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Une histoire de loup | Eren Silas & Timley Gold
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Timley Gold
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Timley Gold

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Description: "Regardes, c'est le magicien au regard d'or" interpella-t-elle à sa copine "Qu'il est beau, j'en croquerais bien un morceau au blondinet" répliqua l'autre "Et tu te crois assez fourni, parait qu'il a fait toutes les demoiselles du royaume et plus encore" "Peut être, mais justement, une fois qu'on s'est gavé de vins, on est toujours content de revenir à de l'eau pur" "Et tu te crois pur peut être ma pauvre, tu auras plus de chances de te faire son griffon que..." "tais toi, il vient par là !"
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Ven 4 Jan - 21:09



Cette histoire commença contrairement à bien d'autre sous un déluge comme rarement on en avait eu en cette période de l'année. Tandis que la pluie battait à vous mouiller jusqu'à l'os, un homme vêtu d'une cape de bronze bravait les éléments à travers l'une des forêts les plus denses du Naldor, celle des Druides. On raconte qu'à certain endroit cette forêt est si épaisse que nulle lumière n'atteint ses racines, et c'est dans l'idée d'un abris que l'homme avait conduit son griffon en ces lieux ancestraux, peine perdue face à cette pluie indomptable qui cascadait parmi les branchages. La terre était devenue marécage et le ciel une multitude de chutes assourdissantes. Dans cette univers aqueux, c'est avec grandes peines que le mage au regard d'or guida sa bête à travers ombres et trombes. Celui qui n'a jamais eu un animal aussi imposant que le griffon ne peut comprendre l'hardiesse de l'affaire, 300 kilos de muscles et d'os capable de transporter jusqu'à deux hommes faits se maîtrise avec tact et délicatesse, surtout lorsqu'on est assez tendre pour chevaucher à la méthode des elfes, sans rennes ni mord. Ça piaille un animal pareil, ça tente de trouver un abris sûr et toujours en sens inverse à votre direction. Ça regarde partout et devine des formes imaginaires. La vue d'un oiseau est faite pour le lointain, elle est faite pour dominer le ciel, et non pour traverser des jungles d'arbres, de cordes et de trombes d'eaux. Ajoutez à cela l'oppressance naturelle de la forêt des druides, et c'est tout affolé que vous avez à conduire un animal pareil. Une superbe bête, comme on en voit rarement même parmi son espèce, Galad qu'il fut nommé, et c'est au cours d'une de ses visites dans les terres Elfiques que Timley se l'était procuré, il avait du âprement négocier pour obtenir celui-ci, les elfes ne sont pas contre le commerce de griffons, en revanche, ils sont très réticent à les céder aux hommes, ces derniers étant connus pour leur nature à maltraiter tout ce qu'ils possèdent. Et même un nom comme le sien n'avait pas aidé dans la discussion. Qu'est-ce qu'un homme bon pour un elfe si ce n'est un fruit un peu moins pourri que les autres ? Mais armé d'une persévérance sans faille, d'une bienveillance à tout épreuve et de son pesant d'or, il réussit à convaincre l'éleveur que jamais le Griffon ne pourrait trouvé meilleur maître. Et je ne serais vous dire lequel des deux fut le plus chanceux de s'être trouvé. Tout deux s'entendaient à merveille et avaient un rapport privilégié rarement atteint entre un animal et un homme.

« NON, c'est par ici qu'on va Galad. Aller viens, calme toi, ce n'est rien d'autre que de la pluie » ne cessait-il de répéter comme une douce comptine.

Le déluge avait commencé en quittant les Monts Célestes et depuis lors n'avait eu cure de s'arrêter. L'homme avait fait une petite visite aux royaumes des nains, il y était venu sous la demande du roi pour bâtir un pont mobile de près de 100m de long. Les nains avaient beau être réputés pour leur sens de la construction, il y avait des savoirs moins facile à exécuter que d'autres. Et c'est ainsi que l'homme doré s'était farci la tête de chiffres durant des mois pour répondre aux exigences titanesques de ces petites hommes à barbe. Le défi ne lui avait jamais fait peur et c'est avec un certain plaisir qu'il avait fini par présenter les plans au Roi d'en dessous la montagne, cependant il y avait de quoi être frustré, après des mois passés sous la terre, lorsqu'enfin il avait regoûté à la fraîcheur du vent et la tiédeur solaire, les nuages gris s'étaient invités à la fête pour le tremper jusqu'à os. Oui il y avait de quoi s'énerver, mais la fatalité est une chose curieuse que Timley a toujours su aborder avec un brin d'optimisme, et puis, s'il colérait, qui serait de tour pour rassurer Galad ? La hargne était un luxe qu'il ne pouvait se permettre et qu'il ne souhaitait pas vraiment acquérir, par conséquent, c'est en fredonnant qu'il calma sa bête et l'emmena à travers bois et marais le baume au cœur.

C'est un hurlement qui déchira le prélude de cette histoire. Roque et habité par la force de la lune, il s'annonça à la mort de la dernière goutte d'eau. Le binôme s'était arrêté sur le signal sonore est été resté immobile depuis lors en attente d'un autre signe qui s'annonça sous la forme d'une galopade arrachant toutes les basses branches sur son passage. Timley attrapa son bâton, il était calme, immobile prêt à affronter la meute de loup. Quant à son Griffon, il s'était lui aussi préparé à l'affrontement, ne s'en faisait pas le moins du monde pour lui, un loup ne pouvait pas venir à bout d'une bête pareil, c'était un fait. Déjà que les loups-garous ne faisaient pas les fiers, mais le problème, c'était la meute. Elle était une force dévastatrice qui pouvait venir à bout de n'importe quel animal. Alors dans un élan de désespoir, le mage dore invoqua la lune. Et cette dernière répondit en illuminant tout les environs, étirant les ombres et repoussant les limites du visible. Soudain, il le vit. Ce n'était pas une meute, seulement un loup imprudent et inconscient qui allait se faire écharper. Prit de pitié, Timley se lança à sa rencontre avant que ce ne soit Galad qui ne le trouve, il le chargea dans un mouvement expert et le scotcha au sol, tandis qu'un claquement de crocs féroces se referma sur l'avant-bras en métal de l'homme. Malgré la dureté du métal, Timley sentit l'entaille, et l'émail de l'animal cherchait un chemin dans sa chair jusqu'à l'os. Il frappa l'animal d'un geste expert dans la mâchoire avant de pousser un juron. Surpris ce dernier lâcha sa prise, un instant de trop qui suffit à fermer à jamais la gueule du loup maintenant vaincu par un puissant sort télékinésiste qui serra sa rangée de crocs comme une corde invisible.

« NON GALAD, RECULES !! » Hurla l'homme au regard d'or, et sous la puissance de sa volonté, le Griffon s'arrêta, piailla et tenta d'y retourner, mais les yeux implacables de son maître suffire à vaincre ses derniers efforts de désobéissance. Abattu, il se coucha sur le sol en émettant un râle boudeur on ne peut plus claire : ça se payerait plus tard. « Qu'est-ce que tu fais tout seul toi ? » demanda-t-il refocalisant toute son attention sur le loup. Quelle pouvait être la raison qui aurait poussé un loup solitaire à attaquer un homme, et qui plus est un Griffon ? Une pensée traversa son esprit, mais elle fut très vite réprimée. L'animal était un mâle, ce n'était donc pas une louve cherchant à protéger ses petits. « Mais alors qu'est-ce que tu fais là mon tout beau ? Et arrêtes de grogner, ça ne changera pas ta condi.. »

Le bruit singulier d'une branche craquant sur le passage d'un être vivant stoppa net tout autre réflexion chez Timley. D'un geste fluide tout en transvasant son poids sur le loup pour le maintenir à terre ; si vous saviez le nombre d'imprudents s'étant fait griffés et infectés par un animal normalement neutralisé vous seriez étonné ; il regarda en direction du bruit, ce qu'il découvrit le surpris. Alors même que la lumière invoquée s'estompait, une silhouette de femme se dessina à son regard. Cheveux de jais pour un corps élancée, elle était habillé de loques qui laissait apparaître la blancheur de sa peau sans défaut. Mais ce qui surpris le plus notre explorateur royal fut son joli minois éprit d'inquiétude, presque craintif. Belle, elle l'était comme rarement il en avait vu, et ce, malgré la crasse et ses haillons, elle renvoyait une image sauvage qui la rendait d'autant plus attirante, tout comme sa jeunesse symbole d'une fraîcheur exquise qui le laissa patois durant une seconde. Aussi fort qu'il le souhaitait, il ne put se détacher de cette belle silhouette inattendue, et il faillit même, faillit seulement, relâcher la concentration qu'il exerçait sur son sort osirique. Grave erreur s'il en est qui lui aurait coûté la vie, et cette pensée le sortit enfin de sa torpeur admiratif. L'esprit revenant vers des contrés plus sûres, il pu enfin s'exprimer sans toutefois relâcher l'intensité de son regard porté entièrement sur cet être si fragile.

« Bonsoir. Dites-moi jeune fille, serait-ce votre loup par le plus grand des hasards qui a failli me déchiqueter en milles morceaux ? » Il y avait une pointe d'humour dans cette phrase, mais surtout de la pudeur, comme s'il craignait qu'affolée elle ne s'envole au premier battement de cils.

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Eren Silas
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Eren Silas

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Description: Un sort, Une naissance, Un abandon, Une adoption, Une prostitution, Une trahison, Un viol, Une blessure, Un sort, Puis une rencontre ; Et depuis, cinq ans se sont écroulés.
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Sam 5 Jan - 15:13

« Les objets, les êtres et créatures ont dés durées de vie variables. Certains ont la chance d’exister jusqu’à plus de 8000 ans. Mais les créations comme moi ne peuvent avoir ce prestige, quelques secondes presque. Mon histoire n’aura pas besoin de beaucoup de lignes, je suis plus connue par ce que je donne que par ce que je vis.

Je naquis au fin fond du ciel embrumé. Cette nuit là, l’obscurité était plus intense, le vent plus aventureux et froids. Il fallait de tout ça pour que je naisse et mes sœurs ; Chacune en son temps. Et lorsque l’une de nous était en fin mure, elle tombait du ciel pour s’éterniser. Un instant de vie éphémère. Une existence indigne d’être racontée. On se forme, tombe puis meurt. Et ce processus crée la pluie, orageuse si le vent le désire et calme si non. Cette nuit, on était nombreuses à tomber. Indomptables. Invincibles. Sur les terres des hommes, tout fut mouillé. Le linge accroché que les femmes de maison avaient oublié ; les terrasses, la terre, les plantes et jusqu’aux rares passants. Dans les bois à coté, les gouttelettes de pluie avaient une longueur de vie plus allongée. J’explique : Je suis tombée sur la forêt des druides, mais pas directement sur le sol. Quelque chose m’a attrapée. Des ficelles encres envolées, mouillés jusqu’au dernier cheveu. Je descendis, par curiosité jusqu’à son visage, et ses cils emplumés me prirent prisonnière. C’était une elfe, c’était une si belle créature ; Elle suivait un animal. Ses pas à elle se faisaient moins audibles que ceux du loup. Elle courait, comme pour le rattraper. Mon père le ciel fut éclairé d’une lumière frivole, je n’arrivais pas à croire mes yeux. Déjà sous la lumière, la beauté de la créature. Et puis sous la lumière, elle regardait la scène sans être découverte. Le loup attaquait un homme que je crus pour un instant une divinité ! Sa force et sa justesse, sa virilité et son regard clairvoyant. Un être qui dépasse les autres, qui a un regard à esprit beaucoup plus grand. Il s’arrêta un instant regarder vers notre direction… Les deux se regardèrent, chacun s’engloutissait dans les sphères de l’autre. Alors que la lumière s’éternisait, je glissais doucement sur la peau délicate de l’elfe. Je me débattais pour rester encore quelques secondes, voir ce qui allait arriver entre ces deux êtres si différents mais quand même tant bien profonds, chacun à sa manière. Glissant toujours, je quittais le menton de la créature, ma mort approchait et j’aurai aimé crier

    Pas encore,

    PAS ENCORE…

...

Je ne pouvais pourtant être qu’heureuse, j’ai vu beaucoup et j’eus même le droit de poser question… quel sera leur sort ? »


***


La pluie tombait de manière intense. Eren était toute mouillée, mais elle était loin d’être la seule. Gaur avait agit bizarrement et elle n’en comprit la raison, qu’une fois arrivé sur place, quelqu’un avait franchis leur territoire. Le loup, agissant prématurément voulait la protéger. Cachée derrière son arbre, elle ne songeait qu’à une chose : Reprendre son animal et quitter. Affronter ce genre de créatures n’était pas une chose qu’elle aimait faire, elle abhorrait ça ! Si une fois de notre vie on a été mordu par une bestiole, on ne fait plus différence entre elle et ses frères ; Tous sont pareils ; Tous sont abominablement pareils.

Et la créature tenait Gaur, et la créature était un homme.

Touchant le tronc d’arbre devant elle, l’idée de rebrousser son chemin ne lui passa point par la tête. Plus que la froideur de l’eau ne la faisait trembler, celle de la terreur, de la mémoire et du regard l’anéantissait. Tous la franchissaient. Le regard de cet homme certes était serin; Mais celui de son frère l’était aussi, celui de sa mère… Elle respira longuement alors que des milliers de pensées traversaient son esprit. Sortant de quelques centimètre de derrière son arbre, elle avança, ou cru avancer mais elle restait sur place. L’instant voulait qu’elle sorte de sa torpeur. Perdant toute lueur vivante dans son regard, elle s’abandonna à son vécu pour faire sortir ces griffes que la vie a si bien aiguisé. Posant délicatement son capuchon sur son visage, et cachant ses yeux, elle s’empara de ses lames une à une, respectivement mises sur son dos puis sorti correctement de sa cachette. Tremblotant, certes ! Plus de l’intérieur que de l’extérieur. Mais elle essayait de rester calme, montrer ses peurs aux gens c’est leur dire qu’on a perdu.

    « Bonsoir. Dites-moi jeune fille, serait-ce votre loup par le plus grand des hasards qui a failli me déchiqueter en milles morceaux ? »


Elle s’arrêta illico. Analysant ces mots humains. Cinq ans avec un abord si éloigné avec ces créatures, elle ne retenait pas tous les mots, mais deux lui étaient clairs ‘votre loup’, et l’exclamation légère.

Avalant craintivement sa salive, elle bougea sa tête légèrement en signe d’approbation.

Bouger ? Avancer ? Attendre ? Attaquer ? Elle basculait d’une décision à une autre, mais peut-on la plaindre ? Son cœur serré contre sa poitrine, elle savait ce que les hommes pouvaient faire ; Et que deviendrait sa vie sans son loup ? Sans compagnon ni confident ? Elle se mit en position d’affront. A son geste, Gaur grogna légèrement, se débattant inutilement. Des que l’une de ses pattes arrières glissait sur le sol mouillé, il la ramenait poussant, ou essayant de pousser son adversaire, fort ! Ce n’était qu’un loup avec sept ou huit ans de vie, ses oreilles dressées et ses bougonnements alertaient Eren, qui, pleurant une larme qui ne fit que tomber comme toutes ces goutes de pluie, dénigra son incapacité et sa peur. Avançant bravement, bravant la situation, une dague gardant le haut de son corps, l’autre le bas. Dans un geste vif et circulaire, elle avança de quelques pas bien calculés. Son corps entier suivait l’élan de son mouvement, pas une faute ; Son art était parfait. Circulant autour d’elle-même, avançant tel un cyclone, et dirigeant deux coups vers l’homme. Ses deux lames se rendaient respectivement, une vers sa tête et l’autre vers l'emprise qu'il avait sur le loup, celle-ci allait presque effleurer son animal. Mais elle avait confiance en son exactitude.

Sa petite attaque fluide et légère, sous la lumière de la lune renvoyée par ses deux lames. Les gouttelettes d’eau répandues partout, éjectées par la vitesse du mouvement. La beauté du lieu laissait la beauté de l’elfe parler. Danseuse, blessée.

Les quelques goutes d’eau qui furent coupées par sa ses lames eurent une fin différente, mais elles raconteront à leur sœurs qu’elle ont vécues une belle vie.


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Dim 6 Jan - 19:22


Où en étions nous déjà ? Ah oui, à la rencontre de la belle. Et bien reprenons dans ce cas. Ainsi le mage au regard d'or en proie à un sentiment grisant, tentait de maintenir un loup fou furieux dans la force de l'âge tout en faisant la conversation à une jeune femme apeurée. Une jeune femme qui fit un mouvement de recule à ses premiers mots avant de remettre la capuche de sa cape sur la tête. Timley pour l'avoir déjà vu plusieurs fois, savait pertinemment quelle personne il venait de rencontrer. Aussi fort qu'il souhaitait changer le monde, il l'avait arpenté et vu tourné. On ne s'inquiète pas d'un animal si ce dernier ne vous a jamais mordu. Et apparemment, elle avait du se faire mordre plus d'une fois par un homme pour qu'elle soit aussi craintif. Mais ce qui transperça plus que tout le noble cœur de l'homme doré fut de voir sa mine fermée, elle venait de le cataloguer dans le même sac que les autres. Tant d'efforts de courtoisie pour se retrouver face à une femme en action. Précise et terriblement rapide, elle fondit sur lui dans un tourbillon d'acier. Coincé comme un lapin, Timley avait le choix entre éviter une lame et affronter un fauve ou être tranché de part en part. Il avait abandonné son bâton, un bâton qui était maintenant hors de portée, et ces griffes scintillantes qui ne cessait de se rapprocher.

« Non attend, je ne te veux pas... » Trop tard, comme si de simples mots auraient pu arrêter une telle résolution.

Par réflexe et habitude, il tenta d’éviter les lames car cet homme, même si nous ne connaissons pas bien son passé semble avoir eu un entraînement militaire très intense. Il sait se battre, analyser une attaque et user de son bâton avec une telle technique qu'aucun autodidacte ne pourrait arriver à un pareil résultat. 30 kilos de muscles furent brusquement libéré, et malgré ses efforts, une dague transperça la peau de Timley. Désarçonnée, il s'écroula vaincu par son équilibre défaillant. Une ombre parmi les étoiles fusa. Le bruit fut mat, presque effrayant puis ponctué d'un gémissement. Le griffon était entré en action, en percutant de plein fouet le loup libéré qui en reprenant du poil de la bête s'était de nouveau jeté sur son maître. Les esprits retrouvés, l'homme, se releva le plus rapidement possible pour voir un scène curieuse apparaître devant lui. Galad qui aurait du écharpé, dans la suite logique, la belle inconnue se contentait de feuler toutes plumes dehors. C'est à ce moment qu'il percuta. Elle était une elfe. Comment ne l'avait-il pas vu plutôt ? Son animal avait toujours été dressé et éduqué par des elfes, il était donc compréhensible qu'il répugne à l'attaquer. Un regard un seul sur sa blessure profonde. Par la lumière, ce qu'elles coupaient bien ces lames.

« Galad, couché ! » Annonça le mage d'or le plus calmement possible, ce dernier s'exécuta. La menace du loup était écarté, ce qui pouvait bien se passer entre ces deux bipèdes n'étaient plus de son ressort à son regard. Esprit d'animal ? Vous croyez ? « Ecoutes, je m'appelle Timley, et je ne te veux aucun mal ! » Il leva les mains en signe de paix et reprit « Ton loup vient d'être plaqué par 200 kilos brute, il ne va sûrement pas bien. Est-ce que tu veux de l'aide pour le soigner ? »


L'homme au regard d'or a toujours été reconnu pour sa perspicacité, il savait jugé les gens rapidement et voir comment les amener à ce qu'il souhaitait. D'une phrase d'une seule, certains prétendent qu'il peut provoquer des guerres ou des paix. Et d'après lui, le meilleur moyen de l'apaiser était de faire passer son loup avant elle. Les yeux francs, il la détailla de nouveau. Une peau blanche et délicate, des traits fins et sans ride, une chevelure brune et un semblant d'oreille pointu. Ou était-ce son imagination ? Dans tout les cas, même si deviner l'âge d'une elfe n''était pas évident, Timley s'était toujours vanté de pouvoir le faire par le billet des yeux. C'est quelque chose de vrai des yeux. On peut pas tricher sur son regard, sur notre manière de juger le monde. Un regard qui a vu, trop vu semble toujours plus lassé qu'un regard neuf. Et ces yeux noisettes étaient jeune, il en aurait mis sa main à couper, mais de combien d'année au juste ? Après tout, certains elfes lui avaient déjà fait la remarque que lui même avait quelque chose de vieux dans ses yeux. Ce à quoi il avait répondu après un gros éclat de rire : mais je suis vieux, au regard d'un homme !

Pourquoi s'inquiéter du jugement d'un elfe ? Ces derniers ont toujours été contradictoire dans leur propos. On lui dit qu'il fait vieux pour son âge, mais enfant dans sa manière de voir. De toute manière, les elfes, c'est des elfes, ils sont bien gentil, mais un peu hautain sur les bords. Et moi, j'préfère encore embrasser le cul d'un troll que de passer ma vie avec cette espèce, c'est une horreur de vieillir et de les voir inchangés ! Bon j'pourrais pas en dire autant pour le Tim, a moins humble avis, si à ce moment, il s'était attardé sur les lèvres de la belle, il aurait sûrement eu des pensées aussi lubrique que vous et moi. C'est qu'il a toujours été un charmeur le Tim. Seulement lui, il a eu une éducation, et il savait pertinemment que ce n'était absolument pas le moment de penser à ça. D'ailleurs, j'suis même pas sûr qu'il y est pensé à un seul moment durant un bout.

Sans attendre de réponse, il récupéra sa sacoche et se dirigea vers le loup. Ce dernier avait l'air mal en point. Un arbre l'avait cueilli pendant son vol plané et il ne cessait de couiner car vaillante bête, elle voulait à tout prix se relever pour défendre son territoire. Un sourire navré apparu sur la face de l'homme. Il ne pourrait pas l'approcher, elle s'exciterait trop sinon, il s'accroupit donc à quelque mètre de distance et fouilla dans son sac tout en grommelant.

«J'dois bien avoir ça quelque part... Non, non, non, voyons voir, non plus, mais où est-ce que je... Ah le voilà ! Pourriez vous tenter de le calmer ? »

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Lun 7 Jan - 18:44
A la vue du sang, elle s’arrêta net. Regarder d’abord l’homme à terre avant de se perdre dans ses pensées. Quelques goutes de sang qui lui rappelaient ses blessures à elle. Le plus grand privilège que cette forêt lui offrait était la solitude, elle n’avait pas à voir à chaque instant un humain, elle ne subissait pas la peine de devoir confronter son passé à chaque tournure. Elle était en paix. Les goutes de sang mêlées à celles de la pluie, la table s’était renversée ! Cette fois, c’est elle qui tenait l’arme contre cette espèce, cette fois elle était l’ignoble ! Ce qui devait l’aider à se défendre devint ici l’instrument de sa honte. Croisant brièvement le regard de l’homme, elle cherchait à comprendre son recul face à ce combat. Elle ne put cacher son angoisse, le griffon attaqua Gaur, finalement, elle n’avait pas défendu son animal, elle n’a fait que le remettre en danger.

Son visage blêmi, elle regarda le griffon qui s’exécutait aux ordres d’arrêts de son maitre. Quelle était cette scène ? Qu’est ce qui arrivait au juste ? Qui était à blâmer ? Elle fut largement déstabilisée essayant de toutes ses forces de comprendre la situation. Les gémissements du loup l’interpellèrent, elle couru vers lui observant son état lamentable. Blessé, écrasé, il devait avoir au moins quelques os de fracturés ou de brisés. Les pupilles de l’animal la regardaient, désolés. Eren fléchi ses genoux, et s’accroupit à ses cotés. Il gémissait, mais enragé il tentait toujours de se relever. D’où lui venait toute cette force ? La défonce de son maitre était elle si importante ! Lorsqu’on est autant blessés, on ne bouge pas ; On calme nos fureurs et on se repose car on l’a très bien mérité.

L’homme commença à parler de nouveau, et instinctivement, elle leva l’une de ses dagues vers sa direction. Plongée dans ses pensées, regardant tantôt l’animal, tantôt l’homme, et bien souvent Gaur. Son bras tremblotait toujours. L’équation ici n’était pas équitable, ses vingt-trois ans d’existence et de compréhension faisaient face à des actes auxquelles elle n’avait jamais témoigné ! Un homme ne pouvais pas êtres comme ça, sa petite durée d’existence le prouvait… qui était-il pour détromper toutes ses compétences cde raisonnement ?

« Ecoutes, je m'appelle Timley, et je ne te veux aucun mal ! »

*Tim… ley ? Pourquoi se présente-t-il ? Qu’est ce qui arrive au juste… Gaur… De l’aide pour soigner Gaur ??* Elle regarda l’animal mal au point, baissa sa garde de quelques centimètres. * Gaur, as-tu besoin de l’aide de cet… humain ? * Une pensée qui traversa son esprit. Une pensée qui lui fit tellement mal. Tous ceux qui ne lui voulaient pas de mal avaient finit par la poignarder dans le dos ! Ses yeux se remplissaient de larmes qui coulaient se mêlant aux goutes de pluies. * Gaur, as-tu vraiment besoin de lui ? * Criait-elle intérieurement. Une seule pensée qui l’encombrait, devoir se plier aux actes d’un homme ; Accepter les avances d’un humain. Les hommes avaient beaucoup fait ! Ils lui avaient dérobé sa joie, sa vie et son innocence ! Et ils commençaient toujours par lui donner quelques graines d’espoir, quelques ambitions. Ils l’avaient d’abord cueillie pour la jeter, aimer pour la détester, possédé pour la vendre. Elle s’était juré, lorsque la flèche était rentrée dans ses entrailles, traversant son corps de bout en bout, qu’elle n’acceptera plus jamais les avances d’un homme. Le peu de fierté qu’ils lui avaient laissé était ça : Refuser d’avoir à faire à eux !

Se baissant, elle fixa le regard de son loup qui perdait petit à petit la vie qu’il contenait. Dépourvue de son âme, perdre celle de l’animal n’était pas une question qu’elle pouvait poser ! Elle ferait certainement tout, jusqu’à accepter l’aide d’un homme pour cette créature, comment pouvait-elle refuser alors que c’est l’être qui ne l’avait jamais trahie ! Elle redressa son regard vers le regard doré de l’homme, ses yeux cette fois montraient une résolution pliée. Inondant sa peur, difficilement, elle faisait face à sa plus difficile décision depuis cinq ans. Ses yeux enfantins luisaient, larmoyant de plus en plus. S’offrant à la créature qu’elle abhorre le plus. Lui aussi, comme tous les autres l’utilisera lorsqu’il l’aura aidé, lui aussi sera payé et choisira sa manière d’être payé ! Lui aussi, comme tous les autres… mais, sous ce ciel, elle se fit une promesse. S’il arrivait à guérir son Gaur, elle se pliera à sa parole ! Après tout qu’est-ce qui restait en elle autre que ce refus d’implication ? Qu’est-ce qui lui restait que cette armure infranchissable de peur ? Elle abattait les murs et la forteresse qui l’entouraient, elle baissait son arme. Laissant un homme approcher. Elle laissa, sous cette lune arrondie, mourir sa fierté.

"-Gaur … " Prononça-t-elle, d’entre des respirations accablées, d’une voix coupée et pétrifiée. "Sauve … Gaur" Elle implorait l’être qu’elle haïssait, à genoux, en larmes.

L’homme se baissa, s’accroupit et se mit à chercher dans un sac, il lui demanda de calmer le loup. Aussi vite qu’il demanda, elle s’appliqua. S’assit, se planquant sur le sol mouillé et plein de boue. Elle ramena la tête du loup sur son genou, marmonnant son nom comme une gamine. Le touchant délicatement, caressant sa fourrure mouillée, fixant ses petits yeux de loups qui brillaient d’étincelles. Le loup, après avoir gémi quelques gémissements pour contredire l’acte de l’elfe regardant les lames qu’elle délaissa à terre lui implorant de les ramasser. Souriant difficilement, elle se calma. Et aussitôt, il se plia à son ordre et à sa résolution et se tranquillisa. Ignorant jusqu’aux douleurs qui le traversaient de partout, sa parole lui était absolue et divine.

Elle regarda l’homme avec son regard et sourire brisés.

"-Gaur est calme" Annonça-t-elle. Appelant son animal toujours par son nom; S’accrochant au quelques brins d’espoir, "-Gaur… ne va pas mourir" ! Continua-t-elle avec une réplique douteuse ; Questionnant le regard humble de l’homme, lui demandant peut être plus qu’il ne puisse faire.

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Mar 8 Jan - 1:23
Il y a des histoires qui se racontent et d'autres non. Il y a des choses cachées, des choses silencieuses qui ne faut pas proférer, ça porte l’œil. Pourtant comment justifier une action si on ne parle pas de ce qui en découle. Tim a toujours été un bon gars, jamais plus prétentieux qu'un autre et serein dans les pires occasions. Il a aidé, sauvé, et tué de nombreuses ignominies. Il fut le sauveur de ses dames, il fut celui de quelques villages, il fut le jeune blondinet invincible parcourant le monde à la recherche d'une nouvelle quête. Il était l'homme qui malgré toute sa grandeur fuyait. Quoi ? Je ne serais vous le dire, mais en cet instant précis, il n'aurait voulu être nul part d'autre. Il avait provoqué le mal, pourtant des pires maux découlent parfois les meilleurs choses. Par son idiotie, il était entré dans un territoire qui n'était pas le sien. Il avait agressé sans le savoir, et par manque d'information, il avait provoqué la douleur d'un être. On peut dire ce qu'on veut, le Tim, ce genre de choses, ça le secoue. Le savoir est d'ordinaire sa plus belle arme, et il aime en cumuler chaque jours un peu plus. Alors devinez donc que pour lui, il n'y a rien de pire que de provoquer une catastrophe par son imprudence. Oh bien sûr, et je suis d'accord avec vous, vous me direz qu'il n'y est pour rien, on peut pas pas tout contrôlé, ni tout connaître, à ceci je répondrais vrai. Seulement, c'est une vérité que n'accepte pas le mage d'or. C'est une vérité qui apprendra à accepter, mais pas cette fois, pas encore.

Ainsi, l'homme se retrouva face à une elfe en pleure. Savoir comment elle avait pu arrivé à une telle souffrance n'était pas de ses prétentions, cependant ça lui fit mal. Certains hommes sont de ceux qui n'aiment pas voir les autres souffrir, alors pour être sûr de leurs cécités, ils choisissent de détourner le regard. Jamais je n'ai entendu une histoire où Timley Gold s'était conduit de la sorte, jamais, et je ne veux pas la connaître si elle existe. Ce n'est pas des choses que l'on veut connaître de son héros. Les faces cachées, y a rien de pire. Et le voilà en train de fouiller dans son sac, sans même savoir qu'à côté une jeune femme fait fasse au pire dilemme qui soit. Il était maintenant complètement à portée, et si elle le décidait, jamais plus il ne se relèverait. J'ai eu peur pour lui, vous devez bien comprendre qu'être candide dans ce monde est une mauvaise chose. On croit toujours que le héros doit l'être et ça nous arrange parce que ça réveille notre âme d'enfant, seulement, le panthéon qui fait ça, il ne voit pas la lumière bien longtemps, car un jour il ne se lève pas, pour plus jamais. Seulement parfois la bonté gratuite ça attire la chance, et mon cochon, il en a de la veine, à être cocu cent fois, s'il était marié, parce que la demoiselle, c'est l'arme rangée qu'elle implora son aide.

« Non, il ne va pas mourir, tu vois cette fiole ? C'est le sang d'une vieille amie, elle me l'avait donné en remerciement. Il guérit de toutes blessures même les plus grave. As-tu déjà entendu parlé des nymphes? »

Il ne faisait pas que parler pour rien dire, il le faisait surtout pour lui occuper l'esprit. Les âmes en détresses lors d'un choc ne sont jamais facile à défaire de la folie. Et plus on les laissent mijoter, plus elles s'enlisent dans une léthargie inviolable. Et le médecin de fortune n'avait vraiment pas besoin de ça. Car c'est elle qui devrait lui donner le contenu à boire, aucune chance, même calme que le loup ne l'accepte sinon. Vous vous rendez compte, j'tuerais pour avoir une goutte de cette substance, j'ai des rhumatismes à n'en plus finir, une vieille jambe de bois qui me trimbale un peu partout et surtout les poches assez vide pour ne jamais pouvoir me payer ça. Et lui, il l'offre à un loup qui n'accepterait même pas de le prendre de sa main. C'est précieux ces trucs-là, d'autant plus lorsque c'est donné de plein gré. Et j'pense après j'peux tromper, qu'il doit bien être le seul humain en possession d'un sang donné de plein gré. De toute manière, il est le seul à s'appeler Timley gold, le mage au regard d'or, alors ça se mérite. Tranquillement, il approcha sa main de la celle de l'elfe, il ne devait surtout pas la brusquer, malgré l'urgence de la situation. Il lui attrapa dans un geste de réconfort et lui donna la fiole dans le creux de sa paume.

« Regardes moi, il va s'en sortir, si tu es forte. Il n'a besoin que de deux choses, ton amour et trois gouttes de sang, seulement trois ! Ne lui en donne pas plus, où il risque de créer une dépendance. Tu va y arriver » Annonça-t-il les yeux plongés dans les siens.

Une seconde, deux secondes, le temps s'éternisa. Je suis un homme, mais pour être déjà tombé dans l'abîme de ses yeux dorés, je sais que plus rien ne compte face à un regard si puissant. Le bien, dans toute sa splendeur, ce mec n'est pas d'ici, ni d'ailleurs, il est autre chose. Et avec un sourire, il lâcha sa proie. La laissant seule avec son loup, il retourna sur ses pas pour aller voir son Griffon. Ce dernier fier de ses actes mais conscient qu'il n'avait pas du faire le bon choix, était tiraillé comme beaucoup d'animaux le sont lorsqu'ils tentent de comprendre leurs maîtres. Il ne savait tout simplement plus où se mettre et se coucha peu à peu sous les pas de Tim. Ce dernier lui sourit tendrement alors que l'animal venait de se mettre en position de soumission total.

« Là, tout va bien, tu n'as rien fait de mal, c'est ma faute, pas la tienne. » Lui susurra-t-il tout en le caressant. « Si tu savais comme je suis navré Galad » continua-t-il en le cajolant.

Comme dans une sorte d'intimité, il avait tourné le dos à la belle. Il n'y avait aucune raison pour lui de la regarder. Car dans ces moments-là, c'est le sentiment d'être seul qui aide le plus à se décoincer. Plongé dans ses propres réflexions, je le soupçonne d'être parti très loin, cependant, je ne suis qu'un conteur, pas un télépathe, seul mes propres suppositions marchent dans ce genre de cas. Et pour moi, c'est vers cette nymphe que s'est tourné ses pensées. Et ce qui s'était passé après leur rencontre. De ce que je sais, il lui demanda si elle souhaitait rentrer seule ou accompagnée, elle répondit avec lui. Et calmement, il l'avait porté à travers les arbres jusqu'à ce qu'il disparaisse à ma vue. Le royaume des nymphes, tout le monde connaît son danger, sauf que lui n'en avait eu cure, et apparemment, il vivait toujours. Ce qui prouve bien qu'au fond, il avait raison.

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Mar 8 Jan - 20:00


Ses yeux grands ouverts, elle l’observait. Ses mots réconfortants, Elle ne les analysa point, elle se contentait de recevoir ce qu’elle voyait, ce qu’elle entendait. Gaur n’allait pas mourir, chose dite par un homme, mais chose qu’elle cru. Il y’avait là, dans les paroles de cet individu bien plus que des mots, bien plus que des sons ; Leur tonalité, la mesure avec laquelle il les avait dit. Et d’autant plus, le regard ! Ce gouffre paisible dans lequel elle baignait le sien. Incapable d’agir sans lui, il est là son seul soutien ; Et non sans peine, elle accepta. Mais une fois accepté, l’attraction que son regard contenait, la sainteté, cette profondeur à laquelle elle n’avait jamais témoigné. Elle se rendit compte que sa présence seule était d’un poids inestimable, ses mouvements pesés et soignés. Ajoutez à la présence la parole, ajoutez à la parole le regard… ajoutez à tout cela, sa main qui prit la sienne. Elle aurait du chavirer, c’était un homme ! Mais elle était déjà plongée dans le charme de sa sérénité ! Sa main, sa présence… tout était une bénédiction. Il lui parla encore, de mots pesés et surs. Elle se rendit compte qu’elle ne se rappelait même plus des regards des gens, elle les craignait, et tous pour elle étaient devenus semblables… mais non ! Celui de cet homme, celui de cet être n’était pas un regard humain… sinon elle ne l’aurait pas perçu ainsi, sinon, elle l’aurait haï ! Son regard était une étincelle divine, la seule dont elle avait besoin.

Lorsqu’il retira sa main, c’est là qu’elle fut ramenée de nouveau à la situation : Gaur !

Se retournant, Timley disparu de son champ de vision mais non de son esprit. Ses paroles, pour dire vrai, résonnaient toujours dans son être à présent calmé, comme par magie. La fiole en mains, elle marmonnait les paroles de l’homme, Gaur n’allait pas mourir, elle allait pouvoir le sauver. Se baissant sur sa créature, elle lui fit ouvrir sa gueule, ce n’est pas très beau, une gueule de loup ! Mais sa pensée était prise ailleurs. Regardez la situation : sous la pluie toute mouillée, toute salle, donnant son dos au pire de ses ennemis… sa pensée certes n’était pas avec elle, elle était avec la survie du loup. Mais elle ne se rendait pas compte que ce qui tramait dans son esprit, cette paix et sérénité, tout était relative à l’homme ! Depuis quand est-ce qu’un être vivant arrive à endurer, seul, les années ? C’est peut être, sous cette pluie calme, dans cet état peu désireux, comme bénédiction était venue sauver son loup, bénédiction l’attendait pour sauver son âme !

Une goute, une deuxième, puis une troisième. Elle les versait avec soin. Marmonnant encore et encore les dires de la personne. Elle ferma la gueule de son loup, fixant ses yeux. Il voulu tout cracher, mais s’appuyant sur lui avec tout son poids, il n’en eu pas la chance, il avala. Elle attendit donc une réaction, elle attendit que ses blessures se suturent, Le temps se fit grave, l’atmosphère pesante. Dans sa concentration et son attente, elle arrivait à entendre jusqu’aux battements de son cœur, tambourin qui comptait les secondes une à une. Mais étrangement, elle ne paniqua point, au fond d’elle cette croyance grandissait autant que son temps d’attente. Ses prières allaient être répondues ; elle en était si certaine. Et elle connaissait aussi la raison ! Calmement, elle respirait, et calmement, l’effet de l’antidote guérissait son loup. Souriant, elle baissa sa tête toucher celle de l’animal. Louanges à Timley, louanges à un homme !

Pas plus de deux minutes, le sort marcha, Gaur se redressa émettant un son qui la réconforta ! Le temps qu’ils avaient passé ensemble leur apprit à dialoguer et à parler entre eux. Comme tout maître, elle comprenait ce qu’il disait, tapant sur sa tête comme un enfant qui a très bien fait. Gardant la fiole de sang en main, la tenant fermement comme on tient un bien précieux. Elle redressa son visage vers le ciel, les yeux fermés, son capuchon tomba et son visage fut lavé comme son âme à cet instant. Il faut avoir souffert pour connaitre la joie, il faut avoir enduré ! C’est ça, le sentiment d’un pauvre affamé qui festoie d'un bout de pain. C’est ça le sentiment d’un absent qui retrouve enfin ses proches ! C’est là le sentiment d’un dénigré qui trouve enfin justice. Ouvrant ses yeux, elle se retourna le chercher du regard, il n’était plus là. Jetant un petit coup d’œil vers la fiole, puis vers l’endroit où les quelques goutes de sang de l’homme s’étaient versées, elle se redressa ramassant ses armes sur son dos. Une chose était sure, elle connaissait son territoire mieux que quiconque et rien ne lui échappait, pas ici ! Ses sens aiguisés allaient le trouver facilement, il lui suffit de fermer les yeux, de se concentrer pour entendre le son de pluies qui augmentait, celui des arbres secoués, puis enfin, le son des pas des son sauveur. Elle rouvrit les yeux,

Il se passait là une chose incroyable ! On le connait tous, ce sentiment. Celui de devoir contrer la bonté par la bonté, celui qui nous pousse à nous excuser lorsqu’on admet nos erreurs. Commençant d’abord par la reconnaissance de l’autre. Ses pas légers parcouraient ces bois sombres, la pluie commençait à s’agiter de nouveau mais elle ne fit point dérangée ! Elle le retrouva, s’arrêtant d’abord derrière lui de quelques mètres, en toute discrétion ; Elle entrouvrit sa bouche voulant parler, aucun son ne sortait ! Agrippant encore plus fort la fiole, elle avança un peu plus vite que lui, le dépassa et s’arrêta lui faire face. Elle le regarda d’abord, un instant. Et sachant que ses mots ne voulaient sortir, elle se contenta de sourire aussi bellement qu’elle put, reconnaissante de ce qu’il venait de faire. Elle souriait, face à un homme, oubliant que les autres qui l’avaient déchiré étaient tous des hommes ! Qu’avait-il en lui qui la faisait croire ? Qu’avait-il de différent ? : Son regard n’était pas d’ici bas. Et elle retira son nom légèrement de la liste, croyant dorénavant qu’il y avait les hommes, et qu’il y avait cet homme là ; Un homme au regard d’or. Elle lui tendit la main avec la fiole, la tenant toujours aussi fermement puis regarda la blessure qu’il avait, son sourire se brisa, elle était désolée. Ramenant son regard au sol, puis vers ses propres pieds. Gaur la rejoignait, marchant doucement. Il n’appréciait pas ces invités, mais que pouvait-il faire d’autre que les accepter ! Les décisions d’Eren ne lui étaient pas discutables. Se blottissant contre ses jambes, il les fixait orgueilleusement encore. L’Elfe, après maintes pensées releva la tête, des paroles au bout des lèvres qui ne voulaient sortirent, elle avait l’aire tourmentée. Renforçant son poing, elle finit par articuler.

‘-Il pleut … plus fort ‘

Personne ne la connait vraiment, donc tous penseraient que c’est un début de conversation qu’elle essayait d’avoir ; Mais non, ce n’était pas une situation où elle discuterait, la pluie s’aggravait, et elle connaissait les nuits orageuses de ces lieux mieux que quiconque, orageuses et dangereuse pour les sans abris. Mais qu’était-ce donc ?

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Jeu 10 Jan - 18:44


L'homme s'arrêta de conter pour un bref laps de temps. La nuit était maintenant bien entamée et il se demanda un instant s'il ne valait mieux pas les laisser en suspend, sur la première phrase intelligible de la jeune elfe. L'idée le tenta, un instant seulement. Il attrapa son verre et s'envoya un coup. Non, la salle n'était pas prête à quitter son âtre, il se serait fait crucifier s'il avait arrêter l'histoire à son instant culminant, du moins, du point de vue de son auditoire. Mieux valait reprendre, et d'une voix grave et venu du fond des âges, il se remémora son aventure.

«Calmement, la pluie se remit de la partie, elle était fière cette dernière, et elle n'avait pas fini son concert pour la nuit. Comme une invitée, elle se présenta discrètement, docilement, puis elle s'étala, il n'y avait pas de raisons après tout. Et dûment les gouttes se remirent à battre. Arroser par l'averse, l'homme au regard d'or se tourna vers le ciel, qui vit-il exactement, je ne saurais le dire, mais il l'apprécia d'un sourire. C'était une belle nuit, quoi qu'on en dise, les étoiles brillaient et les lunes pleines et démesurés reflétaient toute la beauté de cette forêt. Délaissé alors qu'il n'avait pas encore eu son dû, le griffon donna un léger coup de tête sur le bras de l'homme. Paisiblement, il reprit ses caresses avant de grimacer sous la douleur. L'entaille était profonde, et la pluie n'arrangerait rien à l'affaire. Il attrapa sa sacoche, et se mit à chercher un fil et une aiguille, ce soir, serait mouvementé, dommage que ses derniers réserves de plantes tranquillisantes s'étaient envolées avec sa dernière péripétie. Une épique traversée des terres elfiques jusqu'au Naldor, une histoire qui mériterait d'être contée, mais pas cette fois. Il repoussa Galad lorsque ce dernier lui réclama une dernière caresse, rebuté, il émit un son plaintif et Timley lui souffla un plus tard. Il attrapa l'aiguille entre ses dents, pris une pierre de feu dans une main et l'aiguille dans l'autre. Tout en marmonnant, l'aiguille se mit à briller sous l'intense chaleur. C'était de la petite pyromancie, une des nombreuses astuces que le mage d'or avait apprise au cours de ses voyages. Alors qu'il rangeait sa pierre, il entendit des pas derrière lui. Silencieux comme du velours, ils étaient presque imperceptible pour un homme. Un pas d'elfe, sans en douter. Seulement, Tim n'était pas n'importe qui, et même si je ne suis pas d'accord avec ce que racontent les gens lorsqu'il le prétendent non-homme, il faut bien avouer, que c'est trompeur, ce genre de qualités. Il ne se retourna pas, même lorsqu'elle s'arrêta à moins de deux mètres d'elle. Elle viendrait en son heure. Il en était convaincu. Une femme, tout espèces confondues, lorsqu'elle est traumatisée, n'est pas chose aisée à manœuvrer, il le savait pour avoir observer des dizaines de femmes nobles. Elles n'avaient jamais été agressé physiquement, cependant il existe tant de d'autres façons de les faire souffrir. Tout ces salopards qui enferment ces êtres dans des cages d'or, que croient-ils lorsque dans un murmure, leurs épouses répliquent qu'effectivement elles sont heureuses ?

Usant de toute sa concentration, il enfila le fil dans l'aiguille. La chose n'est déjà pas évident lorsqu'on est un homme ; il faut bien avouer que de tout temps, la couture n'a jamais été notre fort ; mais ça devient bien plus ardu lorsqu'on a un bras meurtri. C'est alors qu'il le vit. Un sourire si beau que tout le reste s'oublie. Un sourire de reconnaissance, un sourire bien plus puissant encore. Quel joie pour lui de la voir ainsi. D'ennemi, il était passé à allié. Bonne nouvelle, bon lendemain. C'est cette image qui choisirait juste avant de dormir. Et arrêtez de me regarder ainsi, ce n'est pas du mien tout édenté que vous trouverez un point de comparaison, voyez plutôt celui de cette petite fille, épris par un romantisme encore naïf, agrandissait le, et mettez y un petit quelque chose de brillant. Elle avait des yeux à tomber la jeunette. Mais lorsqu'on va au pays des nymphes, on se retrouve comme quelque peu immunisé aux désirs pulsionnels qu'on peut trouver chez chaque belle femme que l'on croise. Sans faillir, il soutint son regard. Et c'est amusé, qu'il l'écouta dire plus de 3 mots. Effectivement, il pleuvait de plus en plus fort. Et pendant ce temps, un oiseau-lion et un loup se cherchaient silencieusement du regard. La leçon ne leur avait pas suffit, même si pour le coup, je prendrais comme à mon habitude, le parti de la raison. Ce griffon était dans son droit et si j'avais eu la moitié de sa bestialité, devant tant d'impertinence de la part d'un loup refusant d'être reconnaissant, je l'aurais écharpé. Mais revenons à nos deux protagonistes, ceux qui vous font actuellement palpités comme rarement vous l'aviez fait dans votre vie. L'une était sérieuse, l'autre eu un éclat de rire avant de relever l'évidence.

« Effectivement, il pleut. Et ça ne va pas s'arranger. » Il marqua un instant d'hésitation. « Sais-tu coudre ? » Comme poussé par les mots, il rajouta « J'ai besoin d'aide pour recoudre, après je te laisserais toi et.. Gaur !? Galad et moi avons encore un long périple, pour je ne sais où encore, mais le savoir vient toujours avec le temps » Un dernier sourire, et il lui tendit le fil et l'aiguille « tu peux aussi reposer la fiole dans mon sac, si te plaît ? »

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Ven 11 Jan - 0:37
« Effectivement, il pleut. Et ça ne va pas s'arranger. »

Elle s’y attendait. Avec une réplique aussi incompréhensible, comment pouvait-il comprendre ce qu’elle insinuait ? Cherchant encore ses mots pour expliquer, il lui demanda si elle savait coudre ; Pourtant, le contenu de cette fiole allait pouvoir le guérir… Laissait-il cette fiole pour les moments dangereux ? Était-ce de grande valeur ?. Elle fut frappée par ce constat, mais bien sûr, un médicament qui soigne mieux que le plus fort des sortilèges magiques, ce ne devait être que de très grande valeur. Elle écouta ses paroles jusqu’au bout. Avançant vers le sac, elle y mit la fiole puis le prit le sac du sol. Elle l’accrocha à son épaule, récupéra l’aiguille puis s’engagea dans le chemin à droite. Lorsque les paroles n’expliquent pas assez, et vu le temps qu’elle avait passé sans parler, elle préférait agir et ses actes allaient le faire comprendre. Son ‘Il pleut plus fort’ était étrangement sa manière de lui dire qu’il fallait prendre abris. Se lamentant légèrement sur ses capacités de communication, elle fut grondée par les grognements du loup qui comprenait ce qu’elle faisait. Elle ne lui fit point attention.

Le chemin était très forestier, non utilisé. De simples pas de loup et d’une humaine mais peu clairs se dessinaient sur le long de celui-ci. Discrets, comme les deux avaient toujours pris le soin de ne pas laisser de trace. Pas même quelques mètres devant. Des arbres très grands et trop épais se dressaient devant eux. Une avalanche verte d’herbes verdoyant, une impasse. Eren avança quand même vers ces arbres comme une personne bien savante qui connaissait son chemin, et qui le reconnaitrait les yeux bandés. Retirant quelques plantes accrochées à un tronc d’arbre, et inclinant un autre tronc, un petit chemin s’ouvrit. Suffisant pour la laisser passer, pour laisser passer l’homme… mais pour le griffon… Elle se retourna, le regard blêmi. Puis regarda Tim et sa blessure. Une chose à la fois, il fallait qu’elle se soucie d’abord de la blessure. Rentrant dans les herbes, une petite passerelle d’entre se dressait, sombre et tiède d’un mètre prêt. Les parois de plantes passées, Ils se retrouvaient devant une maison. Une maison entourée comme par bénédiction d’arbres et de plantes. Ça faisait penser au hasard, mais rien n’était hasardeux ! L’endroit était fait par précaution et intelligence. Elle laissa un homme dans sa forteresse, ne se demandait pas elle-même ce qu’elle faisait. Se dirigeant vers la porte, elle ouvrit ; un grincement de bois audible raisonna. Puis elle rentra, laissant la porte derrière elle ouverte.

La maison était en état peu désirable, nullement le meilleur endroit pour vivre ; Mais surement le plus loin des humains et des autres créatures. D’ailleurs, la pluie ne tombait que légèrement sur la maison, vu le feuillage qui la gardait. Une maisonnette en bois et en pierre. Elle était tout de même solide, et avait ici et là quelques réparations faites par les mains de l’elfe elle-même. Elle apprit à faire plus d’une chose, seule, dans ce lieu incroyablement isolé et protégé. C’était cet endroit qu’elle essayait de défendre elle et son loup, leur petit refuge. Mais elle y ramena, quelques minutes après, intentionnellement un humain. Déposant le sac sur une table à trois pieds à quelques pas de l’entrée ; une table où, un livre à la taille et aux inscriptions ancestrales était posé. Elle se rendit vers une chambre au fond et revint avec du bois et des pierres pour allumer le feu dans sa petite cheminée ; L’éclairage étant très obscure ne lui permettrait pas d’aider l’homme à se soigner. Elle hasarda quelques secondes avant de réussir à déclencher un petit feu, d’abord à cause de l’humidité et après, il ne faut pas nier que dans ce lieux, l’homme était le premier à mettre les pieds. Et ça la déconcentrait, bien qu’elle trouve une forte résolution de maintenir son calme et surtout sa concentration. Elle se rendit alors de nouveau à l’intérieur pour ramener une cape assez épaisse qu’elle mit aussi sur la table. Elle jugea que là, elle pouvait enfin le soigner. Elle alla ramener le dernier ingrédient : une chaise sans dos, et la poser juste à proximité de la table. Le loup lui tournait autour, remuant sa queue, contrariant toujours ses actes. Elle ouvra sa main, fit signe à Timley de s’assoir. Et en attendant qu’il s’assoie, son petit doigt alla ouvrir le livre. Lorsqu’elle le toucha, il comprit ce qu’elle voulait immédiatement. Affichant, sous ses désirs, le renseignement sur les blessures et comment les coudre. La couleur des inscriptions était d’un rouge très vif, un rouge sang. Elle regarda l’homme, attendant qu’il s’installe pour qu’elle puisse ‘essayer’. Ses tentatives pourtant étaient toutes justes. Les réparations qu’elle avait faite dans sa maison, les habilles qu’elle portait, les quelques détails ici et là. Même la petite table. Lorsqu’on vit seul, on apprend à faire beaucoup de choses. Mais coudre la peau humaine comme on tissure le tissus, c’est chose qu’elle ne voulait pas essayer.

Voilà pourquoi, elle utilisait son bien le plus précieux pour l’aider ! Bien que sa blessure ne soit pas aussi grave que ceux de Gaur, bien que la situation ne soit pas aussi alarmante. C’est ainsi qu’elle envisagea la situation : Il était sincère en l’aidant, et ainsi allait-elle l’aider ! Sans présenter de réserve.

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Dim 27 Jan - 18:50
La symbiose, c'est quelque chose de bizarre vous trouvez pas ? Moi en tout cas, ça me paraît curieux. Je ne dis pas que c'est anormal, je dis simplement que c'est malvenu. Pourquoi est-ce qu'un tel mot existe et donne autant de possibilités. Mouais, j'me suis longtemps posé la question. La symbiose, même sa consonance est bizarre. C'est un mot d'intellectuel, un mot alambiqué, un truc qu'on ne sort qu'une fois dans sa vie. Si toutefois, on sait ce qu'il signifie. Le commun des mortels parlent de complémentarité, sauf que c'est pas pareil. C'est jamais pareil. Amour fou ? Non plus. C'est quelque part plus fort et plus différent que ça. Alors pourquoi j'ai cette réflexion alors que la seule chose que vous souhaitez c'est la suite de l'histoire ? Et bien parce que c'est le mot clé. Pour les gens, les vrais, ça ferait un bout que la jeune elfe, vous la verriez comme un cas à part. Un truc mort depuis longtemps qui s'est échoué sur une rive, qu'on agrippe un instant puis qu'on relance à l'eau. C'est pas le genre de machin qu'on va garder dans son sac, trop encombrant, trop inutile. Et le Tim comme vous aimiez bien vous identifiez à lui, il va faire pareil, c'est ça que vous avez comme réflexion. Il réservera sa patience pour une autre, plus jolie, pour une princesse, pour un joyaux quoi. Ben tout faux. Chaque hommes trouvent sont joyaux là ou on s'y attend le moins. Et c'est le bras balafré, sous l'averse qui s'était remis à battre, qu'il trouva le sien. Attention, il ne faut pas croire les histoires que vous racontes vos grand-mères, la terre ne s'arrêta pas, son cœur ne s'élança pas et son esprit ne fut pas envahi par la fameuse certitude. Non, idiotie tout ça. Il fut simplement tenté, de la suivre, d'entendre le son de sa voix, d'aller plus loin. De continuer à ressentir ce petit truc en plus qui fait qu'on aime bien le contact de cette personne. Pour lui, elle était intéressante, alors autant rester un bout avec elle pour voir ce qu'elle avait à offrir.

C'est pour ça que lorsqu'elle rangea ses affaires et emporta le fil et l'aiguille, il la suivit. Elle n'avait pas besoin de parler, il savait. D'ailleurs, c'était explicite, elle avait emporté jusqu'à son sac. S'engagea alors un petit sentier animalier. Pas grand chose et bien touffu. Ils s'enfoncèrent dans le cœur de la forêt, loin de l'influence des hommes. La piste perturba le griffon, il était beaucoup plus balèze qu'un loup, le bestiau. Et puis l'odeur du fauve était partout dans la sente. La boue s’agrippait aux pieds avec l'acharnement d'un noyé et chacunes des branches ployés d'un son étrange dans l'océan de gouttes. Précautionneusement, il la suivit, calme et patient, il écarta tout danger de sa blessure. Il n'avait pas le don de guérison, et la gangrène vient si rapidement. Il lui restait toujours la fiole, mais il jugeait en avoir un peu trop utilisé pour cette aventure. D'un coup, d'un seul, la nature se rangea, s'ordonna sur un passage avec une emprunte magique reconnaissable entre toute. Finalement, elle avait de la ressource cette elfe. Elle se retourna affolée, plus craquante que jamais et s'inquiéta sur la taille du griffon. Elle avait un regard si transparent. Il était si facile de comprendre ce qu'elle pensait. Du moins, pour les choses superficielles. Et le tim, il avait toujours aimé les femmes simples, celle-là même qu'on trouve nature en tout. Il se tourna à son tour et montra d'un signe un seul l’abri d'un arbre futé, mais un peu inquiet. Galad insista un instant.

« Allez va mon ami, ne t'inquiètes de rien » lui annonça-t-il paisiblement. Il créa une flamme dans le creux de sa main et la lança de manière experte sous l'arbre pour créer un feu de camp contrôler. Le sort était simple et sans risque pour la nature. « Là, tu vois, va te réchauffer ».

Il avait fait cela en faisant bien attention que la belle soit retourné. Et très vite une maison arriva à l'horizon. Un belle maison, un maison serein et très surprenante. Comment vous décrire ça. Disons pour faire simple que la nature avait créé un cocon de vert et de lumières pour cette demeure. Un sentiment d'harmonie semblait en place. Il s’engouffrèrent dans la chaumière. C'était très rudimentaire comme bâtiment, à peine une cabane. Une pièce principale et une chambre, mais c'était largement suffisant pour vivre. Elle lui présenta un tabouret et il s'y installa docilement, la regardant s'affairait. Il n'avait pas dit un mot depuis le début de l'épopée. Très émerveillé par ce qu'il découvrait à chaque pas. Car voyez-vous, l'homme aux yeux d'or est un original, il a un regard d'enfant sur les choses les plus banales, malgré les horreurs qu'il a vu, il continue de croire. Il est une lumière dans les ténèbres. Une tache de vert dans une taverne plein de rouge. Une douce chaleur se propagea à travers les deux êtres trempés, et le feu fut. Il était bienvenu. Bien dans ses basques, il se laissa aller un court instant, un instant de trop.

« Comment t'appelles-tu ? »

Trop tard, les mots étaient lâchés. Il savait pourtant que ce n'était pourtant pas le bon moment, pourtant, il ne put s'empêcher de lui demander. Il détourna alors le regard, comme pour lui laisser un peu d'intimité. Et sans demander, il retira son armure articulé. Il l'avait conçu légère et facile à enlever. Mais malgré cela, il fut bien en peine de la retirer avec un bras en moins. N'empêche qu'il y parvint. L'armure fit un bruit mat sur le plancher. Puis il s'attaqua aux lacets de sa chemise avant d'hésiter.

« Pour faciliter ton travail est-ce que je retirais ma chemis'... Attend, mais c'est un livre de chirurgie que tu tiens dans la main ? » Demanda-t-il complètement abasourdi.

Un livre à l'écriture du sang. Pour tout vous dire, il n'en connaissait pas beaucoup des bouquins comme ceux-là. Et vous non plus, vous devez pas en avoir entendu parlé. Ceux sont des bouquins de mages souvent mauvais, on écrit pas avec du rouge lorsqu'on fait de la médecine, c'est malsain, ça rappelle trop la fascination qu'on peut avoir à étudier un corps et son fonctionnement. Seul les nécromancien l'on fait, on sait tous ce qu'est devenu cette engeance du mal. Pour le plus grand bien qu'ils disaient. C'est une fourche au cul qu'ils ont compris ce qu'était le bien, le vrai. D'ailleurs crachez un coup, ça éloigne ces esprits de malheurs. Elle avait l'air si douce. A la voir, on y croirait pas, et il n'y cru pas. Il y avait forcément une explication. De plus, il ne ressentait aucun pouvoir émaner d'elle. Elle était paisible et... mais ce livre, lui, il semblait malsain. Comme venu d'un autre temps, d'une autre contrée. Il aurait voulu poser sa main dessus pour en avoir le cœur net. Mais elle restait inerte, glacée et incapable de bouger. Quelque chose où quelqu'un ne voulait pas qu'il bouge. Et il ne bougea pas. Il se contenta de la dévisager de plonger ses yeux dans les siens.

« qu'est-ce ? » Inutile d'en dire plus, avec la tension qui émergente de la pièce. Tout deux savaient pertinemment de quoi le mage d'or il parlait.

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Eren Silas
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Eren Silas

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Description: Un sort, Une naissance, Un abandon, Une adoption, Une prostitution, Une trahison, Un viol, Une blessure, Un sort, Puis une rencontre ; Et depuis, cinq ans se sont écroulés.
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Ven 8 Fév - 18:34
Mettons nous d’accord sur une chose : Je n’ai pas à vous mentir. Ce que je dis et raconte est la pure réalité de ce qui se produit. Lorsqu’il lui demanda son prénom, bien sur qu’elle ne répondit pas immédiatement. Il fallait qu’elle aille chercher, dépoussiérer sa mémoire, se rendre vers l’armoire contenant les chapitres de ses souvenirs, et là : Elle prit le premier chapitre. Celui dont elle se souvenait. Son plus vieux souvenir était sa conscience de son prénom, lorsqu’on l’appelait et qu’elle se retournait voir ce qu’on voulait. Son prénom était souvent prononcé avec amour et affection, deux mots auxquels elle ne croit plus ; Et peut être ne croira plus jamais. Et c’était ce visiteur imprévu qui la faisait remuer les pénombres de son esprit. Elle ne s’attardait pas sur les détails sentimentaux que ce prénom lui avait instaurés ; Mais certes, lorsque quelques souvenirs se projetaient dans son esprit, elle chavira. Comme rappelée par la plaie, sursautant comme un enfant qui touche de ses mains frêles un objet brulant. Elle se retira très vite de son abysse, revenant à elle-même, ramenant son prénom de l’usure après cinq ans.

Mais elle ne parla pas. Il s’était installé, et à ses pieds, elle se mit à genoux. Il lui demanda avec hésitation s’il pouvait retirer sa chemise. Et bien sûr, si elle avait répondu, elle aurait opté pour qu’il la garde. Beaucoup de traumatismes dans l’esprit de la jeune, elle ne pourrait assouvir parfaitement l’homme à son contentement. Déposant le livre à terre, elle prit la main du guerrier essayant de se concentrer sur sa tache, mais écoutant entièrement ce qu’il disait. Elle plia la chemise déjà trempée de sang. Ses mains blanches ternies de cette couleur vivante et sombre rendaient ses yeux plus renfermés. Elle cherchait à s’isoler de ses lésions, et elle réussissait. Mais comme une gamine, ça se voyait. Elle se leva ramener un vieux bol de terre plein d’eau et un tissus propre. Retrouvant sa place, il insista à savoir ce qu’était le livre… Dans cette situation, il était son sauveur, comme il l’avait souvent été. Mais cette question qu’il lui posait, elle se l’avait demandé une dizaine de fois sans trouver une vraie bonne réponse. Un livre, qui avait besoin de son sang pour écrire. Un livre, qui emploie souvent la magie pour la sauver. Un livre qui n’a jamais eu l’apparence de n’être qu’un simple ouvrage. Elle s’arrêta, pas même une seconde regarder le bouquin en question, le livre lisait ses pensées et ne tarda pas à répondre. Les lettres rouges se dissipèrent, et une nouvelle écriture emplissait les pages. Eren s’était remise au travail, trempant le tissu dans l’eau, elle nettoya la plaie. Les inscriptions sur le livre devenaient plus claires :

« Puisqu’elle désire que je vous réponde, je vous réponds. Je suis un livre qui détenant un pouvoir de savoir divin. J’ai été crée il y’a des centaines d’années, et depuis, je témoigne sur … »

L’écriture s’arrêta, puis commença à s’effacer. L’encre perdait de sa vivacité puis disparu. Eren, quand à elle, ne se rendait pas comte que les pages se faisaient déjà blanches. Absorbée par sa mission, elle oubliait aussi la froide cape qu’elle avait sur les épaules encore mouillée, son nez commençait à devenir légèrement rouge ; Mais avec son obstination, qu’est-ce qui la sortirait de ses pensées ? L’aiguille en main, et l’idée que ça allait faire mal. Elle s’arrêta, le regarda droit dans les yeux un instant, puis baissa de nouveau les yeux…

« -Je pense que ça va faire mal… Je me nomme Eren

Déclara-t-elle avant de commencer son opération. Je vous ai dis, rien ne la sortirait de ses pensées mieux que l’envie de ne pas faire de mal. Maladroitement, elle tenta de distraire l’homme en parlant de l’origine du livre : il avait été trouvé avec elle à sa naissance. Puis elle sauta tous les autres événements de sa vie, les dix-sept ans. Elle lui raconta alors qu’elle était venue ici il y’avait cinq ans. Elle lui expliqua, qui était le loup qui avait enfin respecté les ordres de sa maitresse et été sorti faire le guet. Etrangement, elle n’avait plus besoin d’autant de concentration pour rassembler ses paroles ; étrangement, lorsqu’elle trouvait une bonne raison pour parler, elle parlait d’une fluidité modeste. Mais lorsque les mots eurent fini, elle ria, puis balbutia qu’il savait pourquoi elle parlait de n’importe quoi ! Ça fait moins mal lorsqu’on pense à autre chose. L’homme était chanceux. Non parce qu’il s’était fait blessé, mais parce qu’il est d’une difficulté extrême de rencontrer, au fond d’une forêt un ange qui, de ses mains bénites, vous soignerai. Pourquoi je l’appelle ‘ange’, vous demandez ? Oublions l’apparence qui parle d’elle-même ; Il y’a un timbre d’innocence dans sa voix, un timbre qu’on ne trouve plus dans les voix des gens d’aujourd’hui. Une sincérité et gentillesse extrêmes une fois qu’elle avait baissé les armes et choisi d’aider. Rares sont ceux qui estiment ces simples choses, voilà pourquoi la fille a été maltraitée et utilisée. Mais bien que le monde ne lui ait offert qu’épines, elle resta, fidèle à sa fabrication, sincère sa clairvoyance. Elle ne changea point. Elle apprit juste à prendre de l’écart, à tenir une arme. Mais déjà, une larme coulait presque de ses yeux, elle ne tolérait pas d’avoir elle-même causé cette blessure.

Blessure suturée. Elle se redressa, et ce n’est que là qu’elle remarqua que le livre n’avait plus d’écritures. Comme vous l’avez aussi remarqué, elle n’avait fait que lire les inscriptions pour s’en rappeler. Sa mémoire était fraiche et elle avait un très brillant esprit. Rangeant le livre sur la table, elle en prit la cape préalablement mise là, puis la déposa sur les genoux de l’homme. Elle rassembla ses dernières forces puis répondit à la question de Timley, enfin ;

« -Le livre répond à mes questions, il sait beaucoup de choses… Il lit aussi les pensées… Mais je ne sais pas ce qu’il est vraiment.

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Timley Gold
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Description: "Regardes, c'est le magicien au regard d'or" interpella-t-elle à sa copine "Qu'il est beau, j'en croquerais bien un morceau au blondinet" répliqua l'autre "Et tu te crois assez fourni, parait qu'il a fait toutes les demoiselles du royaume et plus encore" "Peut être, mais justement, une fois qu'on s'est gavé de vins, on est toujours content de revenir à de l'eau pur" "Et tu te crois pur peut être ma pauvre, tu auras plus de chances de te faire son griffon que..." "tais toi, il vient par là !"
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Sam 23 Mar - 22:19
Moment intense, moment de pure folie. Vous avez déjà vu un guerrier nu torse. C'est pas pareil qu'un paysan ou même qu'un forgeron, le plus costaud du village. C'est foutu différemment, ça semble plus viril et surtout ça se trimbale des cicatrices à plus savoir qu'en faire. C'est équilibré dans sa musculature et ça n'attire pas autant de femmes qu'on pourrait le croire. Même si on se plaît à le prétendre. Alors qu'il avait joué le grand jeu pour cacher sa peur de se faire recoudre, il se bloqua sur l'objet de toutes les tensions. L'instant se suspendit en vol. Chaque secondes furent des heures devant ce livre à l'écriture rouge sang. Une écriture qui s'inversa le temps d'un battement pour faire face au regard pénétrant de l'homme doré, de simples lettres et pourtant une réponse.

« Puisqu’elle désire que je vous réponde, je vous réponds. Je suis un livre qui détenant un pouvoir de savoir divin. J’ai été crée il y’a des centaines d’années, et depuis, je témoigne sur … »

Témoigner pour quoi ? Là était toute la question, là résidait le mystère. Et le Tim était un grand amateur d'énigme, seulement voilà, il aurait préféré une devinette moins inquiétante, une devinette qui ne serait pas du ressort de la sombre magie. Pourtant à la voir, si fragile, si innocente, c'est à peine si on aurait pu soupçonner de la noirceur en elle. Il y avait sûrement autre chose. Mais quoi ? Vous savez, le paraître, ça fait pas le prêtre, tout le monde le sait et pourtant, y a des choses à voir qui ne trompent pas. Alors qui était-elle ? Qu'était-il lui cet obscur bouquin ? C'est avec une magie puissante, une magie de la détection que le magicien d'or décida d'en savoir plus sur l'affaire. L'Ur est une magnifique magie, ça ne sauvera jamais un homme, mais ça peut l'aider dans bien des situations. Alors qu'est-ce que c'est encore que cette magie me direz-vous. Je vais y venir, laissez moi donc juste le temps d'une gorgée. La bière, c'est pas le meilleur cru que j'ai goûté mais ça remplit un homme sans peine. Enfin bref, revenons à notre art de la détection. L'Ur permet d'ouvrir sons esprit au monde, il donne des indices sur la nature des choses et leurs fonctions. On raconte même qu'il peut rendre un homme plus fort mentalement voir télépathe. Vous imaginez l'homme capable de lire votre âme vous ? Ben moi, ça me fait frisonner et j'trouve ça aussi noir que certaines autres magies, pourtant, c'est vu par les grands maîtres comme une des magies les plus belle au monde, faut croire qu'ils ont pas tous les même opinions que nous, les pensants. Il se connecta au livre et un éclair de surprise transperça sur son visage. Opaque ou presque, c'est ce qu'il ressentait. Il était pourtant doué dans cette magie. Mais apparemment pas assez. Toutefois, il avait senti le coté neutre de l'objet. Ce n'était pas de la magie noir, c'était autre chose, quelque chose de bien plus ancien, bien plus puissant. Création d'Eldar peut être, à vrai dire, simple supposition. Mais ses pensées furent arrachées par un simple regard, celle de la belle elfe. Il s'y plongea un instant avant qu'elle ne les détourne. Il aurait bien aimé garder un instant de plus le bleu de ses prunelles, ils les auraient regardé à l'éternel, si ça avait été possible. Une phrase déchira l'instant. Le rappel à la douleur, il fit une légère grimace avant de sourire.

« J'ai connu bien pire, ne t'inquiète pas... Eren, comme c'est jolie » répondit-il tout en cherchant s'il avait déjà connu une Eren, nom peu commun à vrai dire. «  Je serais trouvé la bravoure pour affronter ce qui m'attend, ne t'en fais pas » poursuivit-il le plus calmement possible. Elle semblait presque effrayée alors que c'était lui qui allait se faire coudre. Pourtant il n'avait qu'une seule idée en tête la rassurer. Et peut être, pourquoi pas, combler un instant seulement la solitude de la jeune elfe.

Et elle attaqua. Alors pour ceux qui n'ont jamais connu ça. Chose dont je doute. Des belles cicatrices, on en a tous eu. Et vu que nous ne sommes que de simples hommes, on a rarement eu un médecin pour nous assister, juste notre bout de femme pour nous resservir à boire lorsque la douleur devient insupportable. Et bien ça fait mal, très mal. Ça attaque par un pointe de douleur, comme une aiguille transperçant une cloque, puis ça tire avec un feu de joie en bonus. Et ça, c'est pour chaque point. Le Tim, il attrapa rapidement un bout de bois qu'il avait ramassé en chemin et le croqua à pleine de dent pour ne pas hurler, pour calmer même un peu, la fulgurance de la douleur. Milles fourmis s'affronter dans ses entrailles. Et effectivement, cela fit mal, très mal à vrai dire. Une petite goutte d'alcool aurait pu être sympathique, mais l'homme au regard dorée en prenait très rarement, il ne s'en trimbalait donc pas sur lui, il n'y en avait sûrement pas dans cette bicoque et ça pousse pas non plus sur les arbres. Alors il se focalisa sur la seule autre chose qu'il trouva, elle. A mieux regarder, elle était vraiment mignonne. Pas le style qu'on qui ferait tourner toutes les têtes, mais suffisamment pour être considérer comme belle, même parmi les siens. De toute manière, chez les elfes, il était très rare de trouver un truc bien moche. Contrairement à la furie qui vous tombera encore dessus tout à l'heure quand vous rentrerez à pas d'heure à la maison, hein les gars ?

« J'ai connu une jeune fille autrefois, fille d'un propriétaire de cabaret nommée Eren, très mignonne, très souriante et redoutable par son esprit. Elle me posa mille questions et plus encore. Elle avait été adopté et même après 10 ans passés dans d'autres auberges et en compagnie de pleins d'autres jolies petites filles, je me souviens d'elle. Elle avait un petit quelque chose, un potentiel qui lui aurait interdit de rester toute seule dans une forêt, loin de toutes joies, de tout sourire et de découvertes. » Annonça-t-il le plus tranquillement possible à la fin de la broderie. « dis moi, tu l'aurais pas connu cette petite des fois ? » questionna-t-il.

Ce qu'elle lui avait dit sur le livre, il l'avait déjà plus ou moins découvert par lui même. De plus, même si savoir d'où venait un artefact pareil était intéressant. Tim avait toujours prévalu l'humain avant tout. Il avait donc décidé d'attaquer la jeune elfe sous un tout nouveau angle. Certes il remettrait à vif certains souvenirs. Mais elle était trop bien pour rester à pourrir dans une forêt aussi sombre que cette dernière. Elle a eu de la chance jusqu'à maintenant, mais il suffirait qu'elle tombe sur un druide pour que ça vire au vinaigre. Les druides ne sont pas spécialement tendre avec ceux qui décident de se faire une maison en bois dans leur forêt. Ils ne sont pas tendre avec beaucoup de gens à vrai dire. Elle avait beau être une Elfe, ne connaissant pas les traditions inter-espèces, elle pourrait même y perdre la vie.

« Tu sais, la vie n'est pas qu'injustice. Elle peut être belle aussi. Il faut simplement affronter ses peines, ses douleurs et continuer à espérer, car rien n'empêche un jour d'atteindre le bonheur, sinon nous, crois en mon expérience »

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