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Pour l'homme terrassé qui rêve encore et souffre. [Inrald - FB]
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Viladra Memphis
Pour l'homme terrassé qui rêve encore et souffre. [Inrald - FB] Empty

CONQUÉRANT
Viladra Memphis

Perso
Description: – Aussi, vois ce souris fin et voluptueux Où la Fatuité promène son extase ; Ce long regard sournois, langoureux et moqueur ; Ce visage mignard, tout encadré de gaze, Dont chaque trait nous dit avec un air vainqueur :
Localisation : Dans l'ombre de la lune.
Messages : 286
Date d'inscription : 18/12/2012



Jeu 14 Fév - 2:03




Révélons-nous. Révèle-toi.

"Le Démon fait des trous secrets à ces abîmes,
Par où fuiraient mille ans de sueurs et d'efforts,
Quand même elle saurait ranimer ses victimes,
Et pour les pressurer ressusciter leurs corps."


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Rockford… Une cité immense bâtie sur des chefs d’œuvres d’architectures. Je n’aimais guère cet endroit ensoleillé même s’il fallait avouer que l’on y trouvait de tout… Et pour le coup, j’avais été envoyée afin de m’entretenir avec l’ambassadeur de Serkheim qui y résidait. Un étrange personnage… Un nocturne sans doute plus patriotique que n’importe lequel d’entre nous, prieurs non comptés, et qui passait son temps à fréquenter des humains et s’occuper des bonnes relations. Je n’avais guère apprécié ce personnage bien qu’il n’y ait eu aucune tension et j’avais eu tôt fait de lui donner les informations à transmettre, à savoir la situation politique et économique en précisait ce qui pouvait être dit aux humains et… ce qui n’existait officiellement pas. Comme il s’agissait de paroles top secrètes, un fomoire avait dû être envoyé afin de garantir la véracité des propos ainsi qu’une défense optimale face à de potentiels ennemis et je m’étais portée volontaire, pensant que ma cible était restée plus au sud. Et voilà que je me retrouvais à Rockford…
Je venais juste de passer fomoire et j’avais rapidement pris goût à ce nouveau post, appréciant les nouvelles responsabilités et les nombreux avantages qui s’offraient à moi. J’avais aussi découvert les côtés moins agréables, comme tout ce qui relève de l’administration et je m’étais empressée de mettre Faros sur le coup avant de demander de nombreux conseils au seigneur Astérion. Et puis enfin… je commençai à prendre mes marques. Mais le temps passe lentement lorsque l’on ne bouge pas et si la majorité des fomoires se plaisaient à se prélasser continuellement tout en exerçant leur pouvoir, je commençais à regretter amèrement mes longues années de cavalcade et d’aventures aussi dangereuses puissent-elles l’avoir été.

Après avoir été raccompagnée à la porte du domaine de l’ambassadeur par l’un de ses serviteurs, ou domestiques je ne savais pas, je me retrouvai donc dehors en fin d’après-midi, le soleil tapant durement sur ma peau pâle. Rabattant le capuchon sur ma tête, plongeant ainsi le haut de mon visage et mes yeux écarlates dans l’ombre, j’effleurai le pendentif qui battait contre ma poitrine sous mes vêtements et me mis tranquillement en marche, consciente qu’il serait dommage de repartir sans m’être occupée d’un dernier détail…
Astérion m’avait pris à part juste avant mon départ pour m’annoncer que j’allais devoir me renseigner à propos d’autre chose en venant ici. D’après ses informateurs, un commandant de la garde civile, du moins quelque chose dans le genre, serait un nocturne… Et selon lui, il n’aurait aucune conscience de notre existence ni même celle du royaume. Ainsi, il était toujours bon de le rencontrer pour le mettre au courant de sa véritable nature… De quoi se nourrissait-il, d’ailleurs …? Très certainement du sang d’animaux. Le gout était atroce, je le plaignais sincèrement… Et puisque l’on parlait de ça…

Où devons-nous aller, Dame Memphis ?

Eilir, le jeune humain que j’avais choisi pour m’accompagner, levai son regard vers moi afin de savoir la suite des évènements. On voyait encore les traces de mes canines dans la peau de son cou… Mais ses cheveux longs suffisaient à masquer ce genre de détails qui pourraient attirer un surplus de méfiance de la part de mes interlocuteurs humains.
Lui adressant un mince sourire qui le fit rougir, je ne répondis pas de suite et continuai de marcher, traversant les quartiers commerciaux bondés à cette heure-ci, esquivant des épaules et des bras trainants et entendant derrière moi mon compagnon de voyage qui bafouillait des excuses à ceux à qui il rentrait dedans.

« Où allons-nous ?
Il me faut récupérer des informations. »

Je finis bientôt par quitter les rues bondées, atteignant des espaces moins fréquentés et plus pauvres. Ici, je comptais mentalement le nombre d’arbres chétifs qui bordaient les murs et m’arrêtai devant l’un d’eux avant de jeter un œil autour de nous. Vérifiant que nous n’étions pas suivis, je finis par me glisser derrière le tronc et m’infiltrai dans une mince ouverture entre deux maisons. Eilir qui était trop large d’épaules ne put passer et mon sourire s’élargit devant ses efforts vains.

Reste ici. Lui ordonnais-je. Si jamais quelqu’un tente de passer par ici ou s’intéresse un peu de trop près, préviens-moi. Siffle, cris, fais ce que tu veux… Puis pars en courant, tout simplement.

Mes paroles ne semblèrent pas le rassurer quand je le vis blêmir et je me promis la prochaine fois d’amener un soldat plutôt qu’un simple garçon de bonne famille. Ses parents avaient insisté pour que je le choisisse durant ce voyage et comme ils avaient une certaine influence, j’avais accepté. Quelle erreur… Un véritable boulet.
Tournant les talons, je gagnai bientôt une petite porte et frappai deux coups espacés avant d’entrer. A l’intérieur, un nocturne jeune nocturne d’une petite centaine d’années se leva de la chaise sur laquelle il était assis et se dirigea vers moi. Il était l’un des informateurs que j’avais placé ici et s’avérait assez efficace. Jetant un œil à son lieu de vie qui se constituait de trois pièces seulement, je compris à l’ordre et la propreté impeccables qu’il était très minutieux. Un bon point, lorsque l’on est un indic’…

Dame Memphis, murmura-t-il en s’inclinant, quel honneur…

Dis-moi donc ce que je suis venue chercher.

Sortant un feuillet de sa poche, il le déplia fébrilement et s’empressa de me le lire d’une voix forte qui cachait mal son émotion. Il fallait dire qu’il était rare qu’un fomoire en personne se déplace pour s’adresser à un simple informateur… Mais contrairement à la majorité de mes confrères, j’aimais être sur le terrain. Au moins, si quelque chose se passait mal, je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même…

Il se nomme Inrald Farlong, cela fait maintenant environs quatre cent ans qu’il sert la garde civile. Il en est devenu capitaine…

« Plus âgé que moi, tiens !
Tu es sans doute la plus jeune fomoire qu’il y ait eu, Vil…
Ça promet d’être amusant, tout ça… »

… il a intégré une célèbre académie de magie spécialisée dans l’Ür et si nous ne sommes pas surs, il doit posséder un bon niveau dans cette discipline. En revanche, d’après des témoignages, son maniement de l’umbromancie est assez sommaire.

Il continua sur quelques détails en plus mais j’avais saisi l’essentiel. S’il maîtrisait l’Ür, il serait à même de ressentir mes émotions et qui sait, peut-être même de lire dans mes pensées. Il allait être forcément surpris s’il lui prenait l’envie de rentrer dans ma tête… Mais d’un autre côté, bien que je ne fusse pas la plus équilibrée de tous, il saurait que je ne lui mens pas à propos de notre existence et nos fonctionnements. Mais qu’il ne pousse pas trop loin non plus…
Coupant court à la suite de mon informateur, je lui fis rapidement cracher le lieu où je pouvais le trouver. Apparemment, il aimait se balader le soir en-dehors de Rockford, dans ses environs… Quand il y avait peu de monde, apparemment. Il ne me serait alors pas difficile de le retrouver.

Après avoir quitté ce lieu discret, je me nourris une dernière fois sur Eilir et l’envoyai chercher une chambre dans une auberge avant de partir de Rockford. Je vous passe les détails inutiles… Mais sachez que je mis beaucoup de temps à le trouver. Enfin, quand j’aperçus une silhouette indubitablement masculine, c’était aux alentours de deux heures du matin. Un lac de moyenne taille s’étendait au milieu d’une plaine entourée d’une petite forêt. Sur le bord, le nocturne se tenait tranquillement, sans doute en train de se rafraichir sous l’astre lunaire. M’avançant jusqu’à lui, sans chercher à masquer mes pas, il se retourna rapidement et ses yeux rouges se posèrent sur moi. Je portais toujours mon capuchon qui dissimulait mes traits. Quand je ne fus plus qu’à un mètre de lui, je pris alors la parole d’un ton calme, parfaitement maîtrisé.

Bonsoir, Inrald Farlong. Je suis Viladra Memphis et je viens te parler des miens. Des nôtres, plutôt…

Amenant une main à mon visage, j’attrapai le tissu masquant mon visage et le rejetai tranquillement en arrière, dévoilant mon teint pâle, mon port altier propre aux nocturnes civilisés et l’éclat de mes yeux couleur rubis. Que lus-je dans son regard ? De la surprise, c’en était certain… Mais quel effet cela lui faisait réellement de tomber sur quelqu’un de sa race alors que depuis des siècles, on pensait en être le seul représentant… ? Je m’attendais à tout.




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Jeu 14 Fév - 17:23



-Inrald, en tant que chef de la garde municipale, nous avons une entière confiance en toi
Cette simple phrase avait été suffisante pour éveiller la méfiance d'Inrald
-Oui?
-Nous avons décidé de t'accorder une mission simple. Tu donneras tout simplement une missive à l'émissaire impérial à Rockford
-Pourquoi me demander ça à moi, plutôt qu'à un coursier?
-Vois ça comme des vacances
-J'ai des soldats qui les méritent beaucoup plus
-Nous avons déjà conclu que ce serait un représentant de la ville qui irait le voir
-Un délégué n'aurait-il pas été une meilleure idée?
La discussion continua ainsi pendant plus d'une heure. Inrald était en train de parier sur le fait que le conseil municipal garderait sa politesse hypocrite et ne l'enverrait pas à Rockford... Manque de chance, certains n'étaient pas assez patients... Inrald! Tu vas partir pour Rockford, c'est un ordre!

Ceci marqua la fin de la conversation et Inrald fut excusé.

C'est ainsi qu'Inrald arriva dans la grande ville de Rockford, une cité qu'il aurait préféré ne jamais revoir... Quatre cent cinquante ans... Cela faisait quatre cent cinquante ans qu'Inrald n'avait pas mis les pieds ici. Et, pour être honnête, si ça ne tenait qu'à lui, quatre cent cinquante autres années d'absence de ce lieu plein de nostalgie n'auraient pas été de refus. Il aurait voulu refuser cet ordre... ce n'est pas faute d'avoir essayé, d'ailleurs... Mais si quelqu'un lui avait demandé, il aurait répondu sans hésiter qu'il n'avait pas cru, ne serait-ce qu'une seule seconde, qu'il arriverait à ce soustraire à cet responsabilité...

Cela ne lui pris guère plus d'une demi-journée pour remettre la missive à cet imbécile d'émissaire. Une tâche si complexe qu'un simple citadin, même sans aucune importance réelle, aurait été capable remplir... Une mission "de la plus haute importance"? Inrald en doutait fortement...
Inrald marcha, se traînant lacement vers l'auberge dans laquelle il devait passer son séjour. Son cher conseil municipal avait même eu l'obligeance de lui réserver une chambre dans la meilleure auberge de la ville. Une auberge en plein milieu des quartiers riches... Quand on est quelqu'un qui a un passé à oublier, ce genre de faveurs est généralement de refus...

Après une journée dont la longueur se fit plus ressentir à cause de l'ennui que de l'effort, décidant d'éviter les quartiers nobles de Rockford, il se dirigea vers un lac. Là-bas, il s'adossa contre un peuplier et contempla le reflet de la lune dans l'étendue d'eau lui faisant face sans vraiment l'admirer.

C'est alors que s'approcha une femme qu'il n'avait jamais vu auparavant. Il était évident qu'elle lui voulait quelque chose. La première chose qu'Inrald remarqua était son visage, ou, plus précisément, l'ombre laissée par sa capuche le cachant entièrement.

Bonsoir, Inrald Farlong. Je suis Viladra Memphis et je viens te parler des miens. Des nôtres, plutôt…

Les nôtres? Drôle de formulation. Il ne savait rien d'elle, ni elle de lui. Comment pouvaient-ils faire partie d'un même groupe? Son instinct lui disait qu'elle ne parlait pas que de groupe, mais de quelque chose de beaucoup plus général. Une race? Était-elle un vampire, elle aussi?
Son pressentiment se révéla correct quand elle dévoila son visage. Un teint pâle et laiteux, réminiscent du sien et des cheveux noirs de jais se fondant presque dans la nuit.

Il était certes surpris, mais pas choqué. Il se doutait bien qu'il n'était pas unique. Si lui existait, pourquoi pas d'autres? De plus, il avait entendu parler du royaume de Sehkreim, ou quelque chose du genre; un royaume entouré de ténèbres et selon les rumeurs rapportées par les marins (une source certes, peu fiable), habité entièrement par les vampires.
Ce qui l'avait réellement surpris, c'était tout simplement d'en rencontrer un autre. Après plus de quatre cents ans d'existence, il n'en avait vu aucun. Il pensait que tous étaient, comme lui, des solitaires.
Les premières questions qu'ils s'était posées étaient probablement dues à une déformation professionnelle... Comment connaissait-elle son nom? Pourquoi était-elle parti à sa recherche? Mais aussi et surtout, pourquoi est-ce que cette femme désirait lui parler, à lui, un parfait inconnu, de vampires?
En y repensant, cela importait peu. Il allait enfin avoir des réponses à des questions lui brûlant les lèvres. Des questions dont il ne s'était jusque là, pas rendu compte qu'il se posait.

Bien le bonsoir, mademoiselle Memphis. il s'adressa à elle respectueusement et lui adressa un léger sourire, plus poli que joyeux. Je vous en prie, dites moi tout ce qu'il y a à savoir, je suis tout ouïe




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Viladra Memphis
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Ven 15 Fév - 10:26




Analyse mutuelle.

"Le Démon fait des trous secrets à ces abîmes,
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Quand il se tourna vers moi, je vis un éclat de surprise traverses ses traits, très vite disparu pour laisser place à un calme étonnement. Chez les nocturnes, les caractères sont bien souvent assez étranges puisque tous sont influencés, de près comme de loin, par le traumatisme qui causa notre transformation. Pour ma part, j’avais réussi à cibler les faiblesses et les points forts de mon mental et l’un d’eux était mon sang-froid. Une défense efficace surtout quand on savait que mes adversaires avaient tendance à voir en moi quelqu’un d’impulsif… Ce qui, dans un autre domaine, n’était pas entièrement faux.
Chez ce nocturne ignorant de nos us et coutumes, je sentais comme un détachement de tous principes moraux qui lui permettait d’utiliser une lucidité et une logique exacerbées. Après tout, n’importe quelle personne aurait affiché une réaction plus vive et je m’étais désagréablement préparée à une avalanche de questions… auxquelles il m’épargna. D’un autre côté, vu qu’il ne disait pas grand-chose non plus, il ne me facilitait pas les choses… Astérion, à quoi pensais-tu en m’envoyant, moi ? D’autres fomoires sont beaucoup plus patients et diplomates que je le suis… Ils auraient sans doute réglé cette affaire en deux trois mouvements et seraient déjà sur le chemin du retour.
Retenant un soupir de lassitude, il me répondit poliment qu’il était prêt à écouter ce que j’avais à dire. Ho, tout d’abord, il pouvait s’estimer heureux de s’être si bien intégré parmi les humains, si ça avait été une autre race, telle que celle des elfes par exemple, il n’aurait pas été impossible qu’on me donne l’ordre officieux… d’effacer cette exception gênante.

« Viladra, sois agréable, pour une fois.
Me suis-je montrée offensante… ?
Non mais… Tout n’est pas terminé. »

Ne répondant pas de suite, je pris le temps de l’observer afin de noter les différentes caractéristiques de son physique. Il était grand mais pas plus que la moyenne contrairement à quelques vampires qui se différencient par une haute taille. Les yeux carmin, propres à notre race, ne luisaient pas de cette lueur plus… sombre qui appartient à Serkheim mais on sentait qu’il s’agissait d’une personne décidée. Une musculature assez fine, des traits fins, une peau blanche et des cheveux noirs… Il ne possédait aucune particularité apparente comme un éventuel tatouage, une cicatrice ou bien une malformation. Des vampires que je connaissais, la majorité avait le même style. Cheveux sombres ou bien totalement blancs, peau pâle et cette expression d’obscurité, dans le regard…
Pour un citoyen de Serkheim avisé, il était facile de deviner qu’il n’avait pas eu la même formation et la même influence que notre royaume. Pour un être humain ou une autre espèce extérieure à notre territoire, il y avait fort à parier que, pour ceux qui connaissaient notre existence, il serait pris pour l’un des nôtres. Ainsi, avait-il du entendre parler de notre territoire au moins de façon floue. Quant à notre organisation, nos forces militaires et économique ainsi que notre culture… Seul un homme avait réussi l’exploit de réunir la quasi-intégralité de ces informations. Et il résidait chez nous.

Elias Drawyck…


Souvenirs… J’avais eu du mal à pouvoir le récupérer. Je me rappelle encore de l’état dans lequel il était à ce moment-là… Son crime avait été si élevé qu’il n’avait même pas été exécuté, condamné à passer une vie dans la tourmente et la souffrance. Je m’étais montrée magnanime… en particulier pour pouvoir approcher le savoir qui peuplait le crâne de cet humain pas comme les autres. Mais je m’égare…
Reportant mon attention sur Inrald Farlong, il semblait être quelqu’un qui suivait les règles et les codes de civilités. Ainsi, alors que j’étais encore plongée dans mes pensées, il n’avait affiché aucun air d’impatience et je pus donc reprendre la parole après un bref hochement de tête qui signifiait mon retour sur terre.

Comme tu le vois… Commençais-je calmement, les nocturnes, ou bien vampires comme les humains et toi doivent les nommer, ne représentent pas de simples groupes d’individus qui vivent dans une organisation plus ou moins évoluée…

« Ne parlons pas encore des vampires sauvages !
Je prends mon temps, ne t’inquiète pas. »

Lancée sur le début de mes paroles, mes mots découlèrent de ma bouche de façon plus fluide dans un rythme savamment dosé pour lui laisser le temps d’analyser le sens de ce que je disais sans non plus trop traîner ce petit travail d’instruction. Ça me rappelait encore le seigneur Astérion qui m’apprenait les facettes les moins reluisantes de notre si beau royaume…

Tu as peut-être entendu parler de Serkheim. Un royaume qui peuple les légendes pour faire peur aux enfants et dont au final, peu d’individus peuvent se vanter de connaître. Il faut avouer que nous sommes particulièrement… chatouilleux quand il s’agit d’en dévoiler sur nous. J’ai néanmoins reçu l’autorisation de pouvoir t’apporter quelques éléments de base afin qu’un jour, peut-être, il te prendra l’envie de découvrir les racines de tes origines. Celles de ce que tu es maintenant et non de ce que tu fus jadis.

Marquant une petite pause, je m’avançai nonchalamment jusqu’à un rocher qui s’avançait légèrement dans l’eau et m’y juchai afin d’être plus confortable dans mon discours. Croisant les jambes, mes avant-bras posés sur mes cuisses, je repris à nouveau la parole, mon regard sanglant plongé dans celui de ce nocturne qui ignorait tant de choses sur lui…

Nous autres, repris-je d’un ton toujours aussi posé, enfants de la nuit éveillés par le seigneur des cendres, représentons toute une société basée sur des règles strictes, précises et une hiérarchie sans faille. Notre royaume, bien que rattaché à l’empire humain, est particulièrement isolé du fait que nos citoyens n’aiment guère les regards des étrangers qui, au final, ne s’habitueront jamais à l’éternelle obscurité qui règne chez nous. Il faut dire que les Hommes sont des créatures de lumière, contrairement à nous…

« Et pourtant… Il vit avec des hommes. »

… Nous sommes donc évidemment beaucoup plus nombreux que tu ne le penses bien que scindés en deux groupes distincts. Néanmoins, avant d’approfondir le sujet, je vais épargner ma salive sur les détails que tu ne souhaites pas connaître en te demandant si tu as des questions particulières…

S’il était réellement un nocturne qui se moquait éperdument de ses origines, je n’avais plus qu’à partir et rentrer à Serkheim pour apprendre aux autres fomoires qu’il n’entretiendrait aucun lien avec nous et qu’il était inutile de s’inquiéter de ses actes. Peut-être était-ce après tout la meilleure solution ? Il n’y avait pas de conflits, notre royaume gardait ses secrets pour lui et tout le monde était content… Dans le cas où il souhaiterait en savoir d’avantage, il me faudra alors minutieusement analyser cet individu afin de rapporter au conseil si oui ou non, il représentait une menace. Dans le premier cas, il nous serait alors délicat de corriger ce petit détail sans que les Serkhemiens soient officiellement liés au meurtre d’un citoyen Nédorien. Mais il existait d’autres solutions et il était un peu trop tôt pour que je commence à évoquer toutes les possibilités.
Le léger clapotis de l’eau me faisant une nouvelle fois quitter mes pensées, je me demandais s’il chercherait à pénétrer mon esprit grâce à ses talents dans l’Ür. Certains l’avaient déjà fait, par mon passé, et il fallait dire qu’avec mes deux consciences souvent contradictoires, démêler le vrai du faux était compliqué. Quant à ceux qui avaient osé vouloir fouiller au plus profond de moi… J’espérais pour eux que je ne l’apprendrai jamais. Après tout, la violation d’un domaine personnel, qu’il soit charnel, matériel ou bien psychique, était une raison suffisante pour que je me défende. Mais une fois encore, je commençais à m’égarer dans des hypothèses trop hâtives. A force, j’allais finir par être paranoïaque…

« Ce n’est pas déjà le cas… ? »

Retenant un mince sourire, le visage figé de mon interlocuteur me fit comprendre qu’il devait très certainement rassembler ses idées afin de pouvoir répondre à ma question. Je ne connaissais rien de lui si ce n’était les plus grands épisodes de sa vie que des informateurs avaient collecté à la sueur de leur front, mais mon instinct me soufflait qu’il n’était pas du genre à gamberger. Non, il allait droit au but sans fioriture et délaisser le superflu pour atteindre l’efficacité. Un trait courant, chez les nocturnes guerriers… Mais avait-il été souillé par l’influence humaine où serait-il capable de ne jamais hésiter quand un choix s’imposait pour atteindre la victoire… ?




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Ven 15 Fév - 18:05



Tout au long de son explication, Inrald ne lâcha pas ce vampire, Viladra Memphis, des yeux une seule seconde. Et, quand leurs yeux se croisèrent, il soutint son regard de rubis sans vaciller le moindre instant. C'était par ailleurs, un bien long discours. Un discours qui aurait pu simplement être résumé en la phrase "Dis moi ce que tu veux savoir."

Il y avait tant de choses à demander. Après tout, ces connaissances en vampires, ou, comme elle les a décrit elle-même, en nocturnes étaient bien faibles. Que savait-il? Qu'il y avait un royaume emplit de vampires... Que les vampires pouvaient manipuler la forme des ombres, un art qu'il considérait maîtriser à la perfection... Que mordre un humain pouvait le transformer en vampire... Quelques informations sur les capacités, forces et faiblesses d'un vampire... Et enfin, que les humains se transformaient en vampires après un événement des plus tragiques... Autant dire, très peu de choses.

Inrald jeta à cette femme un regard analytique. A première vue, il l'aurait décrit comme charmante. Son teint blanc de lait et ses cheveux noirs d'ébène ne servaient qu'à renforcer cette première impression. Mais quand leurs yeux se croisèrent, il y vit une chose beaucoup plus sombre, plus... sinistre. Ceci changea sa description mentale de la femme en face de lui. Plutôt que charmante, il la considéra charmeuse

Ce genre de points à part, cette femme, au visage plus jeune encore que le sien, voulait qu'il pose des questions. Beaucoup d’entre elles se présentaient à lui. Des questions sur l'organisation de Serkheim. Des questions sur les vampires eux-mêmes...
Mais deux informations passaient avant tout. Deux sujets qu'il jugeait capitaux.

J'ai beaucoup de choses à demander. Une culture entière à apprendre. Mais tout cela peut attendre. Il y a en effet certaines choses que je désire savoir. Plus que sur la nature d'un vampire. Plus encore que sur la culture d'une nation. Je désire savoir qui est donc ce "Père des Cendres".
Il marqua une pause un court instant, signalant qu'il allait ensuite passer à ce que les gens aiment appeler les "choses sérieuses"
Mais plus que tout, je désire en savoir plus sur cette conversation. Qui êtes vous, Viladra Memphis? Comment savez-vous qui je suis, et que savez-vous de moi? Pourquoi avoir attendu quatre cent ans pour venir me parler? Et surtout; que ferez-vous si jamais nos points de vue divergent?

Elle voulait qu'il pose des questions? Et bien voilà, ses premières questions ont été posées. Elles étaient, certes, présentes pour le rôle capital dans leurs futures relations que les réponses qu'elles engendreraient. Mais aussi pour vérifier les réactions que cet émissaire aurait, confrontée à une interrogation le concernant, lui, et non les vampires...




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Viladra Memphis
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Lun 18 Fév - 16:00




Question sans réponse...

"Le Démon fait des trous secrets à ces abîmes,
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Quand même elle saurait ranimer ses victimes,
Et pour les pressurer ressusciter leurs corps."


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Les yeux dénués d’une quelconque expression étrange, il semblait réfléchir avec soin, prenant le temps d’analyser les options qui s’offraient à lui. Ce que je me demandais, moi, était bien quelles seraient ses premières interrogations… A première vue, on pouvait s’attendre à ce qu’il demande pourquoi il était ainsi et quelles étaient les origines de ce qu’il appelait encore ‘’vampire’’. Vampire… Les humains voyaient en nous des créatures rachitiques, errants la nuit et fondant sur n’importe quel être vivant pour le vider de son sang. Ho, ils n’avaient pas tort sur certains points, la majorité d’entre nous était plutôt mince puisque nous ne nourrissions plus que de sang et, créatures de la nuit, nous préférons l’obscurité mais de là à ce que nous manquions de toute civilité… C’en était insultant. D’un autre côté, les sauvages nouveau-nés n’étaient que des animaux, pour nous. Mais cette minorité pesait lourdement sur notre réputation… Et la traque de ces proies insignifiantes devenait de plus en plus active.
Il prit alors la parole, admettant de bonne grâce qu’il avait effectivement beaucoup à apprendre et que ses interrogations étaient nombreuses. Seulement, il souleva néanmoins deux points qu’il jugea capitaux et sa première question ne m’étonna guère. Le père des cendres… Principal créateur de nocturne, être au-delà de l’imagination qui s’élève aussi bien dans le ciel d’encre comme dans les ténèbres les plus profondes. Oui, nous avions presque tous été créés par lui. On racontait que certains nocturnes affirmaient avoir reçu la visite d’un autre personnage mais je n’y croyais guère. Nous venions tous du même enfer…

« Certains informations se doivent d’être conservées.
Il y en a tellement peu sur lui qu’il ne me sera pas dur de respecter les consignes…
Je te préviens juste avant… Qu’il ne soit trop tard ! »

Il reprit la parole, me demandant ensuite qui j’étais et comment j’avais eu toutes ces informations sur lui. Une bonne question mais qui m’ennuyais cruellement. Parler de moi n’avait qu’un intérêt minime, dans tous les cas il finirait bien par connaître le nom des fomoires et ce qu’ils représentent… Mais puisque c’est l’une de ses premières questions, il fallait que je me montre magnanime. Quant à ce que l’on ferait de lui si jamais ses opinions divergeaient des nôtres… Je me contentai de retenir un nouveau sourire et de conserver mon air serein. Une habitude à prendre lorsque l’on est confronté à bon nombre de nocturnes qui viennent vous voir pour résoudre leurs problèmes…

En voilà des questions… intéressantes. Lâchais-je une fois qu’il se fut tu. Je crains de ne pas pouvoir satisfaire entièrement tes demandes… Mais essayons, essayons.

Je lui adressai un mince sourire, rien de narquois ou bien de malsain, juste une façon de montrer que même s’il était des nôtres par sa race, il n’en restait pas moins un étranger. Et les étrangers étaient vus avec une méfiance exacerbés par les citoyens de Serkheim… Surtout quand il s’agissait de parler de ce royaume mystérieux.

Le père des cendres est, comme tu l’as remarqué, notre créateur à tous. Certains disent qu’il s’agit là du premier nocturne et que la nuit même descendit le transformer, et d’autres encore le voit comme une réincarnation de Dâmo. Ce qu’il est ? Personne ne pourra te répondre. Ce qu’il souhaite ? De toute évidence accroître notre espèce et la rendre la plus puissante possible. Tu m’en vois navrée…

« Très drôle, Vil… »

… Mais cette question ne pourra pas être plus approfondie. Je me demande si les prieurs eux-mêmes pourraient te répondre…

Les prieurs détenaient des secrets si sombres que je ne doutais pas du fait qu’ils en sachent plus à eux-trois que tous les érudits spécialistes des nocturnes. Ils avaient accepté de partager certains d’entre eux aux fomoires, sans doute pour s’approprier leur confiance, mais nous n’étions pas assez dupes pour croire qu’ils nous en diraient plus… Peut-être craignaient-ils que certaines informations viennent à nous pousser à déroger aux lois minutieusement préparées par leurs soins… ?
Retenant un soupir, je commençai alors à aborder la seconde réponse…

Tout d’abord, il y a quatre cent ans je n’étais pas née, je ne pourrai donc te répondre pour ton interrogation sur le temps que l’on a mis pour nous intéresser à toi… Si tu veux mon avis, et sans vouloir me montrer offensante, tu as sans doute été considéré d’un intérêt mineur que l’un des seigneurs fomoires a récemment modifié…


« Astérion a toujours eu du flair !
Ou alors il s’ennuyait. »

… Quant à qui je suis, repris-je, je suis l’un des vingt fomoires, il s’agit d’un titre, qui dirigent le royaume de Serkheim sous les ordres des trois prieurs. Comme la majorité d’entre nous préfèrent œuvrer de leur domaine sans avoir à se déplacer, il se trouve que je me retrouve donc régulièrement avec des missions qui me font voyager, d’où le fait que je me présente face à toi aujourd’hui. Comment sais-je tant de chose sur toi ? Et bien… Nous avons peut-être plus de ressources que tu ne le penses et chaque fomoire aime envoyer des… informateurs un peu partout. D’autres ne le font pas, mais pour ma part, j’ai fait en sorte de posséder un réseau suffisamment développé pour que les mauvaises surprises arrivent le moins possibles. Et tu n’as pas tellement cherché à te cacher, Inrald Farlong, les informations sur ta vie se baladent au grès du vent sans que tu ne le saches, à qui sait lire, voir et écouter.

Oui, un informateur confirmé était facilement capable de réunir les éléments principaux de la vie d’une personne. Pour ma part, j’avais fait en sorte qu’aucune information concernant ma renaissance ne filtre, mais avec mon statut et malgré ma réputation de fomoire fantôme, il était néanmoins aisé de retrouver ne serait-ce que la quasi-totalité de mes activités puisqu’elles portaient, pour la majorité, l’insigne de la politique de Serkheim. Après, il fallait évidemment avoir les moyens de payer ce genre de professionnels, ce qui n’était pas à la portée de tous, heureusement…

En ce qui concerne tes interrogations… Dis-je en posant à nouveau mon regard sur lui, sache que si tu n’es pas d’accord avec toi… Je te tue.

Les derniers mots avaient quitté doucement mes lèvres, accentuant cette ambiance décalée et hors-normes. Quelques secondes passant, je lâchai un léger rire et repris la parole, plus joyeuse.

Je rigole, évidemment… Nous ne sommes pas des êtres sauvages qui ferons en sorte que tous soient d’accords avec eux. Comme je l’ai évoqué précédemment, nous ne traquons que les nocturnes dits « sauvages » qui eux, tiennent plus de la bête que de l’homme. Ayant succombé à leurs instincts primaires, ils causent mort, désolation et carnage sur leur passage. Heureusement, malgré les dons innés des nocturnes, sans une formation adaptée que l’on ne trouve que chez nous, ils ne valent pas grand-chose… Mais inutile d’approfondir sur ce sujet-là, tu n’es absolument pas ce genre de personnage, fort heureusement. Si tu n’es pas d’accord avec notre façon de penser, grand bien te fasse… Si tu n’es pas considéré comme une menace pour Serkheim, et apparemment tu sembles bien te plaire parmi les humains…

Une légère pointe de mépris avait filtré sur mes dernières paroles et je ne cherchai pas à rattraper le coup. Même si les nocturnes de Serkheim se moquaient des avis de chacun, il existait toujours cette condescendance vis-à-vis des humains. Là où nous vivions, ils donnaient volontairement leur sang et se pliaient le plus souvent à notre volonté. J’avais rencontré des individus intéressants et de valeurs, certes, mais la majorité d’entre eux était d’une faiblesse affligeante. Les femmes souvent soumises à leur mari, destinée à s’occuper des enfants, des hommes qui se croyaient forts et qui ne l’étaient pas… Et une vie souvent morne et ennuyeuse. Voilà ce que je leur reprochais, en plus de certains d’entre eux qui osaient se nommer « chasseurs de vampires »…

… Ce qui est d’ailleurs étonnant. Tu dois être le seul nocturne capable d’être accepté par cette race, si c’est le cas évidemment… Enfin bon, si tu n’es pas une menace pour Serkheim, je ne vois pas pourquoi nous nous intéresserions plus à toi. Dans un cadre strictement personnel… Je pense néanmoins qu’il te serait instructif, plus que mes mots en tout cas, qu’un jour tu viennes découvrir la terre de tes origines. Qu’elle te plaise ou non, d’ailleurs… Peut-être auras-tu un nouveau regard sur les nôtres.

Je me tus enfin, le laissant intégrer mes réponses tandis que je me demandais s’il en poserait d’autres ou bien si mes dernières paroles marqueraient la fin de cette brève entrevue.





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Dim 24 Fév - 16:02



Si Inrald n'était pas satisfait de la réponse, il le cachait très bien.
Seul deux moments du discours lui causèrent une réaction.

Le premier était quand elle mentionna que des informations le concernant étaient facilement accessibles. Ceci causa, non pas de l'agacement comme on pourrait s'y attendre, mais du doute et de l'inquiétude. Il était, en effet, vrai qu'il n'avait jamais cherché à caché quoi que ce soit dans les quatre cent trente dernières années. Si elle ne connaissait que sa nature et son poste, alors aucun problème. Si elle connaissait ses préférences culinaires ou autres détails de la vie quotidienne, alors, encore une fois, il n'y avait aucun soucis. Si elle savait qu'il était propriétaire d'une épée, soi-disant, "parfaite" ou qu'il était un maître de l'Ür... c'était déjà un poil plus gênant. Mais ça passait encore. En revanche, ce qui l'inquiétait se portait sur la partie qu'il s'était évertué à cacher durant toute sa vie de vampire. Ce qui l'inquiétait ne concernait en aucun cas "Inrald Farlong"... Non... ce qui l'inquiétait, c'était ce qu'elle pouvait savoir sur "Kratos Berlitz"
Ces doutes et inquiétudes furent mis de côté au deuxième moment. Quand elle lui répondit qu'en cas de divergences de points de vue, elle le tuerait ici et là. Sa main droite fit un mouvement imperceptible vers Bélion. Blague ou non, un commentaire comme celui-ci est très peu apprécié de la part d'un homme qui, par déformation professionnelle, était constamment sur ses gardes. Il se détendit quand elle rétracta ses paroles, mais lui lança un regard très explicite sur la manière dont il avait apprécié sa touche "d'humour".

En entendant la conclusion de son discours, Inrald laissa s'échapper un rire sardonique et sans joie. Elle avait frappé fort. Très fort, et à un endroit où ça faisait très mal. Accepté par les humains? Lui? Quelle bonne blague! Sur les quatre cent cinquante dernières années, il fut accepté par une dizaine, voire une vingtaine de personnes, tout au plus. Le grand maître de l'école de l'Ür, quelques condisciples et quelques camarades d'infanterie lorsqu'il faisait encore partie de la piétaille milicienne. Un vampire avec un cœur ressemblant à une machine... Non, il n'était pas "accepté", il était tout juste "toléré".
Il était fort, intelligent, droit, incorruptible et avait une longue expérience. Ceci n'était nullement de l'arrogance, mais des faits. Ces qualités faisaient de lui le parfait chef de la milice. Il était... "un mal nécessaire". Ni plus, ni moins. De moins en moins nécessaire, il faut croire. Vu les missions que l'on lui confiait. Cela aurait été plus rapide et plus honnête de lui dire de partir parce qu'on ne voulait pas de lui.

Ouais... accepté, c'est ça... lui répondit-il sèchement et amèrement

En tout cas, il était évident que le choix lui appartenait maintenant. Quel choix? Le choix de saluer cette femme et ne plus jamais entendre parler d'elle. Et par la même occasion, il n'en saurait pas plus, ni sur les vampires, ni sur leur culture, ni même sur leur nation. Et ses questions qui lui brulaient les lèvres resteraient à jamais sans réponses.
Il pouvait aussi continuer cette discussion. Mettre un pas dans l'ombre et en apprendre plus sur ce qu'il était. Le choix était assez évident.

Oublions ça... Je souhaite, en effet, en apprendre plus sur la culture vamp- nocturne. Leur histoire, leur nation... Et plus que tout, en apprendre sur les particularités et capacités innées et acquises des v- nocturnes

Il lui adressa un léger sourire indiquant que quelque chose d'autre allait venir. Un commentaire qui l'amuserait, lui, mais probablement pas elle...

Et avant que l'on continue cette conversation... Si vous décidiez d'être un poil plus honnête. Il n'est pas nécessaire de retenir vos sourires si c'est pour en afficher d'autres, bien moins naturels.
Allons, pas la peine d'être surprise. Il n'est nul besoin d'être télépathe pour voir quand un sourire est sincère ou retenu


Il la regarda fixement, décidant de mettre de côté son inquiétude et sa méfiance au profit d'un désir d'approfondissement de ses connaissances. Il ne savait pas à quelle sauce il serait assaisonné, mais il avait choisi de continuer la conversation et il répondrait des conséquences de ses choix.




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Viladra Memphis
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Lun 25 Fév - 23:58




Un masque à double facettes.

"Le Démon fait des trous secrets à ces abîmes,
Par où fuiraient mille ans de sueurs et d'efforts,
Quand même elle saurait ranimer ses victimes,
Et pour les pressurer ressusciter leurs corps."


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Retenant un nouveau sourire en remarquant sa réaction lorsque j’évoquai sa pseudo-intégration chez les humains, je n’étais pas stupide pour me rendre compte qu’il en était rien. Les Hommes n’aimaient pas la différence et ne se pliaient que face à la lumière. Ils fuyaient l’obscurité, craignaient l’inconnu et tremblaient face à la noirceur du monde sans se rendre compte que sans ombre, il n’y avait pas de lumière. Créatures du soleil, ils aimaient utiliser nos noms, nous surnommer vampire pour faire peur à leurs enfants sans se douter de ce dont nous étions capables. Quelle inconscience… Quand je pense que chaque nocturne vient d’un de ces êtres faiblards, que je viens de cette espèce pittoresque… J’en aurais presque envie de rire de dégout.
Il sembla finalement accepter l’idée d’en apprendre plus sur nous et si le mot vampire peinait à être retenu dans sa bouche, je ne lui en tins pas rigueur. Jadis, moi-même j’appelais notre race des buveurs de sang, des sangsues géantes ou bien des monstres jamais rassasiés…

« Ce n’est pas entièrement faux, hein ?
Nous sommes tout de même des gens civilisés, hm… »

Il reprit alors la parole, me conseillant d’arrêter de retenir des sourires et j’éclatai de rire. Voyons… Tu es peut-être plus âgé que moi, mais ton expérience avec les nôtres relève du niveau d’un nouveau-né. Il ne pouvait pas comprendre quelle sorte de créature nous étions… Car ici, s’il représentait la part d’ombre de son petit monde, à Serkheim il ne serait qu’un pion parmi tant d’autres. Là où nous vivions, il fallait savoir faire sa place et ce n’était pas avec le fil de son épée ou bien le titre de capitaine de la garde civile qu’il y arriverait. Mais comment lui faire intégrer tous ces principes en quelques paroles seulement ? Il valait mieux qu’il voie de ses propres yeux, qu’il découvre la roublardise des fomoires, l’injustice qui sommeillait derrière les paroles et l’application des lois, cette course au pouvoir derrière laquelle s’entassait toute la petite noblesse, et puis les maîtres qui tiraient les ficelles en se les coupant entre eux… ? J’aimais Serkheim car une chose était sure : on ne risquait pas de s’ennuyer là-bas.

L’honnêteté, Inrald Farlong ? Répondis-je une fois que mon rire fut éteint. Il te faudra la mettre côté, là où tu vas… Encore plus pour quelqu’un aux intuitions aussi aiguisées sans même avoir besoin d’user de ses… capacités. A Serkheim, quand l’injustice te tombe dessus, toute la lucidité du monde ne te sauvera pas et ta tête pourrait bien se retrouver en train de rouler au sol. Tu dis que les humains t’acceptent tout juste ? Dans notre royaume, tu seras craint par eux et accepté par les nôtres, mais cela ne signifiera pas que tu t’y feras des alliés et de la reconnaissance… Car ton petit monde confortable dans ton uniforme de capitaine de la garde civile n’a aucune valeur. Ainsi, je te conseille à mon tour en appuyant sur le fait qu’il te faudra bien réfléchir… Et ne pas te reposer sur tes seules capacités actuelles. Comme tu l’as dit, il te faudra apprendre celles des nocturnes et certains seront ravis de te prouver que tu n’es pas encore à leur niveau.

« Si jamais on apprend que c’est toi qui l’as ramené, certains de tes sbires pourraient lui en vouloir…
Ca serait follement amusant de voir comment il s’en sort.
Il ne connait rien de Serkheim, Vil’… »

Me levant alors, je m’étirai longuement jusqu’à ce qu’un léger craquement de ma colonne vertébrale se perdre dans la nuit. M’avançant jusqu’au bord de l’eau, mes yeux sanglants percèrent la nuit comme une flèche dans la peau tendre d’un nourrisson et je fixai les créatures aquatiques qui ondoyaient souplement et silencieusement dans l’eau. Oui, il avait tant de choses à apprendre… Ca me rappelait encore mes premiers élèves. Rares étaient les fomoires qui acceptaient de s’encombrer de disciplines. J’avais toujours pris soin de choisir les plus prometteurs et de leur assurer un avenir glorieux… Et une fidélité à toute épreuve. Sans me vanter, je possédais sans doute des guerriers d’élite les plus loyaux que je puisse avoir. Contrairement à d’autres seigneurs qui préféraient user de leur autorité pour écraser leurs subalternes… Ce que je faisais parfois, je l’admets. Il faut savoir maintenir une certaine réputation et les nocturnes sont quelque peu sexistes, il ne faut pas l’oublier.
Me retournant vers lui, je retournai sur mes pas et m’arrêtai à moins d’un mètre, notant d’un œil critique sa carrure, les armes qui apparaissaient et ses expressions faciles qui reflétaient bien là la présence d’un nocturne dans un monde d’humains. Quel masochisme…
Laissant passer quelques secondes, je repris à nouveau la parole de cette même voix sucrée, savamment dosée. Oui, il était intuitif et j’avais oublié le contrôle de mon corps, mais ce n’était pas un novice qui allait non plus décrypter un fomoire bercé dans l’art de la tromperie. Et si jamais il devenait trop dangereux pour moi…

« Vil…
Je rigole, je rigole. »

Je repars à Serkheim demain soir. Tu es libre de m’accompagner ou non mais sache que si tu refuses, je ne reviendrai pas… Et il n’est pas impossible que dans le cas éventuel où tu veuilles venir plus tard, les portes de notre royaume te soit difficiles d’accès. Nous sommes assez méfiants, je l’avoue… Souhaites-tu de nouvelles réponses maintenant ou préfères-tu les découvrir sur place ?

Dans un cas comme dans l’autre, j’avais bien envie de connaître son taux de motivation à propos de la découverte de notre race. La vision d’un nocturne évolué ayant vécu tant d’années parmi les humains pouvaient être amusante…




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Sam 9 Mar - 11:27



Inrlad acquiesça quand elle mentionna son ignorance. Bien qu’un peu offensé par sa formulation, il n’était pas dupe au point de croire qu’il pourrait vaincre un combattant d’élite ou, tout simplement, une personne plus âgée que lui de plusieurs siècles. C’est fou ce que la maîtrise de l’Ür et la capacité de voir au-delà du naturel peut rendre désillusionné. Peut-être était-ce une magie faite pour les vampires, race qui avait déjà abandonné l’espoir... une personne ayant vécu une vie joyeuse serait devenue dépressive si elle devait supporter cela de manière permanent... Qu’importe, l’idée générale ne changeait pas. Il devait en apprendre plus sur lui même s’il ne voulait pas être un pion politique à nouveau.

Elle partait le lendemain pour Serkheim? Il pouvait la rejoindre. Repartir avec elle et en apprendre plus sur lui-même. Il sourit intérieurement à cette formulation. S’il avait prononcé cette pensée à haute voix, un passant lambda aurait pu penser à un voyage en amoureux...
Certes, y aller serait bon pour lui... ou mauvais, en y repensant. Mais qu’avait il actuellement à perdre? Un poste qui lui serait probablement retiré de force dans les prochaines décennies? Un respect imposée par la crainte et la méfiance? Non, il n’y avait rien qui le retenait véritablement. C’était l’occasion de partir d’un nouveau pied et de se forger une troisième vie

Je ne partage pas entièrement votre point de vue, mademoiselle Memphis, mais je ne peux non plus nier qu'il y a de la vérité dans vos paroles... Vous disiez partir demain soir?

Il l’observa quelques instants. Un mince sourire s'afficha sur ses lèvres et son ton devint beaucoup plus amical et enjoué. Bien, je vous accompagnerai. Mais auparavant, dites m'en un peu plus sur ce qui me trouvera là-bas. Je n'aime pas être pris au dépourvu.

Son ton amical et enjoué disparu avec la prochaine question. A la place d’un regard serein, son regard sembla plus perçant, comme s’il était en train de chercher une chose et ne permettrai à rien ni personne de l’empêcher de la trouver. Mais avant ça, il y a une question à laquelle vous n'avez pas répondue. Que. Savez-vous. De. Moi? Demanda-t-il à nouveau, insistant sur chaque parole de sa question.




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