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Martyr docile, innocent condamné. [FB // Leantena]
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Viladra Memphis
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CONQUÉRANT
Viladra Memphis

Perso
Description: – Aussi, vois ce souris fin et voluptueux Où la Fatuité promène son extase ; Ce long regard sournois, langoureux et moqueur ; Ce visage mignard, tout encadré de gaze, Dont chaque trait nous dit avec un air vainqueur :
Localisation : Dans l'ombre de la lune.
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Date d'inscription : 18/12/2012



Mar 29 Jan - 16:02




.:I Face cachée de l'Homme. I:.



"Pour engloutir mes sanglots apaisés -
Rien ne me vaut l'abîme de ta couche ;
L'oubli puissant habite sur ta bouche,
Et le Léthé coule dans tes baisers."


Martyr docile, innocent condamné. [FB // Leantena] 132960430919mSanstitre

Le voyage jusqu’aux ruines de Bereoth avait été long mais j’avais enfin pu profiter de ce temps de solitude pour me ressourcer. Faros ayant été envoyé en mission dans les terres de l’Ouest, j’avais délaissé ma garde personnelle et avais opté pour une quête en toute tranquillité, sans personne pour me hâter et avec le temps que je voulais. Il n’y avait rien de bien important… Mais il y avait quelques temps, les messages que m’envoyait régulièrement un informateur positionné aux ruines avaient été brutalement interrompus et je soupçonnais quelques créatures malintentionnées de l’avoir tué. Jadis, des humains vénéraient Damô dans des temples magnifiques où la magnificence ne valait que l’audace des architectes face à ces constructions. Aujourd’hui… il n’en restait que des ruines et quelques nomades venaient parfois bénéficier des restes pour s’abriter des intempéries. On racontait même que des anciens adorateurs du dieu de la nuit s’y rendaient encore, perpétuant les rites sacrés dans le plus grand secret… Tout ce qui était sûr en attendant, c’était que les pires malfrats du royaume venaient se réfugier dans cet endroit inhospitalier que peu approchait de peur d’être maudit. C’était pour moi, un lieu où les informations tournaient beaucoup et où il était possible d’apprendre beaucoup sur le monde souterrain du Nedora… Voilà pourquoi j’avais tenu à ce qu’un de mes serviteurs s’y rende.

Quand j’atteignis la cité, la nuit venait tout juste de tomber et je sentis l’énergie de mon artéfact cesser de se consumer maintenant que je n’en avais plus besoin. Effleurant le bijou du bout des doigts, j’observai les remparts déchirés d’une ère glorieuse révolue et je poussai mon knag d’un léger coup de talon afin qu’il passe sous les arches effondrées, autrefois immenses armatures de portes de métal.
Il n’y avait plus que de gros blocs de pierres dur entassés un peu partout, des vestiges de maisons et certains qui tenaient encore sur leur quatre murs comme retenues par un miracle. Je voyais quelques silhouettes s’éloigner en hâte de la piste saccagée, repérant le plus souvent des haillons, des visages marqués par la maladie ou des mines patibulaires qui lorgnaient sur les riches armes que je portais autour de mon bassin. Pauvres, lépreux, bandits… Voilà tout ce qu’il restait de cet ancien royaume de l’ombre.
Un grondement sourd résonna au-dessus de ma tête et une fine pluie ne tarda pas à tomber sur les ruines, trempant mes vêtements et collant mes longs cheveux à ma peau d’albâtre. La fraicheur me revigorant, je poursuivis mon chemin, me fiant aux dernières indications pour retrouver la planque de mon informateur. Après mainte détours, les pates de ma monture s’enfonçant dans le sol bourbeux, je découvris l’entrée d’une masure miteuse et reconnus à sa vision les informations que l’on m’avait donné. Descendant de Krysal’id, dès que je mis un pied à l’intérieur, j’eus un mouvement de recul, une épouvantable odeur de chair en putréfaction me heurtant en plein visage. Ne prenant le temps que de voir le cadavre à moitié décomposé de mon informateur, je ressortis prestement et repris un peu d’air frais, réfléchissant à ce qu’il me restait à faire, désormais.

Va donc te faire plaisir… Lâchais-je, distraite.

Ma monture émettant un grognement de satisfaction, je l’entendis entrer dans l’obscurité avant que les bruits de mâchage et de déglutition se fassent entendre.
Absorbée par la situation, je fus à peine surprise quand des hommes, du genre piliers de taverne, s’avancèrent vers moi dans ce qu’ils pensaient être le silence complet. Leurrés par le fait qu’ils faisaient nuit, ils ne pensaient pas que j’y voyais parfaitement et prenaient à peine les précautions de se cacher. Je les vis donc approcher, se jetant des regards entendus et concupiscents, leur main posée sur la garde d’épées grossières et de mauvaise facture.

« De beaux exemples de l’évolution humaine.
Nous sommes entièrement d’accord, cette fois-ci. »

Feignant de ne pas les voir, je n’attendais qu’une chose : qu’ils se mettent en mouvement. Quand le premier me bondit dessus, pensant me prendre par surprise, mon sourire s’agrandit. Le ballet allait commencer…

Quelques minutes plus tard, trois corps jonchaient le sol et les deux derniers eurent un temps d’arrêt, hésitants à poursuivre. Ils n’avaient même pas vu les ombres… De vrais incapables.
Se parlant dans un dialecte que je reconnaissais à peine, la langue commune déformée par des expressions et sans doute un langage codé, le plus grand releva légèrement sa garde, geste qui signifiait qu’ils ne comptaient pas en arrêter là.
Tendant une main en avant, prête à riposter, des bruits de sabots se firent alors entendre et je me tournai alors vers la source de ce tapage, notant une dizaine de cavaliers qui arrivaient dans notre direction. S’en rendant compte après moi, je les vis alors faire demi-tour en courant.

La garde, bordel, la garde !

« Ha, tu devrais peut-être partir, toi aussi…
Et pourquoi ? Je n’ai fait que me défendre. »

Ils arrivèrent une minute plus tard, m’entourant et leurs épées pointées vers moi. Le visage masqué sous des casques métallique, l’un d’eux daigna s’avancer et prit la parole. Un homme dans la trentaine, vu sa voix, un jeune général des armées humaines. Amusant…

Que signifie tout ceci, femme ! M’apostropha-t-il alors, inconscient de la personne à qui il parlait.

De simples voyageurs qui ont tenté de troubler la quiétude de ce royaume sinistre, messire… Répondis-je d’une ironie mordante. Peut-être êtes-vous déçu qu’ils ne vous aient pas attendu pour vous inviter dans la danse… ?

Je ne le vis pas mais je pus sentir son visage s’empourprer en même temps que la rage s’exhalait de son corps. Un jeu coq incompris et sans doute méprisé par ses soldats plus âgés et plus expérimentés. J’avais bien envie de lui demander dans quel jeu d’argent il avait réussi à gagner son grade… Mais je m’abstins, non pas par politesse, mais car les mots qu’il me cracha une nouvelle fois de plus éveillèrent mon attention…

Une comparaison pour meurtre dans la prison d’Edar devrait te faire fermer ton museau, insolente ! Embarquez là !

J’aurais pu dévoiler mon identité, leur rabattre leurs belles paroles et savourer leur mine penaude et leurs excuses… Mais je n’en fis rien. La prison d’Edar ? Elle était célèbre… Je n’avais jamais vu comment était l’intérieur et j’avais désormais une bonne raison pour le découvrir. Me laissant faire docilement, les mains liées dans le dos, je fus obligée de monter derrière l’un des cavaliers, lui adressant un sourire narquois visant à le déstabiliser. Ne le voyant pas broncher, je compris qu’il était plus fin que son jeune capitaine et je lâchai une remarque acerbe à ce sujet qui ne fit qu’enrager le petit chef. Intimant à mon knag, dissimulé dans l’ombre, de nous suivre à distance, mon voyage reprit une fois qu’ils me délestèrent de mes armes. Heureusement qu’ils ne tentèrent pas de me voler l’artefact fomoire et le médaillon nocturne, j’aurais été déçue de devoir les tuer, m’épargnant ainsi l’un des lieux les plus mystérieux du Nedora…

Nous approchions de l’heure de midi quand nous atteignîmes l’immense forteresse gardée par bon nombre de gardes. Forcée de descendre, je les suivis sans rechigner jusqu’aux larges portes et je fus placée dans un groupe de divers individus, sans doute amenés en instance de jugement. Parmi eux, des hommes à la mine dépitée, des femmes effondrées et même des enfants tout juste sortis de l’adolescence qui ne semblaient pas comprendre ce qui les attendait. Que des humains. Je ne voyais ni elfe, ni nocturne ni même autres créatures de magie…
Escortés par une forte garnison, nous pénétrâmes à l’intérieur et j’haussai un sourcil devant le spectacle qui s’étendait devant moi. Traversant de larges couloirs, nous finîmes par atteindre le niveau souterrain duquel des hurlements jaillissaient. Traversant une série de couloirs donnants sur des cellules, je fus étonnée de voir tant de saleté et de négligence. Ca sentait horriblement mauvais, des prisonniers tentaient d’attraper les plus proches à travers les barreaux et je fixai longuement l’un d’eux en train de se frapper la tête contre un mur en gémissant avant d’être brusquement poussée en avant. Me retenant de trancher la main de celui qui avait fait ça, je continuai néanmoins d’avancer, la tête légèrement baissée, mes yeux rouges dissimulés derrière mes cheveux et la pénombre des lieux. Séparés en deux groupes, je fus placée dans une large cour en compagnie d’une quarantaine d’autres personnes. L’espace, large d’une cinquantaine de mètres et long d’une soixantaine, ne comportait ni fontaine, ni lit, ni rien qui pourrait faire penser à un confort sommaire si ce n’était les banquettes de pierre rugueuse bordant les murs. Les clans se formèrent de suite… Les femmes et les enfants se serrèrent les uns contre les autres, les hommes se rejoignirent en divers groupuscules, se lorgnant, prêts à s’entretuer, et les autres s’éparpillaient un peu partout. Prenant le temps d’observer les lieux, je me demandais si un nocturne, expert en traumatisme pourtant, arriverait à garder son intégrité dans un lieu pareil.

« Ce n’est quand même pas le paradis…
J’avoue que ça manque un peu de… soin.
On peut partir maintenant ?
Oui, je pense qu’il va me falloir appeler quelqu’un… »

Je m’approchais des barreaux afin d’interpeler un garde quand une exclamation retentit dans mon dos. Me tournant alors, je vis un groupe de six à sept hommes qui entouraient une femme, nonchalamment assise contre le mur. Je ne comprenais pas ce qu’il venait de se passer mais tout portait à croire qu’ils avaient tenté de l’embêter et qu’elle avait dû lancer une réplique bien acide qui les avait déstabilisé…

Tu te prends pour qui, sale catin !

« Ho ho… »

M’approchant tranquillement, je m’arrêtais au bord du cercle d’observateur, à deux mètres de la scène qui se déroulait sous mes yeux. Les hommes… Ils pensaient toujours qu’ils étaient supérieurs aux femmes. C’était lassant. Jadis, ça m’amusait… Mais maintenant, je ne voyais qu’un ennui profond face à un schéma récurent qui, semblait-il, ne se finirait jamais.
L’homme continua d’agresser verbalement la jeune femme et je lâchai un discret ricanement. Ne comprenait-il pas que ses mots n’avaient aucun effet ? Du moins pas ceux qu’il attendait ?
Ma légère participation ne passa néanmoins pas inaperçue et le plus proche se tourna vers moi, une lueur étonnée sur le visage qui se transforma rapidement en soulagement, voyant en moi une menace minime, puis en suffisance.

T’as quelque chose à dire, chienne ?!

Rien qui ne puisse améliorer le niveau de cette conversation… répondis-je d'un ton doucereux. Je ne me permettrai pas de la rendre plus évoluée qu’elle ne l’est, étant donné que vous nous donnez un magnifique exemple de médiocrité que toute personne ici devrait observer afin de… s’instruire.

Mes mots mirent quelques temps avant de percuter sa conscience et il ouvrit la bouche, près à répliquer. Coupé dans ce qui promettait d’être une belle réponse, un rugissement de rage résonna alors et nous vîmes celui qui insultait la jeune femme juste avant se précipiter vers elle, poing fermé et bras armé au niveau de sa tête. Je ne connaissais pas celle qui se faisait agresser mais sa stature et son regard confiant ne signifiaient qu’une chose : cette abruti faisait une belle bêtise…




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Leantena
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Leantena

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Description: Leantena, est une jeune femme malade de son passé, elle se soigne dans l'alcool et la fête. Mais surtout ce sont les voyages qui la font gérir petit à petit.
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Ven 8 Fév - 21:11
Leantena ressentait une légère pression, une piqure lancinante en elle. Juste au dessus de son sein gauche un feu ardent consumait son cœur : La Haine. La prisonnière enrageait, silencieuse, et se blâmait avec violence d'avoir été capturée aussi facilement. Quelques jours auparavant, le capitaine Anton l'avait quitté, lui donnant rendez vous trois mois plus tard au nord de l'entrée de Quorra, afin d'embarquer pour les terres gelées du Nedora. D'ici la elle avait eut pour seule contrainte de se tenir tranquille. Malheureusement au bout de deux jours seulement, alors que comme à son habitude elle festoyait exagérément dans une taverne, une dizaine d'hommes, des chasseurs de primes, ou des soldats de Dégloria, qu'importe avaient remonté sa piste. Bien sur, elle ne s'était laissée faire, même face à dix guerriers expérimentées elle n'avait pas peur, son seul ressenti était la colère. Un véritable carnage s'était alors produit. Une danse de lames et de sang avais envahi l'auberge. L'hémoglobine se mêlait à l'alcool sur le sol crasseux et dans se mélange infâme les cadavres s'allongeaient les uns après les autres. Pas un guerrier ne survécu, seule debout restait l'unique représentante du sexe opposé. Exténuée, faible et légèrement blessée elle n'avait put se débattre quand la garde était arrivée sur le champ de bataille.
Depuis, elle attendais son jugements, qui ne laissait pas la moindre place au doute, à jamais elle serait condamnée.

Elle se tenait donc au milieux de prisonniers crasseux, stupides, hideux et meurtrier. L'un d'entre eux, plus bête ou plus inconscient que les autre, les deux sans doutes, c'était mit en tête de s'approprier la jeune femme. Face à l’impassibilité dont elle fit preuve, il s'était tout d'abord mit à hurler, et à la menacer. Plus il s'énervait, plus la prisonnière se tenait ferme et immobile. Les menaces se transformèrent dans un flots d'insultes obscène et scandaleux. Il bouillait d'une rage indescriptible, le teint de sa peau était rouge pâle. Et finalement il lâcha un dernier propos calomnieux avant d’exploser de colère et de charger la guerrière, signant ainsi son arrêt de mort.
La réaction sur immédiate, d'un bon la prisonnière se leva, elle saisit l'énorme poing qui s'abattait sur elle et le dévia habillement. Dans un enchainement fluide, elle décocha deux coup de poings sous les cotes de son adversaire, lui coupant la respiration et l’obligeant à se pencher vers l'avant pour récupérer son souffle. Alors qu'il crachotait piteusement, elle le saisit par le cou et releva son hideux visage à hauteur du sien. Les regards se croisèrent, celui de l'homme transpirait la peur et la supplication, face à lui, se dressait un regard glacial, impénétrable. C'est sur cette terrible vision que l'homme sentit les doigts de Leantena se presser sur sa gorge. Il sentit les ongles pénétrer sa chair, il sentit le sang couler le long de son cou. Puis quand sa trachée fut compressée et ses artères vidées il ne senti plus rien.
Inerte, le corps tomba au sol, brisant le silence qui s'était fait dans l’immense salle. Tout les regards étaient posée sur cette femme, au corps trempé du sang de sa victime et qui lentement se tournait vers les autres prisonniers. Elle contempla un instant l'assemblée de malfrats qui se dressaient face à elle. Tous des minables...
Dans la foule elle remarqua, une femme qui se distinguait par son calme, comme tout le monde elle contemplait Leantena, mais dans ses yeux, on ne pouvait lire que... de l'intérêt. Cette femme troubla la guerrière, elle avait une étrange sensation de Déjà vu. Un détail la chiffonnait mais elle ne parvenait pas à mettre le doigts dessus. C'est seulement à ce moment la qu'elle se rendit conte que leurs regards se mêlaient, toute deux se dévisageaient.
Après de longues secondes, la jeune femme se décida à agir, elle leva doucement le pied gauche et s'écroula au sol. Derrière elle se tenait un garde, qui du manche de son épée avait frappé sur le crane de la meurtrière. Avec mépris il regarda le corps a ses pieds.

"Emmenez la. D'abord en salle de redressement, puis dans sa cellule."

Dit il avec un ton indifférent.

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Viladra Memphis
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Viladra Memphis

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Sam 9 Fév - 15:53




.:I Souviens-toi... I:.



"Pour engloutir mes sanglots apaisés -
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Et le Léthé coule dans tes baisers."


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Son enchainement fut bref et précis. Elle dévia une attaque maladroite, riposta avec efficacité en lui fêlant les côtes flottantes. Quand son agresseur se plia en deux, la douleur envahissant ses traits, je savais qu’il en était fini de lui… Elle le mettrait rapidement hors d’état de nuire. En revanche, quand je vis ses doigts se saisir de sa gorge, la compresser jusqu’à ce qu’un gargouillement horrible sorte de la bouche de sa victime, je fus assez étonnée de la voir le tuer. Les humains avaient plus de scrupules que nous et j’en avais remarqué beaucoup qui hésitaient au moment de donner la mort… En voilà une qui n’avait pas froid aux yeux. Féministe acharnée, je ne vous cachai pas qu’à ce moment-là j’étais plutôt fière de voir une représentante du sexe masculin instaurer le respect et la crainte parmi sa race. Trop d’hommes avaient fait l’erreur de me voir comme une frêle créature… Et j’appréciais de moins en moins ces petits malentendus qui terminaient bien souvent de manière définitive.

« Tu vas faire quoi ?
Observer ce qu’il va advenir de cette petite chose.
Ne tarde pas trop, ça sent vraiment mauvais, ici… »

Elle balaya les spectateurs de son regard fier comme pour provoquer tous ceux qui remettraient en question sa valeur. Croisant tranquillement les bras, l’individu qui m’avait apostrophé juste avant me jeta à peine un regard et recula prestement pour se tenir le plus loin possible de celui qui avait été son chef.
Quand ses yeux bruns passèrent sur moi, je les vis revenir pour se braquer dans mon regard, toutes traces d’agressivité disparues. Laissant place à de la réflexion mêlée à de l’hésitation, la lueur sanglante de mes yeux carmin était masqué derrière l’ombre de mes cheveux et je me demandai si elle n’avait pas déjà vu l’un des miens. Tout le monde se tournant vers nous, ayant remarqué cet échange silencieux et soutenu, je la vis alors avancer vers moi tandis qu’une ombre se profilait dans son dos. Tiquant à peine quand un violent coup de garde s’abattit sur son crâne, des femmes étouffèrent des exclamations apeurées lorsque son corps heurta le sol et je me détournai alors, laissant les gardes trainer cette femme après avoir annoncé qu’elle passerait en salle de redressement. Encore une étrange invention… Chez nous, les prisons seules suffisaient à rendre fou, il n’y avait pas besoin de châtiments corporels.

C’en est terminé, d’elle… Va mourir… Si jeune…

Les murmures commençaient à s’éveiller autour de moi, enflant jusqu’à devenir une véritable vague de cacophonie à laquelle l’un des gardiens mit rapidement fin en hurlant des ordres et des menaces.
Quelques minutes après, de nouveaux soldats vinrent à leur tour afin d’encadrer les différents détenus pour les mener à leur cellule. J’hésitais encore à m’en aller, annonçant mon nom, mon rang et mes droits… Mais il fallait dire que les choses s’étaient corsées et devenaient bien plus intéressantes que je ne le pensais.
Prenant un air docile, continuant de baisser légèrement la tête pour que la couleur de mes yeux ne soit pas trop remarquée, je suivis tranquillement le groupe, esquivant les mains de soldats grivois et tenant les mâles impulsifs à distance d’un bref coup d’œil qui les faisait blêmir. Arrivée dans un couloir en compagnie d’une trentaine d’individus, deux gardes s’approchèrent alors et examinèrent attentivement le visage de chacun pour l’envoyer dans une cellule sur des critères que je ne compris pas. Quand mon tour arriva, l’envie de trancher la gorge de cet imbécile m’effleura mais je savais qu’il serait difficile de justifier le meurtre d’un citoyen humain. Relevant la tête, il eut fit alors un bond en arrière, sa main se posant instinctivement sur la garde de son épée.

Mais qu’est-ce que… balbutia-t-il alors, l’instant de frayeur passé. Qui êtes-vous ?!

« La question devrait plutôt être, que suis-je… ? »

J’haussai légèrement les épaules pour lui montrer à quelle point sa question me paraissait stupide et continuai de le fixer sans ciller jusqu’à ce qu’il recule pour alerter l’un de ses supérieurs. Me retrouvant dix secondes plus tard face à quatre soldats qui n’osaient pas me regarder directement les yeux, l’un d’eux, sans doute plus dégourdi que les autres, s’approcha un peu plus et examina en détail mes iris sanglants avant de se redresser.

Elle m’inspire pas confiance, celle-là…

« Tu ne crois pas si bien dire… »

… Trouvez lui une cellule vide.

Je… Mon commandant, nous n’aurons pas assez de places et…

Regardant l’inconscient qui avait pris la parole se faire apostropher par son supérieur, un autre vint alors adoucir le ton de la discussion en proposant un arrangement qui conviendrait à tous. Sans me demander mon avis, évidemment…

La prisonnière de tout à l’heure… Celle qui a fichu le bazar… On l’a mise dans une pièce, seule. Vous n’avez qu’à les mettre ensemble avec le groupe de… Enfin, vous voyez…

Le meneur semblé réfléchir un moment et la lassitude commença à me gagner. Croisant les bras, observant les murs décrépis et les traces de sang séché qui s’écoulaient de certaines portes, ils se mirent enfin d’accord sur cette proposition au bout d’un énième temps d’attente et on m’encadra jusqu’à un couloir adjacent. Ouvrant une porte devant moi, on me demanda d’entrer et j’esquissai un sourire satisfait en voyant qu’il n’osait pas me toucher.
Me retrouvant seule dans une petite pièce, je découvris une vasque d’eau croupie, cinq lits de pierre et un sceau destiné aux excréments. Avant que je n’eus le temps d’achever mon inspection, la porte s’ouvrit à nouveau et trois hommes à la mine patibulaire pénétrèrent à leur tour et se figèrent en me voyant. Le premier remarqua rapidement mes iris et il recula précipitamment jusqu’au mur, ses doigts tâtonnant une ceinture à laquelle il ne pendait qu’un fourreau vide.

Bordel, c’est un vampire ! Ils veulent nous faire dévorer vivant !

Ses deux acolytes le suivirent rapidement dans sa panique et je leur adressai un regard méprisant avant de détourner mon visage, continuant de fixer les conditions désastreuses des prisonniers. Encore, nous n’étions que dans les salles intermédiaires… Celles où l’on attendait un jugement définitif. Je n’osais pas imaginer ce que donnaient les véritables modes de vie des détenus.
Le trio de bandits, comprenant que j’étais ici au même titre qu’eux, entreprirent de parler sans faire attention à moi malgré les tremblements discrets de leurs membres et les regards furtifs qu’ils me jetaient fréquemment. Cela faisait combien de temps que je n’avais pas mangé… ? Deux semaines peut-être… Je pouvais encore tenir, mais il fallait dire qu’il était tentant de voir de la nourriture si proche de soi. D’un autre côté, j’étais habituée à des humains beaucoup plus distingués et le goût de leur sang devait être exécrable.

Ecartez-vous, derrière !

La porte s’ouvrit une nouvelle fois et deux hommes laissèrent tomber une silhouette qui s’affaissa au sol. Reconnaissant là la femme de tout à l’heure, ils claquèrent le panneau derrière eux et je la vis se redresser tant bien que mal, s’appuyant contre le mur. Sa joue était bleuie, sa lèvre inférieure ensanglantée et quelques cicatrices encore fraiches mais sans véritable gravité ornaient son corps. Elle semblait s’être fait sérieusement remettre à sa place mais je voyais toujours la même flamme farouche dans son regard et malgré les contusions, elle était étonnamment résistante pour une humaine.
Souriant à nouveau bien que mon visage était de nouveau plongé dans l’ombre, le silence tomba dans la pièce tandis que j’avançais d’un pas, me retrouvant alors juste en face d’elle, mon regard baissé sur son visage encadré de cheveux bruns.

La folie des hommes… Lâchais-je alors d’une voix douce. Il est amusant de les voir punir la cruauté… Par la cruauté. Qui donc les jugera, eux …?

Laissant échapper un soupir, les trois hommes s’agitèrent dans leur coin, jetant des regards méfiants vers la femme et évitant soigneusement de me fixer. Les vampires étaient souvent considérés comme de simples légendes, des histoires destinées à faire peur… Et les humains se leurraient en nous confondant avec les nocturnes nouveau-nés qui se différenciaient à peine de la bête sauvage. Leur peur était légitime… Bien peu, en dehors des hauts dirigeants et des citoyens de Serkheim, n’avait eu l’occasion de rencontrer un membre de ma race suffisamment de temps en apprendre. Il y en avait eu un, néanmoins… Elias Drawick. Mais pour ne pas choquer les bonnes mœurs, je préfère éviter de dire ce qu’il est advenu de ce petit fouineur…





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Leantena

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Dim 10 Fév - 16:39
"La folie des hommes… Il est amusant de les voir punir la cruauté… Par la cruauté. Qui donc les jugera, eux …?"

A ces mots, une simple pensée retenti dans l'esprit de Leantena : Une vampire... En effet, cette façon de parler fleurie et hautaine était reconnaissable entre milles. De plus elle dégageait une aura bien particulière, exclusive au vampire. Quand elle avait parlé, l'échine de la guerrière c'était trouvée parcourue d'un terrible frisson, et pendants quelques instants elle avait cessé de respirer sous l'effet de surprise. Si la situation était déjà mauvaise, elle pouvait devenir catastrophique. Espérons qu'elle ne soit pas trop affamée... Songea elle. Ses longues heures d'entrainements avec le maitre Ahiyyad Al Fahd lui avaient une multitude de choses, mais surtout il lui avait appris a quel point les gens de cette race pouvaient être dangereux. La situation était délicate, elle allait devoir faire preuve de tact et de réflexion si elle voulait vivre encore un peu.
Avec difficulté, et non sans souffrir le martyr la jeune femme se redressa, et posa son dos sur le mur de pierre, ainsi elle fit face pour la seconde fois à son interlocutrice. Cette fois elle put vraiment voir a quoi ressemblait cette fameuse vampire. Tout comme ceux de sa race, elle possédait une certaine prestance et une noblesse dans les traits, bien que chez elle, ces deux aspects semblait poussée presque jusqu’à l’exagération. Si le ton de la femme était hautain il semblait d'une modestie parfaite une fois confronté a son visage. La façon de regarder, la place des sourcils, le petit sourire en coin, tout indiquait qu'elle se croyait largement supérieure à Leantena. Quoique cela était surement vrai en ce qui concerne les arts du combats. Une nouvelle fois, la guerrière se rendit conte que leurs regard était suspendus l'un dans l'autre. Elles semblaient chacune susciter un intérêt particulier chez leur némésis.
Finalement la guerrière ce décida à prendre la parole, elle voulu s'éclaircir la voix et toussota doucement, du sang sorti de sa bouche et coula le long de son menton. Le sourire de la vampire tripla de volume. C'est seulement a cet instant que Leantena prit conscience que dans l'état ou elle se trouvait elle devait être particulièrement appétissante. Partout de légères plaies, dégoulinait lentement, le liquide rouge parcourait tranquillement la peau bronzée de la femme, collant ainsi ses vêtements à son corps et dévoilant toutes ses formes.
Décidément, elle détestait l'idée d'être regardée comme un met succulent, c'était dérangeant au plus haut point. Elle essuya donc le sang qui coulait sur son visage, et parla d'une voix rocailleuse et dure.

"Je serais juge et bourreau de leurs vies..."

Elle marqua une pause. Son regard était devenu dur et glacial, et toujours mêlé a celui de son interlocutrice elle attendait une réaction. Tout ce qu'elle obtint fut un sourire encore plus large de la part du vampire.

"Mais je n'y parviendrait pas seule... Deuxième pause, et toujours pas la moindre réaction. Cette prison et réputée inviolable. Que dirait tu de la mettre au défi ?"

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Mer 13 Fév - 11:30




.:I Escapade. I:.



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L'oubli puissant habite sur ta bouche,
Et le Léthé coule dans tes baisers."


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Quand je me fus exprimée, je la vis lever son regard vers moi et le doute s’installa dans ses yeux. L’hésitation, comme si elle tentait de reconnaître quelque chose à travers moi… Ou quelqu’un. Avait-elle déjà vu un nocturne ? Après tout, nous étions extrêmement discrets mais nous n’étions pas non plus cachés, il existait bien un ambassadeur de notre royaume pour les différentes affaires politiques avec l’extérieur… Mais il fallait dire que nous sortions peu et que les étrangers n’étaient pas acceptés à Serkheim sans une bonne raison. Autant dire qu’il y en avait peu et nous veillions particulièrement à ce que personne de sensée n’ait envie de faire une visite de nos domaines. La noirceur, l’éternelle obscurité… Même si les rires et les chants s’élevaient parfois des humains, il n’en restait pas moins que l’empreinte nocturnes des vampires soit suffisamment plaisante pour qu’elle ne soit pas au gout de tous. Oui… Car si nous étions tout à fait capables de ressentir des émotions au même titre que les humains ou autres races pensantes, nous étions néanmoins tous nés du seigneur des cendres et le traumatisme de la nuit était ancré en nous. Impossible d’être vampire et en repos avec soi-même… Car le jour où on nous privera de ce choc, alors la transformation inverse adviendra. Qui souhaiterait une chose pareille lorsque l’on a gouté à la puissance qui s’y attache… ?

« Surement pas toi !
Ma vie vaut tellement mieux, maintenant.
… »

Elle se redressa alors contre le mur. Avec difficulté, je la vis contracter ses muscles endoloris, réprimer quelques grimaces de douleur puis enfin se caler le plus conforta…. Le moins douloureusement possible pour elle. Alors elle m’examina, et je la laissai faire, constatant la méfiance qui suintait de ses traits ainsi que l’appréhension. Si elle savait qui j’étais, ou plutôt ce que j’étais, sans doute qu’elle devait se demander si je n’étais pas dangereuse… D’autant plus que si je me trouvais en ces lieux, c’est que j’avais commis un meurtre au minimum. Pas de quoi la rassurer sur mes éventuelles intentions…
Ouvrant la bouche pour me répondre, ses paroles se perdirent dans un filet de sang et je me sentis froncer légèrement les sourcils devant cette démonstration de nourriture… Ho, ne vous méprenez pas, quand on devient fomoire, il est impératif de savoir se maîtriser. Il faut être capable de traverser des salles pleines de sang sans en boire une goutte, bien que ça soit imagée, faute de quoi vous êtes jugez indignes… Seuls les vampires sauvages attaquent les humains et les animaux pour leur déchiqueter la gorge. Je préférais être plus raffinée que ceux-là…

Je serais juge et bourreau de leurs vies…

Elle s’était exprimée à nouveau et je souris un peu plus (pas autant que tu le dis, sinon ça doit ressembler à une banane, mon smile haha) devant cette volonté. Ainsi, jusqu’à la fin elle irait au bout de ses convictions. Certes, une attitude louable, mais dans cette prison où elle était enfermée et affaiblie, je doutais fort qu’elle puisse faire grand-chose pour échapper à une vie en captivité ou pour fuir les griffes de la mort… J’avais du mal à l’admettre, mais il fallait avouer qu’à certains moments, nous étions face au mur. Alors il fallait reculer… Prendre de l’élan et le franchir. Mais était-ce toujours possible… ? J’espérais ne pas découvrir la réponse dans un moment malvenu…
Hochant légèrement la tête sur le côté, mon sourire avait disparu et je laissais à nouveau la place à une tranquille assurance. Des murmures à notre droite nous signalaient que les autres détenus sortaient peu à peu de leur mutisme et tentaient de faire comme si nous n’étions pas là. Leur adressant un bref coup d’œil, je reportai rapidement mon attention sur la jeune humaine en face moi. Le regard plus dur, plus décidé, elle semblait attendre que je lui réponde et je me contentai de la regarder sans broncher, lui faisant comprendre que je n’étais pas du genre à parler pour ne rien dire. Si elle souhaitait faire bouger les choses, il allait falloir prendre les initiatives… Car après tout, il me suffisait de quelques mots pour régler mon propre cas.
Elle reprit alors sur sa phrase précédente, me montrant qu’elle n’était pas stupide pour autant puisqu’elle admettait la difficulté qui s’imposait à elle.

« Tu ne vas quand même pas t’évader !
Et pourquoi pas ?
Tu fais partie des dirigeants de Serkheim, Vil… Ces petits jeux ne te sont plus accordés.»

Elle n’avait pas tort… Ca ne faisait pas très bien sur mon dossier s’il y avait marqué que j’étais une criminelle recherchée. D’un autre côté, après mon évasion, s’ils faisaient quelques recherches ils finiraient bien par savoir que je suis fomoire et le fait d’en avoir arrêté une pour une histoire de fierté bafouée serait extrêmement gênant vis-à-vis des liens entre notre royaume et le leur… Prendraient-ils ce risque ? J’en doutais fort. Et dans le cas contraire, il ne m’était pas difficile de faire passer ma voix avant celles de ces stupides soldats qui m’arrêtèrent après que j’eus tué des bandits. Néanmoins… En avais-je réellement envie ? J’étais venue vérifier si mon informateur était encore là et j’avais constaté sa mort. Il allait falloir que j’en informe Astérion qui lui-même contacterait Jebryël. Ces histoires de fomoires… Elles ne me donnaient plus le temps de m’amuser. Peut-être était-ce le moment pour moi de décompresser un peu…

Nous ne sommes pas encore en prison… Répondis-je d’une voix doucereuse. Les moyens de sécurité sont beaucoup moins importants que les cellules qui attendent ceux dont le jugement est passé… L’exploit de s’enfuir d’ici s’en retrouvera amoindri.

Les trois hommes dans le coin se turent immédiatement, l’espoir illuminant leur regard. Ainsi, ces deux femmes avec eux souhaitaient s’enfuir ? Et si … Et s’ils se mêlaient à notre plan ? Arriveraient-ils à surmonter leur crainte et leur méfiance pour tenter de se joindre à nous ? Amusant. Ils pouvaient toujours servir comme sacrifices, après tout…
Réfléchissant encore quelques secondes, je repris à nouveau la parole, ne laissant que l’ombre d’un sourire persister sur mon visage blafard.

Néanmoins… Je n’ai guère le temps de m’attarder ici et ce que tu proposes semble divertissant. J’avais prévu d’utiliser la manière douce mais… Autant s’amuser. C’est d’accord, alors… Je t’aide à t’en sortir, et en contrepartie tu me permets de réduire mon taux d’exaspération.

Je lus la surprise dans ses yeux, peut-être de la méfiance. Réduire mon taux d’exaspération ? Oui, les nocturnes étaient parfois sujets à l’énervement et l’emportement quand ils se retrouvaient dans des situations qui ne leur plaisaient pas. Fort heureusement, cette ambiance glauque était plutôt répugnante mais elle m’amusait follement… Seulement, puisque j’avais devant moi une personne qui avait besoin d’une aide pour échapper à une vie d’enfermement, il fallait évidemment que ça soit donnant-donnant. J’acceptais de bonne grâce d’accorder un soutien presque gratuit, offert même puisque je compliquais ma propre solution d’échappatoire, mais je ne vous cacherai pas que les sensations que ça allait me procurer sont évidemment plus alléchantes que celles causées par la diplomatie et l’ennui d’une discussion protocolaire. Et pour se mettre de bonne humeur…
J’effectuai un simple bond en avant qui me projeta contre elle, la plaquant contre le mur et la faisant glisser au sol sous le choc. Mes doigts s’enroulèrent autour de ses poignets, tandis que notre proximité l’obligeait à reculer le plus possible sa tête contre le mur. Sa gorge dévoilée, je retins un ricanement et tranquillement, enfonçai mes canines effilées dans sa peau, son sang ruisselant le long de son épaule avant de se perdre dans ses vêtements.
Je n’avais pas particulièrement besoin de me nourrir mais j’avais pris là une petite compensation. La lâchant, je reculai d’un pas et essuyai délicatement l’écume écarlate au coin de mes lèvres.

Hm… Comme pour beaucoup de choses, je préfère les hommes… Commentais-je plus à moi-même qu’à quelqu’un en particulier. Mais ça suffira… Paiement accepté.

M’avançant jusqu’à la porte, je posai une main sur la serrure et, sans que rien ne filtre à l’intérieur, j’y infiltrai une légère fumée qui se tortilla dans le mécanisme avant de le compresser jusqu’à ce qu’un léger craquement métallique se fasse entendre. Ouvrant la porte, j’allais sortir pour ouvrir le chemin quand je me tournai vers la jeune femme qui allait s’enfuir avec moi.

Que les choses soient bien claires… Murmurais-je froidement. Neutraliser, blesser, mutiler légèrement… Mais aucun mort. Dès le moment où tu tueras quelqu’un, je serai dans l’obligation de mettre fin à notre marché… à tes jours.

Foutues responsabilités… Je me fichais de la vie de ces soldats comme de ma première morsure, mais déjà que je fuyais… Si en plus je me mettais à tuer des citoyens de l’empire, ça risquait de compliquer la chose. Dans ce cas, si jamais il y avait un mort, je pourrai l’impliquer à l’humaine et la tuer pour montrer de quel côté je me trouvais. Du moins, pour leur montrer que je n’étais pas leur ennemie… Quelle que soit la vérité.




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Leantena
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Ven 22 Fév - 20:49


Tétanisée la guerrière dévisageait cette vampire. Elle avait osée la mordre, d'un coup, sans prévenir. Cette provocation, car c'en était clairement une avait si surpris Leantena qu'elle n'avait pas su réagir sur le coup. Que devait elle faire ? Lui rompre le cou immédiatement ? Non. Elle avait des pouvoirs, et sa rencontre avec Maitre Ahiyyad, lui avait appris qu'avec les gens de cette race, il fallait toujours attendre le moment propice. Elle ravala sa colère et sa fierté et se releva, non sans peine. Se promettant d'obtenir réparation.

D'un pas rapide elle traversa la porte. Pas de morts hein... La prisonnière s’engagea dans le couloirs, sur sa gauches deux garde, affalées sur leurs chaises il discutaient tranquillement et ne s'était rendu conte de rien. Leantena regarda son "alliée" lui souris et d'un pas léger et surtout silencieux couru vers ses geôliers. Quand enfin il la remarquèrent il était largement trop tard. D'un bond elle sauta au dessus du premier garde, et écrasa sa tête avec son pied. Profitant de cet appuis, elle s’élança vers le deuxième, qui tendait la main pour attraper son arme. Un remarquable crochet du droit vint s'écraser dans son visage et l'envoya valser dans le couloir. Le bruit du corps en armure s'écroulant retenti dans toute la prison, voir même dans tout le Nédora. Ce fracas, alerta tout les prisonnier, qui se mirent a taper sur leurs portes et qui a travers les ouvertures cherchaient à voir ce qu'il se passait.
Tranquillement la guerrière attrapa les armes des soldats sur le sol, tendit un peu l'oreille et entendis des bruits de pas pressés qui avançaient dans leurs direction. Elle se tourna vers la nocturne, et un sourrire au lèvres elle lui adressa un petit :

"Oups !"

Immédiatement elle se retourna et se mit a traverser les couloirs le plus rapidement possible. Cet immense dédale de cellules et de corridors offrait nombre de possibilités, la fuite ne serait pas si compliqué finalement. Mais la moindre erreurs serait fatale, la vampire ne la laisserait certainement pas filer ainsi. Heureusement, elle avait un plan, sur les garde, elle n'avait pas simplement récupérés les armes, mais aussi des clefs de cellules. C'est le moment pour une petite fête... Après quelques virages, elle tomba sur deux gardes qui couraient vers elle, avant même qu'il n'aient eut le temps de faire quoi que ce soit, la petite femme mortelle avait bondit et prit appuis sur le mur pour se projeter sur ces ennemis, d'une pirouette elle passa entre les lames des hallebardes, et d'un second mouvement tout aussi habile elle les transperças, tout deux, au moment ou elle toucha le sol. Elle repris ensuite sa course tout naturellement.
Après avoir encore parcouru quelques mètres et regardé deux trois fois derrière elle, Leantena pensa. Que les festivités commencent ! Et très rapidement elle se mit a ouvrir les portes, toutes celles qui passaient a sa portés.
En moins de 10 minutes, des dizaines de détenus encombraient les couloirs. C'est a peu près au même moment que de nombreux gardes débarquèrent, tétanisés face a un tel spectacle. Prisonnier et geôliers étaient restées abasourdis un moment, un tout petit moment seulement. Une gigantesque émeute ne tarda pas a se déclencher. Et pendant ce temps, Leantena courait toujours, ouvrant nombre de portes.

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Viladra Memphis
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Description: – Aussi, vois ce souris fin et voluptueux Où la Fatuité promène son extase ; Ce long regard sournois, langoureux et moqueur ; Ce visage mignard, tout encadré de gaze, Dont chaque trait nous dit avec un air vainqueur :
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Mar 26 Fév - 1:16




.:I Sentence. I:.



"Pour engloutir mes sanglots apaisés -
Rien ne me vaut l'abîme de ta couche ;
L'oubli puissant habite sur ta bouche,
Et le Léthé coule dans tes baisers."


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Quand nous sortîmes, je sentis la jeune femme se tendre comme un ressort. Elle préparait quelque chose et ça promettait d’être aussi exaspérant qu’amusant… Alors je ne vous cachai pas que je fus à peine surprise quand je la vis bondir vers les gardes pour les tuer. A l’instant même où elle acheva le premier, j’aurais pu la stopper, lui briser les cervicales et observer son corps frêle s’agiter dans les spasmes de l’agonie. J’aurais pu trancher cette main, afin que seul un moignon n’effleure le visage de sa deuxième victime, que ses cris de douleur résonne dans les souterrains tout entier et que des agents viennent la ramasser avant de la remettre dans sa cellule à la merci de trois jeunes brigands qui se feraient un plaisir de lui apprendre la vie. Oui, j’aurais pu… Mais je ne le fis pas. Pourquoi ? Car je fus assez étonnée de voir son style de combat, mêlant finesse et brutalité, qui montrait qu’il s’agissait là d’une femme guerrière, certes, mais douée et volontaire. Elle se battait pour la liberté comme je m’étais battue pour le pouvoir. Des objectifs différents, peut-être, mais tout aussi difficiles d’accès… Alors quand elle se tourna vers moi pour lâcher une expression ironique, je me contentai d’esquisser un simple sourire qu’elle ne vit pas, trop occupée à tourner les talons pour se mettre à cavaler, instaurant le plus de distance entre elle et moi. Seule dans le couloir, hormis les trois autres détenus qui n’osaient pas encore sortir de la cellule, je passai nonchalamment une main dans ma chevelure et retins un soupir.

Quelle histoire… lâchais-je, lasse.

« tu l’as voulu !
Ho, je ne le regrette pas.
Que faisons-nous, maintenant ? »

Que faisons-nous… ? Et bien, nous avançons, pardi !

Et me mettant tranquillement en chemin, je quittai ce couloir sans me presser.

Quelques minutes plus tard, j’entendais des signes d’alerte, des cris et des rugissements de haine et de peur mêlées. Quand j’ouvris une porte, je vis alors tous les prisonniers dévaler les escaliers, s’engouffrer dans les couloirs et se battre entre eux, le sang aspergeant les murs tandis que les plus malins ou les plus chanceux parvenaient à se saisir des armes de leurs anciens geôliers. Traversant tout ce capharnaüm, certains tentèrent de m’arrêter et sans ralentir, les ombres jaillir de leurs cauchemars, s’enfonçant profondément dans leur chair et les clouant aux murs comme de vulgaires moucherons. Ignorant leurs cris de douleur, me retenant de leur dire qu’ils avaient la chance infinie de ne pas être tués, je poursuivis mon avancée, écarter la foule sur mon passage et imposant un silence craintif sur mon passage.

« Quel spectacle !
J’avoue que j’aime bien en imposer, parfois.
La modestie, l’une de tes nombreuses qualités…
Il faut bien se faire plaisir… »

Savourant le couloir qui se créé dans la marée humaine, ses yeux qui se baissaient sur mon passage et ses bras qui se mettaient à trembler quand je m’approchais trop près, le bazar reprenait immédiatement dans mon dos une fois que j’eus quitté une pièce. Enfin, je sentis que j’approchais… Ma petite proie était ralentie à chaque fois qu’elle ouvrait les portes, et les gens ne la laissaient pas aisément passer comme ils le faisaient avec moi.

Je te tiens…

Je l’aperçue alors au bout du couloir, fonçant vers une porte. D’un geste de la main, la lumière disparut alors de la pièce. Pas une simple extinction de flamme… L’invocation même de la nuit. Un noir absolu ou l’étincelle ne pouvait percer cette gangue de ténèbres. Refermant la porte qu’elle s’apprêtait à franchir, j’entendis le bruit qu’elle fit en heurtant le panneau et je m’approchai d’un pas souple dans sa direction, consciente qu’elle et les cinq autres détenus présents ne pouvaient rien voir dans mon enchantement. Me baissant alors, je ramassai un coutela rouillé et m’approchai d’un des prisonniers et sans même qu’il ne me sentit approcher, je lui tranchai proprement la gorge. Le gargouillement hideux qui sortit de sa gorge alertant les plus proches, ce fut bientôt la panique et les survivants se mirent à courir, heurtant les murs comme les nourrissons aveugles qu’ils étaient. Deux parvinrent à sortir à la sortie se trouvant dans mon dos, quittant ainsi ce noir magique et j’achevai les deux autres avant de m’arrêter à quelques pas de la jeune guerrière. Pas de morts… Oui, j’avais failli à mes propres règles, mais avec ce qui venait de se passer, il me serait aisé de dire que ce n’était pas de ma main.

C’était bien tenté, reconnus-je de bonne grâce. Malheureusement, ta connaissance des nocturnes doit être limité pour avoir cru pouvoir échapper à l’un d’entre eux.

Je bondis alors, ses yeux aveugles furetant les ténèbres devant moi. Ma main se referma sur son bras dans un étau et je pivotai brutalement sur mes hanches, mes doigts enserrant son coude en une clef d’acier. Lorsqu’un craquement sec m’apprit que je venais de lui briser l’os, une fumée sombre vint alors enrober mon autre main et je traçai une profonde entaille dans sa cuisse, l’obligeant à chuter. M’écartant prestement, faisant disparaître l’umbromancie, j’agitai légèrement les doigts et la fumée se désagrégea entièrement, ramenant la lumière et la visibilité humaine.

« Pourquoi tu ne la tues pas ?
C’est si rare, des véritables femmes guerrières !
Ho, la féministe s’exprime ! »

Oui, repris-je doucement, c’était bien tenté…

L’éclat de mes yeux ne brilla jamais autant depuis mon enfermement… Et mes lèvres s’étirèrent lentement sur mes canines acérées.




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Dim 31 Mar - 17:44
Au moment même ou l’obscurité avait envahis le couloir, Leantena c'était préparée a recevoir la sentence du vampire, elle fut sévère mais non mortelle, en cela c'était déjà une grande victoire. Quand la lumière repris ça place, Leantena put constater que son bras formait un angle invraisemblable, et de sa jambe ruisselait du sang en quantité non négligeable. Malgré ces vilaines blessures, la situation n'était pas si mauvaise, le vampire avait reculé pour se retirer de la portée de la guerrière. Calmement, la jeune femme blessée, arracha une grande partit du tissu de son pantalon, qu'elle enroula autour de sa jambe juste au dessus de la blessure. Avec l'aide de ses dents elle fit un nœud maladroitement et grimaça quand la pression se fit sentir. Malgré tout le sang cessa de couler. La nocturne regardait Leantena avec un intérêt tout particulier, au moins elle ne bougeait pas c'était l'essentiel. Leantena se leva et fit face a son adversaire. Sans la quitter des yeux, elle enleva le haut de sa tenue, laissant apparaitre sa poitrine, avec grand peine elle se fit une attelle pour soutenir son bras. Finalement, elle posa une nouvelle fois ses yeux sur son adversaire.

"Pourquoi ne m'a tu pas achevé ? Ma vie n'est pour toi qu'un moyen de te divertir ? Ta fierté et ton mépris pour la vie me débectent. Approche que je ta fasse ravaler cet insolent sourire"

Pas une seule fois sa voix n'avait tremblée, toute ses paroles elle les pensaient vraiment. La peut de la mort n'aurait pas suffit a la faire taire. Doucement elle se pencha et ramassa l'épée devant elle, et elle la pointa vers la nocturne. Leantena était bien plus mal en point qu'elle ne voulait l'admettre, son bras tremblait et sa vue se troublait petit a petit, mais elle tenait bon. Son désir de la vaincre était terriblement fort, et son sang commençait a bouillir. Rapidement elle oublia toute la douleur qui parcourait son corps, et son bras se fit de plus en plus stable. Bien que blessée, Leantena n'allait certainement pas abandonner devant une telle masse d'arrogance.

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