ! On ne se bat pas autant pour quelqu’un qu’on à peine rencontré il y’a trois jours ! Mais il se battait le mieux qu’il pouvait, bien que je ne comprenais pas, je respectais. J’eu cette idée que ce fut une bénédiction que c’était lui qui était venu, si c’était l’un de mes frères ou mon père, je n’aurai pas pu leur faire subir ce combat. Il me rendait un grand service, et je l’appréciais pour ça. Lao avait vaincu et s’apprêtait à livrer le dernier coup. La vie ou la mort d’Armand m’était égale, mais s’il mourrait j’aurais ça sur la conscience. Il se battait d’ailleurs à cause de mon petit plan machiavélique. Courant, je me laisse tomber à genoux devant lui, continuant le jeu, ressentant une froideur démesurée dans mon être,

"-Laissez le vivre! Je vous en conjure, sieur Ahiyyad, prenez moi, mais laissez le vivre! Je préfère encore être kidnappée que de le voir mourir."

Puis je fis un léger clin d’œil a Lao. Il répondit, il accepta l’arrangement et, juste après proposa à Armand de revenir le chercher lorsqu’il serait plus fort. J’étais là surprise par ce geste héroïque. Le vampire, jouait-il le brave ou était-il à ce point considérant ? Donner l’espoir à mon fiancé, lui dire de revenir plus tard, lui donner une raison de se battre et de devenir meilleur après sa défaite. C’était un geste qui me toucha énormément. Peut être était-ce parce que j’avais pitié de l’homme qui était devenu la poupée de mon complot. Lao me prit par le bras et me proposa de crier, mais je n’émettais aucun son. Le suivant docilement, je me retournais une seule fois derrière moi regarder Armand avec un sourire d’apparence brisé, désolé ; Mais au fond, ce fut un sourire de remerciement.

A peine quelques ruelles de passées, Lao parut très épuisé. Ah, ça leur arrive à eux aussi d’être… épuisé ! Je souriais, bien que toujours perturbée par mes pensées. La lumière du jour commençait d’ailleurs à apparaitre. J’eu la légère impression que là, c’était mon tour, il fallait que je prenne le relais. La pluie tombait toujours, mais plus légèrement. Et heureusement que l’ombre crée par les nuages attendrissait les éclats lumineux du soleil. Les rumeurs disent beaucoup de choses ; mais je préférerai m’assurer au près du vampire une fois qu’on sera à l’abri des lumières. Il s’arrêta sous l’ombre d’un mur, s’accota dessus. Et soudainement, s’écroula par terre. M’approchant de lui, je tiens son visage l’examiner… Il s’était évanoui. Lui aussi y avait beaucoup mis, pour ma petite comédie. Soupirant, je m’installe au sol, ramenant sa tête sur mes genoux. Je me mis alors, pendant quelques secondes à penser.

Tam sanctum, tam grata ; Ego tuum invocabimus magicae
Imaginationem verum erit uxorem et maritum
et nostra aspectus fit illud etiam

Ce fut une longue petite incantation de plusieurs sorts combinés, qui transforma plus d’une chose dans notre apparence tous deux. On avait à présent l’apparence de deux nouveaux mariés, moi avec ma robe et lui en costume. On avait des couleurs de cheveux différents aux vraies. Mais ça n’allait pas durer pour longtemps. C’était un sort qui changeait l’apparence, certes, et ce n’était pas la première fois que je l’utilisais, mais il ne durait jamais longtemps. Posant sa tête au sol, je m’adresse à la maison la plus proche, frappe si fort que les habitants vinrent ouvrir très vite. C’était une vielle femme mal soignée. Elle me regarda d’un regard injurieux. Je me laisse tomber sur les genoux tout en pleurant.

« -Je suis désolée, je suis désolée !! Je viens de loin, et l’orage de cette nuit nous a pris moi et mon mari sur la route ! Il m’a porté toute la nuit et s’est évanoui !! Je vous prie madame, je vous payerai, laissez nous utiliser une de vos chambres pour quelques jours !! Éclatais-je en sanglot.

Elle me regarda longtemps, regarda Lao. Puis soupira,

« -Vous venez d’où ? Demanda-t-elle douteusement.

Un vieillard nous rejoignit. Puis prit la main de la vielle femme.

« -Je parie qu’ils ont eut un très long voyage. Laissons-les rentrer ! Les pauvres viennent tout juste de se marier et ils font face à une telle histoire ;

La vieille dame entra, les airs dérangés. Et l’homme me regarda, m’adressant un petit clin d’œil.

« -Ne vous inquiétez pas pour elle. Faisons rentrer voter mari, il a l’air mal au point !

Je fus très surprise par sa gentillesse. Mais je ne manquais pas de douter, je n’étais pas naïve ! Mais que pouvais-je faire autre qu’accepter leur aide ?. D’une autre part, nous étions allé très loin, Lao et moi. La maisonnette était très humble, les plancher était vieux, le bois des portes très vieilli. Mais c’était une demeure très chaleureuse puisque, de la pluie, elle nous abritait. Le vieil homme d’ailleurs m’aida à soulever Lao, chose qui n’était point aisée ! Nous entrâmes, et la dame nous ouvrit une chambre à un lit unique sur lequel on installa Lao. Ils sortirent, puis l’homme revint me déposer quelques habilles ayant remarqué que les nôtres étaient mouillé. J’étais extrêmement frappée par sa gentillesse. Cherchant dans mes poches, je pris quelques pièces d’or que je voulais lui donner, mais je me restreins. Je lui donne alors cinq pièces en argent.

« -Je vous remercie pour votre hospitalité !

Il n’accepta pas mon offrande,

« -On était jeunes nous aussi, et pour nous marier on a du fuir… nos parents ne voulaient pas qu’on se marie ! Je comprends votre situation. Dans notre jeunesse, un viellard nous avait aidés et, je ne l’ai jamais rencontré pour le remercier. Mais c’est ainsi que je lui rendrai la pareille, en vous aidant à mon tour ! Il me fit un clin d’œil, On ne dira à personne que vous êtes ici !

Puis il se dirigea vers la sortie. Courant derrière lui, je lui tendis les habilles qu’il fallait mettre à Lao. Il me regarda puis tapota mon bras.

« -Mais faites-le vous-même ! N’êtes vous pas sa femme ?


Puis il sortit. Me laissant, les yeux écarquillés. Je me retourne regarder Lao, puis je soupire. M’approchant de la porte, je pose ma main dessus, puis je murmure une dernière incantation. La porte ne pouvait donc plus s’ouvrir de l’extérieur. M’approchant de la fenêtre, j’arrange un drap noir, et je l’accroche sur celle-ci, la lumière du soleil n’avait plus d’entrée. Je me rendis finalement vers Lao, le sort de l’apparence avait disparu. Lao portant son armure, son épée, et sa tenue était belle et bien mouillée. Je me débâtais alors premièrement pour lui retirer son épée, son armure me donna beaucoup de peine, mais je réussis à la lui enlever. Ce qui fut le plus difficile était de retirer son haut, puisque je détestais l’indiscrétion. Je finis pourtant par lui faire porter le pull gris du vieil homme. Quand au pantalon, je n’y touchais point, me contentant juste de le couvrir de deux draps épais. Si un vampire s’épuise, et bien qui sait s’il n’allait pas attraper froids ! Et je ne voulais pas qu’il tombe malade. Dans le coin de la chambre, je me rhabille. Et dépose soigneusement l’épée, l’armure au prêt du mur. Quand à nos habilles, je les étendis sur le bureau espérant qu’ils sèchent.

Les corvées finis, je m’installe au sol, à côté du lit et observe le vampire dormir. Touchant légèrement son front, je me rendis compte qu’il était froid ; Mais n’était-ce pas ça, un vampire ? Une froideur glaçante ! Posant mes deux mains sur le lit, je l’observais et pensais à toutes ces choses qui étaient arrivées… Son visage fut la dernière chose que j’avais vue, je fermais mes yeux pensant à toutes les choses qui pouvaient se produire, à toutes les découvertes qui m’attendaient. Je Faisais confiance au sort qui allait garder la porte fermée, et à l’homme qui voyait en nous la reproduction de son histoire avec sa femme; Mais bien qu'épuisée, je restais légèrement éveillée. Qui sait ce qui pouvait se produire? .

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Dim 20 Jan - 0:57
Cela faisait plusieurs jours que Murdoc’h errait dans les rues bondées de Rockford. Le jour il dormait, la nuit il jouait dans diverses tavernes, ravissant de jeunes âmes en quête d’oubli et de perdition. Il devait faire très attention à sa couverture dans cette ville, les magiciens et autres hommes d’expérience abondaient, et les risques d’être démasqué étaient élevés. Mais cela faisait dix ans à présent qu’il avait tourné le dos aux siens et qu’il avait donc été forcé de rendosser son rôle de barde enjoué. Il avait eu tout le temps pour s’y réhabituer et à présent il était quasiment indétectable, indissociable de la foule de sacs à sang l’entourant.

Lui et les quelques alliés qu’il avait convertis avaient peu à peu agrandit leur mouvement. Ils gagnaient en audace chaque jour. Le barde avait rencontré certains des « lieutenants » de l’organisation afin de leur délivrer les instructions du maître. Ils lui avaient semblés prometteurs dans l’ensemble. Ils lui avaient toujours témoigné le plus grand respect à lui la Voix du maître.

Aujourd’hui, il filait cette recrue potentielle, ce sombrelame. Le maître l’avait approché en personne. C’était suffisamment rare pour être noté. Il avait été le témoin invisible de sa rencontre avec la jeune fille, puis les diverses évolutions de situation. A présent, l’escrimeur venait de vaincre ces larbins et semblait épuisé. Au moins était-il en effet de quelque valeur.

Tout le long, le barde s’était dissimulé contre un mur non loin, usant de ses capacités non afin de disparaître, mais de sembler insignifiant en toute circonstance. La pluie dégoulinait de sa cape de lin.

Lorsqu’ils s’étaient enfuis, il les avait suivis, insoupçonnable, indétectable. Il avait vu le vampire s’écrouler, remettant sa vie entre les mains de la jeune humaine. Pathétique. Mais enfin, si le maître pensait qu’il valait tous ces risques…La fille alla frapper à une masure non loin. Quelques instants plus tard, ils étaient abrités tous deux.

Le barde patienta une demi-heure environ puis pénétra lui aussi silencieusement, et referma la porte derrière-lui. Il se retourna et aperçut deux vieillards qui l’observaient, circonspects, bols de tisane a la main.

-Une sérénade brave gens ? Sourit-il en essorant sa cape.

Puis, avant qu’ils n’aient eu le temps de dire un mot, les ombres s’étendirent, les bâillonnèrent et les transpercèrent. Nul besoin de laisser de témoins. La lumière de la pièce fut étouffée également, les ombres ayant obscurci les fenêtres. Murdoc’h n’avait pas bougé d’un pas. Il écouta quelques instants le sang goutter au sol des cadavres encore chauds puis tourna la tête vers la chambre où reposaient les deux jeunes gens. Il pouvait entendre battre le cœur de la jeune fille. Elle ne dormait pas tout à fait. Les ombres poussèrent la porte pour lui. Il s’éclaircit la gorge et a fille se redressa, marmonnant déjà un sortilège quelconque. Les ombres la firent taire et la jetèrent au sol. Le sombrelame se redressa, semblant quelque peu vaporeux. Le barde lui sourit, se pencha et lui glissa ces quelques mots à l’oreille :

-La Nuit vous appelle mon garçon. Nous sommes ses véritables serviteurs. Si la vraie Foi vous habite, apportez de jeunes nocturnes à la forêt d'Opale, dans la clairière de l’arbre calciné. A minuit précise, vous y trouverez des fidèles.

Le vampire se redressa et sortit de la pièce sans jeter un regard en arrière. Son travail était fait. Oh il ne s'était pas assuré des intentions du sombrelame, qui pouvait fort bien les vendre à Serkheim. Mais la base de Carcasse était minuscule et ne constituerait pas une grosse perte loin de là. Une dizaine de rebelles a peine le géraient.
Il avait des tâches autrement plus importantes à accomplir à présent. Les Démons n’étaient pas connus pour être patients. Il claqua la porte derrière-lui et se hâta en direction du sud.


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Lao Yrar
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Lao Yrar

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Description: Lao, le vampire connu sous le nom de Sombrelame, et vu comme le renégat de Serkheim. Il est devenu l'un des vampires les plus recherché par Serkheim pour avoir rencontré Japet: le danger public n°1. Même s'il ne vous tue pas, sachez qu'il aura toujours une idée derrière la tête vous concernant, et qu'il finira par vous utiliser. Il ne jure que par le chaos et cherche à répandre celui-ci. D'ailleurs, en l'approchant, vous pouvez sentir qu'il n'est pas un homme... Non, son âme est beaucoup plus noire que cela... Il est un très bon épéiste et la façon dont il utilise l'umbromancie puise sa force dans la peur des gens.
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Dim 20 Jan - 22:28
Manipuler les ombres... Ne pas laisser les rayons du soleil effleurer ma peau... Et Lao s'écroula. Il n'aurait su dire, quand, où, mais il savait pourquoi. Trop d'umbromancie...

Il se réveilla alors, dans une pièce obscure. Il était seul désormais. L'obscurité, pour la première fois depuis qu'il était devenu un nocturne, lui était étrangère. Vint alors une forme dans la nuit, une forme bien plus grande qu'il n'en avait jamais vu: un dragon. Sortant sa tête de la nuit plus noire que le mal, son regarda perça l'âme de Lao, et le lacérait de ses pupilles malines. Vint alors un bruit sourd, un grondement venant des entrailles du monstre. Il ouvrit la gueule et des flammes rougeoyante, le propre reflet de sa haine brûlant la nuit soufflant Lao, en sortirent. C'est à ce moment là que le vampire se rendit compte qu'il était au bord d'une falaise. Il tomba, et le sol se rapprochait de plus en plus vite pour l'écraser, il leva la tête vers le ciel et aperçu le dragon au bord de cette falaise, il s'élança à sa poursuite. Mais alors que le sol devait lui écraser chacun de ses os, il se réveilla en sursaut dans un lit.

Cette fois-ci, son environnement était palpable et rassurant. Il se toucha le torse, et remarqua qu'il ne portait pas son armure ce qui le mit moins en confiance. Il tourna la tête et distingua Adana, au fur et à mesure que sa vue redevenait plus nette. Elle somnolait. Puis soudain tout redevint noir, une obscurité cette fois-ci familière, mais qui ne venait pas de lui. Une voix s'éleva dans cette nuit artificielle:

"La Nuit vous appelle mon garçon. Nous sommes ses véritables serviteurs. Si la vraie Foi vous habite, apportez de jeunes nocturnes à la forêt près d'Opale, dans la clairière de l’arbre calciné. A minuit précise, vous y trouverez des fidèles."

De jeunes nocturnes? Quelle était donc cette requête? Si le vampire savait qui il était, en qui il croyait, sous la bannière de qui il voulait se ranger, alors il devrait savoir qu'il n'y avait que lui, qu'il était seul, sans plus personne à qui se rattacher. Comment veux-tu que j'amène QUI QUE CE SOIT? Hurla Lao en son for intérieur car incapable d'émettre le moindre son, réduit au silence par l'incroyable umbromancie de son visiteur.

Le sentiment d'amertume et de solitude qui s’empara de lui resta un moment, puis il repensa à Adana. Que lui avait-il fait? Où était-elle? Il la vit dans un coin de la salle et fut... Soulagé, à sa grande surprise. Il se demanda pourquoi sa petite vie l'importait, mais préféra penser à autre chose. Était-il vraiment un serviteur de Japet? Il se leva péniblement et regarda ses habits sécher puis se dirigea vers la jeune humaine. Il ouvrit la porte et découvrit les deux cadavres. Il se retourna d'un air désolé et la pria de rester dans la chambre avant de verrouiller la porte de dehors à l'aide d'une chaise.
Il mit les cadavres dans l'âtre de la cheminée et alluma le feu. Au moins, elle ne les verrait pas et de plus la chaire humaine brûlée ne sent pas mauvais. Puis il mit la grille devant pour camoufler le tout. Les taillades béantes sur leur cou... Il ne connaissait pas d'acier qui en fasse de tel. Pourquoi s'y dégageait-il cette aura? Beaucoup de questions s'imposaient à Lao depuis son réveil.

Puis il laissa Adana sortir, l'installa à table et fouilla dans les armoires pour trouver de quoi manger. Par chance les anciens propriétaires n'étaient pas de fines bouches, mais Lao ne savait pas cuisiner:

"Eh bien au moins... Il y a de quoi manger, si l'envie t'en prends. Désolé, je ne sais pas cuisiner. Bon, au moins, nous avons une maison où nous reposer. Vu l'âge de ces personnes, m'étonnerait qu'ils aient beaucoup de connaissances. Il nous sera aisé de les faire passer pour mort de vieillesse, et de nous faire passer pour le couple qui leur a succédé. Désormais, nous devrions nous faire plus discret."

Il s'assit à son tour à table. Regarda la nourriture et pensa à son ancien appétit, à toutes les saveurs auxquelles il était désormais privé. Il regarda Adana de nouveau et s'arrêta dans ses yeux marrons, soupira et reprit son sérieux:

"Bon, tu as vu le Nocturne qui s'est introduit ici, c'est lui qui les a tué. Je dois aller cette nuit à l'endroit qu'il m'a indiqué et, je commence à te connaître, ne me suis surtout pas. Je reviendrai."

Alors Lao attendit le soir en compagnie d'Adana, discutant de choses et d'autres, répondant à ses questions... Finalement, ses habits étaient redevenus sec, alors il se rhabilla devant Adana sans aucune pudeur, puis lorsqu'il franchit le seuil de la porte, fit un petit signe de la main.

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Adana Brigart
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Adana Brigart

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Date d'inscription : 05/01/2013



Lun 21 Jan - 22:02
Je me redresse légèrement. Le son qui se faisait entendre à l’extérieur m’avait perturbé, aussitôt que je me suis retournée vers la porte, elle s’ouvrit… Et mon sort ? La porte ne devrait pas s’ouvrir de l’extérieur !! Avant même de penser, avant de trouver des réponses à mes milles et une question, avant de prononcer l’incantation qui me venait à l’esprit pour éloigner cette personne ; Ma gorge se serra, je ne pus parler. Et avant de m’en rendre compte, une douleur atroce me déchirait le bas des abdos. Je fus expulsée et écrasée plaquée au mur. Abasourdie, je n’arrivais plus à entendre ce qu’on disait. Mes yeux entrouverts, j’essayais toujours de comprendre, soit la vitesse avec laquelle les événements se produisaient m’était supérieur, soit la surprise était plus grande que je n’eu imaginé. D’ailleurs, malgré l’ombre, je distinguais les tâches de sang… les deux vieillards ? ! Regardant un peu partout, les pièces du puzzle ne semblaient pas vouloir s’arranger. Finalement, la créature sortit. Lao se redressa et vint me voir, et je ne saurai dire ce qu’il a vu. J’étais tout à fait absente, je regardais la porte les yeux béats. Le vampire sortit et ferma derrière lui. C’est justement dans le noir qu’on arrive à comprendre plusieurs choses, dans le silence et la solitude. Ce pouvoir était semblable à celui de Lao, la créature contrôlait les ombres et était venue parler à mon kidnappeur.

Il revint plus tard, m’aider et m’emmener vers la salle à manger. Les tâches de sang étaient partout dans le couloir, le bois de la maison était à présent sal. Mais je me suis tenue à la conduite que j’avais décidée dans la noirceur de la chambre. Calmement, je suivais ce qu’il disait. Il déposa plusieurs ingrédients sur la table et me parlait qu’il n’était pas bon cuisinier. Je n’avais jamais essayé de cuisiner non plus, mère l’interdisait. Et je me trouvais dans un état d’esprit où je ne voulais rien essayer. Pas même l’une des choses que je n’ai jamais faites de ma vie. Je restais juste là, n’osant même pas poser des questions. Je jouais au jeu, m’intéressant à certains aspects des vampires, demandant quelques questions qui avaient hanté mon esprit depuis l’enfance, mais j’évitais les bonnes, j’évitais celles que je voulais poser. La nuit tomba très lentement, et Lao, me demandant de ne pas le suivre s’en alla. Fermant la porte derrière lui, je m’adosse sur celle-ci et regarde le lieu, le scrute entièrement. Je sentis quelque chose de froids sur ma joue, la touchant… une goute d’eau, puis une seconde et ainsi de suite. Je pleurais énormément, abondamment. M’approchant de la cheminé, je m’écroule devant celle-ci. Hoquetant, pleurant sans émettre un son. Ils étaient morts à cause de moi ! Si je n’avais pas commencé mon petit plan malade, si je n’avais pas demandé comme une folle à un vampire de m’aider, si je n’avais pas frappé à leur porte… peut être. Si j’étais plus forte, surement ! Ne prenant même pas compte du temps, je me demande combien d’heures s’étaient écroulées alors que j’étais dans cet état.

Puis, à une heure très tardive, j’allumais le feu de la cuisine après avoir nettoyé le planché et la maison de toutes les saletés que j’avais causées. Me rappelant de la meilleure recette que j’avais en esprit, celle que j’allais pouvoir préparer avec les provisions des deux vieillards. Y mettant le plus d’ardeur que je pus, j’installais la table la décorant avec quelques bougies, y mettant les plats et tout le service qui allait avec. Je ne connaissais même pas leurs prénoms, et je trouvais indiscret de chercher dans leurs tiroirs… mais je le fis. Et je trouvais dans leur table de nuit quelques lettres qu’ils s’étaient échangées. Aemel et Iltizem … deux prénoms que je n’allais pas oublier. M’installant de nouveau sur la table à manger, je me mis à écrire…

Citation :
« Mon oncle,

Je vous prie de rassurer mes parents, je suis après tout une Brigart, je vous reviendrai. Je ne saurai pourtant vous dire quand ou comment.

La première leçon que j’ai reçue, c’est que nos décisions impactent beaucoup de ceux qui nous entourent. Aujourd’hui, j’ai pleuré pour la première fois ; Et j’avoue que comme vous me l’aviez dit, cela était fort amer. Je pense que si je n’oublie pas ces gens qui sont morts à cause de moi, si je n’oublie pas les gens qui souffrent à cause de moi je finirai un jour par rendre hommage à leurs actes.

A la fin de chaque semaine, comme j’ai toujours fais, je vous écrirai.

Je reviendrai, mon oncle ! Et je ferai de ce voyage imprévu un moyen de devenir meilleure, de revenir meilleure !

A mon retour, je défierai même le meilleur de vos hommes, je serai sure de gagner ! »

Je prends le bout de papier entre deux doigts, puis murmure une incantation. M’approchant du feu, je jette le papier et il brûla sous mes yeux. Demain matin, mon oncle allait le trouver dans l’endroit habituel. Me rhabillant de mes propres vêtements, je sortis de la maison la gorge nouée. Apprendre de nouvelles choses et prendre des décisions et des choix ne peut pas toujours ramener de très bons résultats. Mais la vraie force est celle qui fait qu’on les assume, qu’on se regarde sincèrement, qu’on sache qu’on a fait de fautes ; Mais qu’on soit quand même fiers. Le chemin pour être plus fort, plus digne et plus capable n’est pas toujours glorieux.

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