Nom : Yrar.
Prénom : Lao.
Âge : 100 ans.
Sexe : Masculin.
Race : Vampire.
Groupe : Hostile.
Croyances : Lao croit au chaos car c'est pour lui cela qui a engendré le monde. En fin de compte, il croit à la bataille d'Irmo et Dâmo, et des légendes qui en découlent.
Description physique : Lao est en apparence un jeune homme de 27 ans. Tout comme les autres représentants de sa race, c'est le reflet de la lune qui éclaircie le plus souvent son visage d'un blanc immaculé. Il arbore une tignasse brune dont quelques mèches retombent devant ses yeux pourpres. Son nez, droit, surmonte une bouche fine qui n'a pas connu de sourire sincère depuis longtemps.
De manière plus générale, Lao mesure 1m80 pour 72 kilos dont une grande partie provient de sa masse musculaire.
Lorsqu'il peut se montrer sous sa vraie nature, notre vampire se plait à revêtir des vêtements nobles, le plus souvent rouges. Il porte de temps en temps un bandeau rouge sur son front afin de maintenir plus aisément sa chevelure. Ses mains adroites et ses doigts légers ont été acquis grâce à l'éducation qu'il a reçu lors de sa vie humaine. Lorsqu'il sort de la cité des nocturnes, Lao se recouvre d'une cape d'un teint bis. De même, il porte le plus souvent une armure légère et sa fidèle épée, au cas où des chasseurs de tête le trouveraient.
Description mentale : Lao est une personne à double tranchant. En effet, il semble habité d'un grand calme. Mais ce calme n'est qu'une couche qui recouvre la colère qu'il conserve au plus profond de son être. Une rage qu'il tient de sa "jeunesse vampirique" mais qu'il parvient désormais à canaliser afin de s'en servir à son avantage. Notre vampire est quelqu'un que l'on pourrait qualifier de renfermé sur lui-même, égoïste et presque asocial. Il ne cherche jamais à créer de réelles relations sauf peut-être avec un autre vampire. Désagréable, ironique, cynique parfois, c'est l'impression que l'on pourrait se faire de Lao lorsque celui ci ne nous considère pas à son niveau. Cependant, son éducation lui a permis d'acquérir quelques talents en éloquence et en troc et il sait également lire et écrire. Au niveau de la soif de sang, le vampire sait généralement se maîtriser et attendre longtemps avant de se repaître, il sait également se contenter de sang d'animal.
Particularité intéressante: Lao était lors de son vivant épris de la véritable justice. Suite à son trauma, cela se traduit par une volonté à vouloir être au-dessus de cette justice, à s'en passer. Mais nul ne sait quel est son véritable but.
Capacités : Lao de manière générale maîtrise bien mieux l'art de l'illusion que de la nécromancie à proprement parler. Ainsi, s'il ne sait pas réanimer un cadavre, il peut en donner l'illusion, mais ce dans quoi Lao excelle le plus et ce qui l'amuse le plus, c'est tromper l'oeil de l'ennemi, le rendre confus, troubler un groupe et le faire paniquer. Il se sert de la peur comme d'un stimulant pour sa magie.
Équipement : Lao possède une épée qu'il obtint lors de ses nombreuses expéditions sous les bannières de la Garde Noire. Cette épée, forgée dans l'obsidienne, un minerai très dur qui provient de la lave (disons que sur une échelle de 1 à 10 pour la dureté (échelle de Mohs), le quartz se trouve à 7, l'obsidienne à 7,5, le diamant à 10)
Son armure légère, également constituée d'obsidienne mais aussi de cuir lui a même valu le surnom de "sombrelame".
Sa cape quant à elle est en coton, rien d'exceptionnel donc.
Chapitre I] Le rescapé.
Notre histoire commence aux aurores du 12 ème jour de Seolor. Une caravane roule lentement, tirée par deux chevaux. Leur conducteur, un homme bourru à l'air non aimable mordille un épi de blé tout en regardant derrière lui si ses passagers sont toujours là. Non pas que le bien être de ceux-ci l'intéresse, mais il ne voulait pas que ses employés prennent congé dans son dos. Ça lui était déjà arrivé. Parmi ces passagers, dont le genre était exclusivement masculin, se trouvait quelques jeunes personnes, et même un enfant. Cet enfant s'appelait Lao, de la lignée de Yrar. Cela faisait maintenant un an qu'il accompagnait son père, veuf suite à une maladie, sur les routes à la recherche de petits boulots. Le petit était fier de son père. Après tout, il avait de nombreuses valeurs et les transmettait à ses enfants. Ses enfants? Oui car Lao avait également un frère, de 6 ans son aîné. Un jeune homme robuste qui aidait pour les tâches manuelles les plus dures à l'inverse de Lao qui était souvent occupé à transporter les plus petits objets.
Cette fois-ci, ils devaient couper du bois pour un employeur, le même homme qui conduisait la roulotte. Ils étaient arrivés dans une petite forêt, plutôt une sorte de culture d'arbres situés entre Rockfort et le lac macabre, ce qui expliquait peut-être pourquoi cet employeur avait eu du mal à trouver d'ouvriers. Bref, tout le monde descendit de la remorque et se mit au travail. Alors que les plus forts utilisaient les haches, les plus chétifs se contentaient de prendre les branches et rondins pour les charger dans la remorque. Cependant, le village qui bordait le lac macabre n'était pas exempt de rumeurs et de légendes urbaines. L'on disait que des vampires y rôdaient, des vampires dangereux puisqu'il était le village le plus proche de Serkheim, une région évitée du fait de sa réputation de refuges des nocturnes. Et malheureusement pour notre gamin, les premières rumeurs étaient fondées. Au fin fond de la forêt, un cri se fit ouïr. Un cri qui glaça le sang des hommes même les plus valeureux qui se trouvaient là. Alors tout le monde arrêta son labeur et l'employeur demanda à tous de charger le bois qui restait sur la remorque avant de s'installer devant, afin de manoeuvrer pour repartir.
Cependant, le monstre qui passait là par une pure malchance était déjà arrivé. Un homme isolé fut projeté sur un arbre voisin et mourut sur le coup. Deux autres prirent des haches et tentèrent en vain de défier la créature de la nuit. Celle-ci arracha des mains du premier homme et l’abattait sur la poitrine du deuxième qui s'écroula avant de mordre au coup celui qui était désarmé. Bientôt, il ne restait plus que le conducteur qui s'était enfui grâce à sa roulotte, Lao, son père et son frère. Alors que tout semblait perdu, la famille de Lao prit les armes pour affronter la bête. A deux, et pétrifié de peur, ils ne pouvaient rien faire pour tromper la mort. Alors tout se passa au ralenti pour le plus jeune. Le vampire évita le coup asséné et s'empara du bras de son adversaire avant de le casser, et de planter ses pouces dans les yeux du pauvre homme qui hurlait. Son frère dit alors à Lao de courir mais celui-ci était pétrifié. Le vampire en profita pour venir derrière et mordit son frère au coup, alors que celui-ci regardait Lao dans le blanc des yeux en s'effondrant, immobile. Alors le suceur de sang se dressa devant Lao qui était comme déjà mort. Mais alors que le coup fatal allait être porté, alors que le dernier témoin du massacre allait être emporté, les premières lueurs du soleil brûlèrent le vampire, qui n'eût d'autres choix que de se réfugier dans les ténèbres par lesquelles il était venu.
Chapitre II] L'apogée du monstre.
L'enfant fut retrouvé deux jours plus tard. Il était recroquevillé, baignant dans le sang, immobile. Les gardes, prévenus de la disparition de la caravane, crurent d'abord que le petit était mort, mais lorsque celui-ci tourna la tête pour les dévisager, c'est par un frisson d'effroi qu'ils découvrirent qu'il était toujours en vie. On ne sut jamais ce qui était arrivé, et le garçon ne s'en souvenait pas.
Lao fut placé dans un orphelinat, où il ne parvint pas à se faire d'autres amis, ou tisser ne serait-ce qu'une relation qui s'y rapprochait. En revanche, c'est là qu'il apprit à lire et à écrire. Il ne fut jamais adopté. Malgré sa rapidité d'assimilation, Lao n'inspirait aucune sympathie à l'égard des couples de la noblesse, ou même de la bourgeoisie. A 16 ans, lorsqu'il quitta l'orphelinat, il se retrouva donc dans la chevalerie humaine et après avoir étudié les lettres, il apprit les préceptes de la loyauté, d'honneur, de religion et de courtoisie. Il se découvrit également une affinité avec les épées.
Et il aurait pu être très haut gradé si cet évènement ne s'était pas présenté à lui.
Lors d'une expédition alors qu'il était près de la forêt d'Osir, l'enquête de ces chevaliers les mena à une petite tribu de nomades, qui étaient cannibales. Le chef de cette cohorte de chevaliers ne put laisser ça passer, les prenant pour "des monstres, des animaux".
Alors ils commencèrent (à contrecœur pour Lao qui, étrangement, n'était pas choqué par cela et refusa de participer à cette tuerie) à nettoyer le village.
Alors que tout le monde semblait être morts, des pleurs se firent entendre dans une des tentes: un petit garçon. Lao se tînt devant lui et fût ordonné de l’exécuter, mais il ne put s'y résoudre, il se souvint alors ce qui lui était arrivé lors de sa jeunesse. Cela aurait pu se finir ainsi, il aurait eu un avertissement, peut-être aurait-il été rétrogradé, mais cela faisait un moment que le soldat devenait de plus en plus indiscipliné, plus agressif, le mal qui rongeait son âme depuis son enfance se faisait de plus en plus sentir. Et au moment où son supérieur voulut exécuter le bambin, Lao leva son épée contre lui:
-Il est trop jeune, il ne se rend pas compte! Plaçons le dans un orphelinat, il sera de nouveau éduqué et le droit chemin lui sera de nouveau accessible!
-Les bêtes ne peuvent être guidées par la main de Dieu, car elles n'ont pas d'âme, maintenant écarte toi où tu tâtera également de ma lame.
-Avec tout le respect que je vous dois, je ne m'écarterai pas. Cette exécution n'a pas lieu d'être.
Alors les deux hommes commencèrent un duel, duel qui fût rapidement à l'avantage du plus haut gradé, plus expérimenté. Alors que Lao commençait à fatiguer, il laissa soudain une ouverture et se fit sanctionner cette erreur. Il sentit la lame pénétrer la chair de son bras. Le rebelle commença alors à paniquer. Pourquoi, pourquoi sa vie ne fut qu’échecs? Pourquoi alors qu'il prônait la justice et voulait défendre chaque personne, tout le monde en voulait à sa peau? Lao ne voulait pas mourir, il ne méritait pas ce châtiment, il voulait tous les tuer, tous ceux qui mentaient, ils mourraient tous pour avoir fait de sa vie un désastre.
à partir de là, les versions divergent, puisque cette histoire date d'il y a maintenant 100 ans. Ainsi comme la plupart des récits d'aventure, l'on ne sait distinguer la réalité du fantastique. a l'heure d'aujourd'hui la fin la plus connue est celle-ci:
Ce qui aurait dû tuer Lao en un coup n'eut pas l'effet escompté. L'homme blessé se trouva une vigueur non soupçonnée, et parvint à déséquilibrer son assaillant avec un coup de coude en plein visage, et à lui casser le bras, tandis que son adversaire s'était figé de surprise. Il murmura alors d'une voix qui n'était pas la sienne:
-Libère cette entrave, brave la mort, et paye de ton âme pour expier les péchés des mortels.
Une fumée s'échappa du sol si bien que l'on ne pouvait plus voir ses propres pieds. La releva alors la tête, les yeux rouges sang. Les autres essayèrent de s'échapper ou de combattre bien entendu. Mais aucun n'y survécut. Alors le monstre qui habitait Lao se dirigea vers le petit cannibale, mais lorsqu'il voulut le tuer, les premières lueurs du soleil l'obligèrent à se retirer dans la foret, à l'abri des regards.
Chapitre 3] L'ombre dans la forêt.
Ce n'est que 20 ans plus tard lors d'une nuit pluvieuse, que Lao reçut une visite spéciale. Le vampire, toujours aussi sauvage dans ses meurtres avait réussi à faire de cette foret un lieu évité, la rumeur disant qu'un monstre y résidait. Bref, ledit vampire s'abreuvait de l'eau d'une rivière lorsqu'il aperçu de l'autre côté une ombre immobile qui n'était pas un animal. La rivière peu profonde lui permettait de la traverser afin de se rapprocher de l'inconnu, mais quelque chose l'en empêcha. Comme si son instinct le bloquait naturellement, sans que celui-ci put y faire quelque chose. Alors l'entité resta là pendant un petit moment. Le silence n'était interrompu que par le clapotis des gouttes d'eau tombant dans l'eau de la rivière, des branches qui craquaient face au vent. En revanche, pas un seul bruit d'animal se faisait entendre, pas même un oiseau.
L'ombre s'avança alors, silencieuse, elle semblait glisser sur le sol qui devenait brumeux au fur et à mesure de l'avancée de cet inconnu. C'était un homme, d'apparence du moins. Lao ressentait en lui quelque chose qui était à la fois effrayante et inexplicablement attirante. Une aura comme il n'en avait jamais sentie:
-Que de rage dans un être. Dit-il d'une voix douce, envoûtante.
Lao aurait voulu lui répondre, lui demander qui il était, ce qu'il faisait là, il ne lui était même pas venu à l'idée de le menacer, tellement cette personne en imposait. Non, Lao ne fit qu'ouvrir la bouche sans pour autant parvenir à sortir une seule sonorité.
-Serait-ce donc ce fléau qui t'as transformé en l'un des nôtres? Quelle ironie, c'est un Nocturne qui a fait de toi ce qu'il est... Continua-t-il, pensif.
Qui était cet homme? Comment savait-il cela? Était-ce lui qui l'avait attaqué? Tant de questions se bousculèrent dans l'esprit de Lao.
Ton esprit se contredit jeune vampire, tu veux la vengeance mais tu restes cloîtré dans ta forêt. Tu ne veux pas rencontrer les autres représentants de ta race, et pourtant tu y sera amené.
Le vampire s'approcha de Lao qui recula et trébucha sur une racine. Alors son interlocuteur se dévêtit de sa cape noire et la lança à côté de Lao. Il était simplement vêtu d'un manteau de vagabond. Puis il continua son discours:
-Mon nom est Japet. Et par la connaissance de ce nom, tu es à la fois damné et libéré de tes maux. Ne prononce jamais ce nom. Si c'est la vengeance que tu veux, alors va et tue mais jamais tu n'aura de poids sur ton destin, si tu recherches l'absolution, alors vis et attends le bon moment. Maintenant va, Serkheim sera le berceau de ton destin.
Alors Japet disparu, comme emporté par une bourrasque. Et Lao suivit ses instructions, c'est à Serkheim, la cité des nocturnes, qu'il se rendit. Il se fit remarquer là-bas par ses talents d'épéiste et se retrouva comme vicaire dans la garde noire, il acquis le surnom de "Sombrelame" dû aux modifications apportées à son armure, mais aussi à cause de son comportement: implacable.
Et la véritable histoire ne fait que commencer.
