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Entre rêves et cauchemars [Pv : Krossch - Terminé]
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Mar 25 Déc - 23:19
Deux mois plus tôt

Des mercenaires, des voyageurs, des marchands, des rues bondées même en pleine nuit. Mais dans quel endroit m’étais-je jetée ! Je voyais le monde défiler à mes côtés alors que je m’avançais pour fuir cette réalité. Je n’avais pas le moindre temps à consacrer à ce village, il ne fallait surtout pas que j’y pose mon bagage pour la nuit. Je ne rêvais plus que d’une chose à cet instant, partir loin de ces lieux. À plusieurs reprises, je manquai de trébucher sur un quelconque dallage qui dépassait du sol et à plusieurs reprises, je me rattrapais de mon mieux en gardant ma cape serrée contre moi. Ce précieux bout de tissu qui m’empêchait à cet instant d’être repérée au milieu de la foule. Oui, repérée, car j’avais bien l’impression d’être suivie.

Non, ce n’était pas une simple impression, c’était bien plus que cela. Et je le sentais au fond de moi, une douleur précoce s’insinuer dans mes entrailles me donnant la gerbe. Ce ne fut qu’en une fraction de seconde que je m’extirpai de la foule si imposante et que j’allais rendre mes tripes dans une ruelle. Je n'aurais pu dire pourquoi je sentais une pression qui me forçait à offrir mon dernier repas à ce sol malpropre, mais je ne pouvais m'en empêcher. Je levai vaguement les yeux vers le ciel, en pensant que ce serait une échappatoire si facile à cette situation. J'hésitai même pendant une fraction de seconde à déployer mes ailes, les sentant frémir sous ma cape, puis je me retournai.

« À l'aide ! Que quelqu'un m'aide ! »

J'observai la scène incrédule. Devant mes yeux, un homme venait de s'écrouler une épée enfoncée dans le ventre. Étais-je la cible ? Je le pensais et déjà mes jambes étaient parcourues d'un afflue abondant de sang, je me mettais à courir. Quoi de mieux pour que l'on croit que vous êtes la coupable. Bien vite on désigna mon ombre alors que je m'élançais de plus en plus rapidement entre les individus. On criait "Arrêtez cette personne !" Et moi, j'usai de ma légèreté hors du commun pour m'enfuir tel une voleuse.

J'entendais claquer les pas des individus, leur délire les poursuivant et je me clissai à la manière d'un chat, dans une allée assez grande pour me laisser juste passer. Je retenais ma respiration qui se voulait jusqu'alors haletante et j’espérais qu'on ne me repère pas. Je voyais la lueur des flammes défiler du coin de l’œil et ce fut uniquement lorsque ma vue se brouilla que je relâchais un soupire à en faire pleurer les morts.

Pourtant je ne bougeai pas de cet endroit et je glissai le long du mur pareille à une vulgaire poupée de chiffon. Je m'écrasais dans une eau plus que croupie et je ne cherchais pas à savoir quel en était les composants. J'avais posé ma tête sur mes genoux et je somnolais dangereusement, cherchant le réconfort des songes. Ces songes qui me rappellerait mon amour avant de me l'arracher en m’expulsant de mon apathie.

C'est ce que je commençais à faire, lorsque le ciel chargé commença à tonner et que je du sortir de mon chemin étroit. Les rues s'étaient vidées en si peu de temps avec cette agitation, rien n'aurait pu prédire les évènements qui s'étaient joués avec tant de drame. Je fermai les yeux, et je sentais l'air devenir malsain, j'étais comme observée, mon cœur chavirait pour la répugnance et j'attrapais mon poignard.

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Krossch
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Krossch

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Description: Un être affreux, à mi-chemin entre l'homme et la bête, constamment torturé par la recherche de la place qu'il n'arrive pas à trouver. C'est le mélange contre-nature de deux êtres qui n'auraient jamais voulu que cela arrive. Condamné au mépris durant toute son existence, cette conduite envers lui aura des conséquences tragiques. Sombrant dans le milieu du crime, c’est dans la voie du meurtre qu’il s’est finalement spécialisé. C’est comme ça qu’il expurge sa haine, celle des hommes et du monde entier. Traqué par la vengeance et par la poudre, il croit bien faire. Si seulement…
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Mer 26 Déc - 13:17
Une journée apparemment habituelle à RiftWood.
Conformément à cela, Krossch n'avait rien prévu de particulier, si ce n'était de régler plusieurs accords faits avec quelques figures locales du monde de la nuit. L'économie souterraine rapportait énormément d'argent, surtout en ces temps troublés où l'illégalité proliféraient benoitement. Aussi, en cette après-midi apparemment tranquille, il déambulait dans les rues, et bien que cette expression était un bien grand mot quand on voyait sa conduite, c'était ainsi qu'il se considérait. Car même lorsqu'il semblait se détendre, le démon restait constamment aux aguets, toujours prêt à flairer l'occasion. Un sourire un peu trop éloquent, un échange discret au milieu de la foule, un signe, même insignifiant aux premiers abords, pouvait tout dire sur ce qu'il se tramait secrètement au sein de la cité. C'était devenu presque un jeu pour Krossch, qui prenait un malin plaisir à percer à jour les messes basses qui se faisaient en toute impunité sous les yeux des autorités pourtant présentes.

Ainsi, sur le chemin qu'il empruntait, il reconnut le petit jeune qui venait chercher son opium quotidien, la voleuse agile avec ses doigts qui détroussait sans mot dire, ainsi que le vieil homme qui, à en juger par ses fréquentations, avait tout d'un proxénète. Une ombre de sourire passa sur le visage du promeneur. La façon dont la société dite bien pensante se confondait dans son masque d'hypocrisie l'avait toujours amusé. Mais c'était ainsi: la perfection n'existait pas. C'était d'ailleurs la raison de sa présence ici, puisque partout où le démon se permettait d'aller, il y avait contrat à signer. Il continua d'avancer à pas lents à travers les ruelles, plongé dans ses pensées, quand un cri de détresse l'arracha à sa rêverie.

En voyant le cadavre qui s'écroulait déjà, le corps transpercé par une lame à la taille impressionnante, Krossch arqua un sourcil. Un meurtre en pleine rue ? Et en pleine journée ? Voila qui ne manquait pas de sel ! Les exclamations épouvantées s'empressèrent alors de lui vriller les tympans. Tudieu, que les gens étaient frustrant quand ils se mettaient à hurler ainsi, comme des porcs que l'on mène à l'abattoir ! Mais qu'importe, voila la dose d'action qu'il recherchait. Après avoir jugé la situation d'un seul coup d’œil, il chercha -non sans un certain plaisir à la limite du pervers- celui qui pouvait bien être coupable. L'opinion publique, dans sa grande subtilité populaire de prolétaire attaché à sa sécurité, pointa aussitôt du doigt la silhouette encapuchonnée qui détalait à toutes jambes. Et c'est ainsi que commença la charge, sourde et aveugle, de la population qui veut son responsable. C'était là où l'on voyait à quel point la justice était mal faite: elle ne se fiait qu'aux premières apparences. Pourtant toute personne un minimum renseignée savait que ces-dernières étaient plus que trompeuses la plupart du temps. Mais comment en vouloir à cette masse maintenant décérébrée par sa soif de vengeance, accompagnée de cet égoïsme qui commandait le mouvement général ? "Cela aurait pu être moi", voila qui justifiait cette battue qui venait d'être lancée. Le démon dévisagea la foule avec un rictus qu'il ne put retenir. Déjà qu'il était sinistre, il faisait vraiment peur à voir quand il grimaçait. Enfin, s'il n'y avait personne pour le remarquer...

C'est avec une compassion non dénuée d'intérêt qu'il décida de prendre lui aussi en filature le suspect. Non pas pour l'arrêter, bien entendu, mais pour voir qui il était et comment il allait s'en sortir. Contempler une humanité qui s'entre-déchirait faisait partie des plus belles occupations que Krossch se trouvait à accomplir pour meubler son existence. Et puis de toutes façons, le véritable tueur était déjà loin, il l'avait vu se faufiler vers un quartier situé sur la gauche, mine de rien. La personne actuellement traquée ne devait pas être très maline. Si elle n'était pas concernée par cette affaire, pourquoi s'était-elle attirée la rage ignare de la population en se faisant remarquer ainsi ? Sans doute la panique qui l'avait emmenée à faire le pas de trop, oui c'était cela.

Fendant la foule avec son intimidation naturelle, le démon n'eut aucun mal à se dégager de l'attroupement pour aller se cacher dans un coin, ce qui lui permit, une fois qu'il s'assura qu'aucun regard n'était posé sur lui, d'escalader lestement la façade d'une habitation afin de pouvoir se juger sur un toit, de manière à avoir un meilleur point d'observation. Et là, une fois qu'il fut bien placé, il laissa une expression de satisfaction déformer son visage en toute quiétude. Ce plaisir qu'il prenait n'était pas loin du sadisme, ce qui expliquait l'aspect repoussant de sa mine réjouie. Vu d'en haut, l'attroupement d'individus ressemblait à un convois de bœufs. Ils étaient là, galopants et ruminants, beuglant qu'il fallait réclamer justice, grognant en répétant la direction qu'avait prise le fuyard, mugissant avec détermination la menace qu'ils s'assuraient d'exécuter.

Après avoir assez profité de cette contemplation urbaine et dégoûtante, Krossch se décida à agir. Usant de ses talents de chasseur, il ne mit que quelques minutes à retrouver la trace de sa victime. Il s'était égaré sur le terme, lui qui confondait si facilement filature et traque... Réfrénant ses pulsions meurtrières, il se mit en tête qu'il fallait d'abord en savoir plus avant de faire quoi que se soit, ce qui parvint à le calmer quelque-peu. Il ne voulait surtout pas effrayer la personne avec qui il désirait nouer contact. Soudain, il fut surprit par une goutte d'eau qui s'écrasa à ses pieds. Le temps se gâtait. Mais heureusement pour lui, sa piste était déjà toute trouvée, et s'il se dépêchait un peu, il aurait largement le temps de retrouver le fugitif avant que l'averse ne commence.

Il l'a surprit enfin, sortant d'une allée étroite. Depuis son point de vue, l'inconnu semblait encore plus pitoyable, trempé et exténué. L'inconnue. Car à mieux regarder, il avait affaire à une femme. Cette-dernière l'intrigua énormément, si bien que ses sourcils se froncèrent sans même qu'il y pense. Son visage parlait décidément beaucoup trop pour lui. La femme, donc, dégageait une odeur étrange, non pas qu'elle était nauséabonde, mais plutôt que ce parfum lui était tout à fait inconnu. Trop exotique pour être de la région, et trop insolite pour être humain. Quoique... Ses yeux étaient un peu rouge, comme si elle venait de pleurer. Ses traits étaient tirés, elle avait mauvaise mine et semblait inquiète. Quoi de plus normal pour quelqu'un qui vient de frôler une poursuite dont l'issue aurait été une mort aussi pathétique que violente ? Elle pouvait s'estimer heureuse d'avoir réchappé à une pareille histoire, bien que son salut n'était que de courte durée. Tant qu'elle resterait dans cette ville, elle était en danger. S'il avait un cœur, le démon en aurait sans doute pleuré. Seulement voilà, ce dernier était confortablement enseveli sous une existence menée à la baguette par la violence et la cruauté, ce qui ne lui laissait que peu de chance pour faire agir son propriétaire avec altruisme.

Pourtant, oui, pourtant, Krossch éprouva comme un besoin d'aller vers cette personne désemparée. Était-ce l'amour du risque -la femme venait de dégainer son poignard- ou bien un véritable élan de sympathie ? Il ne saurait le dire, puisqu'il avait oublié l'exacte signification de ce terme. Toujours était-il que pour une fois, ce n'était pas la mort qui anima ses gestes, mais bel et bien une curiosité qui pour l'instant était dénuée de véritable envie personnelle. Et puis, son subconscient savait, lui. Il savait ce qu'était la souffrance d'être différent et d'être rejeté, alors, par association, il le faisait ressentir au démon, qui eut un moment de faiblesse en laissant tomber ses pensées macabres un moment. Bien évidemment, ceci était peut-être totalement infondé, mais c'était ainsi. Le naturel revenait au galop. Là où un simple humain aurait finit entre ses griffes, cet être différent qu'il ne connaissait pas le laissait perplexe. Alors il tenta, et d'un bond, il atterrit sur le pavé dans un bruit mat. Aussitôt, l'inconnue se retourna, visiblement prête à frapper, bien que ses tremblements trahissaient l'assurance qu'elle essayait d'afficher. L'homme fit tous les efforts du monde pour masquer son air sournois et prononça d'un ton tranquille:

-Tu peux ranger ça. Il n'y a pas plus personne ici, à part nous.

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Mer 26 Déc - 14:21
Une association d'idée fulgurante et un retournement de situation tout aussi rapide. La menace de la traque n'était pas terminée, et vint s'écraser près de moi, dans un bruit loin d'être sourd, un individu. Je n'usai que d'une fraction de seconde pour me retourner en lui faisant ainsi face. L'essence qui dégageait n'était pas commune, mais elle sentait la mort, la même que celle où l'on m'avait plongé lors de mon emprisonnement à la limite de l’irréalisme. Je me figeai sur un mouvement défensif, prête à agir à la moindre incartade, à ce moment, quoi de mieux que de faire penser à une faiblesse extrême ? Certes, je ne possédais pas alors le meilleur de ma forme, mais je n'en étais pas au point de cacher du sang. Je m'appliquais à paraître la plus vulnérable que possible en resserrant ma prise sur mon poignard. Mes muscles contractés n'attendirent pas pour répondre en une symphonie de tremblements-il désordonnés.

Ces mots trahirent le silence, entrainant son âme dans la chute de son armure. Au fond de ça voix, je percevais cette touche, trop fausse pour sonner comme il faut. Je savais ce qu'il était à cet instant, il était l'une de ces personnes vouées à la terreur et à la perte, quelqu'un prêt à tout pour assouvir des envies morbides. Disait-il qu'il n'y avait plus personne ici à part nous deux ? Pour quelle raison alors me serai-je désarmée devant cet être qui m'inspirait du dégout. Je n'étais pas sotte et je me contentais pourtant d'un geste si interdit dans ma fuite qu'il m'extirpa un léger rire. Mon seul visage suffisait à m'identifier si l'on connaissait un peu mon peuple et mon capuchon s'écrasait sur mes épaules.

Ce fut dans ce duel qu'on pouvait imaginer que je plongeai mon regard loin d'être symétrique dans les yeux de l'homme. Pouvait-il ressentir les sentiments se bousculant en mon être si bien que tout autre humain n'aurait pu se regarder en face ? J'étais envahie de cette envie meurtrière, pourquoi le contact de cet inconnu me réconfortait dans ma noirceur ? Et pourquoi m'efforçai-je d'y résister alors qu'il était si simple d'y céder. Traquée par ma simple envie à présent, je me bousculais les idées, accomplissant un pas en arrière en rompant ce face à face. Je n'eus prévu ce qui se déroulait ensuite. Une poche de mon sac de toile qui pendait le long d'une de mes épaules s'ouvra, et au sol se déversait déjà des vingtaines de plumes, toutes aussi noires les unes que les autres.

Avais-je le temps de les ramasser sans que cet individu ne profite de mon impuissance que je dissimulais sous un masque fendu ? Personne à présent n'avait su pour ces horreurs se faufilant dans ma pureté sans faille. Je faisais claquer dans l'air un sifflement à la limite de l'étrange, mi animal, mi humain et si aigu qu'il déboussolait même les quelques rats qui grouillaient dans la rue. Ce n'était pas volontaire, et je fixai à nouveau ce personnage. Pour moi, il glissait déjà au rang de pion dans ma vie, et jamais on ne me retrouverait pour m'accuser de ce qu'un individu malsain aurait pu voir. Quant aux habitants, ils croiraient à de vulgaires animaux achevés et déplumés. Dans un rictus désagréable, j'adressai une formule amère.

« Merci de votre sollicitude, mais je préfère reprendre ma route et garder mon arme en main. »

Je ne lui tournais pas le dos pendant mes premiers pas, préférant marcher à reculons, laissant derrière moi mes blessures béantes, pour finalement me retourner et continuer ma route. La pluie tombait à grosse goutte et sans s'arrêter, je ne pourrais en aucun cas voler avant plusieurs heures même si une envie de suicide m'avait prise. Sur les dalles commençait à se former de grosses flaques d'eau, nettoyant le sol de ses saletés. Et je continuai ma route. Cependant, ce fut une geste symbolique qui m'emporta et je m'entaillais le bras, laissant mon sang souillé par cette rencontre se mêler à la pluie. Mes vêtements se tachaient et mes mains elles aussi tandis que je continuais mon chemin en criant à l'individu.

« Va rejoindre Dâmo. »


Cette phrase signifiait que je régnais ce dans quoi je sombrais peu à peu et ce dans quoi l'individu semblait baigner.

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Jeu 27 Déc - 15:31
Krossch resta un instant perplexe. Bien sûr, il savait que dans une situation pareille, l'inconnue ne pouvait se méfier. Évidemment, il s'attendait à ce qu'elle lui soit hostile et qu'elle soit-même prête à l'attaquer. Mais ce rejet qu'elle lui adressa, de cette façon, polie et hypocrite, avec ce ton pompeux qu'on les gens méprisants, ce rejet, lui déplu beaucoup. Cependant, il contint sa rage dans une grimace discrète et se contenta de rester de marbre. Pas question de se laisser donner des leçons par cette femme avec qui il faisait l'effort d'être amical. De peu, il avait faillit se laisser aller à la tentation de lui sauter dessus pour lui déchirer les entrailles pour les répandre sur le pavé de la ville, mais pour deux raisons, il se rasséréna. D'une, il n'avait pas vraiment envie, son altruisme passager ayant réussit l'exploit d'être plus puissant que son instinct, et de deux, comme justement, il ne connaissait rien d'elle, il n'allait pas prendre de risque inutile en se dévoilant, à la merci de la moindre attaque dont il ne pourrait envisager l'issue. Le tout était de rester pragmatique.

Aussi, le démon se décida de tenter autre chose. Loin d'être sans péril, son idée était néanmoins la seule qu'il trouva s'il voulait obtenir ce qu'il voulait. Car derrière sa noble intention se cachait surtout le désir de savoir, d'en apprendre plus sur cette étrange créature à l'aura qu'il n'avait jamais vraiment connu. Certes, elle semblait en proie à quelques tourments, tout comme lui -ce qui, en passant, avait contribué à l'attirer au-devant de sa conduite habituelle-, et sans doute avait-elle d'autres similitudes encore, mais il n'empêchait qu'elle pouvait être n'importe qui. Du travesti soigneusement costumé au combattant polymorphe, tous les dangers étaient possibles quand on évoluait dans la dimension sombre du commerce illégal où ennemi rimait avec tromperie. Les bêtes étaient prêtes à tout pour asseoir leur domination, et il l'avait apprit à ses dépends. Alors, d'abord, il ne fit rien. Il se contenta de la regarder reculer, à pas lents, s'amusant à croiser son regard brouillé par on-ne-sait quels traumatisme intérieur. Peut-être était-elle folle, peut-être pas. Cela restait à voir.

Alors, quand il vit que ce fut le moment, Krossch tenta. A peine eut-il mit le pied devant l'autre que sa course folle avait déjà commencé. C'était souvent comme cela qu'il agissait pour traquer ses proies. Ses capacités physiques, exacerbées par ses origines meurtries, lui permettait d'accélérer très rapidement et lui conféraient une grande agilité. Ce fut pourquoi il se retrouva au niveau de la fuyarde sans aucun bruit. Profitant de sa surprise et usant de son allure effrayante pour faire pression, il plongea ses yeux dans les siens et lui chuchota, de sa voix, de sa terrible voix de tueur...

-Tu n'es pas très polie... Et puis... tu t'imagines bien des choses... Je n'ai pas rejoins Damô, je n'ai rejoins personne, je suis libre moi...

A peine eut-il terminé sa phrase qu'il eut droit à un terrible revers de lame de la part de l'inconnue, qui dessina un arc de cercle mortel en direction de sa gorge. Heureusement pour lui, le démon avait l'ouïe fine pour se genre de chose. Il sentait les intentions et entendait les pensées par simple analyse du comportement. Voila bien d'ailleurs le seul côté théorique qu'il sut enregistrer dans sa triste existence, mais ô combien utile. La communication implicite parlait tant pour les autres qu'en décrypter les signaux permettait de presque tout cerner sur la personnalité des gens. C'est donc avec une pirouette aussi furtive qu'insolente qu'il se permit d'esquiver l'assaut. Était-ce un réflexe défensif ou bien une véritable annonce d’agression ? Le fourbe ne saurait le dire. Il jugea néanmoins, de par l’absence de suite à cet acte, que la femme devait avoir plus peur qu'autre chose.

Krossch la considéra un instant alors qu'elle semblait siffler entre ses dents. Plus cela allait, plus il l'a trouvait étrange et sauvage à la fois. Oui... Il y avait quelque chose... Mais il ne se laissa pas déconcentrer. Elle aussi le toisait avec un air qui voulait tout dire et il était bien conscient que le moindre faux pas risquait de lui coûter cher, pas seulement pour sa vie mais surtout par rapport à ce qu'il voulait faire. Il savait parfaitement se défendre, mais encore une fois, il ne voulait pas perdre son temps en ruinant sa tentative d'approche. Sa cabriole l'avait mis à distance raisonnable, aussi il se permit de continuer, sur un ton assez calme bien que sa sournoiserie habituelle se laissait volontiers transparaître dans ses paroles. Il parla tranquillement, bien que relativement attentif aux mouvements de son interlocutrice, afin de se donner une contenance.

-Ne me prend pas pour un de ces assassins bas-de-gamme. Je n'aurais rien à gagner en te tuant. Tout ce que je veux, c'est savoir, comprendre. Tu n'es pas d'ici, et si j'en crois mes sens, tu n'es même pas humaine. Alors dis-moi, que fais-tu ici ?

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Sam 29 Déc - 13:05
Et à nouveau, je sentais cette puanteur malsaine à mes côtés, alors que je m'éloignais de la source de celle-ci, l'homme me rattrapa à nouveau. Ce n'était certainement pas un homme banal vu l'aisance qu'il avait à me rejoindre, sans même être fatigué. Je commençais à dessiner dans mon esprit l'âme de cet personne, et ce avec une facilité qui devenait déconcertante. Son âme se posa brièvement sur la mienne lorsqu'il décida de plonger son regard dans mes yeux, sa voix devint profonde et sourde. Et ses paroles, elles résonnaient presque comme des menaces tentant d'impressionner le pauvre être face à lui, sauf que cela ne m'impressionna pas, loin de là.

D'un mouvement bref, cette même lame tachée de mon sac décolla en direction du visage de l'inconnu, pas dans le but de le blesser, bien que cela aurait été une bonne chose. Mais plutôt, dans le but de le faire partir, lui et son âme largement corrompue donc la noirceur dégoulinait par tout ses pores. Qui aurait pu dire si celle-ci ne viendrait pas s'étaler allégrement sur ma personne ? Plus vite il serait parti, plus vite je serais tranquille et apaisée. Je laissai échapper un sifflement de mécontentement à l'égard du traqueur qu'on ne pouvait qualifier que comme tel, au vu de ses agissements.

Incontestablement, je ne me retournerai pas et je continuerai mon chemin comme s'il n'existait pas. S'il me parlait, je lui répondrai avec froideur et s'il me suivait, je le laisserai faire. Je ne voulais plus m'occuper de ces âmes en peine bien trop saignées pour voir un semblant de jour, car sinon, je sombrerai parmi eux. Je le toisai donc, sans même m'en vouloir, et je continuai mon chemin en écoutant parfois dans les chaumières, quelques paroles douces ou cris macabres.

Me parlait-il d'assassinat, donc ses pulsions se résumaient là à tuer des êtres, comme je le faisais parfois. C'était si futile et si plat que je ne pus que réagir par un rire malsain à sa phrase, un assassin bas-de-gamme. Et qu'il n'aurait rien de bénéfique à me tuer ? Alors n'était-il pas si primaire que ça ? Essayait-il de suivre ses instincts tout en les contrôlant, comme moi. Cependant c'était une stupidité, si son premier caractère fut plongé dans la mort et la destruction, alors se donner des barrières ne faisaient que se rendre plus bon qu'on ne l'est.

Je me rendis compte, à la suite de sa phrase, que lui aussi m'examinait et certainement avec la même intention que je lui portai, bien qu'il devait être à mon opposé dans ses sens et ses ressentis. Je rangeai mon arme, elle ne me servirait pas, car au loin j'observais déjà les grandes portes de la ville se dévoiler, comme des ombres se reflétant sur l'eau, floues puis nettes. Je continuais donc ma route, vers la suite de mon voyage qui m'emmènerait loin de ces contrées. Toutefois, je lui adressais une réponse banale à sa question, ne voyant pas ce qui changerait si je me taisais.

« Je ne viens pas d'ici, et si tes sens étaient alliés à un minimum de connaissances, tu aurais compris en voyant mes yeux et mes plumes s'écrouler par terre qui j'étais. Et si tu ne comprends pas plus pour quelle raison je suis ici, alors c'est que tu es sot. Qu'est-ce qu'une Harpie viendrait faire dans cette ville, à part la traverser ? Voilà ce que je fais pauvre ignorant, je traverse cette ville et je m'empresse dans quitter son enceinte malsaine dans laquelle tu sembles te complaire. La prochaine fois que tu tenteras de m'approcher, si tu reconnais cette essence chez quelqu'un, allie sens et connaissances pour répondre seul à tes questions si inutiles. »

Sur ces mots désagréables et emplies de rancœur, je continuai ma route, peu m'importait qu'il soit encore à mes côtés où loin de moi, car ce n'était qu'un sombre idiot en plus d'être l'incarnation du mal.

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Ven 4 Jan - 13:06
Krossch laissa filer l'inconnue sans opposer de résistance. Hésitant entre rage et désarroi, il resta immobile, le visage figé dans une moue inexpressive. Mais son esprit, lui, tournait à toute allure. Sa première idée avait été de se jeter sur la femme pour l'égorger d'un coup de dent, sa deuxième de lui envoyer une répliquer acerbe, et sa troisième, enfin, de s'en aller, ce qu'il fit une fois que la fuyarde passa les portes de la cité. Il laissa son regard l'observer jusqu'à la perdre de vue, puis il se retourna. Aussitôt qu'il se mit en mouvement, ses pensées l'obscurcirent. Mais que croyait-elle ? Pour qui se prenait-elle ? Pour une duchesse ? Une reine de noble famille ? Non. Ce n'était qu'une misérable vagabonde blessée qui n'était pas en position de faire la moindre remarque. Son état était pitoyable. Pourtant, c'était à cause de ce-dernier que le démon avait eut un élan de faiblesse. Il lui avait tendu la perche, et la harpie s'était empressée de s'en emparer pour le rabrouer.

Il avança à pas lents à travers les ruelles. Ses yeux brillaient d'une lueur haineuse. Il détestait se faire mépriser de cette façon. Son pied écrasa une caisse qui traînait sur la route. Il se sentait si bête ! si idiot ! Il avait baissé sa garde, il était passé pour un faible et avait perdu la face. Et elle, après lui avoir jeté au visage ses belles phrases alambiquées, s'en était allé le menton relevé par l'arrogance. C'était vraiment dégueulasse, ce genre de situation où l'on croit être utile pour finalement finir sur les roses. Elle était sortie de la ville sans encombre, elle n'avait pas eut besoin de lui. Il serra les dents et tenta d'oublier ce qu'il venait de se passer, mais cela lui était impossible. Les évènements étaient trop frais, trop frappant pour qu'il puisse faire une croix dessus. Cette défaite dans sa tentative d'approche fit ressurgir les souvenirs de toutes ses erreurs passées. Ses traits se durcirent encore. Il fallait qu'il décompresse.

Il progressa en silence, se faufilant comme une ombre sur le pavé. Ses pupilles, devenues verticales, traquaient les moindres traces de piste. Son odorat, développé, analysait chaque senteur, chaque effluve, chaque parfum situé aux alentours. Il retrouva celle caractéristique du sang séché. Sa cible était un amateur. Elle n'avait même pas pensé à essuyer sa lame après son crime. Le retrouver fut un jeu d'enfant. Surgissant dans son dos, Krossch referma aussitôt sa main sur le cou fragile de l'homme. Il le dévisagea longuement pendant que ce-dernier se débattait vainement, en suffoquant et en respirant avec difficulté. C'était à cause de lui qu'il avait reniflé la présence de l'inconnue. Sans ce meurtre en pleine place publique, il n'aurait jamais croisé sa route. Il n'aurait jamais subit cette humiliation. Ses doigts se resserrèrent. Plus fort. Le visage de la victime perdit de sa couleur, ses supplications devinrent muettes. Un bruit sourd se fit entendre. Celui, dur et net, de l'os qui se brise.

Il repoussa le cadavre démembré contre un mur puis disparut dans les ténèbres. Un instant plus tard, il était déjà loin. Une fois qu'il s'était assuré que personne ne le suivait, il escalada la façade d'une maison avec sa rapidité habituelle et se hissa sur les plus hauts étages de la cité à force de sauts et d'acrobaties. Une fois bien installé sur son perchoir, il posa son regard sur la route qui menait à la sortie de la ville. Il parvint à remarquer, infime, la tâche sombre de la cape de la harpie qui s'agitait avec la petite brise de fin de journée. Un jour, il aura sa revanche. Il lui rabattra le caquet, à cette prétentieuse, cette sale peste hautaine qui se permettait bien trop de liberté. Il aurait du la tuer, effacer tout ça. Une erreur de plus, ses dents grincèrent.

En attendant, l'autre assassin était liquidé. Nul ne pouvait se permettre de tuer comme bon lui semble tant que Krossch était dans les parages. C'était comme ça que fonctionnait sa réputation et il avait bien l'intention de la conserver. Les apparences étaient donc sauvées, la femme n'avait tué personne, c'était juste un simple quiproquo. Un sourire en coin tordit son visage. Peut-être devrait-il voyager, lui aussi, faire comme la harpie et aller se balader chez les honnêtes gens pour mieux les écraser par la suite. L'option était tentante, mais malgré son passé mouvementé, le démon ne connaissait pas beaucoup de choses sur le monde extérieur. Et puis pour le moment, il était bien ici.

Le crépuscule commença à faire son apparition. En l'observant, le tueur pensa qu'il avait un contrat à exécuter, ce soir. De là où il était, il serait au point de rendez-vous en quelques bonds. Il tourna la page et reprit contenance pour retrouver l'allure sinistre qui le caractérisait si bien. La vie continuait, s'il pouvait s'exprimer ainsi. Pendant qu'il se dirigeait vers son futur assassinat, il se dit que cette rencontre lui avait servit de leçon. Plus question de se laisser aller aux sentiments, cela rendait trop vulnérable, ce qu'il ne pouvait pas se permettre d'être quand il pensa à sa condition. Aussi, c'est avec une cruauté retrouvée qu'il prépara sa mission de la soirée. Il lui revint une phrase que prononçaient souvent les forbans et les boucaniers, une espèce de devise qui lui plaisait beaucoup.


"Pas de pitié, pour personne. Jamais."

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Dim 6 Jan - 10:59
Je considère le Rp comme clos, merci Krossch, c'était un joli rôle play :)

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