Il faisait nuit lorsque Silmon rentra dans le village Iris. Le vent glaçant le pétrifiait pratiquement. Il avait de la peine à déplacer sa propre masse, avançant lentement. Le mage lui avait parlé de ce village. Il pourrait se réfugier à la taverne du village grâce aux quelques pièces d'argent que le mage lui avait donné et qui constituait l'intégralité de sa fortune.Les quelques badauds qui étaient encore dans la rue regardait sa sombre silhouette. En effet Silmon porte une fine cape de tissu qui,à défaut de le protéger du froid ,e retirait à la vue des hommes stupéfiés par sa grande taille. Il rentra dans la taverne et à son entrée, le silence se fit. Silmon sonda la pièce avec de faibles ondes sonores à peine audibles. la salle était pleine de gens dont certain avec de fines et courtes lames , d'autres même avec avec de larges pique ferreux et d'imposants bloc de bois renforcé d'acier. Silmon avait eu le temps d'étudier l'anatomie humaine et celle de quelques autres espèces.Et il en déduisait que tous ceci étaient des armes nécessaire pour palier leur manque de griffes et pour protéger leur frêle corps. Il s'avança, tête baissée et manteau rabattu vers le comptoir. Il comptait se reposer cette nuit et et profiter du lendemain pour interroger les gens à propos d'un dragon et partir dans la soirée pour les monts célestes car il était bientôt à la sortie du désert et les nuits ne seraient plus aussi glaciales. Il demanda d'une voie rauque et qui ne souffrait aucune question une chambre simple. Mais alors qu'il tentait de dissimuler son visage au tavernier, sa queue en-diamantée se révéla sous le pâle halo de lumière durant un furtif instant. Silmon pensa que personne ne l'avait vue mais le mage l'avait mis en garde contre les gens de cette contrée et la convoitise que pouvait engendrer ces pierres malgré que dans sa cité ces pierres étaient aussi abondante que la roche. Mais alors qu'il s’apprêtait à monter dans sa chambre , il était loin d'imaginer qu'il avait d'ores et déjà attiré la convoitise d'un petit être qui se trouvait alors dans le fond de la pièce,sombre, à boire un chope dont le contenu semblait d'origine douteuse.

La petite créature verte pestait contre le soleil, contre la température affreusement lourde et contre chacun des foutus grains qui composaient ce désert. Il était armé pour le coup d'un simple bâton de marche qui formait de petits trous sitôt rebouchés par les grains transportés par le vent sec caractéristique du Noara. Il aperçu au loin des maisons de la couleur du sable et poussa un soupir de soulagement en constatant que ça n'était pas une autre illusion. La montagne de pièces rencontrée auparavant lui suffisait. Les habitants de ce petit hameau étaient tous simplement vêtus de tissus très légers, les femmes laissaient entrapercevoir certaines parties de leur maigre corps toutefois désirables. Le gobelin se demanda si les bordels étaient rentables.

Mais voir un gobelin dans le désert n'était pas commun, aussi est-il nécessaire de rappeler la raison pour laquelle il voyage ici. Il est dit que depuis quelques temps, un individu de couleur bleu, semblable à une salamandre mais de 2 mètres 50 rôdaient dans les environs, et qu'il possédait sur lui des diamants. Une aubaine.

Il décida de se reposer dans une taverne qui ne payait pas de mine avant de reprendre la route et de suivre le vent des rumeurs. Il se dirigea vers le comptoir:

"Salut, une bière!
-Bonjour... Répondit le tavernier sans cacher sa méfiance. C'est quatre pièces la chope.
-QUATRE PIÈCES? Faut m'buter tout d'suite, ça ira plus vite!
-C'est ça ou rien, peau verte!"

Le gobelin paya sa chope non sans râler que le prix était tout à fait scandaleux, mais dans ce désert, la soif était un besoin qu'il était obligé d'effacer. Il alla s'asseoir en se lamentant toujours et bu. Puis il vit Silmon. Imposant, en effet, mais ce que les yeux du gobelin voyaient, c'était ces DIAMANTS!

La petite créature verte suivit donc l'énorme masse bleue qui montait les escaliers et lorsque celui-ci entra dans sa chambre, il prit la parole tout en se grattant le menton, empli de pensées toutes plus avides les unes que les autres:

"Hey, le lézard, t'es du coin?"

Lorsque ledit lézard se retourna, Torrek remarqua que ses yeux ne manifestaient aucun mouvement.

"Ahah! T'es aveugle ou quoi, bonhomme? Non parce que je comptais te faire visiter. Ah et puis, t'arrives à survivre de cette chaleur? J'peux aussi te passer des remèdes contre la chaleur. Moyennant quelques diamants..."

Alors que Silmon se dirigeait vers sa chambre, il sentit qu'une petite bestiole le suivit.Au moment d'ouvrir la porte de sa chambre,la petite chose verte et bruyante lui parla d'une voix crayeuse.

Ahah! T'es aveugle ou quoi, bonhomme? Non parce que je comptais te faire visiter. Ah et puis, t'arrives à survivre de cette chaleur? J'peux aussi te passer des remèdes contre la chaleur. Moyennant quelques diamants..."

"Au nom D'Irmo, je te salue petit être. Tu es donc au fait des gemmes apparemment précieuses que je possède. Eh bien rassure toi je n'ai nul besoin de remède contre la chaleur, l’appréciant au contraire parfaitement. Eh oui je suis aveugle, mais rassure toi donc que s'il te venait l'idée de m'ôter ces diamants, mon ouïe aurait tôt fait de te détecter,et ma queue de t'écraser, et mes griffes de te dépecer"

Ce que Silmon disait n'avait évidemment aucun sens. Jamais il n'aurait nuit à la vie de quelqu'un et de plus il s'était juré, du jour ou il quitta le mage, de faire le bien et ne lui aurait donc fait aucun mal.Mais la bestiole parlait avec une intensité peu commune et même exceptionnelle parmi les urodèles, peu capable de s’entraîner au langage. Ainsi même si les urodèles était extrêmement doué en poésie, la bestiole qui s'avérait être un gobelin ,d’après les renseignant que Silmon, était aussi doué dans l'art du discours que les plus sage des urodèles. Ainsi Silmon , étant plongé dans l'inconnu de cette cité et de ce monde sentait le besoin de s'affirmer et de mettre en garde cette personne qui pouvait être aussi retords que les courants marins, tantôt t’entraînant dans les hauteurs gelées tantôt dans le doux et chaud foyer qu'est le fond marin.

"Cependant, au nom de la bonté dont les peuples terrestres sont apparemment bien pourvu, j'apprécierai que tu me fasse visiter la ville afin que je découvre les endroits ou je serai le plus susceptible de découvrir des informations sur les dragons. Car s'est sans nul doute ces dragon qui m'aideront à reconquérir ma cité de roche et de diamants.Et sache qu'en retour nul ne sera plus heureux que moi de te venir en aide lorsque le besoin s'en fera sentir."

Silmon ne savait s'il pouvait faire confiance à ce gobelin, mais ses frères étaient prisonnier d'un monstre abyssal et il se devait de gagner du temps autant qu'il lui était possible afin de leur venir en aide au plus tôt. Et ce gobelin semblait être une mine d'information.

"Au nom D'Irmo, je te salue petit être. Tu es donc au fait des gemmes apparemment précieuses que je possède. Eh bien rassure toi je n'ai nul besoin de remède contre la chaleur, l’appréciant au contraire parfaitement. Eh oui je suis aveugle, mais rassure toi donc que s'il te venait l'idée de m'ôter ces diamants, mon ouïe aurait tôt fait de te détecter,et ma queue de t'écraser, et mes griffes de te dépecer"
-Olah, l'est agressive la salamandre. Vaudrait mieux louvoyer, tiens. Pensa Torrek

Il laissa l'urodèle continuer et fut déçu d'apprendre qu'il ne souffrait pas de la chaleur, et en même temps intéressé, il pourrait lui prélever quelques écailles pour les étudier, et pourquoi pas son sang! Voilà qui était intéressant. Lorsque Silmon lui demanda d'aider son peuple, le peau-verte bouda.

-Ouais ouais, heureux! Mais t'sais tes gemmes, elles ne sont pas si précieuses que ça hein, disons que c'est de la monnaie par ici! Mentit le gobelin. N'empêche, je suis sûr que je pourrai trouver un truc pour ta cécité, le lézard. Bon allez j'vais te faire visiter, même si le Noara c'est vraiment un coin paumé. Pis les dragons, c'est pas c'qui passionne par ici.

Il sortit en compagnie du géant qui semblait assez timide, ce qui fit ricaner le gobelin. Il lui montra quelques commerces locaux, s'arrêtant lui-même pour reluquer les différents produits proposés. Les marchés du Noara étaient réputés pour la capacité à y trouver de rares objets de collections tout autant que des babioles, mais rien n'était vraiment commun dans ces rudes contrées. Deux hommes vinrent à la rencontre du gobelin, remarquant son matériel d'alchimie et ils lui demandèrent de fabriquer un feu d'artifice. Torrek négocia un instant son prix, puis leur concocta rapidement de quoi les amuser.
Ils continuèrent leur petite excursion jusqu'au soir venu.

"Eh voilà, le grand bleu. Y a plus rien d'spécial par ici. Si tu veux des renseignements sur les dragons, c'pas ici qu'il faut s'renseigner. Tu trouvera plus de choses dans... UNE ROSE DES SABLES! Finit-il, surexcité. Il courrai en direction de ladite plante toute rabougrie et marron. Ca vaut rien, si on s'y connait pas en alchimie, mais c'est un foutu bon catalyseur pour tout ce qui est remède contre la maladie, enfin ces choses là! Donc j'disais, rends toi dans l'continent des hommes, à l'ouest."

Le gobelin reconduit Silmon devant l'auberge et sourit avidement:

"J'pourrais toujours aider ton peuple... Mais je veux une garantie avant, et faudrait peut-être que tu m'dises de quoi il en retourne. Parc'que j'ai une réputation à défendre moi, j'peux pas me foutre sur la gueule avec n'importe quel peuple, c'est pas bon pour les affaires. Ah, et j'peux prélever quelques unes de tes écailles, et ton sang? Y s'pourrait bien que j'en tire quelques concoctions si je les étudie, j'pense bien que ça protégerait de la chaleur, ça pourrait aider les gens, on se ferait de l'argent, tout bénef' quoi!"

Silmon ne savait toujours pas pas s'il pouvait faire confiance au gobelin dénommé Torrek. Mais il était à présent évident qu'il était une source d'informations non négligeable et semblait doué en médecine tout autant voir plus que les Salamandres, qui manipulaient leur sang et les roches sous marines pour soigner .Il décida finalement d'accorder sa confiance au gobelin. Il invita le gobelin visiblement alerte mais content dans sa chambre. Mais alors que Torrek semblait se rassurer, Silmon fit une chose à laquelle Torrek ne s'attendait pas, Il bût une grande jarre d'eau, et mis le bout de sa queue dans le feu.

"Je crois que cela pourrait t’intéresser, mes écailles me protègent totalement de la chaleur et mon sang au contraire l'absorbe afin de me conférer des pouvoirs de régénération"

Silmon levait alors bien haut sa main gauche , sortit ses griffes en diamant et Torrek eut le souffle coupé de ce qu'il vit, Silmon s'était tranchée l'extremité de sa queue d'un coup sec et sans hésitation.Il tendit la chair inerte à Torrek qui la pris dans les siennes, hésitant mais avec un sourire naissant.

"Tu voulais de mon sang et de mes écailles les voilà. Je peut me régénérer tant que de la chaleur et de l'eau sont à proximité. Maintenant laisse moi te compter mon histoire. Mon peuple vit , du moins jusqu'à récemment, dans les abysses, nous n'avons besoin d'aucune nourriture et l'eau qui nous est très peu nécessaire pour vivre y est comme tu peut l'imaginer , partout. Nous passons notre vie à renforcer notre cité,l'améliorer et l'agrandir pour nous protéger d'un monstre inconnu qui nous attaque depuis la nuit des temps et nous passons le peu de temps qu'il nous reste à soigner les animaux qui vivent avec nous dans ces bas-fonds.Mais un jour le Volcan sous terrain qui réchauffait nos coeurs et nos muscles, qui faisait tourner nos fonderie de diamant, c'est éteint et alors la bête attaqua notre cité enlevant tout mes frères . Mon père, chef de notre cité m'a permit de devenir notre unique espoir en me sauvant et en me renvoyant a la surface dans le but de rechercher des dragons. Car notre légende dit que ces dragon cracherait des flammes si puissantes qu'elle briseraient le froid des abysses, nous procurant l'énergie nécessaire pour vaincre la Bête."Silmon fît une courte pause pour laisser au gobelin le temps de digérer tout cela puis continua. " Dans notre cité , les pierres qui ornent mes griffes et ma queue sont aussi courantes qu'ici l'est le sable et si tu m'aide dans ma quête , l'honneur me jure de te donner tout ce dont tu voudras et dont nous seront en mesure de t'offrir outre la vie d'être vivants. Qu'en dit-tu? es-tu prêt à m'aider d'une manière ou d'une autre?

Tiens tiens tiens, il a coupé ses écailles, quel acte naïf!

Torrek prit lesdites écailles et les regarda sous toutes leurs coutures, puis sortit rapidement un flacon, une potence et y attacha la main de Silmon prit une aiguille et trouva un coin tendre de sa peau puis le piqua de telle sorte que le sang se verse dans le flacon. Il regardait le récipient se remplir doucement tandis que Silmon lui expliquait ses capacités.

Wow, faudrait les mêmes choses pour les gobelins, ça rendrait le commerce beaucoup plus simple, -Tu refuses? BAM je me régénère, pauvre idiot.

Torrek fantasma encore à cette idée de centaines de gobelins aux pouvoirs régénérateurs et zappa les premières paroles de la Salamandre. Autour d'eux tout n'était que vétusté, rien d'intéressant à piquer.

"Maintenant laisse moi te compter mon histoire." Commença Silmon alors que Torrek poussait un soufflement las.

Peu importe ce que pouvait lui dire cet individu, la récompense devait au moins être énorme pour que le gobelin accepte, et par énorme, ce devait être... Une immense fortune, ou une ressource mirifique. Tout le discours du lézard fut interprété par le Peau-Verte comme une succession de "blablabla" dont il ne tint pas compte. Maintenant qu'il avait ce qu'il voulait, il pouvait partir, oui mais comment? Cet étrange spécimen semblait doté d'une ouïe à tout épreuve. Torrek accorda néanmoins plus d'attention au discours que lui faisait Silmon lorsque celui-ci décrit des cités bâties par les pierres précieuses. Tss, impossible pensa le gobelin, de telles contrées auraient été découvertes par les nains, ou du moins par des nomades ou encore des voyageurs aventureux. Bref, il était très sceptique quant à cette histoire.
Non, Torrek réfléchissait plutôt à la manière dont il allait se débarrasser de la salamandre géante. Il ne pouvait pas lui dire directement qu'il ne voulait pas l'aider, car il ne savait pas comment réagirait l'autre une fois contrarié et celui-ci pouvait très bien souffler la vie qu'il l'habitait d'un coup de griffe.

"Qu'en dis-tu? es-tu prêt à m'aider d'une manière ou d'une autre?
-Choisis bien tes mots, l'ami... Ils peuvent être précieux, rétorqua la petite créature. Quoiqu'il en soit, oui je t'aiderai... D'une manière ou d'une autre. De toute manière, les dragons ne sont plus qu'une légende désormais, mais l'on dit qu'ils se cachent dans les hauteurs du Naldor, alors pour les rencontrer dans un désert... Faudrait être aussi chanceux qu'un nain ne tient l'alcool... A ces mots, il prit un temps de réflexion quant la teneur en alcool que pouvait supporter un nain... Il irait leur demander, tiens. Les concours de beuverie l'avaient toujours amusé. Bon allez, il est temps de se coucher, nous verrons demain.

Torrek sortit de la chambre pour retourner au hall tout en emportant son bardas. Il s'installa sur une table et remarqua que malgré la pauvreté apparente des lieux, le style d'architecture n'était pas si moche que cela. Les poutres apparentes et les fioritures des portes donnaient un petit cachet à la taverne. Mais le gobelin se ravisa et ré entreprit sa collecte de sang d'Urodèle. Il donna un petit papier au tavernier en lui demandant de remettre ça au géant bleu qui dormait en haut:


Une idée lui traversa l'esprit et il la suivit tout en se félicitant de son ingéniosité. Mais avant, une petite sieste s'imposait. Il rangea soigneusement la main d'Urodèle dans son cabas après l'avoir cautérisée à l'aide de sa pyromancie, et rentra dans un sommeil peu profond et ne se réveilla que lorsque la nuit était avancée.
Là, il sortit une plante dont la feuille possédaient des folioles étonnamment poilue et la fleur formait une gousse aplatie et marron dont le centre s'ouvrait en deux. Avec un mortier il pila les feuilles jusqu'à en faire de la poudre, et ouvrit la fleur de sorte à ce qu'elle forme un petit pochoir. Il extirpa de son cabas d'alchimiste une petite fiole qui contenait une poudre noire. Il glissa le tout à l'intérieur des fleurs qu'il avait transformé en conteneur et lança le tout sur le plafond. Lorsqu'elles touchèrent le plafond, un grand "CLAC" semblable à un aboiement de chien surgit et la poudre lorsqu'elle retomba au sol fit un bruit impressionnant, comme si des milliers de billes roulaient sur le plancher. Le gobelin en profita pour sortir en courant: direction le Nédora, un lieu ou la salamandre ne pourrait pas le suivre.

Silmon était allongé sur le sol, se reposant. Il faisait nuit, du moins lui semblait-il car pour lui rien n'était aussi noir que les abysses dans lesquelles il vivait auparavant.Mais même cette notion de "nuit" Silmon avait du mal à la comprendre,en effet on avait bien essayé de lui expliqué les notions de lumière et de couleur, tout cela restait surnaturel pour Silmon. La nuit était pourtant dans ce village si agité! Il entendait dans toute la ville les activités nocturnes de quelques personnes mystérieuse. Le chant des rares oiseaux et hiboux qui survenaient dans la nuit le berçait. L'ambiance était tellement plus légère que dans les abysses...

Il étira quelque peu la langue pour sentir le doux flux d'air chaud qui le vivifiait. Silmon ne dormait jamais, il ne savait pas même ce que c'était. La chose qui s'en rapprochait le plus était l’évanouissement qu'il avait expérimenté a ses débuts sur le continent.Comment un être doué d'une ouïe lui permettant d'entendre le moindre bruit sur des miles et des miles et qui a tout instant devait se tenir prêt à protéger sa cité contre une bête monstrueuse pouvait-il connaître le sommeil. Ainsi les urodèles,pour se reposer, rentrait plutôt dans une transe , complètement éveillé mais leur esprit divaguant sur le flot du temps que durait la nuit. C'était d'ailleurs cette divagation qui était a l'origine de l'inspiration qui animait le coeur poète de ces êtres.

Silmon imaginait l'allure que pouvait avoir un dragon et comment torrek pourrait l'aider à en trouver quand il sentit que torrek bougea. Silmon ne bougea pas et ne fit pas un bruit. Il écoutait d'une oreille distraite ce que faisait le gobelin au milieu de son sommeil. Il remarquait que le gobelin concoctait quelque chose comme plus tôt dans la journée. Torrek jeta ce qu'il avait concocté en l'air. Alors que Silmon s'étonnait de ce spectacle, il fut pris de nausées intense! Tout comme des ondes sonores produites par des vibrations pouvait faire trembler un homme de l’intérieur, il tremblait, la sensation était décuplé ,dût a son ouïe phénoménale. Il n'arrivait plus a réfléchir tellement sa tête semblait trembler. Il entendait le bruit de milliers de billes s'écrasant contre le sol, ce à quoi s'ajoutait des cris dans toute la ville, vraisemblablement alertés par ce bruit. Trop d'informations lui arrivait en même temps. Alors qu'un bruit de très grandes ampleur ne lui aurait rien fait, cette infinité de bruit infimes l'étourdissait un peu comme un homme s'étourdissait quand on faisait défiler devant ses yeux milles et une couleur éclatante devant ses yeux. Silmon connût alors pour la deuxième fois de son existence le sommeil .

Lorsqu'il se réveillât, il lui semblait qu'il faisait jour, il se leva et , avec un mal de crâne phénoménal, entreprit de descendre dans la salle principale de l'auberge.Il ne se rappelait plus très bien de la nuit passée. L'aubergiste l'interpella et lui tendit un papier. Silmon, perplexe lui demandait de quoi il s'agissait. Le tavernier lui répondit que c'était un message de la part du fauteur de trouble, du gobelin qui avait alerté toute la ville cette nuit.Il enchaîna en demandant si Silmon avait des informations a fournir quant à l’évènement de la nuit mais Silmon l'ignora royalement et demanda au tavernier de lire le message.Le tavernier,bougon s’exécuta:

"Si tu parviens à entrer en territoire gobelin, je suis sûr que certains n'hésiteront pas à t'aider moyennant récompense. Dis simplement que tu connais Torrek Durir, et qu'il passe le bonjour à Karn."

Silmon le remercia et repartit dans sa chambre afin de préparer ces affaires sans mot dire. Il se demandait bien pourquoi torrek avait fait tout ça, ç'était-il joué de lui? pourtant il lui avait laisser un message pour l'aider? Silmon , toujours sans réponses, décida de se remettre en route pour les montagnes et se dit que si un jour il avait besoin de l'aide des gobelins, il n'hésiterait pas à y aller.