[FLASH-BACK] Marche mortelle

HABITUÉ

Esildar

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Description: Je suis l'épée dans les ténèbres, l'ombre qui plane au dessus de la ville, le semeur de cadavres, le poignard dans la nuit... Je suis partout et nul part à la fois, fermez votre porte, barricez-vous et armez-vous... J'arrive.

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Mar 18 Déc - 16:33

Une fois arrivé des Monts Immaculés, je réajusta mon sac et mes pieds s'enfoncèrent dans la neige. Cela ne faisait que plusieurs minutes que je marchais mais quand je me retournais il n'y avait qu'un large voile blanc devant mes yeux, la tempête allait se lever et cela ne ferait que compliquer les choses. Bon nombre de personnes avaient péris car ils n'avaient pas vus la crevasse béante qui s'étendait devant leur pieds. Alors par simple précaution je sortit mon épée et me mit à tâter le sol tout en avançant, cela me permettrais de dénicher le moindre obstacle qui pourrait m'être fatal.

Après plusieurs heures de marche la tempête s'était levé, je ne pouvais maintenant ne m'en remettre qu'à moi même... Alors que les forces de la nature se déchainaient contre moi, je me rendais alors compte de la dangerosité de ces lieux, je manquais plusieurs fois de trébucher et ma vision s'était réduite à quelques mètres devant moi. Au fur et à mesure que j'avançais, j'avais de plus en plus de mal à respirer. Mais c'était un passage obligé, je devais me rendre à Port Oreal mais avant je devrais me réapprovisionner à Isgard, il ne faudrait pas que j'y reste trop longtemps. J'étais connu la-bas et ma tête été mise à prix, beaucoup de personnes seraient prêtes à tuer pour avoir de quoi manger, et je sais de quoi je parle...

Je marchais encore quand j'aperçus au loin une grotte, enfin ça semblait en être une. Je me rapprochais, oui c'était bien une grotte. Je fut soulagé puis j'entrais, je posais mon sac par terre et en sortit quelques petites buches, je pris deux grosses pierres dans mon sac et les tapais l'une contre l'autre afin de créer des étincelles. Au bout de plusieurs minutes j'obtins finalement quelques maigres flammes, mais au moins cela me réchaufferait un petit peu. Je me posais contre le mur de la grotte et ferma les yeux, je devais me reposer avant de continuer à marcher.

Réveille toi...

Quand j'ouvrais les yeux je n'étais plus dans la grotte, je me trouvais dans une grande ville. Enfin, plutôt ce qu'il en restait, il n'y avait plus que des ruines. Au loin, une immense tornade, mais bizarrement un silence de mort régnait. Alors je me mit à marcher, quel était cet endroit ? Et pourquoi rêvait-je d'une chose qui m'étais inconnu ? Je continuais de marcher quand j'aperçus... Quand je m'aperçu. C'était moi, comme si un miroir se trouvait sur mon chemin. Nous nous regardâmes longtemps puis il pencha la tête sur le côté.

Tu te demande quel est cet endroit ?

Je ne répondis pas, après tout pourquoi le ferais-je ? Il connaissait déjà la réponse, mon double se rapprocha de moi et tapota sur mon front avec son doigt.

Nous somme là. Dans ta tête, un monde ravagé par la haine et la guerre.

J'écartais sa main d'un signe vif, après tout ce n'était qu'un rêve.

J'imagine que tu veux sortir d'ici ? Très bien je ne t'en empêcherais pas, la sortie est par là.

Il désignais la tornade, quand je me retournais vers lui il avait disparu. Je soupirais et me mit à marcher vers la tornade, quand je fut assez près d'elle mes pieds s'arrachèrent du sol et je fut emporté.

CONQUÉRANT

Viladra Memphis

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Description: – Aussi, vois ce souris fin et voluptueux Où la Fatuité promène son extase ; Ce long regard sournois, langoureux et moqueur ; Ce visage mignard, tout encadré de gaze, Dont chaque trait nous dit avec un air vainqueur :

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Dim 20 Jan - 18:58

.:I Résistance. I:.

"Par instants brille, et s'allonge, et s'étale
Un spectre fait de grâce et de splendeur.
A sa rêveuse allure orientale,

Quand il atteint sa totale grandeur,
Je reconnais ma belle visiteuse :
C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse."

[FLASH-BACK] Marche mortelle 132960430919mSanstitre

Je ne sais plus de quand date cette histoire mais elle remonte aux moments où j’arpentais les monts immaculés… Créature de la nuit, haïssant les hautes chaleurs et préférant la froide morsure du vent, il s’agissait d’un lieu dans lequel nous, nocturnes, nous sentions bien malgré des chutes de température parfois importantes. Devant traquer de nouveaux vampires nouveau-nés ainsi que lycans qui avaient eu l’audace de s’approcher des frontières de Serkheim, j’avais annoncé aux prieurs que je me chargeais personnellement de la traque et après avoir obtenu leur approbation, je laissai l’économie de notre royaume aux mains de Faros, mon fidèle bras-droit. Partant avec une escorte de dix membres de ma cohorte seulement, j’avais préféré la discrétion au déploiement de force et n’avais exigé qu’un armement minimum. Une épée, une lance pour certains et quelques arbalètes suffiraient pour ce genre de mission…
Ayant pris soin de leur ordonner de se nourrir avant, ne sachant pas à l’avance combien de temps prendrait notre trajet, je savais que nous étions capable de tenir un mois sans nous sentir obligés de nous sustenter mais je préférais éviter les accidents… Bien que nous bénéficions de la protection de Serkheim grâce à mon statut, il était inutile de nous retrouver embarquer dans une histoire de meurtres…
Lançant les préparations au petit matin avant notre départ, chaque vicaire prépara ses affaires et nous fûmes fin prêts lorsque le soleil commençait sa descente. Enfourchant no Knarg, je lançai le signal du départ et notre troupe s’ébranla.

Voilà maintenant plusieurs semaines que nous campions dans les montagnes, la neige nous entourant de sa blancheur cadavérique. Nous avions réussi à tuer les trois lycans que nous pourchassions et si deux de mes hommes étaient blessés, aucune perte n’était à déplorer. Les vampires nouveau-nés avaient été mis en déroute et seize d’entre eux sur la trentaine que nous traquions avaient accepté de se joindre à nous afin de rentrer à Serkheim pour y suivre un entrainement et un sevrage intensif qui les feront quitter leur condition d’êtres inférieurs. Quant aux autres… Ce n’était qu’une simple question de temps, nous avions pris soin de les acculer là où nous connaissions le terrain, conscients qu’ils étaient trop instables pour tenir plusieurs semaines sans se nourrir. Bientôt, ils seraient obligés de sortir de leur trou afin de tenter une percée mais ils se heurteraient à la froide efficacité martiale de Serkheim. Je n’avais même pas besoin de donner mes directives, je savais que la réussite de cette mission n’était plus qu’une simple question de temps, désormais…

Nous avions installé notre campement principaledans une vaste caverne après avoir tué les créatures qui s’y étaient installées. A l’abri du soleil, les vicaires les plus importants possédaient des talismans leur permettant de se déplacer en plein jour, mais certains n’en ayant toujours pas, j’avais opté pour une pause. De toute façon, il ne nous restait plus qu’à attendre…
Trois groupes avaient été formés, se plaçant en un arc de cercle autour de la zone délimitée par les chaînes impraticables de la face ouest de la montagne. Après avoir vérifié que tout était en place, je bus une gorgée de nos réserves de nourriture puis fixai le soleil qui commençait à disparaître derrière l’horizon. Triturant le pendentif protecteur qui pendait à mon coup, je sortis en plein air et me mis à marcher, profitant de ce moment de solitude retrouvée. Personne ne vivait dans les chaines de ces montagnes…
Krysal’id, mon knag, marchant à mes côtés sans laisser échapper une plainte, je le vis soudainement s’agiter et ses deux mâchoires aux dents effilées s’entrouvrirent sur un grondement sourd et menaçant.

« Il doit y avoir une bête sauvage…
Un ours ?
Peut-être, bien. »

Sentant ma monture s’agiter de plus en plus, je posai une main sur le haut de sa crête osseuse et d’un claquement de langue, lui donnai l’autorisation de partir en chasse. N’hésitant pas une seconde, il bondit en avant et disparus derrière les rochers, le bruit de sa cavalcade résonnant autour de nous. Je ne tardai pas à entendre bientôt des rugissements et des bruits de combat. Aux cris, je reconnus là un bascus, ces primates des neiges à la taille gigantesque… Un knag pouvait faire le poids face à ces créatures, mais ils avaient l’habitude d’attaquer en meute et je doutais fort que Krysal’id s’en sorte. Je sentais la résurrection à plein nez…
Quand j’atteignis le lieu d’affrontement, le singe géant enserrait la gorge de ma monture, ses poils et sa peau à vif sous le liquide corrosif suintant de la peau du Knarg. Une défense efficace mais bien lente face à une bestiole pareille…
Un dernier soubresaut et je vis ma monture s’affaler au sol. Son vainqueur, les bras aux chairs fondues, se traina dans la neige avant de s’affaler un peu plus loin, en piteux état. Lorsque je m’approchai, il tourna sa tête vers moi et son regard intelligent parut tenter de me repousser. Un geste et une lame sortie de l’ombre d’un rocher acheva ses souffrances. Il allait falloir que je trouve un endroit tranquille pour ressusciter mon knarg, maintenant.

La magie est décidemment bien pratique… Lâchais-je dans vent, acerbe.

A l’aide de l’umbromancie, je pus transporter la lourde carcasse de ma monture jusqu’à une grotte quand je vis une lueur à l’intérieur. Un feu, de toute évidence… Les animaux ne faisaient pas de feu.
Délaissant le corps de ma bête à l’entrée, je pénétrai un peu plus à l’intérieur et esquissai un sourire sombre en voyant le spectacle. Un homme était affalé contre le mur, apparemment plongé dans un rêve agité. Profondément endormi, il ne se réveilla pas à mon approche et je pus m’avancer jusqu’à lui sans qu’il n’esquisse un geste. Notant le vêtement qui avait légèrement dégagé sa gorge dans ses gestes saccadés, mes yeux carmin étincelèrent quelques secondes et je me vis me pencher vers lui avant même de m’en rendre compte. Positionné au-dessus de son visage, son souffle effleurant ma joue, mes canines de nacre s’avancèrent jusqu’à la peau tendre de son cou dans un geste irrésistible.

« Viladra… »

Stoppant mon geste, je restai quelques secondes penchée sur lui puis me redressai avant de me relever complètement. Il n’était pas bon de céder à la tentation… Je n’avais pas besoin de me nourrir plus.

« Heureusement que tu t’es retenue.
Je voulais juste goûter… »

Me détournant de lui, notant une épée et sans doute beaucoup d’armes encore dissimulées sous les couches de vêtement, je lâchai à nouveau un mince sourire narquois et effleurai l’unique boucle d’oreille qui ornait mon visage. Il était temps de nous occuper de la résurrection…
Placée au-dessus du cadavre de ma monture, les bras tendus de chaque côté de mon corps, j’allais commencer à invoquer la magie de la nécromancie quand un bruit m’interrompit. Me retournant, je vis alors le jeune homme se redresser brusquement comme éjecté d’un rêve avec brutalité. Le regard un moment perdu, il fut néanmoins rapide à réagir et en quelques secondes, fut sur pied en me faisant face. Ce n’était pas un simple humain, mais plutôt un battant… Bien qu’à mes yeux, il ne restait qu’un enfant, aussi doué soit-il pour l’un des siens.
Esquissant un sourire, consciente que la vision qu’il avait devait lui sembler étrange, je tournai le dos au cadavre qui déversait toujours un épais sang noir et esquissai une courbette ironique, mes yeux sanglants dissimulés derrière les longues mèches de cheveux noirs. Peut-être ne connaissait-il même pas l’existence des nocturnes…

Bien le bonsoir, susurrais-je d’une voix de velours, navrée de vous avoir interrompu dans vos songes…

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Dim 20 Jan - 19:49

Et elle m'emportait cette tornade... Petit à petit je sentais le froid de la montagne me caresser. J'ouvrais petit à petit les yeux, et la personne que j'étais revenais à la réalité. Devant moi s'étendait une ombre, une personne sans doute et qui ne semblait pas être dérangée par ma présence. Je me relevais brusquement et rapprocha ma main d'une de mes nombreuses dagues, sans la saisir toutefois. La personne se retournais, nous nous faisions face à présent, c'est à ce moment là que je remarquais quelque chose. C'était une femme, mais pas une femme "normale", quelque chose dans son regard été... Différent.

Bien le bonsoir, susurrait-elle d’une voix de velours, navrée de vous avoir interrompu dans vos songes...

Je la considéra pendant quelques secondes avant de parler.

Pas d'mal... Dis-je d'une voix grave et sans la lâcher du regard.

Je jetais un rapide coup d'oeil derrière elle et vit une sorte de bête massive, décidément ce n'était vraiment pas une femme "normale"... Je désignais la bête d'un geste du menton.

Et vous pouvez peut être m'expliquer ça ? Dis-je sans jamais lâcher la femme du regard.

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Viladra Memphis

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Lun 21 Jan - 0:03

.:I Résurrection. I:.

"Par instants brille, et s'allonge, et s'étale
Un spectre fait de grâce et de splendeur.
A sa rêveuse allure orientale,

Quand il atteint sa totale grandeur,
Je reconnais ma belle visiteuse :
C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse."

Quand il se redressa, il m’adressa un long regard scrutateur que je soutins sans ciller. Sa main posée non loin de sa cuisse, je compris que l’une de ses armes devait se trouver sous le tissu et je tirai un nouveau sourire narquois dissimulé par ma chevelure. La nuit était tombée, il faisait un noir d’encre et hormis les quelques braises qui éclairait le visage de l’humain, seule la lumière des étoiles faisait détacher ma silhouette dans l’ombre. Un temps parfait… Il faisait un peu frais, même pour moi, mais je me sentais dans mon élément. L’obscurité, le froid… Les nocturnes étaient plus puissants que jamais avec des atouts pareils.
Sa voix s’élevant enfin, il marmonna quelques mots signifiant qu’il faisait fi de mon interruption soudaine, il abordait un air serein, voire détaché, qui démontrait là un contrôle de soi appréciable. Un mercenaire ? Un chasseur ? Un assassin ? Ce n’était pas un voyageur normal… On ne partait pas seul quand on est humain dans les montagnes immaculées, c’était un coup à mourir avant même d’avoir fait un quart du voyage… Seuls les habitués à la vie au grand air, aux difficultés et aux épreuves de la nature pouvaient y parvenir. Qui était-il ? En toute honnêteté, bien qu’il ne paraisse pas banal, je voyais en cet instant même un simple humain qui s’était endormi et qui pouvait s’avérait être une source de nourriture potentielle. Après tout… Il n’y avait personne ici et j’étais sure que les vicaires seraient ravis de voir un peu de sang frais plutôt que celui stocké dans nos gourdes…

« Viladra, un peu de tenue.
Ce n’était qu’une idée, voyons… »

Son regard parcourant rapidement ma silhouette comme pour vérifier la potentielle menace que je représentais, ses yeux se posèrent ensuite sur le cadavre de mon knag et un imperceptible froncement des sourcils m’apprit qu’il était assez surpris de voir ce spectacle… Ce n’est pas le genre de vision que l’on aime retrouver lorsque l’on se réveille.
Me demandant ce que c’est, je me retournai légèrement et posai mon regard sur la bête dont les extrémités des appendices entourant son visage s’étaient éteintes, preuve indubitable de sa mort.
Posant le bout de mon pied sur l’une de ses pattes massive, le poison présent dans son corps commençait déjà à couler de ses pores, faisant briller la peau cuivrée d’un noir mat. Une belle bête, je l’avais choisie lorsque j’avais remarqué qu’elle était la chef de meute des knags que l’on m’avait apporté, il y avait dix ans de cela.
Tournant mon visage une nouvelle fois vers le jeune homme, mes yeux rouges étaient toujours dissimulés dans l’ombre, à l’abri des mèches noires me tombant sur le visage mais je sentais à son regard qu’il se méfiait de moi et que je ne devais peut-être même pas lui paraître très humaine…
Retenant un rire, je lui répondis d’un ton léger comme si c’était dans la normalité de trainer le cadavre de la taille d’un cheval jusqu’à une grotte.

Etonnant que tu ne le devines pas… Lachais-je, un manque de discernement du à ta jeunesse peut-être. Peu de personnes se baladent avec des cadavres… Et quand c’est le cas, c’est pour qu’ils ne le soient plus.

Contournant le corps de Krysal’id pour l’avoir entre le jeune humain et moi-même, je tendis une main au-dessus de la masse sombre et esquissai un nouveau sourire. La nécromancie avait été interdire en territoire humain… Si cette pratique était devenue un domaine dans lequel excellaient les hauts gradés de Serkheim, l’empereur fermait les yeux et rares étaient ceux qui avaient pu assister à la résurrection d’un mot. C’était un processus compliqué qui nécessitait un peu de temps et de la concentration. Nous, fomoires, possédions des artéfacts uniques descendants de feu Neloph, le premier des nécromants. Il renforçait notre magie et nous permettait des sorts rapides et bien plus puissants que de simples nécromanciens de bas-étage. Un spectacle qui fascinait les plus sombres d’entre nous et qui terrifiaient les plus purs. A en voir l’humain qu’il y avait devant moi, il était plutôt du genre à ne pas s’intéresser à tout cela. Mais puisque sa vie était brève, autant qu’il en apprenne un maximum… Dieu Sam’ael, que je commence à m’amollir.

Vois ce que peu de gens en ce monde observeront. Repris-je, doucement, presque avec une froide tendresse. Un art subtil bien trop méconnu et incompris…

J’entendis comme un tintement à mon oreille droit et un cercle sombre apparut sous le cadavre, une fumée noire s’élevant des limites du dessin tracé par la magie. L’air se troublant alors, le froid semblant s’intensifier dans la grotte tandis que la luminosité même baissait jusqu’à ce que seule une lueur verte s’étende autour de nous, il y eut comme des murmures à l’appel des âmes, des cris à peine audibles… Et puis un halo diaphane s’éleva alors avant de plonger dans le corps du knarg.
Tout s’arrêta, les traces disparurent, les braises dans le feu s’enflammèrent à nouveau et le silence retomba. Enfin, la bête s’ébroua lentement puis se releva, ses appendices entourant sa tête à deux mâchoires s’illuminant une à une jusqu’à ce que ses yeux adoptent la même couleur d’un vert fluorescent, comme des points lumineux au milieu de l’obscurité.

« C’est toujours aussi dégoutant quand tu fais cela …
C’est bien pratique, en attendant. »

Posant une main sur l’échine osseuse de ma monture, je me tournai à nouveau vers l’inconnu qui n’avait pas bronché. Prenant la parole d’un ton désolé, je le savais assez fin pour deviner l’ironie qui perçait dans mes mots.

Je ne voudrais pas vous déranger, évidemment… Mais je suis très étonnée de voir un voyageur seul dans un endroit aussi dangereux…

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Mar 22 Jan - 17:20

Quand la grotte avait été plongé dans le noir, quand la fumée s'était élevée, j'avais compris. Cette art dont elle parlait était la nécromancie, l'art de faire revivre les morts. Et elle avait raison il était bien trop incompris... Les utilisateurs de cette sombre magie se nommaient les nécromanciens, ils se trouvaient souvent à l'écart de la population dans des endroits reculés où ils pouvaient pratiquer leur art dans le "calme".

De la nécromancie, hein ? Dis-je.

Lentement j'écartais ma main de ma dague et me reposais par terre, si elle tentait quoi que ça soit, elle en paierait le prix. Mais en attendant elle n'avait pas l'air de me vouloir du mal ou quelques autres choses.

Je ne voudrais pas vous déranger, évidemment… Mais je suis très étonnée de voir un voyageur seul dans un endroit aussi dangereux… Me dit-elle.

J'hésitais à lui répondre, après tout au cours de mes derniers voyages je m'étais fait de nombreux ennemis. Des ennemis qui n'hésitaient pas à engager quelqu'un pour venir vous trancher la gorge durant votre sommeil.

Je voyage pour... Affaires. Dis-je de ma voix grave habituelle.

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Dim 27 Jan - 18:57

.:I Distraction. I:.

"Par instants brille, et s'allonge, et s'étale
Un spectre fait de grâce et de splendeur.
A sa rêveuse allure orientale,

Quand il atteint sa totale grandeur,
Je reconnais ma belle visiteuse :
C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse."

Son regard avait longuement observé les fumées sombres lors du rituel et je compris qu’il ne faisait pas partie de ceux qui exécraient les arts des ténèbres. Néanmoins, ce n’est pas parce que nous partagions des goûts en commun que je voyais en lui un allié… Ce n’était qu’un simple humain.
Marquant à haute voix le fait qu’il avait reconnu ce maniement de la magie, j’hochai simplement la tête et le vis alors lâcher la garde de son arme avant de se rasseoir par terre. Inconsciemment, je sentis un nouveau sourire se glisser sur mon visage. Avait-il cru qu’il était en sécurité, maintenant que nous avions échangé deux paroles… ? Avait-il même pensé que ses jouets ridicules parviendraient à venir à bout de moi ? Non… Tu étais né des années trop tard, j’avais déjà gouté à la saveur du sang que tu ne tétais pas encore le lait de ta mère…

« En même temps, c’est moins clean, chez toi…
Qu’entends-tu par-là ?
Laisse tomber. »

Prenant à nouveau la parole, il resta très évasif dans sa réponse mais je n’écoutais déjà plus. Il était inutile que je m’attarde ici, avec un voyageur solitaire sans grand intérêt. D’un autre côté, les vampires nouveau-nés n’étaient pas prêts de sortir de suite, j’avais donc du temps à perdre devant moi… Et quoi de mieux que de découvrir une friandise récalcitrante qui n’hésiterait pas à montrer ses petites dents au moindre signe d’agression… ?
Mon regard se posa à nouveau sur l’inconnu qui, malgré une attitude paisible, transpirait la méfiance et l’appréhension. Il était vrai que même au sein des nocturnes, je n’étais pas du genre à attirer la confiance et les fomoires-même se méfiaient de moi pour la plupart… Hormis quelques un, dont Astérion qui avait su me prendre dès le début. Un exploit que je lui reconnais et qui attira ma sympathie… plutôt exceptionnelle, je vous l’avoue. Il n’est pas dans mes habitudes de faire du copinage…

Je vois… Lâchais-je après quelques longues secondes de silence oppressant. Très intéressant tout cela…

Evidemment, je m’en fichais royalement. J’étais toujours perdue dans mes pensées à réfléchir sur la conduite à tenir… Il ne savait pas qui j’étais, bien peu avaient connaissance de mon visage et de mes fonctions et il n’avait même pas la possibilité de voir ce à quoi je ressemblais dans cette obscurité. Un infime geste de l’index et les dernières flammes s’éteignirent dans une fumée sombre. La grotte plongée dans une obscurité à peine troublée par les rayons de lune, j’y voyais clair comme le jour et je pouvais fixer sans difficulté le jeune homme qui sembla s’agiter sous cette absence soudaine de lumière.
Un chuintement métallique et une ombre furtive heurta sa lame qui vola dans ma direction. L’attrapant adroitement avant qu’elle ne heurte mon visage, je fixai le métal brillant, la garde de bonne facture et son équilibre agréable en main. Ce n’était pas un chef d’œuvre de métallurgie, cet objet avait été créé pour être efficace et non joli. Une belle arme en soi… Mais guère efficace s’il ne possédait que ça. Moi-même, pourtant experte dans le maniement des lames courtes, j’avouais que j’utilisais peu l’acier pour me battre, mes pouvoirs me suffisant amplement dans la majorité des cas. La dernière fois que j’avais croisé le fer, c’était contre Ahiyyad… Un vicaire et donc un adversaire plus important que la piétaille habituelle…

Un joli morceau de métal… Commentais-je avant de darder mon regard sur lui.

Il me fixait sans problème et je commençai à me demander s’il ne voyait pas mieux dans le noir que la majorité des humains. Je doutais fort qu’il soit entièrement nyctalope, mais il s’apparentait plus à la créature de la nuit qu’à un enfant du soleil… S’il avait eu les yeux rouges et si son odeur ne s’était pas montrée aussi alléchante, j’aurais presque parié qu’il s’agissait là d’un nocturne.
D’un geste sec, je le lançai dans sa direction afin qu’il se plante dans la terre meuble à quelques centimètres de ses pieds. Un poids admirable pour le combat rapproché mais légèrement dérangeant pour le lancer. Ce n’était pas fait pour la précision, de toute évidence.

… Je me demande bien quels sont tes talents dans son maniement.

Une voix simple avec un l’esquisse d’un amusement tranchant. Evidemment, si je lui disais de m’attaquer, il ne le ferait pas… Il était du genre à agir pour une raison et non par simple inutilité. Que fallait-il donc que je fasse alors, si ce n’était le provoquer ? Souhaitais-je le tuer ? Dans ce cas, il ne me serait pas difficile de le ressusciter et la tentation d’avoir un nouveau serviteur n’était pas pour me déplaire…
Flattant l’encolure de mon Knarg qui retroussa ses babines sur ses crocs effilés ; je lui ordonnai silencieusement de s’éloigner et il sortit de la grotte d’un pas pesant, montrant son mécontentement.

Bien. Repris-je après un temps de silence d’un ton badin. Inutile de me présenter en détail, mais disons que je suis… Chasseuse de prime. Et on me paye cher pour ramener ta tête.

« Quel vilain mensonge…
Voyons… C’est pour rester logique.
Ben voyons. »

J’étais néanmoins bonne joueuse, je cherchais moi-même les ennuis, il était donc normal que je ne lance pas les hostilités la première. Prépare donc ton coup avant moi…
Après ce court silence, je lâchai quelques dernières paroles.

… tu ferais mieux d’essayer de la garder rapidement.

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Dim 27 Jan - 19:31

Je n'avais pas lâché un mot depuis plusieurs minutes, je me contentais d'observer la jeune femme. Un sourire parcourait son visage, un simple mouvement de l'index de sa part et la grotte fut plongée dans le noir... Mais cette obscurité n'était pour moi qu'un bien maigre soucis, dans le passé, mes journées je l'ai passais dans une cave dans l'obscurité la plus totale. A force vous vous habitué rapidement et l'obscurité devient votre alliée. Soudainement, une main habile dérobais ma dague et la lançais vers la jeune femme... Moi qui pensais que cette soirée allait être ennuyeuse.
Elle saisissait la dague et l'examinais longuement, moi même je devais avouer que ce n'était pas un chef d'oeuvre, c'est tout juste si on pouvait appeler ça une dague. Mais au moins ça tuait, ça estropiait... Et c'était le plus important pour moi. Elle lançait soudainement la dague à mes pieds et me demandait, indirectement, si je savais bien m'en servir. Je ne répondais rien et laissait la dague à sa place. Mais à ce moment là elle me disait quelque chose qui attirait mon attention...

Une chasseuse de prime, hein ? Le dernier que j'ai croisé est pendu à un arbre sur un chemin vers Riftwood. Dis-je avec une pointe d'amusement dans la voix.

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Lun 28 Jan - 16:46

.:I Incline-toi. I:.

"Par instants brille, et s'allonge, et s'étale
Un spectre fait de grâce et de splendeur.
A sa rêveuse allure orientale,

Quand il atteint sa totale grandeur,
Je reconnais ma belle visiteuse :
C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse."

Amusant… Il semblait croire qu’il avait une chance de me vaincre. J’aimais cet état d’esprit, la défaite n’en était que plus amère et la lumière qui s’éteignait dans leur dernier regard n’en était que plus excitante…
Je ne pris pas la peine de répondre à sa provocation, me contentant de voir ses yeux briller dans l’obscurité. Ainsi, il avait appris à capter la lumière pour pouvoir améliorer sa vue. Comme bon nombre de rapaces… Mais lorsqu’il n’y avait plus de lumières du tout, que pouvait-il y faire ? J’étais tentée d’amener le noir absolu mais me faciliter la tâche aussi simplement n’était plus amusant.
Ainsi, le dernier de ses traqueurs avait été pendu. Qu’allait-il penser si je le faisais se balancer au bout d’une corde à son tour ? Peut-être que tout cela le remettrait à sa place… Mais d’un autre côté, à qui avais-je besoin de prouver qu’il n’était encore qu’un jeune et faible humain ? Je le savais et il le comprendrait bien assez tôt. A quoi bon me lancer dans de grands spectacles si ce n’était même pas pour pouvoir être applaudie…

« Ca va les chevilles ?
Elles vont bien, merci. »

C’est amusant. Commentais-je sobrement. Ne te sens-tu pas las de te faire attaquer par de faibles créatures… ? Je ne te comprends que trop bien… D’où mon intérêt soudain pour mettre à l’épreuve tes capacités. Si capacités il y a…

Il était toujours assis, son visage dissimulé derrière son masque (haha sorry, j’avais mal lu !) et quel masque… Le genre qui se veut effrayant et sombre. A Serkheim, ces objets, on en voyait partout. Ville plongée dans la pénombre, beaucoup d’habitants voyaient leur mental contaminés par la noirceur et devenaient beaucoup moins sympathiques que les autres humains… Ho, à en voir ce que je pouvais observer de lui, un royaume comme le nôtre aurait pu lui plaire. Seulement… les étrangers ne sont guère appréciés à Serkheim et s’il survivait à notre entrevue, ce dont je doutais fort, il était dommage qu’il ne découvre pas un tel endroit.

Tu sembles ne pas te rendre compte de ta situation. Dis-je alors, l’ironie perçant dans l’amusement de ma voix. Peut-être que si ta vie ne te semble pas aussi importante… Devrais-je t’aider à y mettre fin… ?

L’ombre nous entourait. A mon contrôle… La nuit était mon royaume.
Elle se solidifia autour de lui, enserrant ses jambes, sa cage thoracique puissante et plaquant ses bras contre son corps. Que pouvait-il y faire, il était impossible d’esquiver l’umbromancie dans l’obscurité… Et seule la force d’un dragon pourrait lutter. Je fis remonter la fumée mortelle jusqu’à sa gorge, l’enserrant assez pour rendre sa respiration difficile mais laissant assez de marge pour qu’il ne tourne pas de l’œil. Il se tenait à une cinquantaine de centimètres du sol, flottant entre terre et ciel, flottant entre la vie et la mort…
M’approchant de lui d’une démarche féline, je levai une main à son visage, effleurant son masque, mes ongles glissant le long de sa nuque, laissant dans sa chair un sillon sanglant qui luisit légèrement à la faible lueur de la lune.

Comme le cadavre au bout de sa corde, voilà maintenant que tu te balances à ton tour… Que caches-tu, sous ton masque… ?

Je connaissais beaucoup de personnes qui dissimulaient leur haine, leur tristesse ou leurs cicatrices sous des masques… Leur plus grande peur était que l’on découvre ce qui se cachait dessous… Il n’y avait pas pire horreur que de se le faire retirer de force. Ho, certains s’en moquaient, mais j’espérais qu’il n’en fasse pas partie, ça serait nettement moins amusant…
Mes doigts se glissèrent derrière la paroi de son masque, juste en-dessous de son oreille. Il ne me suffisait que d’un geste pour lui ôter et dévoiler alors ce qu’il dissimulait avec tant d’acharnement.

« Viladra… Modère-toi…
Evidemment… »

Il avait intérêt à trouver une idée pour se sortir de ce guêpier, faute de quoi, j’ouvrirai la boite à secret qu’il cache derrière son masque. En même temps que son ventre…

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Esildar

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Lun 28 Jan - 18:33

Depuis maintenant plusieurs minutes la donne avait changé, cette jeune femme s'était avéré plus puissante qu'elle n'en avait l'air. L'obscurité qui était sensé être mon alliée était maintenant devenue ma pire ennemie...

Cependant je ne me débattais pas, je connaissais la magie et même en mobilisant toute ma force je ne saurais pas me libérer. Elle s'approchait de moi et de ses ongles griffaient mon cou, laissant une longue entaille. Mais quand elle commençait à mentionner mon masque... Elle désirait voir ce qu'il y avait en dessous. Non... C'était une chose que je ne pouvais pas tolérer, mais je ne devais pas me laisser gagner par la colère, c'était une chose futile qui ne m'avait apporté que des ennuis... Calme et posé, c'était ainsi que j'avais vaincus mes ennemis.

Considère ce masque comme un trophée, bat-moi dans un combat singulier et tu l'auras. Dis-je calmement.

C'était un pari risqué, mais je n'avais pas d'autres choix. Tuer ou être tuer... La seule règle qui avait un minimum de sens en ce monde...

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Viladra Memphis

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Description: – Aussi, vois ce souris fin et voluptueux Où la Fatuité promène son extase ; Ce long regard sournois, langoureux et moqueur ; Ce visage mignard, tout encadré de gaze, Dont chaque trait nous dit avec un air vainqueur :

Localisation : Dans l'ombre de la lune.
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Date d'inscription : 18/12/2012

Lun 28 Jan - 23:55

.:I Améliore-toi... I:.

"Par instants brille, et s'allonge, et s'étale
Un spectre fait de grâce et de splendeur.
A sa rêveuse allure orientale,

Quand il atteint sa totale grandeur,
Je reconnais ma belle visiteuse :
C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse."

A mon grand étonnement, il ne chercha pas à se défendre. Finalement… Il n’avait pas mis beaucoup de temps avant de se rendre compte de sa faiblesse. Qu’allait-il faire ? Tenter la provocation ? Me supplier ? Accepter la défaite ? Attendre, tout simplement ? Je ne fus pas surprise de constater qu’il choisit alors la première hypothèse. Un combat singulier ? Seuls les adversaires de valeur pouvaient avoir le privilège de croiser le fer avec moi. Que pouvait un humain face à deux cents-ans d’expérience, moi qui excellais dans les armes courtes, moi qui tenais tête aux autres fomoires ? Ahiyyad lui-même avait plié sous ma force et ce jeune humain ne lui arrivait même pas à le cheville. Ho, pour un représentant de son espèce, il était sans doute un très bon combattant, mais si ses mouvements souples et les muscles qui semblaient saillir sans ses bras faisaient de lui un expert pour son âge, ce n’était encore qu’un enfant… Un enfant précoce, certes, mais un jeune encore bien médiocre, à mes yeux.

« Viladra… Contrôle-toi.
Il n’est pas assez fort pour que je m’amuse pleinement mais il me fait doucement rire…»

Quand il mit son masque en jeu, je lâchai les bords du métal moulé et contre toute attente, j’éclatai d’un rire clair, cristallin, un rire qui résonna froidement dans cette grotte malgré l’amusement sincère que j’éprouvais. Il voulait marchander avec moi ? Ce genre de pacte ne se faisait qu’entre deux personnes de même niveau ou de même grade… Hors il était loin, très loin de pouvoir se le permettre. Je pouvais lui arracher, là, à l’instant, dévoiler son visage et le tuer avant de suspendre sa tête à une pique au sommet de cette montagne. Je pouvais lui crever les yeux, le plongeant à jamais dans cette obscurité qu’il avait eu l’illusion de pouvoir maîtriser… Je pouvais l’estropier définitivement, lui autant la possibilité de toucher, de marcher ou même de satisfaire ses besoins de chair… Les possibilités étaient nombreuses, les tentations encore plus.
Mon rire s’éteignit lentement mais mon sourire persista sur mon visage, mes canines effilées luisant brièvement à la lueur de la lune.

Pauvre petit être, tu n’es qu’un enfant et tu veux croiser le fer avec moi. Lâchais-je d’un ton froidement jovial. Dis-toi que tu as plus de chances de t’en sortir dans cette situation que si tu osais avoir l’inconscience de m’attaquer avec ta lame… Nous pourrons nous battre… quand tu seras plus fort. En attendant, tu ne feras que m’ennuyer et me faire regretter de m’être intéressée à toi… Car pour le moment, il n’y aura rien de singulier, dans un combat.

« Tu le laisses en vie ?
L’humiliation et le meilleur moyen d’endurcir un homme… »

Il s’exprimait d’une voix calme mais il n’était pas difficile pour moi de savoir que l’appréhension le tenaillait. Il craignait plus à ce que l’on découvre son visage qu’à sa vie… Il préférait sans doute mourir que de voir son identité apparaître. Se savoir à ma merci devait être insupportable, sentir mes doigts se glisser sous la fragile protection de son faciès encore plus… Oui, il devait frémir de dégout à ce simple contact. Une supériorité écrasante qui ne lui plaisait guère…
Je voulais développer la rancune, le sentiment d’impuissance en lui afin qu’il ait envie de devenir plus fort pour qu’un jour, si jamais je retombais à nouveau sur sa petite personne, il puisse enfin me donner envie de l’affronter. Là… ce n’était que du temps perdu. Son arme même pouvait se retrouver contre sa propre gorge, ses ridicules morceaux de métaux destinés au jet ne feraient que me passer autour sans m’atteindre et ses diverses bottes secrètes seraient que de simples actes prévisibles à mes yeux. Non, il n’était pas mûr…

Puisque tu sembles être plus intéressant vivant que mort, repris-je après cet instant de réflexion, il me faudra bien prendre ma compensation à ce petit désagrément…

Sans prévenir, je me penchai alors en avant, décalai son masque de quelques centimètres, et sans me soucier de la courbe de sa mâchoire qui venait alors d’apparaître à la vue de tous, je plongeai mes dents dans la peau tendre de son cou. Son sang ruisselant le long de sa gorge avant de tomber à l’intérieur de son armure, les gouttes heurtaient le métal d’un léger bruit mât dans un rythme régulier. Son fluide vitale se glissant dans ma bouche, caressant ma langue de son goût exquis, je retins un soupir de bien-être et avalai plusieurs longues gorgées, me souciant peu de l’affaiblir ainsi. On ne devenait pas fort en choisissant la facilité…
Me reculant alors, j’essuyai délicatement la légère écume rouge qui perlait le coin de ma lèvre et je reculai de quelques pas, jetant un œil à la lune qui tentait de nous illuminer à travers les ombres mouvantes. Dissipant ses dernières d’un vague geste de la main, je me tournai alors vers l’humain et fis disparaître ses liens diaphanes, le laissant se recevoir au sol.

« Il doit être tout blanc, maintenant…
Encore un point commun avec les nocturnes ! »

Tu sembles encore bien faible… Repris-je alors d’une voix mielleuse. Peut-être nous reverrons-nous dans quelques années ? J’ai l’avenir devant moi… Occupe donc le tien pour te renforcer, peut-être alors daignerais-je considérer ton masque comme un trophée et non comme un simple objet de pacotille facilement destructible…

Les vampires nouveau-nés n’allaient pas tarder à sortir de leur cachette, je n’avais plus beaucoup de temps pour m’amuser avec lui. Il allait falloir que je me dépêche…
Appelant ma monture, elle me rejoignit quelques secondes plus tard et je me juchai dessus, avant d’observer le rescapé. Le survivant, devrais-je dire… Sa réaction promettait d’être follement amusante.

[hrp] : je te propose de répondre et je conclurai ensuite mon passage, laissant la place à un nouveau rpiste s’il le souhaite ou à la fin de ce rp ;)

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Esildar

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Dim 10 Fév - 0:07

Je retombais à terre et instinctivement je plaquais ma main sur ma plaie, je prit dans mon sac un vieux chiffon, qui en le voyant semblait avoir bien servi, et frottais la plaie. Il était vrai que je l'avais sous-estimé, et perdre était une des choses que je détestais le plus.
Je rangeait toute mes affaires, sortais de la grotte et me mit à marcher dans la neige le plus vite possible.

Je manquais plusieurs fois de tomber et les multiples crevasses qui se trouvaient dans cette montagne avaient faillis m'avaler plusieurs fois. Mais je put néanmoins traverser cet endroit sans encombre majeur, j'avais traversé la partie la plus dangereuse de cette montagne et le reste pourrait se faire facilement et rapidement.

Plus je repensais à ma rencontre avec le Nocturne moins je faisait attention à ce que je faisais, une humiliation, c'était une humiliation rien de moins. Je me souviendrais de ce moment, où elle a faillit me retirer mon précieux, celui qui se cache derrière ce masque ne doit jamais revenir. Il restera terré dans son trou et ne ressortira jamais...

[HRP] Fin du RP

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