Nom : El’Joran
Prénom : Mariko
Titre : Capitaine Mariko
Âge : Dans la vingtaine
Sexe : Féminin
Race : Mi-humaine, mi-néréide
Classe : Marin ou plus précisément; pirate
Groupe : À venir
Croyances : Mariko croit en le dieu des cinq mers, Edaris, et formule toujours une prière silencieuse à sa personne avant de grimper sur son batea. Il est celui qui veille sur les âmes charitables sillonnant ses eaux mystérieuses et qui engloutit les navires des naufragés. Il est caractérisé par un tempérament fougueux et imprévisible. Cette divinité apparaîtrait sous la forme d’un mammifère maritime aux yeux des communs mortels pour les guider en mer ou les mener à leur perte. D’ailleurs, Edaris serait le père du fameux monstre marin; le Léviathan. Une colossale bête démoniaque aux milles tentacules broyant les hommes ayant froissé le dieu de la mer. On dit que depuis la disparition de son maître dans les profondeurs abyssales en même temps que celle des quatre guides, le Léviathan errerait dans les cinq mers à la recherche d’une proie à se mettre sous la dent.
Description physique : Un badaud se promenait d’un pas léger dans le port achalandé qu’était celui d’Oréal lorsque son regard fût soudainement attiré par un tableau qu’un vieil homme tentait vainement de vendre à un groupe de marins ivres. Dès que ceux-ci s’éloignèrent de quelques mètres, le silencieux observateur ne pu réprimer son élan de curiosité de jeter un coup d’œil à la toile. Son cœur se froissa. Sa lèvre trembla légèrement, signe qu’il était proie à une grande émotion le dépassant.
« Elle est splendide n’est-ce pas? » lança le vieux marchand tout en souriant avec amertume.
Les joues de l’homme se teintèrent d’un timide vermeille comme gêné d’avoir été pris sur le fait lors de sa contemplation. Il se contenta d’acquiescer lentement de la tête, sans détacher son regard de la toile où le sujet, une étrange jeune femme à la crinière enflammée, le pulvérisait de ses yeux ingénument moqueurs. Un sourire énigmatique effleurait ses douces lèvres. Le sujet était vêtu d’une ample chemise immaculée dévoilant ses épaules et sous laquelle on devinait facilement une silhouette élancée et bien ciselée. Une ceinture de cuir sombre serrait sa taille de ballerine où y pendaient un compas, un fouet ainsi que d’autres babioles inutiles. D’innombrables plumes colorées flottaient dans sa mer de cheveux incandescents et l’agrémentait d’une touche exotique. La jeune femme tenait la pose dans une taverne (ce que tout bon observateur aurait pu déduire en dénombrant la quantité phénoménale de chopes jonchant le comptoir sur lequel elle était accoudée).
« Cependant, ce n’est pas tout le monde qui semble partager mon avis. » ajouta le vieil homme en décochant un regard noir aux marins dont les rires gras paraissaient l’horripiler au plus haut point.
« Qui est-ce? » s’enquit l’homme.
« Elle s’appelle Mariko. Je l’ai rencontré au détour d’une taverne dans les environs des terres orientales. Elle martyrisait un bandit qui avait osé voler ma marchandise à mon insu. Le pauvre! Il doit encore regretter de l’avoir fait… Enfin, suite à son acte de courage et de bonté, je fus subjugué par l’éclat de cet ange tombé du ciel. Étant moi-même un artiste, je lui proposai de la peindre et de lui offrir son portrait afin de lui prouver ma reconnaissance. Nous nous rendîmes dans une taverne -curieux lieu qu’elle avait elle-même choisi pour étancher sa soif- où je m’appliquai à la tâche. J’eus de nombreuses heures en sa compagnie pour l’étudier des pieds à la tête jusqu’à connaître la moindre parcelle de son corps. L’apparence de Mariko ne peut rivaliser ni la beauté noble des elfes, ni les fins traits teintés d’une élégance naturelle des dryades. Cependant, elle n’en demeure pas moins fascinante pour celui ou celle capable de capter sa beauté. La caractéristique la plus frappante chez la jeune femme est, sans nul doute, sa longue chevelure écarlate qu’elle laisse fièrement cascader jusque dans le bas de son dos. Celle-ci possède une peau légèrement basanée. Mariko me confia que cela était dû à toutes ces heures assidues d’entraînement passées à l’extérieur afin de perfectionner l’art du fouet. Par ailleurs, ses yeux d’un limpide azur, empreints d’une impérissable lueur espiègle, sont encadrés par une épaisse rangée de cils. Cependant, je ne pu m’empêcher de remarquer que, parfois, une ombre mélancolique semblait planer dans son regard et la vieillir de plusieurs années…Sinon, je crois bien que ses lèvres charnues et bien dessinées étaient ce que je préférais chez elle. Mariko avait le tour d’esquisser ses fameux sourires qui me faisaient complètement chavirer! Entre nous, je dois vous avouer qu’il était ardu, pour un vieillard comme moi, de demeurer concentré sur mon travail alors qu’une divine créature posait devant moi. En fin de compte, celle-ci n’a jamais voulu accepter mon cadeau de reconnaissance. Elle disait qu’il ne lui rendait pas justice. Puis, avant de s’évanouir dans le mystère des terres orientales, elle me révéla que ces œuvres préférées étaient celles où l’artiste était capable de peindre la vérité. Étrange n’est-ce pas?»
« Fascinante…À combien s’élève le prix de cette toile? » demanda le potentiel acheteur.
Le vieil artiste parut surpris que cet homme sorti de nulle part prenne un intérêt marqué pour son œuvre artistique alors qu’il s’était acharné durant des semaines à la vendre. Il haussa mollement les épaules.
« Tiens, je vous la donne. Prenez en grand soin. » soupira le marchand.
L’homme sourit de contentement et disparut dans la foule, son trésor sous le bras.
Description mentale : Mariko est une force de la nature; autant peut-elle accorder sa confiance aux étrangers qui lui font bonne impression, comme la mer houleuse, autant peut-elle être absolue dans ses châtiments en punissant les traîtres qui auront décidé de lui tourner le dos. Son tempérament dérive d’ailleurs de celui des hommes de la mer; elle est un être aussi insaisissable que le vent qui préférerait mourir libre que de vivre enchaîné derrière les barreaux de la justice naldorienne. Véritable casse-cou, elle s’amuse sans cesse à repousser les limites de son corps au grand damne de son équipage qui doit veiller à sa sécurité... Elle n’en est pas moins disciplinée, persévérant dans l’atteinte des objectifs qu’elle se fixe et ce, surtout lorsqu’il s’agit de ses entraînements. Légèrement vicieuse, la jeune femme raffole des combats déloyaux où elle prend le dessus et peut jouer avec sa proie. Par ailleurs, Mariko est une véritable tête de mule. Dès qu'une idée lui vient à l'esprit, il est particulièrement difficile de la dévier de son objectif. De ce fait, elle est très douée dans le domaine de la manipulation. Elle usera, sans vergogne, de tous ses charmes et de sa facilité pour manier les mots afin d’arriver à ses fins et ainsi obtenir ce qu’elle désire.
Souvent, ce sont les hommes qui sont illustrés comme d’incontestables charmeurs et grands amoureux de la gente féminine. Dans ce cas-ci, Mariko est tout le contraire de cet archétype. Ayant grandi avec des hommes de la mer sans aucune présence féminine, elle a rapidement apprit que c’était elle qui devait prendre les devants. Voilà pourquoi elle répugne à se faire amadouer par de belles paroles pleines de fioriture comme ces innocentes demoiselles en besoin d’affection et préfère elle-même aborder les hommes à sa manière; c’est-à-dire de façon directe et sans détours. Quelque peu orgueilleuse (mais surtout rancunière), il ne faudra jamais lui avouer que ses techniques de séduction ne fonctionnent pas au risque de couler dans les abysses. D’autre part, Mariko a une soif inassouvissable de savoir. Elle veut apprendre! C’est une pirate cultivée rêvant de sillonner les mers jusqu’à la fin de son existence dans l’objectif d’acquérir le plus de connaissances possibles et de vivre des aventures herculéennes qui se graveront dans les écrits de Naldor.
Étant profondément enracinée dans la piraterie, le mot « honneur » est tout à fait inconnu à Mariko. Cependant, le terme « égoïste » lui est plus familier vu qu’elle a une imperceptible tendance à ne penser qu’à sa petite personne. De surcroît, la jeune femme est du genre moqueur et aime plaisanter avec son entourage ce qui rend sa compagnie agréable si l’on veut remplir de lourds silences. Malgré toute cette apparence de moqueuse-disciplinée-savante-manipulatrice-indépendante, Mariko trimballe avec elle le fardeau des traumatismes que son père lui a fait subir durant son enfance. Ceux-ci la tiennent éveillée dans ses nuits les plus sombres. C’est dans ces moments-là qu’elle regrette n’avoir personne avec qui les partager pour s’en délester. Si vous êtes en pleine mer et que vous tendez bien l’oreille la nuit, peut-être entendrez-vous l’écho de son chant plaintif.
Capacités : Mariko se bat tel un véritable pirate; elle dispose d’un incroyable sens de l’équilibre qui lui permet d’affronter ses ennemis à n’importe quelle hauteur ainsi que d’une souplesse frôlant l’irréel. Dès son jeune âge, la pirate dû apprendre les rudiments du combat au corps à corps sous l’œil rigide de son patriarche. C’est ainsi qu’elle devint une arme vivante apte à mettre au tapis tout opposant se risquant à la confronter. De plus, le fait qu’elle soit une femme joue en sa faveur puisque nombreux sont les membres de la gente masculine la sous-estimant et finissant souvent par implorer sa clémence. Mariko maîtrise si bien l’art du fouet qu’il est devenu une extension de son bras n’obéissant qu’à sa seule volonté.
Dès qu’elle fut en possession d’un crayon et d’un papier, la pirate se passionna instantanément pour le dessin. Dans son carnet de voyage, elle tracerait l’ébauche des silhouettes de ces navires bravant les flots, de ces gens l’ayant marquée au cours de sa vie, de ces endroits qu’elle avait eu la chance d’explorer (ou de piller), de ces espèces inconnues ayant croisé sa route…Grâce à ses talents d’artiste et son esprit ingénieux, Mariko possédait les compétences nécessaires pour être capable de dessiner ses propres cartes géographiques. Étant donné qu’une vaste partie des cinq mers demeuraient inexplorées, la pirate s’était donnée comme mission secrète de visiter chacune des îles et trésors qu’elles recelaient afin de pouvoir retranscrire leur position sur ses cartes. Tout cela dans le but de compléter son encyclopédie du monde : La Grande Écumeuse. Évidemment, Mariko savait fort bien que personne n’oserait publier un pirate, mais cela demeurait tout de même un rêve qu’elle caressait.
Mariko possède le pouvoir de l’Hydrokinésie découlant de ses origines néréides; elle est capable de manipuler l’eau sous tous ses états, mais ne peut pas en générer par elle-même. C’est un atout avantageux pour la pirate puisqu’elle peut influencer les courants et ainsi décupler la vitesse de son navire. Toutefois, n’étant pas entièrement néréide, le corps de la jeune femme n’est pas exclusivement composé d’eau; elle ne peut donc pas se mouvoir aussi bien que ses sœurs dans la mer (ce qui n’empêche pas le fait qu’elle soit une bonne nageuse), ni respirer sous l’eau...
Par ailleurs, Mariko sait charmer les oreilles attentives grâce à sa voix cristalline et faire fondre les cœurs les plus endurcis. Grande connaisseuse des contes et légendes peuplant le Naldor, la jeune femme berce son équipage en louant la bravoure d’Albor ou bien en lamentant l’amour dépravé qu’entretenait esprit de la corruption à l’égard de la princesse de la nature.
Équipement : L’arme de prédilection de Mariko est son fouet. Une arme bien incongrue pour une pirate, mais qui, pourtant, a su se faire respecter de tous tant son claquement mortel est annonciateur de malheur. Celui-ci est constitué d’une seule lanière de cuir noir jais et est d’une longueur d’environ deux à trois mètres. Son maniement requiert de la précision, de l’agilité et une force contrôlée. Mariko éprouve un certain attachement pour son fouet vu qu’il représente sa première arme. De ce fait, elle l’a baptisée « Faora » signifiant « lumière » dans la langue ancienne des Néréides. On dit que la jeune femme se serait procuré son fouet auprès d’une sorcière habitant l’une des îles nageant dans la Mer Boréale. Redoutée par ceux qui ont gouté sa morsure, certains laissent entendre que cette arme a été enchantée par l’esprit malveillant de Cerro. Ce ne sont que des divagations de pauvres fous et pourtant…
Un compas doré ne quitte jamais la ceinture de Mariko, héritage de son père. Présentant quelques défaillances, cela n’empêche pas la jeune femme de le consulter, à quelques reprises, avant de mettre le cap vers la destination décidée.
Le carnet de voyage relatant tous les voyages de la pirate et contenant tous ses dessins représente un trésor inestimable à ses yeux. C’est pourquoi elle le garde continuellement sur elle. Prévoyante, Mariko a fait enchanter son carnet par un elfe dont la vocation était celle d’un mage afin qu’il soit imperméable et ne subisse les intempéries de la mer. Voler son carnet et la belle vous fera payer le double.