Sous une coiffe nacrée aux légers reflets ambrés et d'une taille dans la norme humaine, se révèle un homme trentenaire à la silhouette carrée et athlétique. Au sein d’un regard malicieux aux iris de jade, se dévoile un faciès intrigant aux traits larges et masculins. Pourvu d'une barbichette touffue, qu'il semble aimer caresser, c’est surtout ce sourire étrange et persistant illuminant son visage qui lui donne cet air de vieux renard. Sa peau, légèrement tannée par le soleil, s’est vue asséchée par de moultes voyages en mer et quelque peu endurcie par l’effort et la pratique. Elle recèle également quelques cicatrices ci et la, mais les plus perspicaces auront peut être remarqué les branchies en forme de fentes derrières ses oreilles, généralement dissimulé par ses cheveux.

Elrick revêt généralement des habits amples de bonne facture tout fait de cuir et de tissu, ainsi que de gants aux doigts coupés. Ses longs cheveux d’albâtre sont souvent attachés d’une queue tressée à son dos. Il irradie d'une mystérieuse présence dont il semble bien difficile d'en déterminer la raison profonde. Peut être est elle dut à son naturel agréable et divertissant ? Son aisance et sa démarche souple bien que posée ? Le simple fait qu’il soit bien entouré ? En vérité, c’est à l’écoute de ses paroles que l'on peut suggérer l'origine de cette singularité. Une voix très présente et communicative comme envoûtante qu’il est bien difficile de ne pas prendre en considération. Ses mots semblent parfois comme résonner et murmurer directement au sein des esprits. On dit de tout à chacun que son humeur est contagieuse et qu’elle se reflète au sein l’ambiance générale du lieu dans lequel il est présent.

Le mystère qui plane autour de lui et son manque de propos le concernant, ont laissé bien des rumeurs et des légendes. Ces dernières sont nombreuses au point qu’il est difficile de les savoir fondées ou non. Par exemple, on dit de lui être un homme à femmes et que même des nymphes y ont succombé. Certains le disent fils de l‘une d‘elle, d’autres évoquent carrément le fait qu’il soit un descendant d’Ulmo et qu‘il aurait des pouvoirs magiques. D’autres parlent même qu’il posséderait un monstre des mers aux tentacules géantes capable de faire sombrer un navire tout entier.

A le voir ainsi calme, rêveur et le regard souvent ailleurs, on pourrait le croire désintéressé du monde et paresseux. Ce n’est pas tout a fait exact, puisque l’on fait difficilement plus curieux et aventureux que ce gaillard là. La raison est que si pour la majorité des hommes la vue prime, chez celui-ci, c’est l’ouie qui domine. Ainsi, l’attribution de son regard n’évoque-t-il absolument pas son degré d’intérêt en ce qui le concerne. Cependant, soyez certain que si son regard se pose sur quelqu’un ou quelque chose, son attention y est bien plus que de coutume. Un sens qui incite bien plus à la contemplation que les autres ce qui explique ses tendances passives. Il est même un grand partisan du moindre effort, de l’esprit pratique et des raccourcis. Tout est bon pour alléger les tracas du quotidien.

Cependant, calé Elrick à coté du mot flemmard serait se tromper, car s’il y a une chose qu’il aime plus que tout c’est bien le changement via l’appel de l’aventure. C’est également la raison qui fait qu’il ne reste jamais longtemps au même endroit. Tout est bon pour le faire partir à l’autre bout du monde émulé par le frisson de l’inconnu et de l’aventure nouvelle, ce qui explique son gout prononcé pour les légendes, les citées oubliées, l’histoire et ainsi que tout ce qui pourrait s’y référer. C’est également un grand nostalgique et un collectionneur, aux tendances cleptomanes. De ce fait, il est bien moins étonnant de le savoir en possession de nombreuses babioles et artefacts anciens. La majorité n’ont pas de valeur autres que sentimentale ou historique, mais certaines sont irrémédiablement inestimables. Quant à savoir où elles sont, cela reste un grand mystère connu de lui seul.

Tout comme bon marin qui se respecte, Elrick prône la liberté, bien qu’il possède son propre code moral. S’il est homme de parole, cela ne fait pas forcement de lui un homme d‘honneur. C’est avant tout un roublard, se faisant des espiègleries, des plaisanteries et des demi-vérités, une partie intégrante de sa façon d’être. Grand comédien, il n’est pas non plus homme à s’ouvrir facilement, bien qu‘il aime à le laisser paraître. Et avec son contact facile, il se trouve souvent à narrer des histoires et des aventures, qui sont souvent elles aussi des demi-vérités. Et avec sa pratique mystérieuse de son art du Mesmer, il fait en sorte d’avoir une longueur d‘avance en masquant quelque chose. Derrière ses bonnes volontés et attentions, il dissimule un moyen de nourrir un ego de taille. Ainsi, même s’il ne suit les règles et aide autrui que par intérêt personnel, il est loin d’avoir un mauvais fond. Grand opportuniste, son goût prononcé des biens de valeurs, lui ont permis de suivre les pistes qui ont fait de lui un parfait petit négociateur et marchand. Car oui, tout bon vivant qu’il est, il affectionne également le contact, le dialogue, le commerce, mais surtout le divertissement. Et tout ceci, est obtenu aisément sur la terre ferme et plus précisément dans les ports. Là bas, il y comble un appétit que les voyages ont creusé. Cela passe par la nourriture, l’alcool, le jeu, la musique, les danses mais aussi les femmes. Elrick est un grand parieur, qui affectionne les défis en tout genre et, cerise sur le gâteau, il est aussi bon perdant.

A demi par le sang, son cœur n’en reste pas moins lié tout entier à la mer et ce n’est que dans l’eau ou sur un navire qu’il se sent le mieux. Dans ses yeux se reflètent le résultat de plus de cinquante ans d’aventures en tout genre. Le regard d’un esprit rusé, ouvert et flegmatique. Loin d’être une tête de mule, il sait être malléable et réactif lorsqu’un imprévu se fait sentir, laissant la raison jauger calmement une situation. Mais il peut arriver que son amour de l’aventure altère ce choix. Mais tout le monde sait que l’âge est le meilleur signe de compétence chez un marin et d‘un aventurier. Qu’il vente à retourner un navire ou qu’il pleuve à en couler un, rien ne semble faire disparaitre le sourire de ses lèvres. Et avec sa voix perçant la plus tumultueuse des tempêtes, il est d’une assurance qui l’a depuis longtemps qualifié au titre de capitaine. En fait, le danger aura davantage l’effet de l’exciter plus qu’autre chose. Il n’y a que deux choses qui sont en mesure de le mettre mal à l’aise. D’un coté sont les morts-vivants - mais qui ne le serait pas avec eux ? - comme les zombies et les squelettes pour leur manque de vie apparente et d‘expression, ce qui exclu les vampires. De l’autre, les félins, parce que d’une part qu’il y est allergique et de l’autre il en a une phobie. Hélas, si cela concerne les petits, c’est vrai aussi pour les plus gros …

Respiration aquatique :
Elrick possède des branchies lui permettant de respirer sous l’eau ainsi que des mains légèrement palmées entre ses doigts qui apparaissent lors d'un contact prolongé dans l'eau. Il nage ainsi avec une certaine aisance, bien que loin d’égaler la grâce d’une Nymphe des eaux, chose qu’il a envié plus d’une fois.

Audition et Vocalisation altérées :
L’ouie est sans nul doute le sens le plus développé chez lui, ce qui lui accorde une perception de l’espace hors norme et d'un panel plus large de fréquences. Sans avoir hérité du contrôle élémentaire de l‘eau des néréides, Elrick est né avec un larynx malléable, plus une mutation, qu’un véritable don héréditaire. Si sa voix marquante est capable d’imitations de voix, elle est surtout en mesure d’atteindre les gammes des ultrasons et des infrasons. Un don qui lui a permis, outre de naturellement communiquer avec la faune marine, d'éveiller le pourvoir endormi des chants anciens néréides.

Le Mesmer :
Art oublié et réduit au fil des génération à de simples chants, Elrick, par sa voix, s'est découvert à en éveiller le pouvoir ancestral : Le Mesmer. Une hypnose du cerveau par l'évocation de sons, permettant de l’affecter par bien des aspects. Ainsi, sentiments, perceptions, sens, pensées, idées de même que la mémoire, peuvent s'en trouver altérés par sa voix sous formes de suggestions, de contrôle, d'enchantements ou d'illusions.
Maitriser un art oublié est chose bien difficile sans véritables sources tacites de connaissance. Mais après plusieurs décennies de recherche et de pratique, Elrick s’en est forgé sa propre utilisation, en manipulant avec aisance et talent l’altération des sens ainsi que les illusions. La suggestion est une forme qu’il sait utiliser, mais davantage afin de jouer sur le moral et les sentiments que dans l’optique d’un véritable contrôle. Plus récemment, il étudie l’optique des enchantements de l'esprit, mais il est encore loin d’en user efficacement et d'en mesurer toutes les applications possibles.
La maitrise de ce don lui accorde une certaine résistance aux effets mentaux qui l‘a sauvé plus d‘une fois. De part son coté irréel, c’est un don bien moins épuisant qu’une quelconque forme de magie. Il est capable d’appliquer des effets très impressionnants, bien que cela lui demande dans ce cas une contraction totale et que la fatigue qui en découle aille de paire. L’une de ses illusions préférées reste sans nul doute celui du gigantesque monstre marin se mettant à détruire le navire adverse tout en emportant des matelots à l‘aide de ses tentacules. Pour beaucoup, voir c’est croire.

Capitaine de navire et marchand :
Duelliste réputé, son style est né de celui des marins avec une escrime presque entièrement improvisée, alliant la malice à la dextérité avec ce qu'il faut de force. Sa particularité, tient surement du fait, que l’épée maniée à une main n’est pas l'unique des multiples armes de son éventail, le terrain et l’environnement entier les sont également. Poings, pieds, cordage, choppe de rhum, seau, murs, escaliers, jeux d’équilibres, acrobaties tout est bon pour lui donner l’avantage. Le mesmer est également une capacité qu’il peut coupler aisément. Si sa créativité en fait des utilisations originales, il est bien loin de l‘utiliser à son plein potentiel tout en combattant. Un art du combat improvisé redoutable sur les terrains accidentés et restreints changeant ses échanges en de véritables spectacles. Si l’on passe ses talents de capitaine et de navigation tout comme de son sens des affaires, il a aussi une excellente connaissance du marché actuel (même illégal), de la faune maritime, des légendes, des rumeurs et de la géographie de Naldor.

Jyg, l'épée serpent
Il s'agit d'une épée trouvée presque entièrement ensevelie sous la vase au sein de l'une des ruines néréides. Sa lame est argentée et marbrée par endroit d'une couleur marine. l'alliage exacte reste inconnu si ce n'est à base d'argent. Elle semble sectionnées en plusieurs morceaux, lui permettant de se déplier et de devenir semblable à un fouet aux crocs acérés maintenu par des chaîne internes. Elle a la particularité de pouvoir régénérer les fêlures et les ébréchures de la lame, une fois immergée dans l'eau de mer. Le processus de restauration reste cependant assez long.

La compagnie de la Triade et l’Enalion
Née du commerce entre les elfes et les humains, cette compagnie marchande s’est rapidement étendue au royaume du Nord. Et bien que fondateur de cette grande compagnie marchande de l’ouest, Elrick a été quelque peu victime du succès de son entreprise. Sa gestion au départ aisé, est rapidement entrée en conflit avec sa passion de l’aventure. Il a depuis légué sa gestion a un groupe de marchands qu’il connait personnellement, chacun originaire des trois royaumes concernés. Un elfe, un humain et un nordique. Ce n’est plus tout a fait vrai, puisque ces dernières années la compagnie s’est ouverte au Royaume Oriental, intégrant ainsi un nouveau représentant de l’est. Si Elrick par ses droits, touche toujours une partie des bénéfices, il ne s’occupe plus de son administration. Il travaille cependant toujours pour elle indirectement et par intermittence entre ses voyages, mais en tant que chercheur et commerçant. En trouvant de nouvelles opportunités commerciales et produits à échanger. C’est même lui qui a proposé l’accord avec le continent oriental par le biais de Rolid.

Elrick possède son propre navire baptisé Enalion, dont la construction remonte à 13 ans maintenant. Il s’agit d’un navire de 40 mètres de longueur suffisamment grand pour entreprendre des odyssés. Il est surtout le plus rapide de sa catégorie et unique avec ses trois mats. Il est doté de rames utilisables en cas de vent plat mais aussi de lames rétractables sur les cotés afin d’éperonner les belliqueux. Bien qu’il soit navigable avec quatre marins expérimentés, plus d’une dizaine est d’usage pour être utiliser à son plein potentiel. Son équipage oscille habituellement entre 30 et 40. La réputation et la solidité du navire n’est plus a faire malgré que le temps et l’usure des aventures commencent à le marquer. Il n’est pas non plus à sa première attaque de pirates, bien que les rumeurs le concernant les incitent généralement à l’éviter.

Le son d’un paisible ronflement, bien que quelque peu appuyé, vint m’ouvrir les yeux. Un réveil qui aurait pu se révéler bien moins agréable sans cette douce présence féminine collée tout contre moi. De sa silhouette, je ne voyais alors qu’un bras tendu ainsi qu’une crinière de feu bouclée cascadant sur mon torse. Et derrière son vrombissement omniprésent se faisait entendre une musique et une ambiance de fête par delà les murs de la pièce. Reprenant peu à peu de mon esprit embrumé de la veille, j’entrepris de me dégager de son emprise avec toute la délicatesse qu'il m'eut été donner d‘avoir. Non pas cependant, sans l’en empêcher de réprimer un petit grognement et de finalement retourner à son sommeil. Enfilant mes affaires, je me laissais un regard sur ma compagne de la soirée qui se mua rapidement en un moment de contemplation. Un nom ? Quel était il déjà ? Dans cette réflexion, je me perdis finalement à l‘appréciation de ses courbes, mais surtout, par l’étrange sensation familière qu'elle m'inspirait. Comme un air de déjà vu, semblable à un fragment perdu et insaisissable dans un lointain passé. Après plus de 60 ans d’existence, il était bien difficile de solliciter cette mémoire dans ses moindres détails. Caressant ma barbichette un instant, mais sans indices satisfaisants à portée, je pris finalement la porte pour rejoindre la vaste salle d’où provenait cette musique entêtante.



Une mélodie festive jouée au dessus de tout un flot de discussions et de pas de danses inspirés, voila le genre d’ambiance à vous faire oublier les temps sombres qui se préparaient au dehors. Saisissant une bouteille de grog sur le passage, du haut du balcon, je me pris à m’accouder sur l’un des rebords pour contempler l’assemblée qui s’était réunie au sein de la taverne. Silencieux, tout en laissant couler l’épais alcool au travers de la gorge, bien des visages connus m’apparurent, pour la plupart ceux de l’Enalion - mon propre équipage. On dit souvent que les marins ne perdaient jamais le nord. La raison était à la navigation sur les flots des mois durant, où l’on apprenait l’importante valeur des choses et se découvrait rapidement à jouir des petits plaisirs si simples et bénins de la vie. Ainsi, ils profitaient pleinement du temps imparti sur la terre ferme, attablés, jouant, buvant, scandant et riant de toutes leurs voix. D’autres dansaient, au rythme de l'instrumentation, en frappant dans leurs mains autour d’une toute jeune femme ondulant avec grâce et allégresse. Une robe magnifiée de sa féminité naissante, de longs cheveux se muant au gré de ses gestes, elle les invitait l’un après l’autre à la rejoindre, rayonnant de son sourire et de ses yeux de saphir. Nala, était son nom, joyau de l’Enalion, notre princesse des mers. Une beauté à laquelle j’aurais surement déjà succombé si le même sang ne coulait pas dans nos veines.

Levant la bouteille afin de faire bénéficié mon gosier d‘une autre gorgée, je me sentis alors d’une irrépressible nostalgie. Cette enfant avait grandi … tant grandi. Si bien qu’après tant d’années, elle ne faisait que ressembler chaque jour davantage à notre mère. Enala était son nom, non sans rappeler celui du navire qui fut baptiser ainsi en sa mémoire. Elle était sans souvenir d‘elle, tout comme je n’ai jamais connu mon propre paternel, mais moi je ne pouvais l‘oublier. Certains me croyaient être son père, pour d’autres, son frère, mais bien loin d’être un modèle dans un cas comme dans l’autre. La vérité était qu’à travers elle, je percevais que bien trop notre propre mère. Trop de libertés, gâtée et chérie, la difficulté résidait principalement à ne pas céder à toutes ses attentes et ses caprices. Elle avait gagné ce pouvoir sur moi et elle le savait parfaitement. Peut être trop protecteur également, ça aussi, elle le savait et ne se gênait pas pour s'en plaindre. Elle était la mer même, pure et caractérielle aussi insaisissable et changeante. Rares étaient ceux à le savoir, mais elle était une néréide, une nymphe des mers, tout comme l‘était jadis notre mère. Je n’avais pourtant pas souvenir qu’Enala fusse aussi difficile parfois. Peut être dans sa jeunesse ? Ou bien la faute à mon exécrable qualité paternaliste ? Un nouveau flot de grog vint combler le vide de ma panse, sans la quitter un instant du regard. Nala ne l’avait jamais su et elle ne le saurait probablement jamais, mais j’avais abandonné bien des choses pour elle. Et l’équipage, le navire, de même que la compagnie de la Triade, tout ce que j’avais créé et dont je me vantais avec fierté, je l’avais concrétisé pour elle. Une rédemption, la parole d’une promesse à une mourante, notre mère. Je l’avais abandonnée alors que je lui devais simplement tout …


Ainsi mes toutes premières années se passèrent aux bords des rivages de la mer elfique en tant que fils d’une guide et pêcheuse. Très tôt, je découvris ma différence, mi-homme mi-nymphe. Une nature bâtarde qu’elle m’apprit à accepter afin d'y voir quelque chose d’unique et non de différent. Tout ce que je connais de mon père fut de ce qu’elle eut bien voulu m’en dire : un aventurier et un baladin avec pour seule place dans son cœur que le voyage et l‘aventure. Je me rappelais encore de l’histoire qu‘elle me contait. Alors qu’elle le secourut de son errance en mer sur un radeau de fortune, elle n’en fut pas moins sauvée à son tour des mains de braconniers qui les capturèrent peu de temps après. Elle n’avait de cesse de répéter que je lui étais semblable. Rêveur, le regard ailleurs et toujours pointer vers l’horizon, appelé par l’aventure et l’inconnu, capable du meilleur comme du pire. Incapable de rester, il la quitta peut avant ma naissance pour ne plus jamais revenir. Qu’est il devenu ? Seuls les dieux le savent. A ses cotés, motivé par la soif de connaissance et la curiosité, j’appris et découvris les fonds marins, la survie, la pèche, la navigation ainsi que les histoires de légendes et de mythes.

L‘adolescence me dévoila un don unique et ce qui s'avérait être une simple belle voix capable de communiquée avec les animaux marins, se révéla bien plus mystique encore, attachée à un antique passé oublié : La voix ancestrale des néréides. Les paroles d’une mère au sujet d’un conte néréide si ancien qu’il en devint mythe. Cela saisit ma curiosité et ma passion pour faire naitre en moi un explorateur et un aventurier. Mon temps libre passa alors à la recherche de réponses dans les profondeurs des mers. Là bas, suite à bien des expériences et dangers éprouvés, mes expéditions se soldèrent sur des vestiges oubliés, dont il ne restaient que sables et ruines hypothétiques. Après plusieurs années de recherches et malgré l’absence du moindre écrit en raison de la culture orale et nomades des Néréides, glyphes et gravures représentatifs laissèrent chuchoter un passé enseveli. Un symbole récurrent apparaissait, probablement prononcé, Mesmer. Un pouvoir capable de jouer sur les esprits, les pensées ainsi que la mémoire. Parmi les rares décombres encore existantes, quelques gravures évoquaient des chants anciens dont ma voix permit d’en découvrir leur effets et d’en comprendre leur fonctionnement. La légende veut que l’ancienne grande cité des néréides, Nizalith, fut détruite par un Nylithe et avec elle le Mesmer. Surement y avait il là, un lien de cause à effet qui ne me laissait encore aujourd’hui que supposition sur sa nature. Une utilisation abusive qui attira l’attention de cette créature mythique ou qui déclencha la colère d’Almor ? Toujours fut il que je me découvris rapidement dans l’emploi du Mesmer, une capacité à tromper les sens d’autruis par des illusions et à suggérer des idées ou des pensées par la voix. Si Enala, ne fut pas inquiet quant à la nature de mes utilisations, elle le fut néanmoins dans la réaction des autres. Aussi me fit elle jurer de le garder secret et de ne pas en abuser. J’appris ainsi à glisser ces chants dans de simples phrases et mots.

La majorité en appela à mon départ pour de nouveaux horizons. Une intention à laquelle ma mère semblait avoir été préparée, tout comme elle le fut avec mon propre père. Devant la promesse de lui revenir un jour, elle m’offrit son pendentif porte bonheur afin de ne pas l’oublier et tenir à ma parole. Avec pour tout affaire qu’un sac en bandoulière, ce fut ainsi que je gagnai un équipage d’explorateur afin de forger mes propres aventures. A la recherche du passé, de trésors et de nouvelles terres et de richesses, bien des années passèrent. Elle m’enseignèrent l’escrime, les navires, la communication, les jeux ou encore les chansons de marins tout en perfectionnant mon propre art. Après bien des aventures et exploits qui me démarquèrent de cet équipage, tout ceci s’arrêta, le jour où notre navire fut saborder par un bateau pirate. Après une bataille perdue d’avance, les quelques survivants et moi-même furent fais prisonniers. Si certains jugés trop récalcitrant furent jetés aux requins, d’autres rejoignirent les rangs de nos assaillants tout comme le fit, le reste en tant que marchandises et esclaves. J’observais alors un tout nouveau milieu, plus brut, sans foi ni loi. Et si le remord d’une telle vie m‘éprit dans un premier temps, le gout de l’aventure, du danger et du défi me gagné peu à peu. Totalement charmé et enivré par un tel esprit de liberté et de chaos si vivace, je mordis cette vie a pleine dent. Insidieusement, cela me changea, pour ne faire plus qu’un avec cet équipage de flibustiers à bord du navire de L‘Eperon noir. J’en oubliai quelque peu ma passion du passé pour me tourner vers le profit du présent. Au fur et à mesure des années et des périples, mes dons et talents latents se révélèrent suffisamment précieux et indispensables pour gagner la confiance de notre capitaine ainsi qu’une place de second. Ainsi aventures, trésors, pillages, abordages et commerce au marché noir, devint alors mon pain quotidien.


Malgré le brouhaha omniprésent, le son d’une porte s’ouvrant à mon dos me fit sortir de mes songes nostalgiques. Et des pas feutrés et féminins accompagnés par les froissements et les frottements légers d’une robe à même le sol, vinrent me joindre ainsi posé. Ce même parfum qu’il y a peu emplit le vide à mes cotés, avant de la sentir s’accouder dos à la rambarde et d’entendre sa voix à la fois cuivrée et sensuelle.

_ « Alors, comment se porte mon cher Rick ? j’ose espérer que la soirée ait comblé vos attentes … »

_ « A vrai dire, cet établissement recèle bien davantage de surprises et de délices que je ne l’aurais espéré »

Des yeux malicieux et suggestifs destiné à l’encontre de mon auditrice et je me saisis de sa main pour la porter à mes lèvres avant de poursuivre

_ « D’une saveur exquise et inoubliable … »

Un baiser sans la quitter du regard qui la laissa rieuse avant de me renvoyer son regard tout en commentant avec un air quelque peu amusé.

_ « Inoubliable … vraiment ? Je tiens le pari que notre charmant capitaine se souvient même pas de mon propre nom … »

Ma main libre frotta avec hésitation ma tête tout en faisant mine de chercher. Un nom … Annah ? Non … Linah ? Eva ? Un nom court me semblait il … mais quel était il déjà ?! Fichue mémoire des noms … Abandonnant là cette recherche que je savais peine perdue, je me contentai de soupirer en dessinant un sourire gêné aux lèvres.

_ « Touché … Mais un nom n’est rien qu’un nom. Ce sont les petites particularités qui font qu‘une personne est-ce qu‘elle est. » Accompagnée d’une voix envoutante ma main caressa la paume de la sienne puis parcourut une à une les futures parties énoncées de son anatomie. « Que ce soit cette main fine magnifiée par la force du travail, ces taches de rousseur immiscées sur votre peau, cette crinière flamboyante et sauvage, ces yeux d'émeraudes perçants révélateur d'une personnalité acérée, ces hanches généreuses complétant cette tenue assurée et fière, le percing de votre nombril ou même cette modeste poitrine si merveilleusement dessinée. C’est tout ceci qui vous rend unique, ma chère. Une personne exquise et inoubliable à mes yeux. »

Amusée de me voir me justifier au départ, elle se laissa faire pour y prendre un certain plaisir jusqu’à en ressentir un frisson qui dessina une chair de poule à même sa peau ainsi que laisser s'échapper un léger et doux soupir. A mes derniers mots, alors mes lèvres murmuraient à ses oreilles, elle se reprit pour me fixer avec un irrésistible sourire emprunt de complicité.

_ « Ah Rick … quel terrible charlatan vous faites, aussi vil qu’adorable … » ses lèvres s’apposèrent un bref instant sur la commissure de mes lèvres « mais pour votre gouverne … Leah est mon nom et je ne vous pardonnerais qu’à l’unique condition que vous répondiez à une petite curiosité »

_ « Du chantage … j’imagine que c’est de bonne guerre ... » murmurais-je en me caressant la barbichette de ma main libre

Féline et motivée par l’excitation de son gage, elle se libéra de mon étreinte pour revenir vers la rambarde et s’y asseoir avec souplesse. Le regard tourné vers l’immense pièce en contrebas, elle poursuivit.

_ « Cette jeune femme qui danse. Nala, il me semble ? Qu’est elle pour vous ? une soeur ? une fille ? » Ses iris d’émeraudes se tournèrent vers moi comme pour me sonder, brillants d’une brulante curiosité. « Pas un de vos hommes fut à même d’avoir une réponse similaire à me donner. Mais j’ai vu la manière dont vous la regardiez hier soir. Un regard nostalgique si tendre et si franc, que je me suis étonnée à découvrir sur quelqu’un de votre acabit. Un regard, dont je suis persuadée, réservé à elle seule. Elle a bien de la chance, suffisamment pour en être envieuse … »

Silencieux tout d’abord, je m’avançais à mon tour à ses cotés, pour m’appuyer sur la balustrade et porter ce dit regard sur Nala qui dansait sans savoir qu’elle était devenue un sujet de discussion. Je n’aimais pas parler de moi et encore moins de Nala. Aussi fis je ce que je m’aimais a faire dans ce genre de situation.

_ « Aimez vous les histoires, Leah ? »

A l’évocation de son propre nom, je sentis un sourire se dessiner sans même la regarder.

_ « Elles me passionnent, mais il va falloir qu’elle réponde à ma question. Sans quoi vous allez gacher de votre salive … »

_ « Appelons la : Le marin et le pirate. Elle commence par un marin dont la passion pour la mer représentait toute sa vie, au point qu’il en délaissa sa propre famille. Un père disparu, une mère seule jusqu’à l’apparition d’une petite sœur dont il ne soupçonnait pas même l’existence … »

_ « Depuis combien de temps était il partit ? »

Happée par sa curiosité, ses yeux brillaient d’intensité, mais mes propos coupés lui firent mesurer soudainement son interruption, en portant soudainement ses mains à ses lèvres.

_ « Ma jolie, s’il vous prend de m’interrompre dans mon histoire toute les cinq minutes, elle ne sera pas près de se finir. Aussi les questions trouveront leur répondre après. »

Avec son silence sonnant comme une approbation, elle s’installa plus à l’aise à une table proche afin de bénéficier de toute son attention.

_« Ou en étais-je déjà ? … Ah oui … Le jour où ce fameux marin décida de revenir vers sa famille, ce fut peu après le passage de pirates. Leur bateau encore amarré à proximité des docks à ce moment là, se trouvait être celui de l’Eperon noir. Un nom qui à l’époque n’était pas inconnu du commun. Davantage courageux que sensé, le marin s’y glissa de nuit dans l’espoir d’y trouver sa mère et de l’en délivrer avant le petit matin. Aussi habile qu’il était, il tomba sur ce qu’il ne pensait jamais y trouver : un ancien ami. Plus qu’un ami, un frère matelot avec lequel il avait tout partagé, il y a plusieurs années de cela. Cependant, ce dernier avait changé et prit une toute autre voie que la sienne. Celle de la piraterie. Une rencontre inattendue pour tout deux qui se solda par une dispute. L’éveil de l’équipage ne laissa aucune chance au marin qui rejoignit le reste des prisonniers. Le marin y découvrit sa mère violentée et battue au sang, l’existence de sa sœur ainsi que de la place que s’était trouvé son ancien ami en tant que second. Il n’accepta guère ce qu’il avait fait et ce qu’il était devenu.

Le navire prit ensuite le large, mais le pirate n’avait pas oublié le passé qui le liait au marin. Si cela n’avait tenu qu’à lui, il l’aurait libéré, lui, ainsi que le reste de sa famille, mais l’obstacle était le capitaine, implacable et dont l’avis était tout autre. La compassion et la magnanimité n’est pas une vertu répandue chez ces hors la lois. Pour lui, seule la valeur de la marchandise comptait, le reste lui importait peu. Comme il aimait à le dire, il aurait vendu sa propre mère pour de l‘or. Le pirate quant à lui, ne devait sa place qu’à ses exploits et ses compétences qu’il prouva maintes fois, mais son cœur n’était pas aussi dur que celui de son supérieur. Empli de remords et de doutes, il était perdu par le choix qu’il avait à faire. Un choix qu’il entretint en cachette avec son ancien ami toujours détenu. Le marin au départ retissant et découvrant qu’il restait toujours un espoir, le persuada qu’il pouvait lui-même devenir un capitaine de ses propres mains.

Le pirate avait gagné de l’influence et du respect parmi ses hommes et nombreux étaient ceux prêt à le suivre. Peut être était-il temps qu’il prenne le commandement ? Avec ses hommes, il fomenta alors une mutinerie et libéra les prisonniers, leur promettant la liberté s’ils prenaient les armes. Le marin et le pirate se retrouvèrent alors pour la première fois depuis longtemps cote à cote traçant vers la cabine du capitaine. Mais ce dernier n’était pas né de la dernière pluie, ni dupe et l’avait anticipé. Un adversaire redoutable, et alors que le pont se changeait en champs de bataille, une violente tempête déferla sur les flots. Dans tout ce chaos, alors que les hommes étaient trop occupés à s’entretuer, le navire percuta un obstacle qui perça là coque en profondeur. Le choc le fit tanguer si violement que tous tombèrent au sol et glissèrent. Se relevant à grandes peines, le marin courut alors inquiet pour sa famille, alors que le pirate poursuivit son duel avec le capitaine. Mais avec de l’eau inondant le navire, la confrontation générale vira rapidement en naufrage.

Sa mère introuvable sur le pont, il partit à sa recherche dans les entrailles à demi inondé du navire. Il l’y trouva, prisonnière d’une charpente de bois, au dessus de l’enfant afin de la protéger. Ils tentèrent, de la dégager, mais ses hanches s’en révélèrent brisées. Elle lui demanda alors de la laisser là et le fit jurer d’emmener l’enfant saine et sauve et de la protéger. Mais le marin ne pouvait accepter un tel sort, incapable de se résigner à abandonner sa propre mère une fois encore. L‘eau montait vite, si vite, qu‘il fut rapidement contraint de remonter, si ce n’était pas pour elle, c’était pour sa sœur. Tous prirent les canots, peu importait le camp désormais. Tous sauf le capitaine qui fut vaincu par le pirate, mais au prix d’une terrible blessure. A bord, ils regardèrent ce qu’il restait de l’Eperon noir coulé. Heureusement le rivage bien que loin était encore visible. Dans ce moment de calme, le pirate agonisant chercha le pardon du marin. Mais touché par le chagrin et la perte, ce dernier, ne pouvant se pardonner lui-même, ne put l‘accorder à son ami, qui mourru de la suite de ses blessures. Et une fois sur le rivage, il enterra son ami et prit cette enfant avec lui, afin de lui offrir un futur où elle ne serait ni seule, ni malheureuse. La promesse d’un fils envers sa mère. »

_ « Cette histoire est d'une grande tristesse ... est-elle vraie ? »
_ « Toute histoire recèle une part de vérité. »
_ « Vous avez parlé de l’Eperon Noir … cela m’interpelle car je me souviens que ma mère en avait fait mention et qu’elle disait avoir fait parti de l’équipage. »

Alors que je prenais une nouvelle gorgée de ce délicieux grog afin de me désaltérer de cette narration, je m’immobilisai un instant surpris par la remarque tout laissant un regard détaillé sur Leah. Ces cheveux, ce regard, ces joues … Puis le flash, si fulgurant qu'incapable de retenir ma propre surprise, j'en avalai de travers. Et étouffé par l’alcool, je ne pus réprimer le besoin d’asperger le vide face à moi du grog qui sorti derechef de ma bouche et pour me retrouver rapidement à toussoter.

_ « C’est ça ! Vous l’avez connue ! Marianne était son nom !

Un nom, provenant du passé, que je croyais disparu pour toujours, le jour où le navire sombra dans les abimes et que les flots nous séparèrent les uns des autres.

_ « … Un … un nom que je n’ai pas … Hhm … pas entendu depuis fort longtemps. Le destin décida de nous séparer après le naufrage du navire. Je croyais que la mer l’avait … Hhm … emporté … Est elle ici ? »

Elle eut alors un air chagrin et mit un petit temps avant de répondre.

_ « Non, paix à son âme… la fièvre jaune l’a emporté il y a un peu plus de deux ans. Il ne me reste d’elle que cet établissement … »
_ « J’en suis vraiment navré, mais cela me console qu’elle ait laissé tant de chose derrière elle. »
_ « Merci ... Mais si ce que vous dites est vrai, alors votre rencontre remonte à plus de 25 ans. Comment est-ce possible ? »
_ « Il faut croire que je ne fais pas mon âge »
_ « Qu’êtes vous donc ? »
_ « Ce n’est pas le sujet, il me semble … »

Un sourire malicieux à mes lèvres la laissèrent muette un instant avant de reprendre sa confiance ainsi que sa langue.

_ « Bien … J’imagine que la petite fille est Nala, ce qui fait de vous le marin et qu’elle est donc votre sœur ? Elle est tout ce qu’il reste de votre mère … Je me demande d'ailleurs qui pouvait bien être le pirate de votre histoire … est ce que ma mère l’a connu ? »
_ « On peut dire ça oui … »
_ « Comment cela ? »
_ « J’étais aussi le pirate. »
_ « Hein ? je ne comprend plus rien … »

Elle resta a nouveau sans voix et dans son regard se lisait la cherche, le démêlage des multiples ficelles que recélaient l’histoire. Mais sans parvenir à établir quelque chose qui se tienne, elle poursuivit ses questions

_ « Mais le pirate n’est il pas mort ? »
_ « Exactement … mais ceci n'est qu'une histoire, Leah. Une histoire qui n'avait pour seul but de satisfaire votre question N'est pas le cas ?. »
_ « J’imagine … mais je me retrouve avec davantage de questions à présent … vous le savez et je suis persuadée que cela vous amuse !»

Le pirate et le marin n’était en fait qu’une seule et même personne. Et ce pirate que j’étais, mourut bien ce jour là. La tempête était en réalité un maelstrom déclenché par Enala peu avant sa perte. Les survivants furent emportés et parmi eux, je dus faire un choix cornélien, celui de rester auprès de Marianne ou de Nala. Ma promesse me fit faire ce choix que j’espérais n’avoir jamais à refaire un jour. Ce qu’était Nala ? Tout ce qu’il restait de mes origines ainsi que de ma promesse. Ma propre rédemption pour avoir abandonner si longtemps ma mère à la solitude et de n’avoir pu la protéger le moment venu. Poser mes yeux sur Leah, me remémorait également ce passé aujourd’hui lointain dans lequel Marianne existait encore. Un regard nouveau sur ce que je croyais être une simple propriétaire de taverne et qui se révélait alors être sa propre fille. Le monde était petit … devais je lui dire que je l’avais aimé ? Que je l’avais pleuré ? Mais à travers tout cela, une autre question restait en suspend … Qui donc était le père ? Alors que le doute m’assaillit, quant à la manière d’aborder le sujet, des voix familières m’interpellèrent d’en bas, traçant jusqu’à moi.

_ « Capitaine ! Enfin vous voila ! Il ne manquait plus que vous à la table. Venez donc nous rejoindre, on a gardé une place pour notre partie de poker menteur ! »

Un dernier regard sur Leah que je voyais alors sous un tout nouveau jour, lui laissant pour seule réponse qu’un sourire mystérieux. Elle en resta très silencieuse de tant de remous à assimiler. Profitant de leur intervention comme porte de sortie, je passai les bras autour des épaules de mes compatriotes et les entrainai dans les escaliers afin de rejoindre tout le reste de l‘équipage. Mais, je savais pertinemment que, concernant, Leah, le sujet était encore bien loin d’être fini …

_ « Et comment que je viens !? j’espère qu’il vous reste du rhum, car je cours sur ma fin ! » M’écriais je en secouant la bouteille de grog
_ « De quoi vous rouler cinq fois sur la table, capitaine ! »
_ « Hahaha ! Ratchi, n’oublies pas que c’est-ce que tu as passé ton temps à faire un soir lors de notre dernière escale ! »

Du rire, de la musique, du jeu, profité du moment présent. Voila qui était ce qui importait et non de se perdre dans le passé. Aujourd’hui et ce après 60 ans d‘aventures, j’ai amassé nombres de trésors et de pièces aussi communes que rares, possède une compagnie marchande influente de l‘ouest jusqu‘à l‘est, mon propre navire, mon propre équipage et par-dessus tout, Nala, une personne à protéger. Mes connaissances disséminées dans les quatre coins du monde me gazouillent les rumeurs et les légendes du Naldor. Des temps bien sombres se dessinent, et belles et bien mauvaises pour les affaires, je devais être vigilant. Alors que l’influence des démons se propagent au sud, les murmures chuchotent des nécromanciens et d’une secte noire refaisant surface et, plus étrange encore, des apparitions dans l’est évocateurs d‘un « dernier jour ». Il y avait tant a faire, si peu de temps, un temps à mettre a profit. Mais en cet instant présent, seul comptait la détente et l‘amusement …

Nom : Karas
Âge : Un bon quart de siècle
Trucs préférés : les mythes et les légendes, le fantastique, la SF et tout ce qui tourne autour … c’est-à-dire beaucoup de chose …
Un film : Histoire d’éviter les classiques, je dis Prince of persia (Gemma )
Un jeu vidéo : La trilogie Mass effect
Un livre : Game of Throne
Comment tu es tombé ici : Topsite, mais ça fait un moment que je l’ai en ligne de mire X)
Avis sur le forum : Je n’ai pas arrêté de le voir se compléter mois après mois, c’est beau, un univers ouvert et riche, des admins déjantés … que demander de plus ?
Quelque chose d'inutile à dire : « Il en faut peu pour être heureux » Comme me l’a dit un jour mon vieil ami Balou. Plus sérieusement, voir deja si il n'y a pas quelques détails a revoir concernant les points deja énoncés. Oh ! autre chose, un bouton nouveau topic en haut de page serait cool aussi ! XD