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Ahiyyad Al-Fahd, Le Profane
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Ahiyyad Al-Fahd
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ADMIN
Ahiyyad Al-Fahd

Perso
Description: Ahiyyad est un ex-esclave et un ancien de la Garde Noire. Il porte les vêtements communs à la gent Vampiresque lorsqu'il se trouve à Serkheim mais préfère se grimer en noble lors de ses excursions en terre étrangère. Il se bat à mains nues lorsqu'il souhaite s'amuser, mais à aussi recours à l'Umbromancie, une discipline propre aux vampires. Depuis sa naissance, il est à la recherche de son créateur, l'énigmatique Japet.
Localisation : Serkheim-Capitale des Nocturnes
Messages : 513
Date d'inscription : 07/10/2012



Ven 12 Oct - 21:03
Présentation



Nom : Al-fahd
Prénom : Ahiyyad
Surnom : Le Profane
Âge :70 ans
Sexe : Homme
Race : Vampire
Groupe : Hostiles
Croyances : La Chaîne Unique


Description physique : Enveloppé dans des vêtements seyants courant à Serkheim, Ahiyyad mesure environ 1m90. Même s'il n'est plus affecté par l'âge, les pratiques de la Nécromantique ont puisé dans ses énergies vitales jusqu'à lui donner cette apparence maladive. Ses cheveux de Jais sont portés longs . Il ne porte pas d’armes. Il est plutôt sec, mais possède une force peu commune dont témoigne sa musculature noueuse. Ce qui reste le plus impressionnant dans sa physionomie, ce sont ces yeux couleur charbon où l'on peut voir au gré de ses humeurs, briller une lueur mordorée.

Description mentale : Ahiyyad est relativement saint d’esprit, bien que secrètement obsédé par la traque de Japet. De sombres pensées l'animent régulièrement, mais il n'est pas homme à manquer une occasion de se réjouir et de se saoûler à la taverne. Seulement, bien souvent ce comportement chaleureux ne sera qu'une façade. De plus il entretient une philosophie individualiste née de son...enfance difficile. Il n'hésitera pas par exemple, à tuer un humain avec lequel il venait de sympathiser si cela peut servir ses intérêts. Il évite constamment de laisser les autres examiner trop attentivement son visage et ne laisse jamais sa bouche à découvert que pendant les repas.

Capacités : C’est un maître des arts martiaux orientaux et ne se bat qu’à mains nues. L’art de tuer/immobiliser sans armes lui a été enseigné il y a longtemps de cela et couplés à sa rapidité et à sa force peu commune, ses talents font de lui un tueur en puissance. Il est maître du Mouvement et expert dans la lecture des Lignes et des Rythmes. C'est ainsi qu'il pût accéder très tôt au statut de Vicaire malgré son jeune âge. En outre il possède également une bonne maîtrise de l'Umbromancie, ce qui lui permets de jouer des ombres comme un pyromancien le ferait des flammes. Il officie donc pour l'instant en tant que Vicaire, ex-membre de la Garde Noire. L'on murmure dans les bouges d'Akkaron qu'il serait aux ordres d'un groupe restreint de Fomoires.Des rumeurs encore plus rares affirmeraient que le Prieur Crios en personne serait son protecteur, mais jusqu'ici personne n'y a ajouté foi.


Équipement : Ahiyyad n'use pas d’équipement particulier, si ce n’est qu’il ne se sépare jamais de sa besace qui contient quelques médecines indispensables à tout vampire qui se respecte. Il porte des protèges-poignets en cuir et un collier qui diminuerait l’effet des rayons du soleil sur lui.

(Pour plus de précisions concernant divers éléments ayant trait aux vampires, voir le supplément disponible dans l'encyclopédie.)




De Nox Monstrum


...Il était une fois un monstre qui dévorait les étoiles...


Livre Premier.
Sayeb



Dans la haute cité de Sayyadina, nobles, prêtres, marchands et miséreux se côtoient quotidiennement. La cité est l’une des plus prospères et les plus peuplées de tout l’Orient. On dit que les tours du Haut Temple et du Palais du Sheikh sont visibles depuis les bords du désert où souffle le vent solitaire.
La majeure partie de la population est massée dans les bas quartiers, ceux qui jouxtent les remparts de la ville. On y trouve artisans, marchands d’esclaves, compagnies de mercenaires, associations diverses et en tout genre, les nobles ne s’y aventurent jamais sans une bonne escorte. C’est là que se rassemblent malfrats, vauriens, mendiants et prédicateurs. Les tensions y sont exacerbée bien que parfois apaisées a l’occasion des dons du Temple chaque année. Mais l’étalage de richesses dans les Haut-Quartiers ne facilite pas les choses. Cependant, la Religion a jusqu’ici réussi à maintenir un semblant de cohésion, imposant un simulacre de charité aux nobles.

C’est dans cette cité où cohabitent corruption, faste et misère que le jeune Ahiyyad vit le jour. Sa mère, Ilham était une jeune servante dans une auberge, et cet enfant était pour elle une véritable aubaine. Lorsque l'on mendie, être mère donne des avantages. Une de ses semblables tenta même de lui voler son nourrisson peu de temps après l'accouchement.
Ahiyyad se révéla par la suite être solide de constitution et combatif puisqu’il survécut aux assauts successifs de deux maladies infantiles qui faisaient des ravages parmi les nouveau-nés des bas-quartiers.
Il fut élevé sans qu’il lui soit donné de marque d’affection particulière. Sa mère avait longtemps expérimenté l’impitoyable quotidien pour un pauvre dans la cité et ne souhaitait pas faire de son unique enfant un « faible ». Le jeune garçon apprit donc très vite quelles allaient être ses priorités dans cette cité. D’abord la survie, puis l’argent.


C’est d'ailleurs en obéissant à cette seconde priorité que la mère le vendit à cet homme, l’ancien Hadjib Sayeb. Il passait ce jour-là à la recherche de jeunes esclaves avait-il proclamé, suivi par quatre serviteurs musculeux. Ce Sayeb affirma qu’il paierait deux fois le tarif habituel pour un enfant en bonne santé. Ahiyyad faisait la manche à ce moment-là, et croisa le regard de sa mère.
En un instant, il comprit ce qu’elle avait l’intention de faire. Il ne s’était jamais instauré entre eux la moindre espèce d’amour, Ilham y avait bien pris garde. Elle désigna alors l’adolescent, qui avait 15 ans à ce moment-là, et deux des serviteurs de l’homme se précipitèrent sur le jeune garçon pour l’empêcher de fuir.
Ahiyyad fut trainé jusque devant le vieil homme, un ex-Hadjib (capitaine de garde) à la barbe imposante mais fin et élancé. Sous les tissus, on pouvait deviner un corps sec et noueux. Ses petits yeux noirs jaugèrent froidement. Cet homme-là n’était pas un simple bourgeois venu regarnir son cheptel d’esclave. Son attitude était bien trop inhabituelle, ses méthodes également.

Il se tourna vers la mère et hocha la tête en lui tendant une petite bourse. 150 pièces. Le prix pour la vie d’un enfant. Ahiyyad fut enchaîné puis traîné par les serviteurs. Petit à petit au fil de la journée, le vieil homme acquit d’autres enfants de la même tranche d’âge à peu près. Puis, ayant finalement acquis une quinzaine de nouveaux esclaves, il se décida à regagner son domaine. Ce dernier se trouvait non loin du marché, une vaste demeure, assez grande pour rivaliser avec un petit domaine de noble. Sayeb et ses serviteurs firent s’aligner les nouveaux venus dans le fond de l’arrière-cour, assez vaste pour contenir une centaine d’esclaves.

Les jeunes hommes étaient sales pour la plupart et torses nus, vêtu uniquement d’un pauvre pagne, les plus chanceux d’entre eux arborant un morceau de tissu pour protéger leur crâne des rayons de l’astre du jour.
Ahiyyad n’était pas de ceux-là. Tremblant, comme les autres, il attendait de voir ce qui allait se passer. On racontait beaucoup d’histoires sur les riches qui achetaient de jeunes garçons dans les bas quartiers, et le jeune garçon savait que presque toutes étaient fondées. C’est donc avec appréhension qu’il observa son nouveau maître s’avancer afin de prendre la parole.

"Esclaves" ! Rugit le vieil homme les faisant sursauter. Il se mit à marcher de long en large en leur jetant de temps à autre un regard sévère. Puis il s'arrêta face à eux et déclara d'un ton autoritaire :

-Esclaves ! Tel sera désormais votre statut, a tous !! En tant que tels, vous devrez connaître les préceptes inhérents à votre caste !
Vous n'aurez pas d'autre maître que moi jusqu’à ce que je vous vende ou vous affranchisse d'une manière ou d'une autre. Ma parole aura pour chacun de vous valeur de Loi.

Ahiyyad déglutit. Autrement dit, ils ne pourraient se libérer de son service que par la mort, perspective peu réjouissante.

Le vieil homme reprit avec opiniâtreté son discours. Les esclaves n'avaient pas de volonté propre. Pas de désirs autres que celui de servir. Ils n'étaient que des outils, auxquels tout sentiment ou opinion était interdit.
Chacune de ses paroles claquaient comme des coups de fouet, Ahiyyad allait être lié à cet homme sans doute jusqu’à ce que mort s'ensuive son existence allait désormais se résumer à celle d'un misérable esclave. Comme pour confirmer ces sombres pensées, le Hadjib s'accroupit et prit une pleine poignée de terre ocre dans sa main burinée. Il se redressa et impassible, la dispersa au vent d'un geste altier.

-Pour moi, rugit-il, vous êtes semblables à cette terre que je piétine chaque jour ! Vos existences n'ont pas plus de valeur que ces grains de sable que le vent disperse ! A partir d'aujourd'hui, telle sera votre condition !!

Il y eut une pause durant laquelle Ahiyyad et ses voisins purent désespérer à loisir, puis le vieil homme reprit :

-Mais réjouissez-vous, simples d'esprits ! Votre sort ne sera pas comparables à celui de vos camarades qui meurent chaque jour dans les mines et les plantations ! Je suis Sayeb El-Khebyre, et je vous ai acquis afin de vous inculquer les rudiments de mon art, le Kranna Eje ! Votre formation durera Sept an pour chacun de vous ! Et, à ceux qui auront survécu, je trouverai un riche acquéreur ! Si vous parvenez à maîtriser mon art, nombreux seront les riches seigneurs à vouloir acheter vos services ! Et alors vous aurez une chance d'échapper au quotidien débilitant de vos semblables qui travaillent aux mines. Souvenez vous-en, et que cela soit votre motivation première, vermine des sables !

Le vieil homme se tourna alors vers un homme qui jusque-là s'était tenu en retrait. La trentaine et des cheveux filasses, il regardait les esclaves de l'air méprisant de ceux qui n'ont jamais subi misère et servitude. Il était vêtu d'une armure de cuir souple qui laissait les épaules et les avant-bras nus, et portait un puissant arc en if dans son dos.
Derrière-lui, six hommes étaient alignés, eux aussi armés d'un arc. Les gardes, comprit Ahiyyad. Ceux qui seraient chargés de les empêcher de faire un pas hors de la propriété sans l'autorisation du maître.

-Voici Yassouf, fit le maître en désignant l'homme aux cheveux filasses et aux traits cruels. Il est le capitaine de mes archers. Lui et ses hommes n'hésiteront pas à vous loger une flèche entre les côtes s'il vous prenait l'envie de vous enfuir ou de désobéir à un seul de mes ordres. Chacun d'eux à au minimum trois esclaves rétifs tués à son actif, je ne saurai donc que trop vous conseiller l'obéissance. Ils tueront par plaisir, je les connais et les ai choisis pour cela. Ces hommes sont constamment à l'affût, tout comme moi. Aucun être de votre espèce n'a jamais réussi à quitter cet endroit en vie. Excepté ceux que j'ai réussi à vendre bien entendu. Bien. A présent, le soleil ne va pas tarder à toucher la terre, aussi vais-je laisser Yassouf vous montrer vos quartiers. Aux premières lueurs nous entamerons les premiers exercices.

Sur ces mots, le maître se retira dans le bâtiment principal tandis que Yassouf, sourire aux lèvres, menait les nouveaux esclaves à leurs quartiers, minuscules et insalubres certes, mais presque fastueux aux yeux des jeunes tous issus des basses classes. Peut-être ce statut n'était-il pas si rebutant au final. Un toit, de la nourriture, un enseignement des arts du combat... Si Ahiyyad apprenait tout ce que le vieil homme savait, il pourrait sans doute tuer Yassouf et ses hommes un soir et filer libre vers ce désert et ces horizons qui le laissaient rêveur chaque fois qu'il y portait le regard.


Le premier jour d’exercice avait compté parmi les plus durs qu’Ahiyyad ait jamais connus. Le maître les emmenait hors de l’enceinte de la ville, mais de cela Ahiyyad ne pouvait pas se plaindre car c’était la première fois qu’il mettait les pieds hors de sa cité. Il avait pu s’ébahir en silence des murs hauts et majestueux qui s’offraient à sa vue, aussi grands qu’immaculés. Et amer, il avait songé aux rêves que l’on pouvait entretenir en apercevant ces murs au loin. Des rêves de paix et de prospérité. Qui s’effondreraient sitôt que l’on aurait constaté la triste réalité qui stagnait entre ces parois. Misère, esclavage, mort, autant de termes qui trouvaient beaucoup trop d’échos dans la ville basse.

Le maître les avait donc emmenés hors de la ville. Là, c’étaient quelques plantations et habitations de cultivateurs qui s’offraient à la vue des esclaves. Les archers de Yassouf les conduisirent jusqu’à un vaste terrain entouré d’une frêle palissade. Ahiyyad et ses camarades prirent place au centre du terrain alors que les gardes grimpaient sur la palissade.

Puis l’entraînement commença, annoncé par la voix sèche du maître. Courir aussi longtemps que possible. D’abord sans rien. Puis en portant un sac de pierres qui pesait parfois plus lourd que les malheureux esclaves. Au moins une dizaine de tours avant la première pause, et déjà nombreux avaient été ceux à mordre la poussière. Puis l’exercice infernal avait repris
A la fin de la journée, l’un d’entre eux avait eu la mauvaise idée de ne pas se redresser au bout de cinq appels du maître. Ce dernier s’était finalement détourné du jeune homme, vraisemblablement évanoui.

Un instant plus tard, trois flèches s’abattirent sur le corps défait de l’esclave sous les yeux de ses camarades qui n’avaient même plus la force de s’horrifier. Ils n’en avaient pas moins compris le message. Les faibles seront éliminés. Seuls les forts se verront octroyés la faveur de survivre et peut-être un jour de quitter la férule du maître et de Yassouf.
A la vue du jeune cadavre inanimé et poussiéreux se vidant de son sang, Ahiyyad se promit à lui-même de ne pas subir le même sort pitoyable, peu importait le nombre d’effort qu’il devrait fournir. Sa mère lui avait au moins enseigné comment survivre, et il saurait se souvenir de ses conseils.


Durant des mois, le vieux maître leur imposa des exercices éreintants afin d’augmenter leur robustesse. Ahiyyad et les autres souffraient mille mort sous le soleil ardent chaque jour, encore et encore, mais au fond leur sort était enviable comparé à celui de tous les autres esclaves.
Le vieux loup avait bien conscience qu’entraîner des cadavres ambulants ne rimerait pas à grand-chose, il leur fournissait donc une alimentation adaptée à leurs besoins composée principalement de viande crue.
Ceux qui progressaient le plus rapidement avaient droit à de petites friandises de temps en temps. Ahiyyad était parmi ceux-là et malgré les regards d’envie et de jalousie qu’il sentait tomber sur lui, il ne partagea pas une seule fois avec les autres. Il les ignorait royalement et cette attitude, Yassouf et Sayeb l’appréciaient particulièrement.

Au bout de six mois d’entraînement intensif, Sayeb jugea que ses « élèves » étaient prêts pour les « bases ». Il entama donc le véritable enseignement. Fini les exercices bêtes et méchants sous le climat harassant. Seuls six avaient péri depuis et les esclaves restant avaient tous développés une musculature impressionnante.

Place au vieil Art. A partir de cet instant, Ahiyyad comprit ces leçons allaient lui être très utiles. Ils apprenaient ici, loin de la ville et des hommes, à tuer à mains nues. Enfin tuer…Dans un premier temps ils apprenaient à maîtriser les mouvements de base. Le maître et certains de ses serviteurs servaient de professeurs et petit à petit, les esclaves se virent progresser à un rythme impressionnant. Après des mois passés avec le maître ils avaient appris à être attentif comme si leur vie en dépendait. Étant donné que c’était le cas, ils apprenaient à une vitesse surprenante.
Le maître leur enseigna comment réagir lorsqu’un adversaire armé vous attaquait, avec ou sans bouclier, à la lance ou à l’épée. Il leur apprit les différentes esquives réalisables dans tel ou tel cas de figure. Les domaines à explorer étaient légion, et petit à petit Ahiyyad y prit plaisir, se fondant dans cet univers fait de sang et de sueur. Il n’avait pas de but et ce petit homme cruel venait de lui en donner un.

Ahiyyad voulait être le meilleur. Peu importait ce qui lui arriverait après, qu’il soit vendu, tué ou couvert d'or. Il voulait monter plus haut que les astres en se servant de cet art martial comme tremplin. Il voulait atteindre et dépasser le niveau du maître.
Que son nom soit chanté sous les astres et que le vin soit versé en son honneur.


Un jour il serait le voisin des dieux.


Mais ce qu’il ferait ensuite ? Il n’en avait pas la plus petite idée. Ahiyyad ne se projetait pas dans l’avenir, il était bien trop occupé à intégrer tout ce que leur enseignait le vieil Hadjib.
Sayeb de son côté, avait bel et bien remarqué la fougue et l’application de cet esclave, Ahiyyad. Cela le ravissait. Il n’ignorait pas l’ambition du jeune homme de l’égaler un jour et en riait silencieusement dans sa barbe. Et puis il n’y avait pas que cet Ahiyyad de remarquable. Après un an d’entraînement, un petit groupe de cinq esclaves acharnés s’était placé en tête de file.
Meilleurs que les autres, plus réactifs, ils faisaient montre de plus d’efficacité et de volonté que les autres. Ahiyyad était parmi ceux-là. Et entre les membres de ce petit groupe au fil du temps se forgea une rivalité teintée d’amitié. Ahiyyad fit peu à peu connaissance avec Abdul, Hemri, Tonrât et Mehmnet. Abdul était un colosse pour son âge et s’était démarqué des autres très tôt. Plus fort que n’importe lequel d’entre eux il était aussi le moins vif, mais il travaillait dur pour corriger cette lacune que le maître lui reprochait constamment. Hemri lui, était tout l’inverse.
Petit rapide et leste, il avait su mettre sa taille et sa vivacité à profit pour venir talonner le massif Abdul. Tonrât et Mehmnet étaient deux frères, qui travaillaient toujours ensemble et se soutenaient mutuellement lors d’exercices les opposant à d’autres. Ces deux-là s’entendaient particulièrement bien avec Ahiyyad et étaient également les plus intelligents du groupe. Ils apprenaient à une vitesse phénoménale, à tel point qu’Ahiyyad Abdul et Hemri en étaient jaloux.

Et Sayeb observait ces adolescents rivaliser pour progresser avec un plaisir soigneusement dissimulé sous son masque d’indifférence. Avec ces cinq-là il pourrait se permettre quelques faiblesses. Du moins, tant qu’ils feraient preuve d’autant d’assiduité…Ils rapporteraient gros lorsque le temps serait venu.

Le soir, les cinq amis se contaient parfois leurs anciennes vies.
Abdul n’avait pas de parent, et il avait dû se tailler une place dans son caniveau à force de poigne. Ses amis rirent de lui en apprenant qu’il s’était porté volontaire pour rejoindre Sayeb, et il rit avec eux.
Le père d’Hemri était un cordonnier veuf et endetté qui avait appris le vol à son fils afin d’assurer leur survie à tous deux. Lorsque l’offre de l’Hadjib s’était présentée, le vieil homme n’avait pas pu dire non et avait vendu son fils unique au bord des larmes. Tonrât et Mehmnet eux, étaient autrefois deux frères d’une famille nombreuse. Leurs parents tenaient une petite auberge au bord de la faillite et eux non plus n’avaient pas eu le courage de refuser l’aubaine qui se présentait à eux. Ils avaient vendu trois de leurs enfants. Les trois derniers.
Leur frère, Sayud, avait été la première victime des archers de Yassouf. Le malheureux qui n’avait pu se relever dès le premier jour. Sa mort avait stimulé les deux frères survivant, leur instillant la haine salvatrice qui avait coulé dans leurs veines tel un feu liquide. Ils s’étaient juré de faire payer les archers et leur maître un jour pour cette mort injuste. Le fiel de Tonrât et Mehmnet impressionnait Ahiyyad à qui l’on n’avait jamais enseigné la rancune ou la colère. Juste la résignation. Et à sa récente volonté de puissance vint s'ajouter petit à petit un ressentiment que les frères distillèrent en lui.


Puis, lorsque le temps des réminiscences était passé, Hemri se mettait à conter les histoires que son père lui disait le soir venu pour l’endormir. Il y en avait de toutes les sortes, mais leur préférée était celle du monstre qui dévorait les étoiles.

Japet. Le chien des Noirceurs. Il s’agissait d’un très vieux monstre dont la naissance remontait au moins à mille ans, qui parcourait le monde de nuit et dévorait tout sur son passage, femme, enfant, homme sans distinction.
Bien sûr, les Seigneurs des Cités avaient envoyé leurs champions combattre le monstre, de puissants guerriers maîtrisant magie et art de l’épée. Seulement, pas un n’était revenu tandis que la créature semeuse d’effroi continuait de sévir.
Cependant, l’on raconte en détail son duel avec un preux en particulier, le brave Héphestion fils de Xanthos de la Cité Vieille, Pergame.
Selon la légende, un berger dissimulé dans les fourrés avait assisté à la rencontre du début à la fin et l’avait transmise plus tard à ses enfants jusqu’à ce que cet épisode soit finalement intégré au conte. Héphestion et Japet s’étaient donc affrontés dans un vallon lointain couvert d’oliviers.
Le tonnerre avait grondé et la tourmente hurlé alors que les deux êtres s’entre-déchiraient au sein de la verte vallée. Longtemps les hurlements bestiaux des adversaires avaient résonné dans la forêt et la tête du berger. Mais pas un ne réussit à prendre le dessus sur l’autre. Alors les ennemis cessèrent le combat d’un commun accord, voyant qu’ils étaient de force égale.

S’ensuivit un court dialogue au cours duquel le preux Héphestion s’enquit de la raison de ce carnage insensé. Selon le berger, la bête affreuse aurait répondu la chose suivante :

-Par ces terreurs et ce chaos épandu, je trame la mort d’Hialmar.

Héphestion parut déstabilisé par cette réponse énigmatique et la bête en profita pour lui sauter dessus et le dévorer. Lors, les massacres reprirent sans que plus jamais Japet ne trouve adversaire à sa mesure. L’on racontait que les Rois eux-mêmes tremblaient lorsque le voile nocturne tombait sur les plaines de lumière.

Puis un beau jour tout s’était arrêté. D’après les dires d’un berger, Japet s’était rendu au sommet d’un mont isolé et n’était plus jamais redescendu parmi les mortels. Certains y virent une victoire éclatante des forces du bien. D’autres, sceptiques, prédirent le retour du monstre et un carnage comme nul n’en avait jamais vu ni commis. Mais personne n’apprendrait jamais la vérité à ce qu’il semblait.

Mais surtout, personne, pas même les nombreux érudits à s’être penchés sur le mythe ne sut jamais qui pouvait bien être cet « Hialmar» que Japet désirait abattre. Peut-être d'ailleurs, avancèrent certains, avait-il fini par l’occire, ce qui expliquerait vraisemblablement la retraite du monstre sur le mont.

Après avoir entendu cette histoire, les adolescents bataillaient amicalement pour incarner Japet et non les champions du bien. Le plus souvent, Ahiyyad emportait la partie et jouait alors son personnage préféré. Les monstres assoiffés de sang étaient largement plus attirants que les preux immaculés.

Sans doute parce qu’on croisait plus de monstres en ce bas-monde que de guerriers voués à la justice.

Et tout cela (les exercices, l’entraînement, les jeux) continua pendant plusieurs années. Jusqu’à ce que lors de la troisième, apparaisse un élément nouveau que personne n’avait prévu.

Livre deuxième.
Sihaya


Elle s’appelait Sihaya. Ce qui en vieux parler signifiait « le printemps du désert ».
Elle était sortie de nulle part, après une journée harassante d’entraînement. Ce jour-là, l’exercice s’était déroulé hors des palissades. Les cinq amis étaient étendus par terre dans le sable non loin d’un palmier après une correction monumentale de Sayeb. L’exercice du jour avait eu pour but de déterminer si, en s’y mettant à cinq, ses meilleurs élèves étaient capables d’effleurer le maître.

Au vif déplaisir de Sayeb, pas un n’avait réussi. Après les avoir corrigés sous les yeux hilares de leurs camarades il les avait laissés là, brisés, dans le sable brûlant. Puis il s’était éloigné afin de poursuivre les exercices avec la vingtaine d’esclaves restants.
Ahiyyad avait mal partout et était aveugle. Le maître l’avait frappé partout où il était possible de frapper un homme.
Les côtes, la clavicule, la nuque, les avant-bras…Partout. Et ce devait être pareil pour ses amis. Ni la vivacité d’Hemir ni la force d’Abdul, ni même la ruse et la stratégie des deux frères n’avaient pu avoir raison du vieux loup.
Il les dépassait en tout, malgré son âge avancé. Rapide comme le serpent et fort comme le buffle. Ahiyyad avait eu l’impression de faire face à un mur doué de vie.
Le jeune homme –il avait à présent dix-huit ans- cracha un peu de sable et gémit avant de se retourner avec difficulté sur le dos.
Autour de lui, ses amis firent de même, sauf Abdul qui resta immobile face contre terre. La lassitude envahit le jeune esclave. Le maître gravitait bien trop haut pour qu’ils puissent espérer un jour le rattraper. Et avec quel air méprisant il les avait considérés…Aujourd’hui était jour de défaite pour les Cinq.

Alors il ouvrit les yeux, et a travers les rayons éblouissants, il aperçut une fine silhouette se diriger vers eux. Se frottant les yeux il se redressa, endolori et dépenaillé bientôt imité par Hemri et les deux frères, Abdul ne donnant toujours pas signe de vie.

C’était la fille du fermier voisin, celui dont les plantations jouxtaient le terrain de Sayeb. Elle était menue et vêtue d’une fine robe de soie ocre. Elle portait dans ses mains une jarre remplie d’eau à ras-bord. Ahiyyad, Hemri et les autres n’en crurent pas leurs yeux. Elle s’approcha encore, et avec un sourire timide, déposa la Jarre débordante de liquide en face d’eux.

Incrédules, les esclaves la dévisagèrent avant de reporter leur attention sur la jarre qu'elle avait apportée.

De l'eau. Hemri flanqua un coup de pied à Abdul qui se secoua en grommelant. Lorsqu'il daigna lever les yeux et aperçut Sihaya et son cadeau, il cessa ses jérémiades, se redressa, et s'avança vers elle, titubant. Ahiyyad l'imita bientôt, sans cesser de dévisager la jeune fille souriante. Tonrât et Menhmet ne tardèrent pas à suivre.

"Eh bien ? Je n'ai pas toute la journée devant moi. Buvez un peu, cela vous fera du bien..."

La voix guillerette avait claqué dans les airs comme le ferait le plus doux des fouets. Éperdus de reconnaissances, les cinq amis burent leur content avant de s'effondrer dans le sable, soulagés. La douleur infligée par leurs contusions avait commencé à diminuer sensiblement.

Sihaya semblable à une apparition avait ri de les voir s'effondrer de soulagement, puis avait renversé la jarre et s'était assise dessus.

Elle avait commencé à parler, et les autres lui répondirent, mais pas Ahiyyad. Lui la regardait a travers ce qui ressemblait à une brume d'or. Les rayons du soleil dotaient sa silhouette d'une auréole divine et le jeune homme la regardait encore et encore sans rien entendre de ce qu'elle disait.
Ahiyyad la haïssait.

De ce jour, tout fut plus léger aux jeunes esclaves. Cette jeune fille était devenue leur mascotte. Chaque soir, ils se donnaient rendez-vous devant le terrain, sous les palmiers de la plantation. Un archer était toujours non loin selon les instructions de Sayeb qui n'avait aucun intérêt à les empêcher de la voir. Il les savait suffisamment intelligents pour ne rien tenter de stupide.

Les esclaves en fuite ne vivaient jamais très longtemps.


Deux autres ans passèrent sans que rien ne vienne perturber la routine. Au fur et a mesure que la formation progressait, Sayeb exigeait de plus en plus de ses esclaves. Bientôt ils ne furent plus qu'une dizaine, les autres ayant succombé sous l'impitoyable entraînement.

Ceux qui restaient étaient les plus durs. Ahiyyad et ses amis, bien sûr. Sihaya ne les avait jamais abandonnés et ils savaient qu'ils lui devaient sans doute leur survie. Les autres étaient les plus âgés et chevronnés, ceux qui avaient choisi d'obéir à Sayeb que le ferait un chien.


Cependant Ahiyyad n'était pas aussi docile qu'il le fallait.

"CLAC !!"

Ahiyyad hurla une fois de plus alors que la lanière du fouet lacérait ses épaules une fois de plus. Il avait beau se débattre, deux solides archers le maintenaient tandis qu'un compère le malmenait. Sayeb observait l'esclave suer et souffrir, assis à trois pas, en train de siroter un thé sous l'auvent de la tente. Le jeune homme lâcha une invective, et Sayeb opina du chef. Yassouf, qui se tenait face à l'esclave, découvrit un sourire cruel avant de frapper Ahiyyad à l'estomac de toutes ses forces. Ce dernier se plia en deux le souffle coupé, et vomit ce qui lui restait à vomir sur le sable.
Alors que l'archer derrière l'esclave levait à nouveau son fouet, Sayeb leva une main impérieuse. L'homme abaissa son arme sans mot dire.

Durant un bref instant on entendit plus qu'Ahiyyad haleter et gémir sous la souffrance dont son corps était parcouru. Il lui semblait que tout son corps, jusqu’à ses os, criait de douleur.
Pendant ce temps, Sayeb finissait son thé sans lui prêter attention. Le vieil homme paraissait aussi serein que s'il était entouré d'amis venus se divertir en sa compagnie. On aurait dit qu'il allait se lever pour proposer un peu de thé à l'esclave.

Puis Sayeb leva son autre main. Les archers, après un instant de réticence, lâchèrent l'esclave qui s'écroula dans la poussière, puis quittèrent la tente.

Ils se retrouvèrent seuls. L'esclave et le maître. Ahiyyad savait qu'il ne pouvait rien tenter, surtout pas dans cet état. Sayeb était bien trop habile.

Il n'aurait pas dû le défier verbalement tout à l'heure. Son défi avait résonné pendant cinq bonnes minutes sur le champ d'entraînement. Puis Sayeb s'était approché, et Ahiyyad, sans rien y comprendre, s'était retrouvé les quatre fers en l'air, le poignet droit brisé. Mais Sayeb n'avait pas dû juger ceci suffisant car il avait enjoint ses gardes d'emmener Ahiyyad sous sa tente.

Et voilà où il en était arrivé. Survivrait-il ? Le jeune homme n'avait même plus la force de craindre le vieil homme et restait prostré en silence.

-Ahiyyad, dit soudainement le vieil homme à voix basse. Que suis-je à tes yeux ?

Allons bon. Le vieillard voulait tergiverser à présent ?

-Un Maître, répondit le jeune homme d'une voix rauque.

-Non, tu as tort, répliqua le vieil homme d'un ton plus ferme. Je suis un prédateur. Votre prédateur.

Égaré, perclus de douleur, Ahiyyad ne parvenait pas à voire où le Hadjib voulait en venir. Il s’efforça de lui répondre, en mettant dans son ton autant de hargne que possible.

-Il est vrai que vous nous haïssez, souffla-t-il.

-Non, répondit Sayeb en levant les yeux vers lui. Tu fais encore fausse route. Le prédateur tue mais Ne Hais Pas. La haine est l'apanage des proies...Dans ton genre. Tu sembles ignorer la véritable fonction du prédateur jeune homme. Alors écoute moi bien et cesse de grimacer ainsi, j'ai dit à Yassouf de te ménager. Ma patience à des limites.

-J...Je vous écoute...maître,cracha l'esclave. Sayeb fronça les sourcils mais ne fit pas de commentaire.

-Le prédateur tue, Ahiyyad. Et ce faisant, il améliore la race. En éliminant les faibles. Et en poussant les forts à le devenir plus encore. Voilà pourquoi pour vous, je veux être le pire prédateur. Si tu comprends ceci, tu devrais également être en mesure de comprendre qu'après ce que tu as fait je devrais te tuer. Les survivants n'en seraient que plus prestes et plus durs.

Le jeune esclave déglutit. Ses douleurs venaient de s'estomper subitement face à la perspective d'une mort prochaine.

-Mais...Heureusement pour toi, tu est bien trop talentueux pour que je songe à répandre ton sang.

Il soupira de soulagement, et les tiraillements incessants reprirent le faisant grimacer.

-Parmi tes amis, tu est celui qui as le plus de volonté. Dans deux ans, je pourrai te vendre, toi et quelques uns des tiens.

Sayeb suçota un noyau d'olive, produisant un bruit de succion.

-Mais si jamais tu commets encore un faux pas , c'en sera fini de toi. Et...De cette Sihaya également.

Il baissa les yeux vers le regard que l'esclave lui lançait puis souffla :

- Vous êtes tellement prévisibles. Mes archers sont en grand manque de...distractions et cette charmante jeune fille constituerait une variante non négligeable dans leur dur quotidien. Je pense que nous nous comprenons. Je prie pour que tu choisisses d'être obéissant et appliqué. Un si joli visage ne manquerait pas d'être quelque peu altéré par ces brutes si par malheur nous en arrivions là.

Il claqua des mains, et Ahiyyad n'eut pas le temps de se reprendre qu'il était déjà traîné dehors par les acolytes de Yassouf. Lequel le fixait en ricanant. Si l'esclave n'était pas pratiquement paralysé, il lui aurait fait ravaler ce sourire. Oh, un de ces jours, se promit-il, leurs rôles seraient inversés !


Livre Troisième.
Japet






Deux ans plus tard. La formation est terminée désormais, et les connaissances théoriques des esclaves a finalement égalée celle du maître. Cependant, question d'expérience sans doute, pas un n'est encore parvenu à le vaincre. Sayeb dominait toujours ses élèves.

Aujourd'hui c'était jour de marché
Dans une semaine, Ahiyyad et ses amis seraient vendus au plus offrant. Sayeb organiserait la vente non pas sur la place ouverte à tous, mais dans une antichambre du Palais. Il avait beaucoup de relations semblait-il. Qu'importait. Bientôt, Ahiyyad aurait un nouveau maître. Ce serait certainement un noble bien gras et fardé qu'il faudrait protéger de n'importe quelle attaque, fut-ce au péril de leur vie. Mais ce serait toujours mieux que ce vieux serpent froid de Sayeb.

Oui. Et cela aurait peut-être été préférable à ce qui se passa ce jour-là.

Ce jour de marché.

Le marché hebdomadaire de Sayyadina était si populaire que des centaines de tribus s'y rassemblaient pour étaler leurs marchandises, esclaves, armes, épices. Les citadins n'étaient pas en reste et bien souvent, une ou deux altercations se produisaient lors de la mise en place des étals.

Ils étaient en plein début d'après-midi. Ahiyyad avait obtenu un quartier"libre" exceptionnel. Sayeb pouvait se permettre quelques largesses, l'esclave était marqué de son sceau, une tête d'aigle, sur l'épaule droite. Quiconque la verrait serait informé de son statut d'esclave. Et sans maître, il serait pris pour un fugitif et abattu sur le champ Il n'avait donc aucun intérêt à tenter quoi que ce soit.


Sihaya avait tenu à l'accompagner, mais il avait réussi à s'en débarrasser aux alentours d'un étal de tissu. Toutefois, il en avait la resonsabilité vis à vis de ses amis...Il devrait la retrouver tôt ou tard.
Il était là pour se distraire. Les cris des marchands fusaient, tentant d'alpaguer les clients aux bourses les plus remplies. Les marchands d'esclaves présentaient fièrement leurs "produits". En voyant ces hommes faméliques au regard éteint, Ahiyyad se félicita presque que sa mère l'eut vendu à Sayeb et non pas à un autre type d'exploitant.

Puis il y avait les crieurs. Souvent des gens un peu fous, parfois au contraire des érudits qui haranguaient le peuple pour tenter de le raisonner sur sa condition. Mais ils étaient bien peu à pratiquer ce genre de discours, car la garde avait une fâcheuse tendance à enfermer tous ceux qui contrariaient le Seigneur de la cité. Souvent on ne les revoyait jamais, ou alors ils avaient radicalement changé de discours.
Il y en avait un justement qui parvenait presque à couvrir le vacarme du marché de par ses invectives.

Mais cet homme-là était...différent. Il parlait depuis une heure maintenant, et pas un garde ne semblait seulement songer à l’empêcher de continuer. Il n'avait pourtant pas l'air bien menaçant. La peau tannée par le soleil, il portait un manteau rapiécé de nomade ainsi qu'un chèche, le tout de couleur ocre. Un visage fin et taillé à la serpe semblait-il. Aquilin.

Il haranguait la foule en tenant d'étranges propos a peine appréciables par le petit peuple. Des images poétiques y succédaient à des formes linguistiques étranges. Au cœur du tohu-bohu, il restait audible, et même compréhensible. Sa voix dominait le marché, et l'attroupement qu'il avait formé autour de lui était impressionnant. Intrigué, Ahiyyad joua des coudes pour parvenir au bord de l'estrade d'où l'homme discourait. Lorsqu'il y parvint, voici ce qu'il entendit :



"Frères !! Il est temps que vous vous fixiez à vous-même votre But ! Je vous le dis : Il faut porter en soi un chaos pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante !

Et je vous le dis ! Malheur ! Les temps sont proches où l'homme ne mettra plus au monde d'étoile dansante !

Que savez-vous du courage inhérent aux astres qui atteignent le Terme ?

Je veux avoir autour de moi des lutins car je suis courageux-Le courage veut rire !
Qui parmi vous peut en même temps rire et être élevé ?

Celui qui plane sur les plus hautes montagnes se rit de toutes les tragédies de la scène et de la vie.

Courageux, insouciant, moqueur, violent ainsi nous veut la sagesse; elle est femme et ne peut aimer qu'un guerrier.


Il en est de l'homme comme de l'arbre.

Plus il veut s'élever vers les hauteurs et la clarté, plus profondément aussi ses racines s'enfonçent dans la terre, dans les ténèbres et l'abîme.


Tout ce qui est grand se passe loin de la place publique et de la gloire : loin de la place publique et de la gloire demeurèrent de tout temps les poètes et les fous.



Car celui qui est haï par le peuple comme le loup par les chiens : c'est l'esprit libre, l'ennemi des entraves, celui qui n'adore pas et qui hante les forêts.

Affamée, violente, solitaire sans Dieu : ainsi se veut la volonté du loup.


Quand au bien et au mal...En vérité, les hommes les ont créés. C'est l'homme qui mit des valeurs dans les choses afin de se conserver. C'est lui qui créa un sens-humain!-aux choses.

Ce furent toujours les fervents et les créateurs qui créèrent le bien et le mal. Le feu de l'amour et le feu de la colère l'allument au nom de toutes les vertus.

Je vis beaucoup de pays et beaucoup de peuples, et je n'ai pas trouvé sur ces terres, de puissance plus grande que l’œuvre des fervents. "Bien et mal", voilà le nom de cette puissance.

En vérité la puissance de ces louanges et de ces blâmes est pareille à un monstre. Dites-moi mes frères, qui me terrassera ce monstre ? Dites, qui jettera mille chaîne sur les mille nuques de cette bête ?

Il y a eu jusqu'à présent milles buts, car il y a eu mille peuples. Il ne manque que le but unique.

Mais pour l'atteindre mes frères, il faudra faire ployer la nuque du Monstre sous la Chaîne Unique ! Alors seulement, Nous nous serons surpassés."


Ahiyyad avait senti chacun de ces mots pénétrer sa chair, pareils aux flèches que le soleil dardait sur eux en cet instant. La foule n'existait plus. Il n'y avait plus que cet homme, à la voix rauque et au charisme inimaginable, dont les paroles l'exaltait. Cet homme, et la vérité, énorme, incroyable, presque insaisissable. Ce feu qu'il allumait petit à petit. Il prit de nouveau conscience de son environnement. L'homme parlait toujours et la foule s'épaississait. Des cris. Ahiyyad aperçut un important groupe de gardes non loin des marches du temple. Ils poussaient des cris et semblaient vouloir se diriger vers l'orateur. Un prêtre, reconnaissable à sa Robe blanche éclatante, apparut et commença à se frayer un chemin.

Pendant ce temps, l'inconnu soufflait toujours sur le brasier insoupçonné tapi dans le cœur des miséreux.

Ahiyyad regarda autour de lui. Partout, de esclaves, des mendiants, des marchands et même des marchands d'esclaves ! Quelque gardes isolés s'étaient même joints à la masse. Quelque chose se passait. Quelque chose d'anormal.

Plus personne ne parlait, l'on entendait plus que les mots, tranchants comme des couperets, et Ahiyyad a chaque phrase se sentait un peu plus libre et effrayé. Quel était ce terrible cadeau que l'homme était en train de leur faire ? Quelle était cette fureur qu'il sentait monter en lui ?

Le prêtre se frayait toujours un chemin, bousculant gardes et mendiants indistinctement. Sa robe se salissait tandis qu'il avançait. Arrivé au pied de l'estrade, il s'arrêta net, et tous les yeux se tournèrent vers lui. L'homme s'arrêta de parler et le fixa de son regard insondable. Le prêtre déglutit, n'osant prendre la parole, écrasé par ce personnage façonné par le désert. Il était gras et suait. Il portait également de nombreux bijoux. Ses lèvres et ses yeux étaient peints, et son maquillage coulait.

Tout tournoie et se bouscule. Le cœur d'Ahiyyad bat à le faire souffrir. La foule, les prêtres, les gardes et l'homme. Tout se mêle et se fond et soudain, les bruits s'estompent.

Deux époques se rencontrent, et du fracas occasionné naît une ancienne mélodie.


L'air de flûte que sa mère jouait lorsqu'il était petit enfant, à l'ombre étouffante des dattiers du quartier marchand.


Que lui était-il arrivé pour qu'il devienne...ça ? Cet esclave amer, plein de ressentiment, façonné par et pour la mort. Au final, Sayeb et ses semblables avaient fait tout ce qu'ils voulaient de lui, et aucun des efforts qu'il avait pu accomplir n'avait changé ça.


Il vit alors des gens lever leurs poings rageur vers l'homme. Il vit leurs traits se déformer. Il les vit crier, et a son tour, il hurla son ressentiment et sa douleur d'esclave, de grain de sable broyé, retourné à la poussière avant d'avoir eu le temps de vivre et d'éprouver.

L'orateur leva les bras, imposant le silence, impérieux. De son regards sévère il regarda longuement la foule. Puis il mit le feu aux poudres:


-Quelle est l'unique noblesse de l'esclave, mes frères !!?

Et alors que le prêtre tentait d'intervenir, il conclut dans un rugissement :

"LA REVOLTE !"

Le gros homme tentait encore de l'interrompre lorsque les esclaves s'en saisirent. Ahiyyad se détourna en voyant qu'ils le mettaient en pièce. Une image lui était venue à l'esprit. Celle de Sihaya, venue lui apporter une gourde d'eau après un exercice particulièrement ardu. Il l'avait injuriée, puis avait renversé l'eau au sol. Elle lui avait jeté un regard...Il n'avait pas voulu lui faire de mal, non...C'était de la faute des autres...De Sayeb...De sa mère...Il fallait qu'il la retrouve ! Il leva la tête et vit la foule en furie finir de déchiqueter le saint homme et se diriger vers le Palais, comme un seul homme.

Il ne prendrait pas part à cette folie.


Les gardes se mirent en position et hurlèrent des ordres mais seule la voix de l'Orateur atteignait les oreilles du peuple désormais.Et l'Orateur voulait le Chaos.

Des forces étranges étaient à l’œuvre ici. Et Ahiyyad ne les comprenait pas. Son vertige mémoriel s'était estompé, mais il ne pouvait s'empêcher de penser que cela avait eu l'air...voulu, comme si quelqu'un avait pu manipuler ses pensées.

Il comprenait juste que cela allait finir en massacre s'il ne s'échappait pas très vite de la place. Mais avant il fallait trouver Sihaya.

La Garde, Trois bonnes centaines d'hommes entraînés, barrait la route aux insurgés. Ahiyyad déglutit. Ils avaient des armures et de terribles lames. En face, l'on avait que pavés, bâtons, fourches et chaînes. Cela allait être un massacre...

Puis il fut là.

L'Orateur.

Entre les esclaves et les gardes. Ahiyyad ne comprit pas tout de suite ce qui se passait. Comment est-ce qu'un homme pouvait se déplacer aussi rapidement ?...

Coupant court à ces interrogations, l'Inconnu leva une main vers les gardes, qui tressaillirent. Puis l'autre. Les gardes rirent, voyant qu'ils ne se passait rien et se préparèrent à embrocher l'impudent.

Et tout s'embrasa.

Les étals, les maisons en boue et en paille sèche, et même les gardes.

Le Chaos, partout. La foule ne sembla pas s'alarmer de cet incendie surnaturel, bien au contraire. Les "insurgés", comme poussés par une force invisible, forcèrent le passage vers le Palais en hurlant comme des possédés. Ils balayèrent quiconque tentait de s'opposer à eux, le nombre était en leur faveur. Les cris de haine et de révolte emplissaient l'air brûlant...


Sur la place embrasée ne restait qu'Ahiyyad, sonné, et l'inconnu a l'origine de tout cela. Des cadavres parsemaient les marches menant au Palais, certains en feu.

Lentement, il se tourna vers le jeune homme, qui se sentit transpercé par ses yeux de nuit.

Tout autour de l'esclave et de l'homme, les flammes dévorantes.

"Tu dois avoir beaucoup de volonté pour ne pas être allé semer la mort avec tes semblables. Serais-tu plus qu'un simple esclave, jeune humain ?"

Ahiyyad sursauta. La voix avait résonné dans sa tête, aussi froide et dénuée de sentiment qu'elle avait été chaleureuse et passionnée auparavant. Il tenta de détourner le regard et ne le put pas.

"Oui...Tu possèdes assurément un cœur fort et digne. Je distingue une...volonté de puissance prometteuse..."

A cet instant, Sihaya accourut, vive et leste, évitant les flammes. Le charme fut rompu et il put détourner les yeux. Avisant Ahiyyad, elle cria son nom. Le jeune homme serra les dents. Pourquoi avait-l fallu qu'elle s'inquiète pour lui et vienne le chercher ? N'avait-elle pas compris qu'il la haïssait ?

Voyant qu'il ne réagissait pas, elle se dirigea vers lui en courant.

Dieux, que je la hais !

Soudain, l'homme apparut aux côtés de la jeune fille, et la projeta au sol d'un simple revers.

A ses pieds, Sihaya, tremblait et semblait également tétanisée par l'aura de l'inconnu.
Au loin, des cris retentissaient toujours et la rumeur des combats leur parvenait encore. L'esclave pouvait voir du coin de l’œil que le Palais du Sheik avait commencé à brûler, ainsi que le Haut-Temple.

Ahiyyad fit un pas en avant, interdit.

L'homme aussitôt le fixa, l'obligeant à s'arrêter. Puis la voix résonna à nouveau, porteuse d'une sombre promesse.


"Tu la hais n'est-ce pas ? Elle est jeune et belle. Elle à vécu dans le faste et la prospérité toute son enfance, tandis que tu te vautrais dans la fange, tabassé par les gardes ou les mendiants. Elle se voyait offrir de nouvelles robes tandis que tu te voyais contraint de voler la nourriture du chien du marchand de tissus. Elle riait et buvait le thé à la menthe alors que ta mère te vendait à cet Hadjib inconnu. Elle lisait à l'ombre des palmier tandis que tu luttais dans la poussière pour survivre à Sayeb. Elle a eu pitié de vous et vous offert sa compassion quand vous en aviez besoin. Tu n'as jamais voulu de sa compassion. Tu n'as jamais rien voulu recevoir de quelqu'un qui ignorait tout de tes luttes. Tu es plein de ressentiment petit homme. Tu voudrais la voire froide.Tu voudrais la voir morte."


-C'est FAUX !!!

Ahiyyad à hurlé, paniqué. Comment ce sorcier pouvait-il en savoir autant sur lui ? Pouvait-il lire dans ses pensées ? Que...Que se passait-il enfin !!?

"Mon Nom est Japet, petit homme. Souviens-t'en lorsqu'ils viendront te demander qui t'as fait."

Et il se souvint.

"...Il était une fois un monstre qui dévorait les étoiles..."

"Japet" saisit Sihaya par le cou et la souleva à sa hauteur. Ahiyyad courut. Il allait la sauver, quoiqu'il arrive. Il le devait à Hemri, Mehmnet Abdul et Tonrât. Même s'il devait en mourir. Même s'il devait affronter un monstre de légendes.

Quelques mètres seulement le séparait à présent de Japet...Puis il disparut.

Ahiyyad stoppa net sa course. Qu'était encore cette sorcellerie ?

"En haut."

Alors il le vit. Au sommet d'un bâtiment en flamme, sa cape sombre battue par le vent.

Et il le vit précipiter la jeune femme dans le vide.

Sa chute fut courte, mais son cri d'effroi devait résonner longtemps dans la tête du jeune homme. Lorsque le corps s'écrasa sur un étal enflammé, il ne comprit pas. Il se plia en deux et vomit, mais se refusa encore à comprendre. Elle n'était pas morte. Elle ne pouvait pas, elle avait promis qu'elle rapporterait des figues à Abdul et Hemri. Cela ne pouvait pas être. Cela ne pouvait pas être.

Lors, Japet apparu devant lui, et sourit. Puis il parla, avec douceur.

-Tout ceci est de ta faute. Tu as été incapable d'apprécier le cadeau qu'elle te faisait à toi et tes amis. Tu n'as pas voulu l'aimer. Tu as voulu sa mort.

-Non...Monstre...protesta le jeune esclave horrifié.

-Te voilà exaucé.

Et Ahiyyad bascula.

Il s'effondra à terre et hurla de souffrance tandis que son corps mourait et renaissait. L'influence de Japet, ses dilemmes intérieurs, toute cette souffrance et cette hostilité emmagasinée jusqu'a aujourd'hui...Tout ceci fit de lui un monstre.

Pris de violentes convulsions, il ne tarda pas à perdre conscience.

Durant son coma, il lui sembla voir et entendre des choses, mais cela lui parut irréel.


Un homme était apparu derrière Japet. Il était vêtu comme un prêtre mais n'en avait pas l'allure. Japet se retourna et lui fit face. Ils restèrent ainsi un moment.Puis le silence fut rompu.

-Cela faisait longtemps mon frère. Qu'as-tu fait de tout ce temps ?
-Mes poumons ont goûté l'air du temps qui souffle dans les sables amoncelés.
-Et à peine es-tu de retour que tu plonges Sayyadina dans un maelström de violence.
-Je savais ses liens avec Serkheim. Comme je savais que tu y officiais en tant que Grand Prêtre. Les siècles ont coulé sur toi comme l'eau sur la roche.
-Contrairement à toi. Tu es pareil à une souche pourrie de l'intérieur, pareil à une mue pourrissante de reptile...Tes mensonges ont d'ores et déjà empoisonné l'air de cette ville.
-J'aime à proférer la vérité, contrairement à toi. Souvent, cela est bien plus amusant que de mentir. Nous venons d'en avoir la preuve. Ils mourront, certes, mais pas sans avoir goûté quelques heures à ce doux fruit qu'est la liberté. A l'heure qu'il est, le Scheik doit avoir sa tête plantée sur une pique. Le bruit de la chute de la ville se répandra rapidement.
-Tu parles de liberté, mais tu n'as fait que les manipuler afin qu'ils accomplissent ton triste dessein.
-Je leur ai montré leurs chaînes, et insufflé la force de s'en libérer.
-Cesse de te cacher derrière tes grands mots. Je te trouvais maintes fois plus redoutable à l'époque de tes premiers forfaits.
-En cela tu te trompes, mon frère.
-Pourquoi tout ceci, Japet ?
-...Lorsque depuis son trône obscur, Hialmar entendra dire que Sayyadina est en flammes, un vague écho se fera en lui. Plus tard, d'autres troubles aux frontières lui seront rapportés. Les signes éveilleront en lui un vague intérêt. Puis, lorsque, servile, tu viendras lui chuchoter mon nom à l'oreille, il se souviendra de moi et de ma promesse.
-Tu en veux donc toujours au Noir Sire.
-Pourquoi cela aurait-il changé mon frère ?
-Je devrais te tuer sur le champ.
-Tu n'en est pas capable. Pas sans Gwidonn et Thogorma.
-Voudrais-tu parier, cher frère ?

Ils se turent et semblèrent se dévisager encore quelques instants.

-...Qui est ce jeune homme derrière-toi ?
-Un esclave. Il était mûr. Ma Voix n'a pas eu d'effet sur lui. Dans quelques heures, il sera des nôtres.
-...Et si je le tuais ?
-Ce serait stupide. Il à du potentiel, et toi et ton "Seigneur" pourrez le manipuler à votre guise.
-Vraiment ? C'est un bien étrange cadeau que tu nous fais-là. Le premier.
-Le dernier également.
-...
-Je vais partir à présent mon frère. Poursuivre mon vieux dessein.
- Ta quête est vouée à l'échec.
-Moi contre les Prieurs, puis Hialmar ? Qui sait ?

Lentement, Japet passa devant Crios et se dirigea vers les portes de la ville sans se retourner, insensible aux flammes qui l'environnaient.


La dernière chose qu'entrevit Ahiyyad avant de sombrer fut le dénommé Crios se penchant vers lui en soupirant.

-Qu'est-ce que nous allons bien pouvoir faire de toi ?



*Le lendemain*



Ahiyyad s'éveilla, fourbu. Il se trouvait allongé dans un lit blanc. Autour de lui, des murs blancs également. Il fait jour et il est ébloui. Sa peau réagit étrangement à la lumière, il à mal...

Soudain, les évènements de la veille lui reviennent. Il se redressa brusquement et sortit du lit.

-Déjà réveillé ? Doucement jeune homme. A présent que vous êtes un Maudit, vous exposer au soleil est une mauvaise idée.

A peine Ahiyyad s'était-il retourné que les rideaux étaient tirés par un homme qui n'était pas là un instant auparavant. Il se retourna et Ahiyyad sursauta. C'était presque un sosie, en plus jeune, de Japet.

-Bienvenue, fils d'Ilham. Je suppose que tu dois avoir beaucoup de questions. Laisse-moi répondre aux premières. Oui, Sihaya est bel et bien morte. Oui, Sayyadina a été détruite hier par les centaines d'insurgés que ce démon à lâché sur elle. Ce matin, ils se sont éveillés parmi les cendres et ne se sont plus rappelés de rien. Ils seront condamnés à errer pour toujours entre les Cités d'Orient car nul n'oubliera jamais leur crime.
Nous sommes actuellement dans une chambre du Temple d'une Cité voisine. Mes Gardes Noirs t'y ont transportés durant la nuit.

Il fixa l'esclave interdit encore un instant puis asséna le coup de grâce.

-Enfin, nous sommes, toi et moi ainsi que Japet, des Vampires. Des démons nocturnes. Je suis certain que tu as déjà entendu parler de Serkheim, notre patrie.

Ahiyyad accusa le coup et retomba assis sur le lit.

-Mais comment...


-Tout est du fait de mon frère. Il t'as fait "basculer" comme nous aimons le dire, et à présent tu es...Différent. Vois par toi-même conclut-il en lui indiquant le miroir.

Ahiyyad s'approcha et sursauta à la vue de son reflet.
Il avait...Changé. Sa peau était pâle, un feu étrange brillait au fond de ses prunelles noires charbon. Il ouvrit la bouche par mégarde et s'aperçut également que ses canines avaient considérablement grandi.

De plus, un sentiment de force et de vigueur commençait à monter en lui. Le vampirisme avait fait de lui quelqu'un de plus fort et de plus rapide, il le sentait. Il se retourna vers Crios, acceptant peu à peu sa nouvelle condition.

-Et maintenant ?

-Maintenant, tu seras conduit à Akkaron, notre capitale où tu recevras l'éducation d'un véritable Vampire, puis, tu choisiras ta voie. Seule chose: Tu seras d'office engagé dans l'Armée. Nous avons besoin de soldats, et je vois dans tes souvenirs que tu es un prédateur en puissance. Ce Sayeb t'as formé intelligemment. Dommage qu'il soit certainement mort à présent, tu ne pourras pas te venger de lui.

-Et si je refusais, Sieur Crios ? J'en ai soupé de servir, que ce soit Serkheim ou Sayeb. J'aspire à explorer le monde.


Un bref sourire.


-Si tu refusais, je me verrais dans l'obligation de t'effacer. En fait, c'est ce que je devrais faire, étant donné ton créateur. Mais tout comme lui, je pense que tu as...Un certain talent. De plus...Te mettre a mon service ainsi qu'a celui de Serkheim ne devrai pas t'empêcher de voyager...Si tu te révèles suffisamment utile.


-Qui est Hialmar ?


Le visage de Crios se ferma et l'instant d'après, Ahiyyad était suspendu au-dessus du sol, fermement empoigné par le vampire. Il n'avait rien vu venir et suffocait, sans défense.

-Tu vas devoir oublier tout ce que tu as entendu ce jour-là, Ahiyyad...Sinon, tu mourras également. Hialmar n'existe pas. Si j'entends dire que son nom à été prononcé durant ton séjour à Akkaron, je ne chercherai pas à comprendre d'où proviendra le bruit. Je viendrai, puis je te tuerai.

Il relâcha le jeune homme et se détourna.

Ahiyyad ricana.

-Si vous ne m'en dites pas plus tout de suite autant me tuer dès maintenant, je vous préviens.

Crios se retourna lentement et fixa le nouveau-né. Ahiyyad soutint son regard sans faiblir.

-...Tu as du culot. Mais je sais que tu es terrifié, n'oublie pas que je peux lire tes pensées...Soit, tu as gagné. Il s'agit de notre dirigeant, dont nous préférons occulter l'existence pour des raisons qui nous sont propres. Il est le Premier d’entre nous, et je n'ai pas connaissance d'un seul être qui puisse lui tenir tête. Japet à juré sa perte il y a bien longtemps. Voilà, c'est tout. Souviens-toi. Un seul mot à propos de tout ceci à quiconque et tu rejoindras ta Sihaya. Prépare-toi, nous partirons demain pour Serkheim.

Alors Crios s'en retourna. Mais avant de fermer la porte il déclara :

-Tu n'es plus un esclave, Ahiyyad.

Ce dernier grimaça :

-Suis-je pour autant un ho...vampire libre ?

-Cela reste à voir, conclut le Prieur avec un sourire.


Puis il referma la porte sur lui et le monde que le jeune homme avait connu jusqu'alors.


Resté seul, Ahiyyad s'allongea sur son lit, murmurant des choses. Il demanda pardon à Sihaya, à ses amis aussi, et à sa mère. Il espérait que tous n'étaient pas morts. Il aurait aimé revoir ses amis et s'assurer de la mort de Sayeb...Mais ses nouveaux supérieurs ne semblaient pas décidés à le laisser libre de ses mouvements.

Inutile de songer à s'échapper. "Crios" avait mentionné des Gardes Noirs. On entendait parfois parler d'eux à Sayyadina. Des rumeurs essentiellement. A présent que les Gardes avaient pris corps dans sa réalité, Ahiyyad ne voulût pas se risquer à les confronter. Mieux valait s'en faire des alliés...Il avait tout son temps devant lui. Puis, s'il était aussi fort et rapide qu'eux à présent...Ils ignoraient sans doute, Crios excepté, qu'elles étaient ses capacités. Cela lui donnait un certain avantage pour ce qui viendrait ensuite.

De plus...N'était-il pas immortel à présent ? Cette pensée l'effraya d'abord, puis l'émerveilla...Avant qu'une silhouette brisée en flammes ne lui rappelles de quel prix cette immortalité avait été payée.

Il resta un instant sans songer à rien d'autre que le repos, las.

Puis il se remémora ce qu'il se disait déjà à l'époque, sur la paillasse que Sayeb accordait à ses esclaves.

"Un jour, je serai le voisin des dieux."

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Al-Fahd ? Nan pas du tout. ça signifie "Le guépard". Ahiyyad Al-Fahd, Le Profane 2359559470

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« The Al-Fahd is an armoured fighting vehicle used by the Armed Forces of Saudi Arabia. »


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Sam 13 Oct - 16:29
Tant mieux pour eux Ahiyyad Al-Fahd, Le Profane 1820610194

Et dis-moi plutôt c'que tu penses de la près' Ahiyyad Al-Fahd, Le Profane 1820610194

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Sam 13 Oct - 16:34
Pas encore lu, j'te dit ça dès que j'ai l'temps.

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Sam 13 Oct - 17:29
Fais par petit bout Will rape u

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Sam 13 Oct - 17:40
Magnifique texte, je viens tout juste de lire le début. Je n'ai pas le temps de valider et de lire la suite mais saches que ça a l'air prometteur. Ahiyyad Al-Fahd, Le Profane 1404866550

Demain peut-être.

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Sam 13 Oct - 17:50
Thx et bon courage pour la suite vu que j'ai pas fini Will rape u

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Sam 13 Oct - 17:51
What the fuck is thi

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Sam 13 Oct - 18:12
J'essaye de finir demain si ça peut rassurer Ahiyyad Al-Fahd, Le Profane 1820610194

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Sam 13 Oct - 18:14
Motif du bannissement : flood sur sa présentation. Ahiyyad Al-Fahd, Le Profane 1820610194

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Sam 13 Oct - 21:13
J'avais un complice Ahiyyad Al-Fahd, Le Profane 370084358

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Mer 17 Oct - 22:51
Il s'appelle Alastor Ahiyyad Al-Fahd, Le Profane 498079811

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Intéressant tout ça. Ahiyyad Al-Fahd, Le Profane 2063248625

Dis-moi plutôt où en est ta présentation. Ahiyyad Al-Fahd, Le Profane 2063248625

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Jeu 18 Oct - 9:21
Presque finie m'sieur Ahiyyad Al-Fahd, Le Profane 1843233032

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Jeu 18 Oct - 16:33
Ahiyyad est un cactus

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Jeu 18 Oct - 16:35
J'aime déjà beaucoup le début. Presses-toi de tout finir, je veux valider ça. Ahiyyad Al-Fahd, Le Profane 1404866550

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Jeu 18 Oct - 16:38
Tenza est un sac à main Ahiyyad Al-Fahd, Le Profane 580207494

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Sam 20 Oct - 17:28
Présentation Ended ! Ouiiin ! Ouiiin ! Ouiiin !

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Dim 21 Oct - 19:27
Good, vraiment bon. Très très bon, l'écriture est superbe, l'histoire est bonne et le personnage charismatique. Comme je te l'ai déjà dis dans la CB j'ai apprécié le petit clin d'oeil à la série Spartacus (même si que tu regardes pas) avec le Maître, Enseignant et les Esclaves entraînés.

Je n'ai rien à redire, la présentation est superbe. Je voudrais juste savoir si tu veux un rang spécial à toi qui apparaîtra en haut à droite de ton profil à la place de " l'apprenti ". Le rang peut être "vampire", "rôdeur", "voyageur", etc. Je te laisse choisir, et gg ! Je suis sûr que ça fera du bon rp avec un Salmar.

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Dim 21 Oct - 19:32
Thx m'sieur l'nomade elfique ! Ahiyyad Al-Fahd, Le Profane 1404866550

Quand au rang, eh bien j'avais pensé mettre "vicaire", un rang détaillé dans le supplément que je t'ai envoyé à toi et tenza, mais si pour une raison ou pour une autre ça n'est pas possible, eh bien "vampire" fera par-fai-tement l'affaire Ahiyyad Al-Fahd, Le Profane 1261685883

Spoiler:


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Dim 21 Oct - 19:38
Sihaya devait se faire... Au lieu de mourir ! Ahiyyad Al-Fahd, Le Profane 1393368258

Voilà pour ton rang. Je place ce topic dans les pres' validés, si jamais tu apportes des modifications à ta fiche de présentation tu devras le préciser ici à la suite. Voilà tout, cadavre.

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Lun 22 Oct - 21:17
Cet idiot aime me faire perdre du temps.


On valide ! Même si tu as la calvitie !

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Dim 28 Oct - 17:25
Au moins j'ai pas une tronche de dinosaure Ahiyyad Al-Fahd, Le Profane 22155654

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