Perso Description: Un sort, Une naissance, Un abandon, Une adoption, Une prostitution, Une trahison, Un viol, Une blessure, Un sort, Puis une rencontre ; Et depuis, cinq ans se sont écroulés.
Localisation : Forêt des terres des hommes Messages : 11 Date d'inscription : 31/12/2012
Ven 4 Jan - 15:48
Le troisième sort,
“People Cry, Not Because They’re Weak. It’s Because They’ve Been Strong For Too Long.”
Le troisième sort fut jeté,
Et une lumière étrangère à ce monde apparu, une lumière qui est de la création de la magie. Une sphère apparue au-dessus du livre. Elle se mit à grandir, et ses couleurs noires, orange et bleus furent de plus en plus claires. Quelques instants, alors que les goutes de sang coulaient toujours de blessure de l’elfe fraichement causée ; quelques secondes, le temps que le sort prenne effet, que la lumière les enveloppe ; Pendant ces quelques miettes de temps, elle aurait pu se retourner et regarder. Elle aurait pu savoir qui lui avait jeté la flèche… Mais son cœur brisé en avait assez. Au meilleur cas comme au pire, rien ne pourra faire disparaitre la douleur… Son eau de vie coula, elle pleura les larmes qu’elle se forçait de retenir. Doucement, la lumière éphémère les engloba.
Sur une page furent dessinés le livre et elle ; sur l’autre un dessin d’un autre lieu. Le livre se ferma, les deux lieux fusionnèrent à l’intérieur de la sphère. Eren et son livre furent transportés ailleurs. Lorsque la lumière et l’anormalité qui étaient apparues disparurent ; Les deux disparurent avec. Il ne resta là que la poussière, quelques traces de sang et une mémoire trop vraie pour être effacée.
***
Une lumière bleue fit fusionner la noirceur du ciel encre à celle de la terre. Du néant, un corps apparu, bercé doucement dans sa tombée, voltigeant jusqu’au sol. Elle aurait essayé de comprendre ce qui s’était passé, toutes ses peines lui en empêchaient. Son coeur bâtait frénétiquement ; sa respiration fut audible ; elle hoquetait, inhalant l’air en bouffées. Ses larmes trempaient son visage. Et sa pensée fut arrêtée, bloquée. Elle beuglait sans réserve. Prise par la folie de l’instant, les pensées maudites qui s’acharnaient, les idées obscures et les blessures succédées. Tout était si présent, si charnel qu’elle craqua, elle cria, essayant d’extérioriser ces choses en elles, ces idées qui ne veulent plus quitter.
Un sacré boucan, vacarme rarement audible à cette heure en pleine forêt. Ce n’était pas les cris d’une personne attaquée par un animal sauvage, pas ceux d’un être pris en piège, pas ceux d’un vivant. C’étaient ceux d’une âme en détresse qui ne supportait plus rien, la mort lui serait plus apaisante. Ses pieds ne tenaient plus son poids et elle s’effondra à terre, accroupie, accotée sur un arbre froid, pliée sur sa blessure, brisée en mille morceaux… Le sol qui retenait son corps avait plus l’air d’être un abîme, un trou sans fin. Dans son esprit, tout s’émiettait, coin par coin, partie par partie.
Lorsque son agitation cessa, laissant place au silence absolu ; à l’abandon, l’ambiance forestière prit le dessus. Dans la profondeur des bois à coté, sifflements de vent se mêlaient aux bruits des insectes. Le temps était glacial, froids et réconfortant ! Réconfortant pour une âme qui a laissé sa chaleur de vie ailleurs, dans les profondeurs de ses souvenirs. Elle enterrait sa vie mille et une fois par seconde, mais celle-ci réussirait plus qu’elle ne mourrait. A chaque fois, elle était encore plus présente, beaucoup plus vivante.
Des pas commençaient à s’entendre. Des pas approchaient… elle n'entendait plus, ne voyait plus, tombée là où elle ne peut tomber plus bas.
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