Silmon marchait sur la plage, alerte et pleinement conscient d'être dans l'inconnu. Il sentait en lui la chaleur d'Irmo provenant du ciel. Il avait vaincu le pouvoir de Dâmo ! Il était libre, une vie d'aventure s'offrait à lui,lui qui s'obstinait toujours à vouloir en apprendre plus.Il étendit sa langue fourchue dans l'air chaud et pur, car c'était son seul appendice muni du sens du touché .Il n'avait jamais respiré d'air aussi pur , l'oxygène ,peu répandue dans les cavernes de sa cité, ici abondait. L'oxygène lui montait au cerveau lui faisant perdre peu à peu sa concentration , il ne se souvenait pas depuis combien de temps il marchait.Il parvenait tout juste à compter le nombre de pas qu'il avait fait depuis l'endroit où il avait émerger afin de pouvoir revenir lorsque le temps sera venu de reconquérir son chez-soi , de combattre la bête et de sauver ceux auxquels il tenait.Il se mit à accélérer, l'oxygène l’enivrait, la chaleur le survoltait, ses pieds s'enfonçant dans un sol meuble, sableux, qu'il devinait chaud.

100 foulées déjà.

Il continuait d’accélérer, trébuchant parfois peu habitué à marcher, se relevant pour continuer de plus belle . La joie le prenait.

500 foulées.

A présent , il fonçait à vive allure, rien n'était là pour le retenir .Il commençait à sentir une sensation étrange, principalement dans sa bouche, mais, il n'y prêta guère attention. Il sentait le vent lui battre la langue.

2500 foulées.

Ses jambes a présent le portait à vive allure, il avait l'impression de quitter le sol , que ses mouvements ne demandait plus aucun effort. Il hurlait sa joie à plein poumons tandis que la sensation se faisait plus forte.

6423 foulées.

Ses ondes sonores lui amenèrent l'écho d'une forme, loin , très loin en avant de lui, il émit de nouveau un sifflement, cette fois ce furent plusieurs formes qui lui furent révélées . Il bifurqua et courut à toute allure en leur direction . À présent il décelait une multitude de formes cylindrique . Il ne pouvait plus en déceler le nombre. La joie à présent le transportait , il s'imaginait que c'était des colonnes de marbre , tout comme dans sa cité. La ville devait être immense et extrêmement civilisé pour compter tant d'architecture . Il ne parvenait plus à réfléchir clairement.l'esprit grisé d'air l'espoir de trouver des êtres capables de l'aider lui occupait l'intégralité de son esprit .Il arriva enfin à l'orée de cette masse de colonnes.

10 182 foulées.

Silmon reprit doucement ses esprits. Il lui semblait étrange que toute ces colonnes soient disposés aléatoirement. De plus il ne repérait que des des êtres fuyant à son approche , cela ne devait donc pas être des races intelligentes mais plutôt des animaux.De plus ces colonnes ne semblait pas soutenir de toit communs, mais chaque colonne portait une masse de petit éléments extrêmement fin qui semblait apte à protéger de la pluie de par leur nombre.Il entendait ,de plus, grâce à son ouïe , un bruit de déplacement étouffé. Il approcha l'oreille d'une colonne et il entendit un bruit d'écoulement à l’intérieur, comme si un fluide s'écoulait à l'intérieur. Il n'avait jamais rien vu de plus bizarre . Ce liquide qui circule devait signifier que ces colonnes étaient vivantes !! Mais alors pourquoi étaient-elles incapable du moindre mouvement .Il tenta de communiquer avec ces colonnes avec sa langue maternelle, par des onomatopées, en gestuelles.Rien ni fit, ces colonnes demeuraient muettes. Il décida à s'avancer dans ce lieu si étrange, qu'aurait il put bien faire d'autre ?
Il marchait depuis plus d'une demie heure et toujours pas la moindre trace d'êtres avec qui il aurait put interagir. Soudain il entendit un bruit à une cinquantaine de pas de lui. Une bête certes très discrète car elle avait réussi à l'approcher d'aussi près sans qu'il ne la remarque, mais elle ne l'était pas assez pour Silmon, de plus elle était sortie un infinitésimal instant du couvert des colonnes et et de leurs atours ce qui avait permit aux ondes de Silmon de l'atteindre et donc de la repérer. Sans attendre la Bête s'élança en sa direction . Silmon comprit que la bête allait l'attaquer. Il leva bien haut sa queue ornée de diamant tant pour intimider la chose et tenter d’empêcher ce combat que pour se préparer à attaquer.La chose semblait décidée . Silmon abattit donc sa queue sur la bête lorsqu'elle fut à portée, mais la bête, extrêmement vive esquiva et lui sauta dessus , le faisant tomber à la renverse et commençant à le lacérer férocement.

Ces griffes devaient être d'une puissance remarquable pour pouvoir l'entailler. Mais il en fallait bien plus pour démonter Silmon , il plenta ses griffes en diamant dans la chair de l'animal et le rejeta au loin, tandis que l'animal hurlait de douleurs. L'animal voulut repartir à la charge mais quand il vit la queue de l'urodèle désorienté valser dans tous les sens à la recherche de son ennemi, il décida de plus prudent de fuir, laissant Silmon seul. Il se releva, vérifiant que la bête était bien partie. Il avait subit de grave blessure mais ces facultés de régénération aurait tôt fait de le guérir. Et pourtant , quand il essaya , les plaies ne se soignèrent que peu , et plus il tentait de se régénérer, plus la sensation qu'il avait auparavant sentit dans le désert se renforçait.Il sentait ,chose pour lui tout à fait inattendue et impossible, son sang s'écouler hors de lui. Cela ne lui était jamais arrivé dut à ses capacités de régénération qui refermait toutes les plaies à une vitesse ahurissante. Il sentait sa conscience divaguer et pour la première fois depuis son arrivé à la surface il se sentait paniqué. Il sombra finalement dans l'inconscience .



Lorsqu'il se réveillât, il n'avait pas la moindre idée d’où il était. Il se sentait mieux et ces blessures semblait finalement avoir disparues. Il se releva doucement.Il se trouvait dans un endroit clos mais il devinait une partie du mur qui était,chose bien étrange, mobile.Il s'y dirigea et tenta de la pousser délicatement, puis voyant que cela ne fonctionnait pas , il tenta de la tirer. Mais la porte restait immobile. C'est alors que un petit objet fixé à la porte pivota et la porte s'ouvrit dévoilant derrière un être vivant qui semblait être de bonne taille mais loin d'être aussi grand que lui..Silmon remarqua d'ailleurs qu'il était penché depuis tout à l'heure, le plafond étant trop bas. L'être tenta de le pousser délicatement jusqu'au fond de la salle. Silmon ne résistait pas , il était persuadé que c'était cet être qui l'avait sauvé , d'ailleurs il ne sentait plus la sensation bizarre qu'il le tenaillait auparavant.

Une fois Silmon assis, l'habitant de cette contrée posa la main sur sa tête et Silmon compris alors aux effluves qu'il ressentait sans pouvoir identifier que cet être était un mage comme autrefois les chamans urodèle. Il semblait vouloir fouiller sa mémoire pour comprendre ce qu'était Silmon et ce qu'il faisait ici. Il semblait également à Silmon que le mage tentait également de lui transmettre des souvenirs falsifié dans sa mémoire immédiate afin de lui faire comprendre autrement que par le langage qui il était , ses intentions, l'endroit où il se trouvait. Mais cette communication ne semblait fonctionner, en effet il y avait bien plus que le langage qui les éloignait . Ils avaient également des sens et perceptions différents ,tandis que Silmon comprenait le monde grâce à l’ouïe, le mage lui semblait pouvoir déceler directement et naturellement ce qui l'entoure sans même avoir recours aux ondes. Il pouvait également déceler dans les airs des informations sur certains objets qui libéraient justement ces information. En revanche le mage semblait tout comme lui avoir l'ouïe et la parole.

Silmon comprit alors qu'il devait trouver un moyen de communiquer avec le mage par ces sens. C'est alors qu'il lui vient une idée, si il arrivait à transmettre ses sentiments sans avoir besoin du langage, si il arrivait à lui faire comprendre sa douleur et sa peine, si il lui montrait son besoin d'aide, sa peur devant l'inconnu ,alors peut-être se pouvait il que le mage et lui même commence à se comprendre et à communiquer. Il décida de lui chanter avec sa belle voix et ses merveilleux sentiments de Salamandre sa cité radieuse, les douleurs et les peines de ses amis, le désespoir face à des forces contre lesquelles ils ne pouvaient lutter et l'espoir infime dans leur cœur, qu’au-delà du néant de Dâmo se trouvaient des etres si puissant qu'ils pourraient vaincre les noirceurs des abîmes.
Il se mit donc à chanter dans sa langue en ces termes.



Le mage ne dit rien, mais au silence qui suivit , Silmon comprit que le mage commençait à le comprendre. Il s'approcha et remis sa main sur la tête de Silmon. Il entendit alors une musique sans paroles dans sa tête . Elle était d'une incroyable douceur et apaisait Silmon. Il comprit alors qu'ils commençait à se comprendre et qu'il pouvait avoir entièrement confiance. Les semaines qui suivirent furent alors longues mais incroyable calme et reposante. Dans le calme de ce qu'il savait maintenant être une forêts, Le mage lui enseignait la langue humaine, accélérant l'apprentissage grâce à sa magie. Il lui apprit également que son corps, pour pouvoir se régénérer avait besoin d'eau car le corps était bel et bien constitué d'eau. Il lui expliqua donc que , alors que dans la mer il n'avait pas à s'en soucier, sur terre il devrait faire attention à ne pas utiliser son pouvoir sans eau aux alentours , au risque de se déshydrater gravement.Il lui appris aussi des rudiments de magie aquatique, lui permettant ,dans les climat humides , de capter légèrement l'eau ambiante afin de pouvoir instantanée guérir les blessures superficielles, et en se concentrant pendant quelques dizaines de secondes de soigner les blessures moins superficielles. Néanmoins avec ses rudiments il n'était pas encore capable de faire se repousser sa queue s il n'était pas dans l'eau.

Le mage lui offrit des livres anciens sur la maîtrise de l'eau afin que Silmon puisse s’améliorer au cours du temps. Silmon,en retour, lui expliqua ses tourmentes et la raison de sa présence, et aidait le mage dans ses travaux quotidiens dans le calme de cette forêt. Le mage lui expliqua,en lui offrant un artefact tres précieux qui lui permettait de savoir très précisement ou il était sur le continent et qui enregistrait les positions de tout ce que visitait son porteur ainsi que les précédents porteurs, que le meilleur endroit à son goût où trouver un dragon serait les monts célestes. Au moment de partir , Silmon qui n'avait jamais connut autant de bonté ne put s'empêcher de lui demander Pourquoi il l'aidait autant.

Le mage lui répondit qu'en ce monde, rien n'était pareil, qu'ici de vils démons hantait le continents , et que même les différentes races n'étaient pas soudées entre elles, de sombres individus préférant tuer et piller pour leur profits parcourait le monde. Et que tout comme Silmon acceptait le poids qui était sur ses épaules , lui-même se chargeait d'être une force bénéfique qui protégeait les êtres vivant contre ses sombres forces. Le mage lui souhaita bonne chance et lui promit qu'à son retour pour combattre la Bête , il ferait tout pour aider Silmon. Silmon devant tant de bonté se jura d'être comme ce mage, afin que ce monde ne succombe pas tout comme venait de le faire le sien. Tout en commençant sa route, Silmon qui voulait remercier cette vielle femme, qui savait maintenant ce qu'était un homme et une femme et les différentes autres espèces ,ne pût s'empêcher de lui chanter un hymne urodèlique antique.Un chant si puissant qu'il insufflait dans le cœur de ceux qu'ils l'entendait le courage et la détermination afin que jamais la femme ne perde sa force à combattre les malfaisantes forces. Silmon était toujours emplit de question : ces compagnons était-ils toujours en vie ? Le seraient -ils pour longtemps ? Arriverait-il un jour à vaincre la Bête ? Mais maintenant armé pour arpenter ce nouveau monde, il se sentait désormais le cœur vaillant.