Nom : -
Prénom : Asmaroth, l'Ombre Flamboyante
Âge : Plus ou moins 800ans.
Sexe : Mâle
Race : Dragon
Groupe : Solitaire
Croyances : Ne se prononce pas quant à l'éventuelle existence d'une quelconque divinité. Admire néanmoins Yunna et ce qu'elle représentait.

Description physique : Du fait d'un événement qui sera relaté plus bas, dans son histoire, Asmaroth n'est pas aussi grand que son âge le laisserait supposé. En effet, il mesure seulement trente-trois pieds de long pour douze de haut. Physiquement, il ne fait guère que la moitié de son âge véritable. Ce sont ses écailles argentés qui lui valent le surnom d'Ombre Flamboyante, car tandis qu'il vole dans les cieux et que son ombre glissent sur le sol, elles reflètent la lumière du Soleil, illuminant son corps comme un feu follet. De même par nuits sans nuages, on peut voir ses écailles briller sous la lumière de Salfar et des deux autres lunes. Son corps est marqué par quelques cicatrices dont la plus impressionnante reste celle qui marbre le côté gauche de son visage. Un coup de griffe d'un démon avait manqué de lui arraché l’œil. Il s'en était tiré avec une cicatrice qui le zébrait presque verticalement sa paupière. On constate aussi que certaines de ces écailles sont légèrement déformées, voire fusionnées, comme si elles avaient été soumises à une chaleur suffisante pour les faire fondre. Seul l'éclat profond de ses yeux rouge grenat témoigne vraiment de ses huit siècle d'existence. Quiconque plongeant ses yeux dans les siens se sentant submergé par le flot de savoir qui y brille. Il arrive parfois qu'on puisse observer un étrange halo noir brillant au bord des ses iris. Ses longues ailes membraneuses parviennent aisément à l'arracher du sol et à le porter dans les cieux. Ses griffes et ses crocs ont la blancheur de l'ivoire et la dureté du diamant, en faisant des armes belles et redoutables Quant à sa queue, elle se termine par une lame d'argent de près de cinq pieds formée par l’agglomération de plusieurs de ses écailles d'argent.

Description mentale : Celle-ci lui permet d'ailleurs d'exprimer toute son intelligence et sa ruse lors d'un combat. En effet, Asmaroth s'en sert parfois pour éblouir ses proies ou ses adversaires en s'en servant comme d'un miroir. Il profite alors de cette opportunité pour porter le coup de grâce. Malgré sa courte existence, il est parvenu à apprendre plusieurs langues. Ainsi, en plus de parler la langue draconique, il maîtrise aisément la langue des elfes, des hommes et des nains (non sans un certain accent évidemment) mais aussi celui des géants et des démons, bien qu'il répugne à l'avouer. Mais il faut admettre que sa curiosité quant au comportement des hommes reste intact, bien qu'évitant assez souvent les contacts avec eux. Ils n'y a que les nains et les elfes qu'il s'autorise à approcher librement. C'est un jeune vieux, dirait les elfes qui l'ont rencontré car, il à toujours tendance à comparer son âge à celui des hommes. On peut d'ailleurs l'entendre pester assez souvent le fait qu'il soit déjà huit fois centenaires. L'un de ses rare péchés mignons n'est autre que l'hydromel que produisent les nains et dont il peut aisément boire une quinzaine... de tonneau (vous vous attendiez pas à ce qu'il boive ça dans une chope?!). En général, il finit souvent avec un grave mal de tête le lendemain et jurant qu'on ne l'y reprendrait plus. Comme la plupart des dragons, il ne peut pas s'empêcher d'entasser un trésor, surtout composé de métaux et pierres précieuses, ce qui lui vaut des remontrance de la part des artisans nains lorsqu'il est en visite dans leur mines et qu'il scrute d'un peu trop près leurs créations. Remontrances justifiés vu qu'il lui est arrivé de leur en chiper lorsqu'ils ont le dos tourné. D'une nature pessimiste, et paresseuse, il peut passer, sans scrupule, des années entières à hiberner sous prétexte qu'il ne risque pas de rencontrer de problèmes de cette façon. C'est un dragon particulièrement calme et l'irriter n'est pas tâche facile. Cependant lorsqu'il cède à la colère, inutile de chercher à le raisonner. Lui seul peut se calmer. Sa fierté de dragon, mais plus encore sa maladresse innée, la poussé plus d'une fois à commettre des idioties, en refusant l'aide des autres.

Capacités : Bon déjà, aussi évident que cela puisse paraître, un dragon ça sait voler. Asmaroth se sent d'ailleurs plus à l'aise dans les airs que lorsqu'il se déplace au sol, bien que sa petite corpulence lui permette de s'y mouvoir facilement. Par ailleurs, il peut transporter sur son dos jusqu'à cinq personnes en sachant qu'il lui est de plus en plus ardu de voler si la charge est élevée.
En combat rapproché, il se sert en priorité de ses griffes, crocs et cornes pour taillader, déchiqueter et charger ses ennemis. Il se sert aussi a la perfection de la lame argenté située à l’extrémité de sa queue. Il protège facilement ses flanc avec, la lame étant suffisamment aiguisé pour tranché un homme en deux.
La magie démoniaque a renforcé sa propre magie draconique. De fait, il parvient aisément à inspirer la terreur à ses adversaires. La lumière elle-même semble s'assombrir à mesure que son corps semble grandir. On peut aussi apercevoir distinctement le halo noir irradiant autour de ses iris pourpre.
Il peut cracher ses flammes sur une distance de plus de vingt pieds et ne peut tenir son souffle plus de deux minutes dans ses meilleurs jours. Il peut toutefois répéter l'opération un quinzaine de fois dans la journée, même si il préfère ménager la pierre de feu situé dans sa gorge, car s'en servir sape ses forces et son souffle après chaque utilisation. Lorsqu'il fait appel à ses pouvoirs draconiques, ses flammes deviennent plus brûlantes et se teignent en noires. Cependant, il s'épuise beaucoup plus rapidement.

Équipement : Il n'en a nul besoin. Sa peau couverte d'écailles argentés lui faisant office d'armure et ses crocs, griffes et cornes d'armes redoutables. Sans oublier ses ailes qui peuvent vous tomber sur la tête comme de puissantes massues et vous étourdir pour un bout de temps...

Prologue

Toute histoire a un commencement, et celle du dragon d'argent Asmaroth débute bien avant sa propre naissance. Ses parents vivaient alors loin de leur congénères, préférant la solitude à l'atmosphère de violence continue dans laquelle ils avaient vécu jusqu'alors. Ce n'est pas qu'ils la reprochaient, après tout c'est aux autres races qu'ils doivent leur soif de sang. Les dragons ne sont des êtres nécessairement violent, pas plus que ne le serait un loup avec sa proie. Mais qui ne deviendrait pas la colère personnifié lorsque l'on est pourchassé, presque jusqu'à l'extinction entière de votre race, par des démons qui veulent votre mort uniquement par plaisir, des orcs qui veulent votre tête comme trophée de chasse ou encore des humains stupides qui ne recherchent qu'à découper certaines parties de votre corps et à s'en servir comme matière première... Il fallait bien s'attendre à ce qu'un jour les quelques dragons qui continuent à parcourir le ciel de Naldor ripostent. Aujourd'hui, la plupart des dragons qui composaient leur clan ont le cœur noircit par la haine et ce sont mis en tête de se venger de l'affront que leur on fait subir les autres races.
Les parents d'Asmaroth décidèrent donc partir de leur côté, refusant de participer aux massacres que leur clan perpétrait, une étincelle d'espoir subsistait dans leur cœur. En effet, l'amour qu'ils se portaient avait finalement donné un fruit. Un œuf de dragon qu'ils se devaient de protéger à tout prix. Ils quittèrent donc l'île où ils avaient vécu principalement pendant les six cent dernières années et commencèrent une migration vers le nord et l'ancienne terre de leurs ancêtres, Orath. Les démons s'étaient appropriés leur ancien domaine à l'issue de la bataille d'Asgaroth durant le troisième âge. Lorsque leur yeux se posèrent pour la première fois sur les terres dévastées d'Orath, l'anxiété les gagna. Tout deux savaient que la moindre halte pourrait leur être fatale tant qu'ils seront dans le pays des démons.

"Contourner Orath serait trop long. Je ne tiendrais pas jusque là." dit-elle dans l'ancienne langue des dragons.
"Tu penses pouvoir tenir combien de temps?" demanda son compagnon.
"Un jour peut-être deux... Après nous devrons vraiment faire une halte."
"Alors volons plus haut alors et traversons ces terres aussi vite que nos ailes le permettent..."

La dragonne hocha sa tête massive et grogna en laissant s'échapper une fumée noire hors de sa bouche. Profitant des vents ascendants, Le couple s'éleva dans les cieux tout en priant pour que leur traversée soit sans danger.

La nuit tomba sur un ciel nuageux, dissimulant les trois lunes. L’obscurité jouait en leur faveur car on ne pouvait distinguer les deux dragons qui volait si haut dans le ciel qu'ils leur arrivait de disparaître quelques instant dans un nuage. Ils filait toujours en direction du nord vers le passage d'Emroth qui sépare encore aujourd'hui les ténébreuses terres d'Orath à celles de Nedora, territoire des hommes. Ce n'est qu'à l'aube qu'ils entrevirent le passage et le traversèrent.Le reste de leur voyage se poursuivit sans encombre, même si leur allure était moins soutenu depuis qu'ils avaient quitté l'Orath. Et ainsi moins de cinq jour après qu'ils aient survolé le passage d'Emroth, ils atteignirent leur objectif. Albera et ses terres glacées se s'étendait à présent sous eux. Si un dragon pouvait être bien caché c'était ici-bas, là où le blizzard se changeait en véritable tempête de neige. Personne ne discernerait ni le déplacement de l'air causé par le vol d'un dragon ni le dragon lui même qu'il ait été ou non à dix pas d'elle. Le couple de dragon jeta son dévolu sur les falaises de glace situé à l'ouest d'Albera et s'installa dès lors dans une large caverne difficile d'accès pour toutes créatures dénués d'ailes. Ils y restèrent ensuite, attendant impatiemment l'heure de la ponte de l’œuf.

"Notre famille connaîtra le bonheur ici. Il me tarde de voir notre enfant sortir de son œuf..."

Le dragon caressa tendrement le cou de sa compagne avec son museau, puis tout deux ils plongèrent dans le sommeil.


I. Naissance dans les flammes

Leur joie fut de courte durée. Deux semaines s'était écoulées depuis leur arrivée aux falaises de glace lorsqu'une horde de démon fit son apparition. Ils étaient à la recherche d'un congénère qui par le passée avait voué son existence à la chasse aux dragons. On lui attribuait la mort d'une dizaine de ses bêtes majestueuses, ce qui faisait de lui, l'un des plus redoutable chasseur de son époque et fut rebaptisé Felrag par ses pairs. Pourtant, sa vie changea définitivement lorsqu'il la rencontra sa nouvelle proie. C'était une jeune dragonne et son manque d'expérience fit qu'il n'eut aucun mal à la piéger. Il ne lui resta à présent qu'à la tuer. Au moment où son épée allait s'abattre sur le cou de la dragonne, il croisa son regard et fut frappé par ce qu'il y aperçut. Il sentit le mal qui l'habitait se brisé. Confronté à l'horreur de ses actions passées il sentit un liquide chaud couler sur ses joues ce qui le fit hoqueter de surprise. Lui, qui n'avait jamais pleurer jusqu'ici se mit à verser des larmes de sang. Il n'avait plus le courage de la tuer et la laissa donc repartir.
Seul lui saurait réellement expliquer ce qu'il vit ce jour-là dans les yeux de la dragonne, mais jamais il ne l'avoua. Depuis ce fameux jour, Felrag s'interdit d'ôter la vie à d'autres dragons. Rejetant sa vie de démon, il partit s'exiler en Albera, pour ne jamais en revenir...

Cette horde n'était donc pas ici pour une visite de courtoisie mais bien pour occire le traître qui avait osé renier ses origines démoniaques. Malheureusement, ils tombèrent sur la caverne des dragons avant de le trouver. Le couple de dragons qui s'y trouvait dormait à point fermé. Profitant de cela, ils décidèrent de tuer les dragons avant de reprendre leurs recherches.
Ils parvinrent non sans beaucoup d'audace à s'approcher du mâle et lui plantèrent leur épées en plein cœur. Le dragon n'eut que le temps d'ouvrir les yeux et de pousser un puissant rugissement de douleur avant de tomber raide mort. Sa compagne fut immédiatement réveillée. Bien qu'abasourdie par la mort du dragon, elle n'avait pas le temps de penser à lui et a le venger, elle voulais avant tout protéger son œuf. D'un amble mouvement elle déploya ses ailes, saisit l’œuf,qu'elle couvait jusque là, de ses pattes postérieures se propulsa vers la sortie de la caverne qui donnait directement sur la falaise. Les démons se jetèrent tous sur elle avant qu'elle n'eut franchit l'ouverture ce qui eu pour effet de la déséquilibrer et c'est en chute libre qu'elle sortit de la caverne. Sous le poids des démons et de son œuf, la dragonne ne parvint pas à s'envoler. Alors même qu'elle voyait le sol se rapprocher à vive allure, elle n'avait qu'une pensée, celle de protéger son œuf. Puis ce fut le choc.

Le hasard voulu que le démon exilé entendit le grondement de la dragonne ainsi que sa violente chute. Lorsqu'il arriva sur les lieux, il sentit son cœur tomber au fond de sa poitrine. La dragonne qui était étendue par terre ne lui était pas inconnu. Tout autour d'elle la neige avait perdue sa blanche pureté, maculé par son sang. Les démons s'était brisés comme du verre sous le poids de la bête tandis que la dragonne agonisait serrant son œuf entre ses pattes. Elle remarqua néanmoins la présence de Felrag et pivota lentement sa tête vers lui pour river ses yeux dans les siens. Pendant quelques secondes, rien ne perturba le silence qui s'installa entre eux hormis la respiration hachée de la dragonne. Elle scruta longuement Felrag comme si elle lisait en lui puis, finalement, elle lâcha l’œuf et le laissa au démon.

"Quel ironie..." murmura t-elle assez difficilement. "Il semblerait que je sois destinée à mourir en votre présence, démon."
"Bien que je tente de me racheter, il m'arrive de penser que j'en ne pourrais jamais de détacher de ma part d'ombre...C'est de ma faute si vous mourrez en ce moment, sachez le noble dragonne. Ces démons ont été envoyé pour rapporter ma tête à leur chef, sans l'ombre d'un doute. "
Vous m'aviez laissé la vie sauve, il y a quatre cent ans. Quoique vous pensiez de vous-même vous n'êtes plus comme ces assassins. Prenez-en soin, je vous le confie." ajouta la dragonne en désignant l’œuf.
"C'est impossible! Jamais je ne parviendrais à l'élevé correctement!" s'écria Felrag.
"Vous trouverez la force, comme vous l'avez trouver lorsque vous m'avez libérée. Sachez que votre présence à ses côtés me laisse partir en paix."

Transporter l’œuf jusque dans sa cachette fut plus ardu qu'il ne le crut, mais il y parvint après plusieurs minutes de dur labeur. Presque aussitôt, il amoncela des pierres sur lesquelles il posa l’œuf puis, d'un geste, invoqua sa magie pour enflammer les roches. Même si l’œuf semblait sur le point d'éclore, ce froid pourrais bien avoir raison du jeune dragon qui se trouvait à l'intérieur.

"Les flammes devraient suffire à couver l’œuf."

Felrag s'installa à côté et commença à réfléchir à sa vie future. Élever un dragon sera une lourde tâche. Mais au fond de lui, il pensa que ce serait le moyen de réparer les torts qu'il avait commis.

"Je t'apprendrai à te battre et tu deviendras si puissant qu'aucun chasseur ne pourras te vaincre."

Il posa alors sa main sur le sommet de la coquille. Il sentit alors les battements de cœur du bébé dragon. Un sourire se grava sur son visage. Sans même sans rendre compte, il était déjà prit d'affection pour le dragon. Soudain les battements se firent plus erratiques. D'abord paniqué, il reprit cependant son calme rapidement et réfléchit au moyen le plus rapide de soigner le bébé dragon. Sa magie lui apparut comme une évidence. Il lui fallait cependant un puissant catalyseur qu'il trouva assez facilement. Le cœur d'un dragon était utiliser par les démon pour lancer de puissants sortilèges. Et il en avait justement un à disposition, parfaitement frais. Il courut donc à l'extérieur, le récupérer. Quand il revint dans la caverne, il tenait entre ses mains le cœur. Il le posa un instant sur une large roche qui lui servait de table. Puis il se dirigea de nouveau vers l’œuf, afin de s'assurer qu'il vivait encore. Les battements n'avaient pas faiblit, bien que toujours lents. Rassuré, Felrag repartit cette fois en direction du fond de la caverne. C'est la qu'il avait entreposé ses anciens trophées récupérer sur la dépouille de ses proies. Chaque jour, il venait se recueillir ici, priant pour qu'elles trouvent la paix et lui accorde leur pardon. Mais aujourd'hui, se n'était pas dans ses attentions. Il regarda une seconde les crocs, griffes, cornes, et écailles qu'il se trouvait là puis il les rafla à la va vite. Il récupéra au passage le cœur de la dragonne et retourna auprès de l’œuf. Alors qu'il s'apprêtait à user de sa magie, le doute l'assaillit. Certes il voulais sauver la vie du petit dragon, mais sa magie restait de nature démoniaque.

"Non, je ne dois pas penser à ça! Il faut que j'agisse! Petit, tu dois vivre. Ta mère m'a fais confiance, alors vis! Puisse ce sort te sauver la vie et t'accorder toutes les années d'existence qui furent voler à ces dragons." ajouta-t-il, en désignant les fragments de dragons.

Lentement, sa voix s'éleva chargé du poids de la magie ancestrale des démons. L'incantation résonnait contre les parois rocheuses rendant la voix du démon plus grave encore qu'elle ne l'était . Un à un, il embrasa les fragments de dragon et continua ainsi pour terminer pas le cœur. Quand il termina sa tâche de sombres veloutes de fumées noires s'accumulait autour de l’œuf. Celles-ci prirent la forme d'écrits démoniaques puis se fichèrent dans la coquille de l’œuf. Un sombre lueur enveloppa l’œuf. Lorsqu'elle disparut les runes démoniaques rougeoyaient sur la surface de l’œuf, signe que le sortilège faisait effet. Le soulagement se lisait sur ses traits.

"On dirait que j'ai réu..."

Il fut interrompu pas un craquement sourd provenant de l’œuf. Une fissure d'une coudée était apparu sur le sommet de l’œuf. Puis une autre apparut en provoquant un nouveau craquement. Peu après, le bébé dragon pointa le bout en perçant de part en part la coquille. Felrag resta silencieux, complètement subjugué par le spectacle de l'éclosion. Quelques minutes plus tard un bébé dragon aux écailles argentées était entièrement sortit de l’œuf. Il finit par tousser en émettant de petit nuages de fumées noires, puis s'écroula de fatigue. Quand Felrag se décida à s'approcher du petit dragon, il s'aperçut que celui-ci c'était endormi. Un sourire tout en crocs d'ivoire s'épanouit sur son visage, le dragon semblait serein. Lé démon s'assit à ses côté et lui caressa les écailles de sa tête , Il fut alors frappé par une pensée soudaine.

"Il te faut un nom à présent! Ta mère ne m'a rien dit à ce sujet alors, il ne me reste plus qu'à t'en trouvé un moi-même, "

Pendant quelques minutes, Felrag réfléchit au meilleur nom qu'il pourrait donner au dragon. Puis, finalement...

"J'ai trouvé." murmura-t-il. "Ton nom sera..."


"...Asmaroth...."


II. Élevé par un démon au grand cœur

Depuis le jour de sa naissance Asmaroth fut élevé par Felrag. Le démon tenta du mieux qu'il put de faire de lui un puissant dragon, fort, agile mais néanmoins intelligent. Il lui avait inculqué dès le plus jeune âge les bonnes manières en évitant autant que possible de se baser sur sa propre enfance. Asmaroth apprenait rapidement tout ce qu'il lui enseignait. Il arriva ainsi à ses cinquante ans en connaissant la majeure partie des langues parlées sur Naldor. Voler fut moins difficile à enseigner. Asmaroth semblait avoir un talent inné pour cela. Dès que ses ailes eurent assez de force pour le porter, il s’envola. L’atterrissage fut plutôt brutal la première fois mais il s’était depuis longtemps perfectionné. Ce ne fut que vers son soixante quinzième anniversaire que Felrag l'autorisa à sortir de l'enceinte de la caverne sans lui, mais en faisant bien attention à passer le plus inaperçu possible. Ce n'était pas bien difficile pour Asmaroth, ses écaille argentées le camouflait parfaitement dans cette région blanchit par la neige. Elle reflétait la neige, le rendant presque invisible pour quiconque observant la zone à plus d'un quart de lieu, du moins tant qu'un rayon de soleil ne l'atteignait pas et le ne le rendait aussi brillant qu'un feu de joie elfique. Il lui apprit aussi l'art de la chasse tout en faisant part des principes de respect qu'il s'était fixé. Il cherchait ainsi à faire comprendre à Asmaroth que la chasse n'était une partie de plaisir mais bien une nécessité pour se nourrir et vivre. Bien que peu désireux de s'y plier au départ, il finit doucement par les assimiler et aujourd'hui, il ne chassait que le minimum vital pour sa survie.

C'est quand Asmaroth entama son deuxième siècle d'existence que Felrag comprit que quelque chose clochait quant au développement du dragon. Il semblait bien trop petit pour son âge et, lorsqu'il crachait du feu quand il était en proie à une vive émotion, ses flammes noircissaient et un halo noir cerclait ses iris rouge grenat. Felrag en déduisit que c'était le sort démoniaque, lancé sur Asmaroth alors qu'il était dans son œuf, qui perturbait sa magie.

Un autre siècle s'écoula et rien ne semblait arranger le problème d'Asmaroth. Au contraire, sa magie draconique semblait avoir fusionnée avec le résidu de la magie démoniaque lui octroyant une magie plus puissante qu'à l'origine. Malgré tout, elle ne corrompit pas son cœur. N'osant lui cacher plus longtemps la vérité, Felrag lui expliqua l'origine du mal qu'il subissait. Un contrecoup évident de la magie qu'avait déployé Felrag pour sauver le dragon. Le démon tint à s’excuser auprès d’Asmaroth, mais il le fit taire d’un geste.

"Vous n’avez pas à vous excusez, Père. Quoique vous ayez fait, ce fut pour me sauver. C’est tous ce qui importe à mes yeux." dit le dragon de sa voix grave.

Felrag fut émut aux larmes, et caressa affectueusement la tête de son fils dragon.

Un cinquantaine d'années après, Felrag estima que le temps était venu pour Asmaroth de découvrir de ses propres yeux le monde qu'il lui avait décrit jusqu'alors. Le démon lui fit donc part de ses pensées. D'abord peu enclin à quitter son père adoptif, il finit néanmoins par apprécier l'idée. Suivant les conseils de son père, il décida que sa première expédition serait le conduirait vers Enelis, terre des elfes par-delà la mer boréale. Lorsque l’heure du départ arriva, ils se firent leurs adieux.

"Que comptez-vous faire après mon départ, Père?"
"Je ne sais pas. Je pense que je quitterai moi aussi ces falaises glacées… Malgré tous ces siècles passés, mes congénères continuent à me traquer. Il vaut donc mieux que je trouve un autre endroit, plus sûr, où vivre."
"Alors il se peut qu’aujourd’hui soit un adieu définitif, pour nous…"
"Allons, Asmaroth! Le monde est certes vaste à mes yeux, à ceux des elfes et encore plus aux yeux des humains, mais pour ta race, je crois bien que ce sera le contraire. Pour vous autres les dragons, nulles montagnes, nulles mers n’est un obstacle infranchissable. Du haut des cieux, vous les survoler, les dominer… Tu peux traverser Naldor en quelques semaines, là où d’autres en n’y parviendrons même pas au cours de leur vie. Un jour nous serons amenés à nous revoir, j’en suis sûr. Saches que même si nous ne partageons pas le même sang, je suis heureux de t’avoir comme fils, Asmaroth."
"Vous êtes et resterez mon père jusqu’à mon dernier souffle." jura Asmaroth, au bords des larmes.
"Sèches tes larmes, fier dragon." le sermonna Felrag, bien qu’il se trouvait dans le même état.

Tous deux se ressaisirent.

"Va, Asmaroth. Que tes ailes te portent aussi loin que ton cœur le désire."
"Puisse nos chemins se recroiser dans le futur…"
"Je l’espères aussi… Maintenant, va!"


III. L'Ombre Flamboyante

Les premières nuits qu’il passa seul de sa vie, furent de loin les plus éprouvantes pour Asmaroth. Il n’était pas habituer à la solitude et trouver un lieu où faire une halte sans danger s'avérait une tâche plus difficile qu'il ne l'avait imaginé. D’autant plus que pour lui, voyagé dans les cieux pouvait se révéler particulièrement risqué. Il avait réalisé de quoi lui avait parlé son père dès l’instant où il avait quitté le blizzard constant de son lieu de naissance. En effet, Aussitôt qu’Asmaroth sortit de la tempête de neige, le soleil frappa ses écailles argentées, le faisant instantanément flamboyer de mille feux. Pour éviter d’attirer trop l’attention d’éventuels quidams, il fut contraint de voler le plus haut possible. Il poussa son corps dans ses retranchement et parvint à prendre suffisamment d’altitude pour qu’aucun homme ni elfe ne discerne autre chose qu’une tâche lumineuse parcourant le ciel à vive allure. Aujourd'hui encore, il continue d’arpenter les cieux à une hauteur que peu de dragon se risquent à atteindre, dans le seul but de passer inaperçu.Son excitation finit par l'emporter sur son malaise quand il posa enfin ses yeux sur la surface azurée de la mer boréale. Asmaroth n'avait jamais beaucoup aimé l'eau, mais en voir une telle quantité l'étonna. Son aversion pour l'eau s'en vit renforcé quand il eu le malheur de la goûter. L'eau était extrêmement salée ce qui faillit étouffer le dragon lorsqu'il tenta de la recracher. Une gerbe de de flamme jaillit involontairement de sa gueule dans l'action. Pestant contre sa propre bêtise, il reprit son vol vers Enelis.

Lorsqu'Asmaroth atteint le continent elfique, il fut saisit par la beauté sublime de sa nature verdoyante. Lui qui n'avait connu jusqu'alors que la blancheur de la glace et la neige, fut confronté au vert émeraude des gigantesques plaines et au vert plus sombre des forêts elfiques. Même le vent qui sur Albera, vous cisaillait le visage par sa froideur était ici adoucit, soufflant allègrement sur les plaines et les changeant en mers végétales. Ce n'est pas qu'Asmaroth n'aimait pas le froid, son corps s'y était depuis longtemps accoutumé, mais sentir une brise d'air chaud, l'empli d'une grande félicité. N'en pouvant plus de voler depuis qu'il avait quitté les côtes d'Albera, Asmaroth décida de piquer en direction d'une forêt qui défilait à plus d'une lieue sous lui. Un arbre gigantesque s'en détachait, de par sa taille mais aussi par l'eau qui coulait de sa cime. Bien qu'intrigué, il préféra se atterrir à bonne distance de celui-ci.

Non loin de là, un jeune elfe et sa sœur jumelle, natif d'Edoras, se promenaient. La forêt qui bordait Edoras était leur terrain de jeu et ils avaient pour habitude d'y passer des journées entières. Mais leur promenade quotidienne fut perturbé par l'apparition d'une lueur imprécise tombant des cieux.

"Tarwin, qu'est-ce que ça peut bien être ?" demanda la jeune fille en désignant la lueur.
"Je ne sais pas, Alferia. Je n'ai jamais vu ni entendu parler d'une telle chose"

Ils tentèrent d'user de leur faculté visuelle pour mieux discerner la lueur, mais tout ce que leur yeux d'elfes leur permirent de voir fut cette tâche flamboyante continuer sa descente à vive allure tout en grossissant telle une météore tombant du ciel. Quoique se fut cela semblait se diriger droit vers la rivière non loin d’Edoras. Les deux elfes s’attendaient à sentir le choc violent de la chute du corps céleste mais pourtant, il ne vint pas. Après une longue hésitation, ils prirent leur courage à deux mains et se dirigèrent vers le lieu de la chute. Ils y arrivèrent assez rapidement et ce qu'ils virent les laissa sans voix. Posé aux bords même de la rivière se tenait une créature qu' dragon d'argent, resplendissant sous le soleil. Celui-ci étanchait sa soif en avalant de longues gorgées d'eau. Ne sachant que faire, les deux elfes tentèrent de repartir sans troubler la tranquillité de la gigantesque bête. Malheureusement, le dragon avait l'ouïe fine et les entendit. Il se redressa aussitôt, braqua son regard vermeil sur les fuyards et se mit en posture défensive.

"Qui êtes-vous ?" rugit le dragon en draconique, sa voix n'en devenant que plus terrifiante encore.

Les deux elfes cessèrent tout mouvement. Si il s'agissait bien d'un dragon tel qu'ils étaient décrit par les pères de leurs pères, alors il valait mieux ne pas ignorer celui qui venait de s'adresser à eux. Lentement, ils se retournèrent pour faire face au dragon.

"Alors qu'attendez vous pour répondre?!" rugit de nouveau le dragon en draconique.
"Veuillez nous excusez puissant dragon, nous ne comprenons pas votre langue." balbutia Tarwin, tout en mettant sa sœur en retrait.

Asmaroth, lui, les comprit parfaitement. Les cours de son père avaient portés leurs fruits apparemment. Il se détendit un peu puis s'approcha des deux elfes avant de s'asseoir à une dizaine de pas d'eux. Il semblait les observer sous toutes les coutures.

"Je vois. Vous êtes donc des elfes..." répondit le dragon en elfique.

Le jeune elfe et sa sœur écarquillèrent les yeux lorsqu'ils entendirent le dragon d'argent s'exprimer dans leur propre langue.

"Allez-vous en ! Je voudrais me reposer et je n'y arriverai jamais en vous sachant dans les parages à m'épier." s'écria Asmaroth, laissant s'échapper de la fumée noire par ses naseaux.

Les jumeaux ne se firent pas prier pour acquiescer et commencèrent aussitôt à partir en direction de leur campement.

"J'aurais cru les elfes plus courageux, d'après ce que vous m'en aviez raconté, Père." murmura le dragon en draconique, les yeux tournés vers les cieux.

Entendre de nouveau la voix du dragon qui s'élevait dans sa langue incompréhensible effraya les deux elfes qui détalèrent au pas de course. Asmaroth fut amusé par leur réaction apeuré. Jamais il ne s'était vu comme quelque chose d'effrayant. Profitant de leur départ, il s'installa sous le couvert des arbre et se coucha dans l'espoir de trouver un peu de sommeil.
Il fut réveiller plus tard dans la nuit par des bruits de pas qui venait vers lui. Il ouvrit rapidement les yeux sans toute fois esquisser le moindre mouvement. Il remarqua la présence de la jeune elfe qu'il avait aperçut plus tôt dans la journée. Celle-ci ne l'avait pas remarqué, camouflé qu'il était par ses écailles d'argent qui reflétaient son environnement comme autant de minuscule miroir. Alferia, car s'était bien elle, avança le long d'un tronc qui enjambait la rivière et commença à puiser de l'eau la où elle était la plus claire mais aussi la plus profonde. Ce fut à ce moment, le moins opportun, qu'elle entrevit la paire d'yeux grenat braquée sur elle. L'affolement lui fit perdre l'équilibre et Alferia tomba dans la rivière.

Quand Asmaroth la vit regarder dans sa direction et commencer à s'affoler, il poussa un juron et se précipita sur elle. Comme il l'avait envisager sa frayeur l'avait fait tomber à l'eau et l'empêchait à présent de nager. Sans hésiter, le dragon plongea dans la rivière. Même lui ne touchait pas le fond de la rivière. Il se laissa aussitôt porté par le courant jusqu'à entrevoir la jeune elfe en détresse. En quelques coup de pattes et de queue, il la rejoint et se saisit d'elle en fermant ses puissantes mâchoires sur la robe qu'elle portait. Il la déposa sur son dos, puis d'un puissant battement d'aile s'arracha à l'emprise de la rivière. Il remonta ensuite la rivière jusque là où elle était tomber et se posa sur la rive. Le jeune elfe descendit de son dos et recula de plusieurs pas. Asmaroth en profita pour s'ébrouer, ce qui s'avérait assez impressionnant du point de vue d'Alfira.

"Je m'excuse si je vous ai effrayée tout à l'heure. Sachez que tel n'était pas mon attention. Vous devriez rejoindre votre ami, vous tremblez comme une feuille." murmura le dragon.

Bien que transie par le froid, Alfira ne put s'empêcher d'admirer la beauté de ce dragon. Maintenant qu'il était sous la lumière des trois lunes, ses écailles brillaient faiblement le baignant d'une aura presque surnaturelle. Elle croisa de nouveau le regard rouge du dragon, mais cette fois la peur l'avait quittée et elle put contempler toute la profondeur de ce regard. Elle s'y perdit peu à peu et ne reprit ses esprits qu'en entends le dragon s'adresser à elle.

"Est-ce que tout va bien, heu..."
"Je m'appelle Alfira Enalion. Et vous, quel est votre nom ?" demanda la jeune elfe, tout en grelottant.
"Mon nom à peu d'importance... Vous pouvez m'appeler comme bon vous semblera." assura le dragon, préférant éviter de donner son nom aux origines démoniaques.
"Hum... Dans ce cas avec votre autorisation je vous appellerai Laris Nalir." s'exclama-t-elle, un sourire aux lèvres.

Laris Nalir... Asmaroth en fut flatté, d'autant plus qu'il trouvait que le nom lui seyait comme un gant. Le dragon hocha donc sa tête massive pour marquer son consentement puis présenta son dos à la jeune elfe.

"Grimpez! Je vais vous reconduire jusqu'à votre campement."
"Avec plaisir."

L'elfe sauta sur son dos et lui indiqua la direction de la cabane qu'elle occupait avec son frère. Le dragon se déplaçait au sol à une cadence soutenue. Ils ne mirent que quelques minutes à atteindre ledit campement. Tarwin sursauta en apercevant le dragon d'argent trotter vers lui et faillit mourir de peur en voyant sa sœur chevaucher le dragon.

"Alfira !" hurla l'elfe, en portant la main à son épée.
"Calme-toi Tarwin, mon frère. Il m'a sauvé la vie."

Alfira s'interposa entre son frère et le dragon. Elle lui expliqua rapidement les événements qui l’avaient conduit à croiser de nouveau la route du dragon et petit à petit son frère se détendit.

"Veuillez excuser mon comportement, Laris Nalir."
"Vous n’avez pas à vous excuser, je comprends tout à fait votre réaction." assura Asmaroth, en s’allongeant près du feu de camp.

Alfira s’éclipsa un instant à l’intérieur de la petite hutte en bois qui se situait non loin du feu de camp. Asmaroth et Tarwin était en pleine conversation quand elle revint auprès d’eux séchée et changée.
Durant de longues heures, ils discutèrent de leur passé respectif, bien qu’Asmaroth garda pour lui l’existence de son père adoptif. Chacun d’entre eux finit cependant par trouver le sommeil. Le lendemain, lorsque les jumeaux se réveillèrent, le dragon avait disparu. A leur retour à Edoras, ils racontèrent leur aventure. Depuis ce jour, la nouvelle de l’existence de Laris Nalir, l’Ombre Flamboyante, se propagea sur tout Enelis, puis plus tard sur Nedora et les autres continents.


IV. La cicatrice

Pendant les trois cent cinquante années qui suivirent sa rencontre avec les jumeaux Alfira et Tarwin, la vie d’Asmaroth s’était résumé à voyager. Il avait parcours toute l’étendue d’Enelis et de Nadora. Il s’était même surpris à retourner en Albera pour contempler ce qu’il avait laissé pour compte jusque-là. Même le désert de Naora et les terres éloignés d’Eroda y passèrent. En vérité, le seul continent qu’Asmaroth ne visita pas fut l’Orath, conformément à une vieille promesse faite à son père.
Il avait donc passer de nombreuses années caché hors de vue des humains à les observer vivre leur vie quotidienne. Leur comportement lui échappait souvent, tant leurs actions semblaient incohérente. Peut-être était-ce dû à leur vie si courte, celle-ci les poussant à agir ainsi. Qui qu'il en soit, il éprouva une fascination certaine pour la race humaine. Il lui était aussi arrivé de dormir plusieurs années d'affilée après de longue période de voyage.

La seule autre véritable apparition qu'Asmaroth fit fut une visite d'une dizaine d'année dans une mine de nains. Ils furent d'abord effrayés et méfiants à son égard, puis peu à peu acceptèrent sa présence parmi eux. Il lui arriva de les aider à la forge grâce à son souffle de feu, plus ardent que toutes les flammes que pouvait produire les nains dans leur mine. Il regarda aussi des artisans nains tailler des pierres précieuses de la taille de leur poings. C'est à cette époque, qu'il se mit à rassembler un petit trésor, récupérant de ci de là, parfois en les subtilisant, les pierres que les nains n'aimaient pas bien que les autres races les auraient trouver sublimes. Lorsque le dragon quitta la mine, il était chargé par un coffre rempli à ras bord de ses trouvailles. Il emporta son trésor aux Falaises de Glaces en Albera.

C'est en survolant les vastes étendues de Nedora, dans l'intention de retourner sur son lieu de naissance, qu'il croisa un autre représentant de la race des démons. Celui-ci en était un membre de la pire espèce, aussi hostile que pervers. Contrairement à son père, il possédait une gigantesque paire d'aile qui lui permettait de voler dans les cieux presque aussi facilement qu'Asmaroth. Le dragon ne le vit pas tout d'abord. Il l'entendit s'adresser à lui.

"Quel chance! Dragon, dis-moi ton nom !! " cria le démon pour couvrir le bruit du vent.
"Que me veux-tu, démon?!" rugit Asmaroth, laissant s'échapper des veloutes de fumées de sa gueule.


Ils se mirent tous deux à voler sur place en se toisant. Soudain, le démon se jeta sur le flanc gauche d’Asmaroth. Le dragon se servit de sa queue pour se protéger et repousser l’assaut du démon. Chacun deux se remis à voler sur place car, lors de l’échange, ils avaient perdu de l’altitude. Un nouvel assaut suivit. Le démon feinte à droite et au dernier moment usa de sa pyromancie pour attaquer le dragon. Asmaroth fut pris de court et ne parvint à esquiver la boule de feu. La chaleur dégagée fut suffisante pour faire fondre certaine de ses écailles. La douleur quand ressentit Asmaroth lui arracha un rugissement qui précéda une longue colonne de feu, crachée droit vers le démon. Le démon évita assez facilement son attaque mais Asmaroth ne lui laissa pas le temps et se jeta aussitôt sur le démon, la gueule grande ouverte. Le démon parvint néanmoins à esquiver et piqua vers le dragon en rigolant.

"C’est pathétique. Est-ce dont tout ce que tu es capable de faire, dragon ?!"

Leur combat aérien commençait à les rapprocher dangereusement du sol. Asmaroth tenta de reprendre de l’altitude mais fut attaquer sournoisement pas le démon. D’un coup de griffe, il entailla le côté gauche du visage d’Asmaroth. Le dragon ne dut la survie de son œil gauche qu’au mouvement de recul qu’il fit en apercevant le démon. Mais cette fois la douleur l’empêcha de voler et il chuta.
Asmaroth fut sauvé par les arbres qui amortirent le choc. Malgré le sang qui gênait son champ de vision, il aperçut le démon à quelques pas de lui, un rictus mauvais barrant son visage.

"Saches que ta mort me sera très utile. Grâce à toi j’obtiendrai le titre de Felrag, titre que tous chasseur de dragon rêve de porter" s’exclama le démon, en léchant le sang sur ses griffes.
"Felrag, tu dis ?" murmura Asmaroth, en fermant les yeux.

Quelque chose dans le ton du dragon fit disparaître le rictus du démon. Asmaroth parvint à se remettre sur ses pattes, arrachant quelques arbres dans la manœuvre, et planta son regard grenat dans les yeux du démon. Ce-dernier vit le halo noir cerclant les iris du dragon.

"Qu’est-ce que?"

La confiance en soi du démon commença à s’effacer laissant place à une inquiétude sans cesse grandissante.
Le dragon ouvrit sa gueule et déploya ses gigantesques ailes membraneuses. Il sentit monter en lui une force qui lui était inconnue. Il s’agissait de sa magie draconique qui s’éveillait. La lumière qui jusque-là faisait briller ses écailles s’assombrit, comme aspirée par la peau du dragon tandis que lui semblait grandir et occuper l’espace tout autour du démon. La terreur qu’il insufflait au démon le paralysait. C’est alors qu’Asmaroth enclencha sa pierre de feu toujours sous l’effet de la magie. Un torrent de flammes plus noires que la nuit se déversa sur le démon. Il mourut sans le moindre cri, réduit à l’état de cendre en moins de cinq minutes.
Quand la magie retomba, une profonde fatigue l’envahit. C’est dans un état presque comateux qu’il reprit son envol et repartit vers sa caverne des falaises glacées d’Albera. Là-bas, il se plongea dans un profond sommeil qui dura plusieurs dizaines d’années priant pour que le temps soigne ses blessures.



Epilogue

Le dragon s’éveilla dans sa caverne glacé. Durant son sommeil, les blessures de son combat face au démon avaient guéri. Lentement, il se releva, faisant craquer la fine couche de glace qui s’était formée sur son corps et se dirigea vers la sortie. Dehors, la neige tombait abondamment et les trois lunes brillaient dans le ciel étoilé. Déployant ses ailes membraneuses, ankylosées par l’inaction, il s’envola vers l’inconnu…

Nom : Je m'appelle: Valentinez Alcalinella Sifax Hicidaboherts Gambigolla Blue Stradivari Talented Pierre André T. Charton Haymoss Ivanovicci Baldeus George de Doitzel von Kaiser. N'hésitez pas à m’appeler.
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